Quand la Peur ramène Athéna...

Sujet: Quand la Peur ramène Athéna... Mar 24 Sep 2013 - 10:18

Tandis qu'elle émergeait des Ténèbres dans lesquelles son neveu l'avait plongé, Athéna découvrit un spectacle à la fois terrifiant et dans le même temps fascinant. Phobos se tenait juste en face d'elle, son terrible regard passant sur le paysage qui défilait rapidement. Le carrosse d'ébène dans lequel les divinités se trouvaient se déplaçait sans un bruit, au dessus des nuages sombres tandis que la tempête menaçait. La fougue des chevaux ailés du seigneur des Peurs semblait les pousser à surpasser toute menace, bravant jusqu'alors cette force qui semblait s'abattre sur le monde. Ces animaux étaient inquiétants, des braises incandescentes leur faisaient office de yeux, et leur peau était aussi lisse et sombre qu'une nuit où les étoiles se seraient endormies. Leurs terribles ailes de chauve souris battaient l'air avec un silence terrifiant. Cet attelage irréel était bien à l'image de son maître. Effrayant mais distingué. Athéna était confortablement installée, ce carrosse étant aussi riche et somptueux que ne l'était le temple de son frère, à l'exception près que tout n'y était que ténèbres. Les seules choses qui tranchaient avec cet univers de couleurs d'ébène était la pâleur du visage de son neveu,de la blancheur pure de sa chevelure semblable à celle de la neige éternelle, et de son regard dur comme l'acier. Et Athéna, qui semblait si mal assortie à cet étrange environnement. Elle devait tout de même reconnaître que Phobos avait fait un effort pour elle, nulle décoration sinistre et cauchemardesque n'était visible, ni bruits effrayants annonçant leur approche, et même ses chevaux étaient sobres pour l'occasion. Certes ils restaient inquiétants, mais ils n'étaient guère plus que des ombres, ici nul ossement ne se devinait, nulle flamme surgissait de leur naseaux, et nul cri sauvage n'était émis. Et quand bien même ils volaient, galopant tel des vents sombres au service de la peur, d'ordinaire Phobos aimait faire entendre sa venue.

La coupe d'or qu'il lui avait proposé afin de se désaltérer le temps du voyage était aussi distinguée que celle qu'Arès lui avait proposée durant leur entrevue. Le maître de la Peur restait cloîtré dans son silence, comme absorbé par quelque chose. Son attention était retenue, ressentait les peurs des humains grandir davantage à chaque instant. Et cela n'était pas, pour une fois, de son fait. Devrait il se rendre là où la Peur se fait sentir, afin de voir qui osait le défier dans son propre domaine? Ou bien allait il se contenter de patienter et d'observer le déroulement des choses? à cela, il ne possédait encore de réponses. Il avait déjà à faire avant de se pencher sur cette question. Le carrosse entama finalement une descente, tout en douceur, et se posa sur le sol du temple du bélier d'une façon impériale. La porte s'ouvrit comme par enchantement, et Phobos, descendant en premier, observa les alentours avant de saisir la main d'Athéna afin de l'aider à descendre. La neige recouvrait désormais tout le Sanctuaire, et il ressentait une peur violente non loin de là.

"Vous voilà revenue en votre Domaine, Athéna. J'espère que vous avez su apprécier le voyage, malgré nos différentes natures respectives. J'aurais une petite chose à vous demandez, si vous n'y voyez pas d'inconvénients ma chère tante... "

Le ton de Phobos était respectueux et posé.

"Voyez vous, j'ai promis au gardien de ce temple, Orion du Bélier, de vous ramenez en personne. Et pour lui prouver ma bonne foi, j'ai dû lui confier un bien, extrêmement précieux pour moi. Constatant qu'il ne se trouve plus ici, et bien qu'il ne me soit guère difficile de le retrouver afin de récupérer ce qui m'appartient, j'aurais besoin d'un...signe quelconque de votre part prouvant que j'ai tenu ma promesse. Pourriez vous me rendre ce service?"

Esquissant un sourire vers sa Tante, il baissa la tête avec respect.

"Je me permet de vous formuler cette demande car, pour avoir croisé certains de vos chevaliers ici même, je pense être en mesure d'affirmer qu'il aura des doutes quant à la véracité de ma parole!"

Sujet: Re: Quand la Peur ramène Athéna... Mar 24 Sep 2013 - 23:43

Venant du Temple d'Arès

Le voyage se déroule sans heurt. Arès tout comme son fils Phobos, sont des dieux qui tiennent parole une fois celle-ci confiée à quelqu'un. Un principe qui peut paraître difficile à comprendre pour qui a déjà ressenti la Peur nouer ses entrailles ou la colère de la Guerre tonner à ses oreilles. Et pourtant... si la parole donnée n'est pas évidente à matérialiser, une fois qu'elle l'est rien ne peut l'entacher, ou presque...
Athéna esquisse quelques sourires muets à son neveu de temps à autres alors que les puissants chevaux la ramènent vers le Sanctuaire Sacré. Si elle essaie de n'en rien montrer, il semble cependant assez évident que la divinité des hommes n'est pas dans une position des plus confortables. Si Phobos a fait un certain nombre de concessions afin de rendre le voyage plus agréable, l'atmosphère qui se dégage du carrosse des ombres est aux antipodes de ce qu'elle est.
Mais ne souhaitant pas paraître désagréable ou incorrecte face à Phobos qui fait tant d'efforts, Athéna tente tant bien que mal de n'en rien laisser paraître. Elle saisit la coupe tendue dans un sourire, mais tout comme chez son divin père, la divine ne la portera pas à ses lèvres de tout le voyage.

Son mal aise est pourtant presque palpable et s'accentue au fur et à mesure que les larges chevaux s'approchent de son royaume. Plus ils évoluent vers le Sanctuaire et plus cet étrange sentiment enserre sa poitrine, comme un funeste présage. Au bout du compte ça n'est que lorsque sa terre est en vue, que la divine se rend compte que la désagréable sensation qui oppresse son coeur n'a jamais été due à l'environnement de la Peur, mais bien à ce qui frappe une fois encore le Sanctuaire Sacré.
La glace... la neige... est omniprésente où que porte le regard. Ce qui, de prime abord, est parfaitement impossible. Car si le climat aride de Grèce permet parfois au froid de s'installer par périodes, jamais ô grand jamais un tel phénomène ne saurait se manifester sans une quelconque "aide" extérieure.

Qu'est-ce que...

Elle murmure ces quelques mots alors que le carrosse se pose avec délicatesse devant les marches qui montent vers le temple du Bélier encore en ruines. Les mâchoires d'Athéna se crispent légèrement à la vue de la Maison que protège Orion, mais surtout au souvenir des terribles épreuves qu'il a eu à affronter. La main tendue de Phobos la ramène à l'instant présent. La saisissant avec douceur, Athéna descend les courtes marches, ses pieds s'enfonçant dans la neige diaphane qui recouvre tout le domaine. Son regard inquiet se dirige vers les hauteurs du Sanctuaire quelques brèves secondes avant que ses prunelles de jade ne se reposent avec douceur sur la Peur.
Un léger sourire nait sur son visage lorsqu'il lui narre ce qu'il a du faire et surtout ce qu'Orion lui a imposé. Ainsi le Bélier n'a pas hésité un seul instant à mettre en doute la bonne foi du fils d'Arès et a lui imposer de laisser quelque chose de précieux en gage de sa bonne foi...
A cet instant, elle pourrait s'en trouver contrarier. Oser ainsi provoquer un dieu aurait pu très mal se terminer pour Orion. Cependant, la seule chose qui l'envahit à cette seconde, est le profond amour qu'elle lui voue. Elle a pourtant juré de le protéger, et voilà qu'elle se retrouve une fois encore dans la position de celle que l'on sauvegarde d'un éventuel mal à venir...

Bien entendu Phobos...
Je te remercie d'avoir acquiescé à sa demande. J'imagine que cela a du te surprendre... Mais tu sais comment sont mes chevaliers. Leur loyauté n'a d'égale que leur envie de vouloir me protéger à n'importe quel prix.
J'espère que tu n'en tiendras pas rigueur à Orion. C'est un homme brave et courageux, même s'il est parfois un peu... inconscient quant il s'agit de moi.

Sa voix vibre d'émotion alors qu'elle parle et pour éviter de trop laisser se matérialiser ses sentiments, la divine ferme doucement les paupières alors que sa paume se referme sur le pendentif qui trône autour de son cou. L'émeraude d'un vert profond réagit immédiatement à son contact.
Renfermant le cosmos du chevalier d'or, il est certain qu'Orion ressentira la chaleur de sa déesse où qu'il soit en ce monde. Athéna déverse tout son amour, sa bienveillance et sa douceur, rassurant le Bélier à travers cet objet qui les lie intimement l'un à l'autre.

Je te remercie de m'avoir ramenée au Sanctuaire Phobos.
Je crains de n'avoir que peu de temps malheureusement...

Faisant une courte pause, Athéna balaye les lieux recouverts de neige d'un regard inquiet. Qu'est-ce encore que ce sortilège... D'où provient cette glace, qui l'engendre... Odin ? Impossible. Leurs relations sont, si ce n'est purement bienveillantes, au moins neutres. Non, ce froid est provoqué par autre chose, elle en est intimement convaincue.
Et s'il n'y avait que ça... L'armure des Poissons semble en bien piteuse état cosmique. La constellation pleure... pleure amèrement. Elle requiert son intervention au plus vite. Cela... n'est pas arrivé depuis bien longtemps...

...cependant je ne saurais manquer à mon devoir et si tu le souhaites tu peux rester un peu ici pour te reposer avant de reprendre la route.
Fais comme il te plaira Phobos.

Sujet: Re: Quand la Peur ramène Athéna... Mer 25 Sep 2013 - 22:46

Phobos laissa Athéna prendre conscience peu à peu de la situation. Celle ci n'était pas banale il est vrai. Son Sanctuaire était désormais aussi blanc que les terres d'Asgard l'étaient habituellement et le vent qui soufflait dessus était tout sauf paisible. Le froid mordant se faisait acéré et inquiétant. Il pouvait ressentir l'inquiétude de sa tante monter face à un tel spectacle. Le malaise qu'elle avait ressentie durant son voyage malgré ses efforts pour la mettre à l'aise s'accentuait mais pour d'autres raisons que ce style si effrayant qui était le sien. Lui même ressentait la peur et la terreur de mortels non loin d'ici. Quelque chose était proche, quelque chose rôdait et prenait davantage pied en ce monde à chaque instant. D'un mouvement de sa main, il fit disparaître carrosse et chevaux dans une explosion d'ombres qu'il dispersa sans même y prêter attention. Son attention se reporta sur la déesse protectrice des humains. La tâche allait s'avérer rude pour elle. Quand à lui, et bien... il allait vaquer sans doute à ses propres occupations, et se contenter pour le moment d'observer le déroulement des événements. Phobos n'était guère friand des affrontements, cela était davantage l'apanage de son père et de son frère. Lui préférait opter pour des moyens plus subtils, plus détournés. Atteindre ses objectifs étaient une chose, la façon d'y arriver en était une autre et il appréciait guider à sa façon l'Humanité dans l'ombre qui était son véritable foyer, son véritable univers. Peu lui importait les moyens, peu lui importait l'opinion qu'avaient de lui les autres divinités, il suivait son propre chemin. Athéna se tourna finalement vers lui et accéda à sa demande. Les paroles de la sage fille de Zeus lui firent lever un sourcil tandis qu'une esquisse de sourire passa fugacement sur son visage.

" A dire vrai, sa demande était pour le moins... insultante même. Tenant à ce que je l'amène à vous, malgré votre volonté de vous être présenté à Arès seule, il avait osé mettre en doute non seulement ma parole mais également le sens de l'honneur de mon père en ce qui concernait la protection des invités en son royaume. Toutefois, il avait su faire preuve de retenue, et contrairement à ses confrères, il m'a semblé relever en lui un tant soi peu de respect envers moi... J'ai ainsi décidé de lui accorder un compromis en lui confiant un gage de ma part. J'espère avoir démontré que ma parole n'avait plus à être remise en doute, et que la prochaine fois que je croiserais vos protecteurs ces derniers se montreront plus respectueux envers moi, quand bien même serions nous opposés comme dans le passé. Je me doute bien que mes méthodes, ma personnalité et même ma propre nature font que je dois vous horrifier, ma tante, mais malgré les corps qui parsèment mon sillage, mon but n'est pas de nuire à l'Humanité... "

Sa voix s'arrêta un instant, observant cette déesse lumineuse et pleine de chaleurs. Deux êtres que tout opposaient étaient là, face à face, à converser au milieu d'une tempête de neige, comme si la Nature hurlait de désarroi de voir un tel spectacle. Phobos baissa la tête humblement tandis qu'Athéna la remerciait pour l'avoir ramenée jusqu'ici, lui proposant même de se reposer un moment avant qu'il ne reparte.

"Tout le plaisir était pour moi, Athéna. Si un jour je suis amené à vous raccompagner une nouvelle fois, je ferais mon possible pour que la gêne qui vous tourmentait durant le voyage ne sois plus. J'apprécie votre attention, mais je vais devoir décliner votre proposition.."

Faisant lui aussi une courte pause, il releva la tête, et un sourire inquiétant mais surtout ironique passa sur son visage.

".. Mais je craint de ne m'être déjà trop reposé dans cette crypte où je fut enfermé durant ces derniers siècles. Et puis il me tarde de récupérer mon bien, ainsi que de recroiser votre valeureux Orion. Ce dernier m'intrigue beaucoup, me rappelant un mortel qui avait su me prouver sa valeur. Rares sont ceux qui y sont parvenus à ce point, et j'ai la forte impression que le Bélier d'or est fait du même bois. Et puis..."

Tournant le regard vers les alentours du Sanctuaire, sa voix se fit plus grave et plus froide.

"Il me semble qu'une lourde tâche vous attend, une fois de plus! Je ne vais pas vous retarder davantage, d'autant que cet étrange phénomène m'intrigue..."

L'attitude de Phobos se fit plus ténébreuse que jamais lorsqu'il prononça ses derniers mots. Quelqu'un semait la peur, quelqu'un semblait vouloir le déposséder de tout ce qui faisait de lui ce qu'il était, et cela il ne l'appréciait guère. Se reprenant, il reprit son attitude polie et distinguée. Baisant la main d'Athéna, il finit par prendre congé de celle ci.

"Athéna, prenez garde à vous..."

Puis tournant le dos à la gardienne de l'Humanité, Phobos s'envola, son manteau se déchirant pour devenir deux grandes et puissantes ailes. Semblable à un ange déchu, il survolait ce monde en plein déclin, observant les mortels en proie au froid, à la peur et à la mort.

=> Laponie

Sujet: Re: Quand la Peur ramène Athéna... Sam 28 Sep 2013 - 13:23

précédent: montagnes de gamma

La maison du bélier. Décidément il n'avait pas finit de ce rendre au sanctuaire. C'était la troisième fois en peu de temps qu'il se rendait sur le territoire de la déesse de la guerre. sauf que la situation était légèrement différente cette fois. Les deux dernières fois, il était venu sans qu'on le lui ai demandé. Cette fois, c'était Cronos qui lui avait dit de ce rendre sur les lieux. Le premier temple était recouvert par la neige et la situation semblait empiré. Les fois où il était venu, le lieu était plein à craquer. Sauf que cette fois, il était vide. C'était tellement incroyable au vu du fait que la maison du bélier ressemblait plutôt à un moulin au vu de la foule qui s'y massait presque en permanence. Le titan haussa un sourcil pour marquer son étonnement. Vide? Pas tout à fait. Deux cosmos se matérialisèrent brusquement. Aussitôt, il se dissimula et utilisa son cosmos pour ce rendre invisible. La première personne était Phobos. Il l'avait déjà rencontré la dernière fois qu'il était venu. Leurs échanges avaient étés loin de ce qu'on peut appeler: cordiaux. Il s'était contenté d'annoncer au dieu de la peur quelle serait sa position en cas d'affrontement, ce sur quoi le dieu avait répliqué qu'il ne craignait nullement la divinité archaïque et obsolète qu'il était. Il peinait à croire que ce gamin l'ait provoqué ainsi. Ne désirant pas déclencher un affrontement, il s'était retenu de cracher au visage les mots qui s'apprêtaient à sortir de sa bouche. La seconde personne n'était pas un serviteur d'Arès mais Athéna elle même. Que faisait elle avec le fils d'un de ses plus virulent ennemi? Il se rappela alors que la déesse était partit chez son frère et que Phobos avait promis à Orion de la ramener, lui remettant une épée à laquelle il tenait particulièrement en gage de sa bonne fois avant de repartir en oubliant pas de préciser qu'il reviendrait la chercher en ramenant Athéna sur ces terres. Il avait donc tenu sa parole. Cependant, le chevalier d'or ne se trouvait pas sur son domaine. Ils discutèrent quelques temps puis le dieu de la peur repartit. Le titan attendit quelques temps avant de se manifester pour s'assurer que Phobos était bien partit puis il se révéla aux yeux d'Athéna. Il s'avança vers elle. A ce moment, un rayon noir jaillit du ciel le percutât. Il ne fut pas blesser mais il ressentit une sensation de brulure intense au niveau du bras. Lorsque la fumée se dissipa, il s'aperçut qu'un bracelet noir était gravé dans sa peau. Un bracelet composé de chaines entrelacées. Il savait parfaitement ce que cela signifiait. Quelqu'un avait été maudit quelque part et sa malédiction était liée à l'ainé des titans. Il ignorait qui avait pu lancer la malédiction, pourquoi et qui avait été maudit. Il ignorait d'ailleurs le rôle qu'il avait à jouer dans cette malédiction. Cela ne présageait rien de bon en tout cas. Mais il devait ce concentrer sur l'instant présent. S'avançant vers Athéna, il s'arrêta à un mètre d'elle, puis, posa le genou à terre, tête baissée. La seule personne dont il reconnaissait l'autorité était Cronos, son roi. C'était donc à lui seul que s'adressait ce geste. Qu'il le fasse envers Athéna témoignait du respect qu'il avait pour elle. C'est un plaisir de vous rencontrez enfin, Athéna. Je suis le titan Océanos des courants. Je suis venu déjà deux fois ici. Je suis cette fois venu sur demande directe de mon roi, Cronos. Les évènements touchant actuellement ce monde l'inquiètent et il pense qu'un danger menace ce monde. Il n'a cependant pas pu venir en personne car il devait s'entretenir avec le seigneur Odin, à la demande de se dernier. Il m'a donc chargé de venir à sa place.

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Sujet: Re: Quand la Peur ramène Athéna... Dim 29 Sep 2013 - 20:44

Insultant...
Orion, qui est sans doute le chevalier d'or le plus pondéré et calme que cette génération eut portée, avait effectivement joué un jeu bien dangereux avec l'incarnation terrestre de la Peur. Sans doute devrait-elle le reprendre sur ce point... mais sans doute aussi ne le ferait-elle pas, car eux seuls savaient la raison qui avait ainsi poussé Orion à outrepasser les limites. L'inquiétude... et l'angoisse, ont sans nul doute initié une telle demande dans la bouche diplomate du Bélier.

Athéna dévisage Phobos d'un regard doux mais pour le moins assez indéfinissable lorsque le divin achève ses derniers mots. Qu'il ne souhaite pas nuire à l'humanité peut parfaitement s'entendre pour une entité comme lui. Sans les humains, la peur serait pratiquement inexistante. Phobos se satisferait sans doute mal de la crainte d'êtres comme les animaux. Cela ne serait pas suffisant à nourrir son pouvoir. Ainsi sans les hommes, Phobos perdrait-il toute la quintessence qui fait de lui ce qu'il est depuis des millénaires. En cela elle lui accorde bien volontiers sa confiance sur ce point.

N'aies nulle crainte sur ce point...

Un sourire amusé nait sur les lèvres de la divine alors qu'elle se met en devoir de rassurer la Peur. Quel improbable paradoxe.

Le voyage fut confortable et je te remercie une nouvelle fois de ta prévenance à mon égard, mon cher neveu.

Athéna acquiesce silencieusement d'un bref hochement de tête alors que Phobos reprend la parole. Oui... Orion est un être à part. Mais il n'est pas le seul dans ce cas cependant. Nombreux sont les Saints à renfermer une grande valeur, de beaux principes de vie, une réelle affection et loyauté envers l'humanité autant que leur déesse. Malheureusement ils sont aussi trop nombreux à laisser le doute s'insinuer dans leur coeur. Et si la Peur relève le fait indéniable que cette froideur soudaine va lui demander toute son attention, ce problème devant être endigué au plus vite, il est certain que le trouble qui hante certains de ses guerriers sera la tâche dont elle s'acquittera une fois ce problème résolu.

Elle esquisse un sourire à l'attention de Phobos lorsqu'il saisit délicatement sa main.

Toi aussi Phobos... Toi aussi...

Sa voix se fait légèrement traînante alors qu'elle suit la course de son neveu au sein du ciel sombre, s'attardant sur l'envol de la Peur jusqu'à ce qu'il ait disparu de son champ de vision.
Extirpant un bref soupir alors que ses prunelles de jade se reposent sur le triste et pour le moins étonnant spectacle de cette neige recouvrant le Sanctuaire Sacré, elle fait quelques pas pour rejoindre Tenshu dont elle sent l'aura se distinguer à travers les épaisses colonnes du temple d'Orion. Un mouvement qui se fige bien rapidement lorsqu'une présence se fait sentir et que le Titan Océanos apparaît sous ses yeux à quelques mètres d'elle. Etait-il déjà présent avant qu'elle n'arrive ?
La divine hausse légèrement un sourcil lorsqu'un éclair d'ébène fend le ciel en percutant le Titan avec une violence qui ne semble pourtant pas lui causer le moindre mal. Ne comprenant pas vraiment ce que cet éclair signifie, ni si le fait qu'il s'abatte à ce moment et en ces lieux n'est que pure coïncidence, Athéna ne fait pas la moindre remarque sur cet étrange évènement.

Relèves toi Océanos.
Tu n'as aucune raison de t'agenouiller devant moi, même si je te remercie de ta déférence à mon égard.
Sois le bienvenue au Sanctuaire Sacré et sois également remercié pour le présent que tu m'as apporté lors de ta dernière visite.

Les premiers mots qui s'échappent des lèvres de la déesse des hommes sont aussi doux qu'une légère brise de printemps, alors qu'elle adresse un sourire aimable au Titan.
Athéna n'a certes pas oublié la statuette que son chevalier lui avait portée de la part d'Océanos. Un présent sublimé par le jeune prêtre Tabris, qui avait trouvé une place de choix dans la salle d'audience de son propre temple.

Un voile d'inquiétude traverse les prunelles d'émeraude de la déesse alors que le Titan lui explique le motif de sa venue.

Je suppose que tu parles de cet étrange phénomène qui frappe le Sanctuaire... et ainsi tes mots semblent sous entendre qu'il résonne à différents endroits du globe...
Je n'étais pas en terre des hommes jusqu'à présent et je ne constate que maintenant ce triste état de fait...
Je t'en prie, parles Océanos.

Sujet: Re: Quand la Peur ramène Athéna... Lun 30 Sep 2013 - 14:13

Quand la Peur ramène Athéna... Tumblrmkh96effcu1r2r06f

_ Que s'est-il passé ? Où suis-je ? _

Dans l'obscurité, comme une flamme qui perdit tout son oxygène pour se morfondre dans les ténèbres, le Chevalier d'Or du Verseau avait complètement disparu. Une courte présence au Royaume sous-marin avant de s'évanouir dans ce vaste monde sans que, lui-même, ne sache réellement ce qu'il se passe, ce qu'il se passa. Un trou noir, rien d'autre, il n'avait pas de souvenirs, seulement les abysses qui l'emportaient comme un courant emportant un être, faible, fort, qu'il se débatte ou non. En tout cas, Shiyo n'avait montré aucune résistance, ne se rendant même pas compte de son départ, de sa perte de conscience.
Lorsqu'il reprit ses esprits, il marchait, le pas lent, sur un sentier, sa volonté ayant du mal à combattre l'étreinte de ses paupières sur ses yeux. Combien de temps avait-il marché les yeux fermés ? Il était grand temps de reprendre les rennes de sa vie. Ses iris percutant une nouvelle fois l'air de la réalité, ses sensations qui refaisaient surface, un nouveau souffle de vie. Mais pourquoi était ce si différent ? Où se trouvait-il ? Était-ce un mauvais rêve ? Tout n'était que grande et vaste nappe blanche. Qu'est ce qui se tramait dans les parages ?

Shiyo eut du mal à lever la tête et faire face aux apparences. Comment pouvait-il se douter de sa destination ? Il se trouvait bien au Sanctuaire, méconnaissable par la robe gelée qui recouvrait son intégralité pavée. Tout avait bien changé depuis son "sommeil" et il espérait bien rencontré quelqu'un qui lui expliquerait la raison à tout cela, si cela était normal. Le Verseau avait perdu la notion du temps, il ne connaissait plus la date d'aujourd'hui. Avait-il disparu longtemps ? Un jour, une semaine, un mois, un an, depuis une éternité ? Il comptait bien éclairer sa lanterne, réintégrer ce monde et quand il aurait enfin retracé le présent, il essayerait certainement de recoller les morceaux du passé, de son inconscience. Peut-être que le Chevalier de la Vierge pourrait l'y aider, lui, le maître de la méditation.
Il était temps de retourner parmi les siens.
Se diriger vers le temple du Bélier était la première étape, il irait à la rencontre de la Vierge par la suite. Qui sait, peut-être qu'il croiserait la route d'une personne assez au courant pour l'éclairer sur ce qui se tramait dans le coin... Peut-être que son repos psychique était une raison à ce dérèglement climatique ?

Les marches recouvertes de cette neige parfaitement blanche laissaient notre héros perplexe, quand bien même heureux de voir que son élément l'avait accompagné jusqu'à Athènes, loin d'être réputée comme une ville froide. Enfin... Lorsqu'il rejoignit la première étape du Sanctuaire, le Verseau tomba sur un cosmos bien plus accueillant que ce que le paysage ne laissait présager. Qui cela pouvait bien être à part la maîtresse des lieux, tout simplement. Accompagnée par un individu méconnu, Shiyo ne put entendre le début de leur conversation. Il n'avait qu'à se résoudre à la politesse dont tous les Saints témoignaient à leur Déesse lorsqu'ils croisaient son chemin. Quand il arriva à quelques mètres d'elle, comme s'il n'avait pas quitté une seule seconde ce monde, il posa un genou au sol enneigé, baissa la tête, glissant quelques mots accompagnant sa démarche:

"Athéna, que mon retour auprès de vous soit l'unique signe de bonnes nouvelles."

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Sujet: Re: Quand la Peur ramène Athéna... Mar 1 Oct 2013 - 18:19

La bonté d'Athéna n'était donc pas exagérée. I avait déjà entendu plusieurs récits sur la déesse de la guerre. Tous s'accordaient à dire qu'elle état la bonté même et faisait tout pour protéger cette planète et ses habitants ainsi que ces chers chevaliers. Le titan comprenait mal qu'une divinité puisse autant s'attacher à ces êtres éphémères. Il respectait cependant Athéna pour son sens de la justice. Elle était selon lui bien meilleure que son père, Zeus. Elle n'aurait jamais condamné au tartare un peuple entier pour la seule satisfaction de savoir que tout les titans et leurs fidèles avaient disparus, autrement dit pour assoir son pouvoir sur le monde.
Alors qu'il s'était agenouillé devant la déesse, celle ci lui demanda de ce relever, lui disant qu'il n'avait pas l'obligation de s'agenouiller devant elle, bien que sa déférence la toucha. Le titan se releva donc. La déesse lui souhaita la bienvenue au sanctuaire sacré et lui dit qu'elle avait beaucoup apprécié le présent offert lors de sa précédente visite au sanctuaire. La voix de la déesse de la guerre était douce et le titan se détendit. Il sourit puis s'adressa à la déesse de la guerre. Ce n'est pas par obligation que je m'agenouille devant vous. Ce geste n'est en effet théoriquement réservé qu'à mon roi, Cronos. Le fait que je le fasse pour vous témoigne seulement du respect que j'ai pour vous. Vous êtes la seule autre personne qui en ai bénéficié. Je puis vous assurez que même Zeus n'y aurait pas droit. Quand à ce présent, il s'agissait seulement d'un gage d'amitié. J'aurais pu faire mieux si j'avais été sur place mais je n'ai pas pu vous rencontrez en personne à ce moment. Je me dois d'ajouter une précision. Je me suis rendu une autre fois au sanctuaire pendant que vous vous entreteniez avec votre frère, Arès. J'avais ressentit la présence de berzerkers et, craignant que les choses ne tournent mal, je m'étais rendu sur place afin de tenter d'éviter une éventuelle confrontation. J'ai pu constaté par la suite que je n'avais aucune raison de m'inquiéter. Il se tut, laissant Athéna parler. Elle lui dit qu'elle n'était pas encore en terre des hommes lorsque le phénomène avait débuté et qu'elle ne constatait que maintenant les fléaux qui s'abattaient sur le sanctuaire et, à l'évidence, sur le reste du monde. Elle le pria d'expliquer ce qui se passait. Il fouilla dans sa mémoire afin d'exposer le plus clairement possible la situation. Puis, il parla. Le phénomène n'as pas commencer depuis très longtemps. La neige à commencer à tomber pendant que j'étais au sanctuaire ainsi que les berzerkers qui étaient venus récupérer le chevalier Tatsou du pégase noir qui voulait engager un combat avec Orion du bélier, comme c'était aussi le cas lors de ma première visite. J'ai alors quitter le sanctuaire une fois que les berzerkers furent partis. Je me suis rendu à Asgard. Je désirais connaitre ce qu'il en était là bas et mener mon enquête. Je sais que les conditions météorologiques n' sont pas particulièrement tendres. Cependant, c'est encore pire que d'habitude. Il est désormais dangereux de circuler en Asgard à cause des blizzards permanents qui y ont lieu. J'ignore ce qu'il en est dans le reste du monde. Cependant, je sais que la situation n'est pas meilleure dans le domaine sous marin car je perçois la détresse et la souffrance des créatures sous marines. Si la situation n'est pas rapidement arrangée, le monde risque de se retrouver enseveli sous la neige et tout ce qui vis dans les mers périra. Sa voix était remplie d'angoisse. Il se refusait de laisser son ancien royaume disparaitre. Il n'en était peu être plus le maitre, mais il se devait toujours de le défendre. Il nous faut agir au plus vite. C'est la raison pour laquelle mon roi m'a envoyé ici. Il veut que je vous aide dans ces moments difficiles et je m'acquitterais de cette tache avec joie. Alors qu'il parlait, il sentit l'arrivé d'un autre chevalier d'Athéna. Celui ci semblait fatigué et devait avoir été absent longtemps. Le titan reconnaissait l'armure que le chevalier portait. L'armure d'or du verseau. Cela éveilla en lui quelques vieux souvenir. J'ignore ton nom, chevalier du verseau. Sache que je suis le titan Océanos des courants. J'ai déjà rencontré l'un de tes prédécesseur et il fut un brave guerrier. Je ne suis pas ici en ennemi. Je désire seulement m'entretenir avec Athéna.

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Sujet: Re: Quand la Peur ramène Athéna... Mar 1 Oct 2013 - 21:51

Océanos s'exprime avec sagesse et bienveillance. Une attitude qui en aurait étonné sans doute plus d'un. Les Titans sont bien souvent mésestimés par les divinités olympiennes ou tout simplement considérés comme des entités colériques. Or c'est bien loin d'être le cas de tous. Phoebe et celui qui se tient face à elle, en sont des preuves irréfutables.
Ses mots la touchent autant qu'ils l'étonnent. Elle n'imaginait pas qu'Océanos puisse avoir ainsi le désir de protéger le Sanctuaire Sacré. Il avait sans doute des raisons de le faire, même si elles paraissent bien nébuleuses au regard de la divine à cet instant.

Le Titan lui narre les éléments qui sont en sa possession, Athéna ne l'interrompant pas une seule fois. Elle écoute attentivement les paroles d'Océanos, son regard se voilant de plus en plus alors qu'il lui explique ce qu'il a lui-même constaté de cet étrange phénomène qui les frappe. Un bref soupir s'extirpe de sa poitrine à l'évocation du jeune et colérique Tatsou. Il avait donc bien mis ses menaces à exécution et s'était dirigé une fois encore vers la maison du Bélier pour provoquer Orion en duel. A en croire Océanos, les choses ne s'étaient pas déroulées comme le guerrier de son frère l'avait espéré. Cela n'était que partie remise. Il était bien trop en proie à la haine pour ne pas revenir encore et encore...
Lorsqu'il mentionne les tourments qui agitent Asgard, le regard d'Athéna se fait plus sombre. Si le royaume d'Odin subit lui aussi les attaques de ce climat dont il connait pourtant déjà toutes les aspérités, c'est que les choses prennent un tournant bien plus grave qu'elle n'aurait pu l'imaginer.
Tous deux le savent pertinemment. Cet évènement climatique n'est pas naturel, cela est une évidence qu'ils ne peuvent nier.

En tant que protectrice de l'humanité, je ne peux pas fermer les yeux sur ce qu'il se passe actuellement, Océanos. Déjà... nombre de mes guerriers se sont spontanément rendus là où est leur devoir en ces heures qui ne laissent malheureusement rien présager de bon...
Tu as raison Océanos, nous devons agir et le faire promptement.

A ces mots, comme un présage qui se matérialiserait pour appuyer d'avantage les mots de la déesse, le chevalier d'or du Verseau apparaît aux abords de la Maison du Bélier.
Alors que Shiyo s'agenouille face à elle, les lèvres de la divine s'entrouvrent légèrement sous l'émotion qui enserre sa gorge. Dans un mouvement aérien elle pose les genoux dans la neige à son tour, saisissant les mains de son chevalier entre les siennes.

Et quel signe mon cher Shiyo...
Je me suis inquiétée pour toi, mais je suis soulagée de voir que tu sembles aller... bien.

"Que tu sembles aller à peu près bien", manque-t-elle de dire en définitive. Elle ne s'exprime pas comme elle l'aurait voulu. Océanos a beau se revendiquer ami du Sanctuaire, il y a des choses qui ne peuvent être dites ni être faites en sa présence.
Laissant Océanos esquisser quelques mots à l'intention du Verseau, Athéna se relève doucement en posant un regard d'une douceur bienveillante sur son chevalier d'or.

Shiyo... C'est un heureux présage qui t'a conduit vers nous aujourd'hui.
Qui mieux que toi pourrait entendre le sourd message que cette glace meurtrière tente de faire passer au monde...

Le cosmos de la divine rayonne de chaleur alors qu'une onde d'or auréole petit à petit son corps. Elle grandit doucement, faisant fondre la neige qui entoure ses pieds, Athéna fermant ses paupières l'espace de quelques minutes.
Son esprit s'égare à travers les différentes contrées de la terre. Une terre qui souffre d'un mal qui lui est inaccessible à cet instant. Les humains meurent les uns après les autres... La glace recouvre tout, son avancée semble inéluctable. Un appel résonne violemment dans son esprit, lui faisant rouvrir les yeux subitement.

Blue Graad...

Le nom de cette terre abandonnée de tous s'échappe de sa poitrine en un murmure.
Ce qui s'y passe lui parait terrifiant. Et la terreur... est justement le maître mot de l'atmosphère qui s'en dégage et qui parvient avec une facilité presque déconcertante jusqu'à elle.

Le peuple de Blue Graad est en proie à un mal qu'il ne peut endiguer. Shiyo... tu dois te rendre là bas. Toi seul peux comprendre d'où provient cette froideur et qui la dirige contre la terre.

Faisant une légère pause, Athéna se tourne vers le Titan en lui adressant un pâle sourire.

Océanos, ta puissance n'est plus à prouver. Et puisque tu souhaites autant que nous endiguer ce fléau... Cela serait-il trop te demander d'accompagner Shiyo dans son périple...?

Edit du 6/10:

Le regard d'émeraude d'Ahina se porte vers les hauteurs du Sanctuaire. Son regard reste très doux et pourtant, bien qu'elle n'en montre rien afin de ne pas susciter l'inquiétude de son chevalier, c'est bien une terrible angoisse qui enserre sa poitrine à cet instant. L'appel se fait plus pressant, plus appuyé. Elle ne peut plus perdre la moindre seconde. Le temps devient une denrée rare et aussi précieuse que le pain pour un être mourant de faim.

Je vous souhaite bonne chance à tous deux dans votre périple. Faites bien attention... ne sous estimez pas la force de ce qui sévit sur terre.
Je crains qu'elle ne soit bien plus difficile à maîtriser que ce que nous pourrions tous imaginer.
Océanos, vous serez toujours le bienvenu au Sanctuaire Sacré.

Sur ces mots et après un ultime sourire, la divinité des hommes tourne les talons, marchant d'un pas léger sur l'épaisse neige qui recouvre le Sanctuaire en gravissant les marches du temple d'Orion avant de disparaître dans ses profondeurs.

-> Maison des Poissons

Sujet: Re: Quand la Peur ramène Athéna... Mar 8 Oct 2013 - 18:37

( le délai étant largement passé, je poste malgré tout)

Athéna se montra intéressée par ces propos, ne l'interrompant pas un seule fois. Son regard se voilait peu à peu, sans doute à cause de la tristesse que ces paroles devaient déclenché en elle. La déesse poussa un léger soupir à l'évocation de Tatsou. Celui ci semblait déterminé à combattre Orion. Laisser ce stupide chevalier noir arrogant et irréfléchi se faire massacrer par le gardien de la première maison n'était même pas une solution. Il était tellement irréfléchi qu'il serait revenu à la charge aussitôt qu'il aurait récupéré. La déesse du sanctuaire avait de quoi être agacée. L'attitude du pégase noir mettait d'ailleurs le titan hors de lui. Il ne voyait pas comment un mortel pouvait se monter si stupide et imbu de lui même avec si peu de puissance. Si il recroisait le chevalier noir au sanctuaire, il ignorait si il saurait se retenir de l'envoyer saluer Hadès, en d'autre termes de le tuer. Alors qu'il mentionnait le phénomènes qui s'abattaient sur Asgard, la déesse s'assombrit. Qu'un tel froid assaille Asgard n'avait rien de rassurant. La déesse lui parla, annonçant que plusieurs de ces guerriers étaient déjà sur plusieurs des lieux où les évènements se déroulaient. Les évènements ne présageaient en effet rien de bon. Il nous faut en effet réagir au plus vite. Si vous avez dispersé vos chevaliers dans diverses parties du monde, c'est que le phénomène à atteint tout le globe, comme je le redoutais. Mon roi Cronos, a lui aussi l'intention d'agir. Nous devons agir et dresser un front uni. Si nous restons divisés, le fléau qui s'abat sur le monde nous balaieras. La déesse s'adressa ensuite au chevalier du verseau qui se nommait Shiyo. Cependant, elle ne semblait pas tout dire. Ce n'était nullement surprenant. Même si il désirait être un ami du sanctuaire, il restait un serviteur de Cronos. Avec les avantages et surtout, les inconvénients que cela comportait. Cependant, subitement, le visage d'Athéna s'égara. Elle semblait percevoir une menace au vu de son expression. Ces paroles confirmèrent ce pressentiment. D'après les dires de la déesse, Blue Graad était en danger, assailli par un froid surnaturel. Elle ordonna à Shiyo de ce rendre sur les lieux. Elle lui demanda ensuite si il pouvait se rendre à Blue graad avec Shiyo afin de l'aider. Elle partit ensuite vers les hauteurs du sanctuaire. Le titan s'adressa donc à elle avant qu'elle ne s'en aille. Je ne vous ai pas révéler la teneur exacte de la mission que m'a confié mon roi. Il m'a demandé de me mettre à votre service et de veiller sur le sanctuaire jusqu'à ce que le phénomène prenne fin ou qu'il me ramène près de lui. Je sis donc désormais non pas un allié mais un serviteur au même titre que vos chevaliers. Cependant le temps presse. Il nous seras possible d'en discuter plus tard. Il la laissa ensuite s'éloigner avant de s'adresser au chevalier du verseau. Allons y. Je me rends immédiatement à Blue graad afin de voir ce qui s'y passe. Je t'attendrais là bas. Sur ces mots, il disparut dans un tourbillon aquatique.

prochain: Blue graad

Sujet: Re: Quand la Peur ramène Athéna... Mer 9 Oct 2013 - 20:30

Quand la Peur ramène Athéna... 541665ahina1

"Et quel signe mon cher Shiyo...
Je me suis inquiétée pour toi, mais je suis soulagée de voir que tu sembles aller... bien."

Des mots réconfortants, cela paraissait être une éternité qu'il n'en avait entendu prononcé à son égard. C'était bon, comme une tasse de chocolat chaud après le froid. C'était agréable, comme une brise qui casse la chaleur étouffante. C'était sincère, comme les sentiments d'amour que les Saints voués à leur Déesse. Enfin de compte, c'était un gage d'affection, une sensation de soulagement d'être de retour au source, et ce fut rapidement un besoin que cela dure, infiniment. Oui, notre héros avait certainement eu envie que cela ne s'arrête pas un seul instant, cette source de chaleur humaine brûlant autour de ce vaste paysage glacé. Il n'avait plus connu ça depuis qu'il s'était éteint, et il ne se souvint pas l'avoir connu avant qu'il ne ferme les yeux sur le monde. Cela avait un côté triste. Pourquoi attendre qu'un homme réapparaisse après tant de temps pour lui montrer son attachement. Pourquoi ne pas avoir lancer de Chevaliers à sa recherche. En tout cas, personne ne l'avait tiré de son sommeil... Enfin, il ne le croyait pas. En fait, il ne savait rien. Il était juste de retour chez lui et c'était déjà pas mal. Peut-être que cela avait une signification précise. Pourquoi maintenant ?

Mais non, il n'avait pas l'air si bien et l'hésitation d'Athéna avait probablement souligné l'état d'esprit et l'état physique qui semblaient avoir atténué les capacités générales du Chevalier d'Or. Il n'était plus le même, plus le Chevalier au service de sa Déesse, plongé corps et âme dans sa quête. Il n'était plus ce gardien doré dévoué à sa tâche et connu pour son impartialité légendaire. Non, il n'était plus que l'ombre de cet homme qui avait jadis affronté Thanatos et Scareface sous l'emprise de Chaos, vaincu les Spectres d'Hadès lors de l’emprise d'Arès, et abattu les Guerriers d'Asgard. Non. Certainement avait-il disparu en même temps que sa vie lors de son exécution face au Dieu de la Mort. A partir de ce moment, le Verseau qu'il avait toujours été n'avait jamais réapparu. Peut-être était-ce à cet instant qu'il avait fermé les yeux... Même cela, il l'avait oublié. Il n'était plus lui-même. Reviendrait-il un jour ? Je l'ignorais, moi, simple observateur et conteur de sa vie, jusqu'à aujourd'hui.
Tout simplement, en réponse à sa Athéna, Shiyo esquissa un bref soupir, comme las, ou soulagé. Ce n'était pas descriptible.

Quand la Peur ramène Athéna... 464524ahina10

"Shiyo... C'est un heureux présage qui t'a conduit vers nous aujourd'hui.
Qui mieux que toi pourrait entendre le sourd message que cette glace meurtrière tente de faire passer au monde..."

Alors non, dans cet état d'éveil, de prise de conscience, de retour à la réalité, Shiyo n'était pas forcément la personne la mieux placée pour comprendre une once de ce qui se tramait en ce moment. Jamais la Grèce n'avait connu tel climat, tel retournement météorologique, et à moins d'un détraquement naturel, le Verseau ne pouvait décrypter la raison de la suprématie sibérienne en Europe. La Terre avait-elle entièrement été submergée par ce dérèglement climatique ou Athènes n'était qu'une exception ? Il espérait simplement qu'Odin n'avait pas lancé un message subliminal au Sanctuaire à travers ce signe étrange. Qui mieux placé que le Dieu Majeur Asgardien avait le pouvoir de déchainer pareil tempête de neige sur ce lieu géographiquement éloigné ? Ce n'était surement pas un coup du Dieu Guerrier, ni d'un autre Olympien. Cronos, Hadès ? Ce n'était pas forcément leur marque de fabrique. Alors qui d'autre ?

"Athéna, je suis désolé d'être si peu utile dans un tel instant, mais j'ignore ce que cela signifie."

Mais même dans cette situation, Athéna avait décidé de l'envoyer à Blue Graad. C'était un Chevalier avant tout et il n'y avait pas de raisons éventuelles qui auraient pu prétexter une autre tournure des évènements, il était dépêché à cette destination pour tirer au clair cette histoire dans les plus brefs délais. Pour l'aider dans sa quête, Océanos des courants, qu'Athéna avait poliment appelé en renfort. Il n'eut pas d'hésitations, affirmant qu'il était aux dispositions de l'Athénienne jusqu'à nouvel ordre. Cronos avait ainsi parlé. Semblait-il beaucoup plus concerné, touché par le cours des choses que le Verseau, il mit les voiles dans un tourbillon sous le regard vide de sens de notre héros. Il allait être de mèche dans quelques instants. Il lui suffit d'un ultime coup d’œil vers Athéna, la seule femme de la vie d'un Saint, pour qu'il lui transmette tout le mal qui le rongeait, toute l'incompréhension de son sommeil, de son éveil soudain, un tout bien trop lourd à porter seul.

Sujet: Re: Quand la Peur ramène Athéna...

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