Quand les ténèbres réapparraissent...

Sujet: Quand les ténèbres réapparraissent... Mer 23 Sep 2009 - 18:34

Un personnage caché sous une ample cape noire c'était présenté discrètement devant le mur des lamentations. Les gardes à l'entrée des guerriers squelettes ramenés à la vie en quelque sorte s'interposèrent pour arrêter l'intrus ne dégageant aucun cosmos. L'homme leva le bras , laissant sa cape s'entrouvrir et dévoilant un pendentif en forme d'étoile à son cou. Les gardes s'écartèrent de suite pour le laisser passe. L'homme fit quelques pas en avant, enlevant sa cape, dévoilant son apparence. Il dégageait froideur et noblesse et ne semblait pas être ordinaire. La preuve était que pour traverser ce mur, le sang qui coulait en lui, n'était celui d'un mortel.

Sans hésiter, il passa le mur et arriva à Elysion, un lieu lavé de tous les maux de la Terre et de tout péchés. Lui qui avait dût encore errer des années là-bas était apaisé de pouvoir marcher dans ces lieux. Comme tous les autres domaines des Enfers il en était le gardien : Hadès.

Sa dernière disparition se déroula dans des circonstances pour le moins étranges, terrassé par un mal étrange. Il n'avait pas cherché à comprendre les raisons. Le principal était de s'être de nouveau réincarné et de revenir ici pour mener les armées infernales vers leurs objectifs. Il avança tranquillement dans les plaines éternellement fleuries d'Elysion pour arriver au palais. Il n'y avait nul gardien ici, car peu de monde était autorisé à venir jusque ici mis à part les meilleures âmes et les gardiens des Enfers. Ceux qui de leur vivant, avaient tenté de venir jusque ici pour défier les Enfers étaient peu nombreux à avoir réussis, la plupart ayant fini au Cocyte. Tel était le prix pour ceux qui défiaient les dieux.

Hadès entra dans le palais plongé dans l'obscurité. Il éleva légèrement son cosmos tout en avançant, provoquant l'enflamment des torches accrochés aux murs. Les pas du dieu résonnèrent plus il approchait de la grande salle principale. Quand il arriva à l'entrée il s'arrêta et la regarda dans toute sa largeur. Ici toutes les étoiles avaient été réunies à plusieurs reprises avant les grandes batailles. Ses yeux se portèrent au fond, où sur une estrade se dressaient trois sièges : celui de la prêtresse d'Hadès, de Perséphone et le sien. En face se trouvaient les deux des frères jumeaux Hypnos et Thanatos et à coté ceux des trois juges des Enfers. Durant son arrivée, mis à part le cosmos du dieu de la Mort, assez loin du mur lamentations, il n'avait pas sentit ceux des autres généraux des Enfers. Sans doute étaient-ils en mission en dehors. Hadès fut content de voir que les Enfers étaient bien menés durant son absence. Voilà une première chose qui ne lui faisait pas regretter ses choix pour s'entourer. La seule pointe de regret qu'il eut fut de ne pas sentir la présence de Perséphone. Mais il était toujours assez long pour les dieux de se réincarner et la fille de Zeus et Déméter n'échappait pas à la règle. Mais bon, les dieux avaient l'éternité devant eux. Il ne fallait point être pressé.

Il avança vers l'estrade puis s'installa sur son trône. L'errance en quête d'un hôte achevée, il était temps de se remettre au travail.

« Shadow. »

A l'appel de son nom, un être tout en noir, dont on ne voyait pas le visage apparu comme par enchantement, sortant des ombres des tentures placées derrière Hadès.

« Trouves moi le premier spectre tu croises et demandes-lui de venir. »

L'être acquiesça de la tête et disparu comme il était venu, partant en quête d'un des spectres. Hadès ne pouvait décider quoi faire, sans savoir ce qui se passait ailleurs. Il avait besoin de savoir où se trouvaient ses hommes et ce qu'ils avaient entrepris. Il n'y avait pas de temps à perdre. Certains comprendraient vite que éclipse de la dernière nuit signalait son retour et il préférait savoir où en étaient les Enfers avant que des actes précipités de leurs ennemis se produisent.

Sujet: Re: Quand les ténèbres réapparraissent... Ven 25 Sep 2009 - 20:54

D'une humeur plutôt mitigée pour ne pas dire foncièrement maussade, Belhys avait pris la poudre d'escampette pour quitter la sixième des prisons ainsi que son lac de sang. Un portail de pierre se levait en s'extirpant du sol avec un bruit d'outre tombe alors qu'elle avait accepté d'accomplir avec zèle ce qu'elle jugeait comme une mission ingrate. Elle n'appréciait pas vraiment de servir de pigeon voyageur, même quand il s'agissait d'informer Hadès lui même... C'était un spectre et comme tel elle préférait de loin s'occuper de choses plus terre à terre. Combattre, tuer, torturer, protéger les enfers, voilà ce qui l'intéressait.

Un peu tout ce qu'elle avait fait jusqu'à maintenant sans une seule félicitation de celui qui était leur Suzerain à tous. Agissant comme une mercenaire elle n'avait toujours pas découvert une vraie cause dans ce qu'elle faisait, mais en tout cas jamais l'idée d'abandonner ou de trahir l'Ombre ne l'avait traversée. Elle croyait redécouvrir d'une certaine manière la solidarité et une sorte " d'amitié " entre spectres, mais tout menaçait de s'envoler sans prévenir, de tomber en ruines comme un château de cartes. Qu'importe... Il y a peu ils avaient du défendre les Enfers d'une terrible menace, ils avaient lutté à même la salle du trône, dépourvus d'espoir d'en ressortir vivants, et désertés par leur Dieu. Ils avaient fait ce qu'ils avaient pu, et grâce à leurs efforts communs, ils avaient mis fin au Soldat du Fléau qui avait pris possession de Kyrian. Alors maintenant oui, elle était une femme toujours plus aigrie et c'était avec sarcasme qu'elle avait pris immédiatement le chemin de la Guidecca. Ses réflexions allaient bon train lorsque elle posa ses pieds nus sur les dalles froides de cette salle à présent reconstruite. Quiconque regarderait cette pièce ne se doutait pas d'à quel point elle avait tremblé jusqu'à ses fondations sous la puissance du combat qui avait failli la détruire totalement.

Mais ce n'était pas une forteresse vide qu'elle trouvait, c'était plutôt comme si un pouvoir colossal y séjournait à nouveau... Hadès était revenu prendre ce qui lui appartenait, élisant domicile dans son palais de toujours. Consciente que cette nouvelle incarnation constituait aussi une nouvelle ère de règne, la demoiselle se fit prudente, avançant en ayant choisi de revêtir son surplis. Ce dernier brillait dans les tonalités bordeaux et pourpre, mais malgré une présentation impeccable on pouvait aisément deviner que certaines failles d'usure y étaient présentes. Belhys n'avait guère eu le temps de le faire réparer, puisque le combat étant encore récent... elle se remettait à peine de ses blessures. Cependant le temps était précieux et son service devrait durer l'éternité... S'avançant donc humblement jusqu'à être illuminée par les torches flamboyantes, la spectre mit un genou à terre en regardant son roi d'un air sérieux. Ses cheveux ébène brillaient comme un rideau d'or noir, et ses yeux écarlate le contemplaient avec respect. Parlant alors de manière pragmatique et se voulant efficace, elle lui dit:

- Sombre Monarque, vous avez requis la présence d'un de vos serviteurs... Je réponds à votre appel.

Sujet: Re: Quand les ténèbres réapparraissent... Ven 25 Sep 2009 - 22:50

Hadès était toujours assit sur son trône les yeux clos, en pleine réflexion. Au loin, il sentait un fort cosmos, dont il ne chercha pas à déceler à qui il appartenait. Il sentit de nouveau la présence de Shadow dans l'ombre, synonyme qu'il avait porté son message. D'ici un moment, un des spectres, ou peut-être plusieurs allaient venir à sa venue. Il s'était absenté depuis si longtemps les laissant seuls. Ils avaient sans doute menés plusieurs batailles alors qu'il n'était plus là. Qu'elles nouvelles allaient lui parvenir ? Un autre problème allait peut-être se manifester. Sa dernière disparition fut assez subite et certains allaient penser qu'ils les avait délaissé. Ce qui était loin d'être vrai, car il n'avait pas eut le choix, terrassé par ce mal étrange. Mais il ne se faisait pas de sang d'encre pour cela. Il avait était terrassé plusieurs fois par le passé et avait été absent à plusieurs reprises et ses retours s'étaient toujours bien passés.

Soudain, il sentit un cosmos approcher sans bruit. Puis, au bout de quelques instants, le son d'une personne marchant dans un surplis se fit entendre. Hadès ouvrit les yeux et leva la tête, voyant Belhy le spectre de la veuve noire avancer jusque devant lui. Elle semblait marquée et son surplis portait les stigmates de plusieurs combats. Les Enfers connurent donc des combats pendant qu'il cherchait un nouvel hôte. Mais vu que le domaine était comme il l'avait quitté, les spectres avaient continués leur mission avec brio.

Belhys posa un genou par terre, annonçant que comme demandé, elle venait à lui.

« Tu peux te lever, Belhys. L'heure n'est pas aux protocoles. J'ai comme le sentiment qu'il y a temps à faire... » dit-il en se levant.

Hadès descendit les quelques marches devant le trône et avança à coté de Belhys et passa son doit sur une fissure de son armure au niveau de l'épaule.

« A la vue de ton surplis, nul doute que tu as mené de durs combats et que tu as gagné. Félicitation, tu ne me fais pas regretter de t'avoir choisi. »

Le monarque fit quelques pas pour se mettre devant la jeune femme avant de poursuivre.

« Je sais que mon absence fut soudaine et longue. Mais le fléau dont nous fûmes victimes a eut raison de mon hôte très vite. »

Hadès se justifiait devant un spectre, ce qui était assez inattendu venant d'un dieu. Mais il croyait en la confiance et elle ne pouvait s'instaurer ou se maintenir, si l'on pensait qu'il les avait laissé tombé, alors qu'ils avaient besoin de lui. Jamais il ne laisserait les spectres penser qu'il les avait lâché et se justifierait devant chacun d'eux s'il le fallait. La vérité était plus importante que tout dans ce domaine.

« Tu te doutes qu'après une longue absence, je en suis pas au fait d'où nous en sommes exactement. En temps normal, j'aurai demandé à notre prêtresse de me faire un point sur la situation, mais bon... . »

Hadès fit une pause tout en croisant les bras.

« Du coup je m'en remet à toi. Les choses vont si vite dans ce monde, qu'il n'y a jamais de temps à perdre. »

Les spectres étaient combattifs dans l'ensemble et beaucoup comme Belhys ou Kazuki, n'aimaient guère ce genre de tâches. Mais Hadès voulait revenir aux affaires au plus vite pour montrer à tout le monde qu'il était toujours là pour faire taire les mauvaises langues qui pensaient qu'il avait renoncé...

Sujet: Re: Quand les ténèbres réapparraissent... Sam 26 Sep 2009 - 1:45

Tâtant le terrain, l'Empoisonneuse se faisait prudente. Elle avait connu plus d'une réincarnation d'Hadès, et elle n'était pas sans savoir que les traitements reçus dépendaient grandement de l'humeur de ces dernières. En tant que dieu Pluton était proche de l'humain dans la manière de se comporter et de ressentir... Il était sujet à la plus grande condescendance comme au plus grand courroux... Et c'était surtout la colère qu'il illustrait pour les spectres qui en règle générale le craignaient plus que la faucheuse elle même. Perséphone n'étant pas aux Enfers pour amener un peu de douceur à celui qui possédait toutes les âmes, c'était une réalité d'autant plus au goût du jour...
Ah dame Perséphone... celle que Belhys avait réellement servie et admirée. Ce n'était maintenant plus qu'un fantôme elle aussi puisqu'elle avait disparu dans les limbes sans plus donner signe de vie. C'était un fait qui lui restait gravé dans la mémoire et une peine supplémentaire même si elle n'en glissait mot à quiconque. C'était de toute façon un sentiment de perte trop profond et douloureux pour qu'elle puisse en parler... et sa fierté indéniable alliée à une réserve conséquente empêcherait toute fuite d'information. Elle même ne s'expliquait pas totalement la peine causée par les abandons successifs. Mais le silence était aussi son fardeau, et c'était ainsi qu'elle continuerait désormais.

Se levant avec la permission de son suzerain elle se tint très droite. Ce n'était pas une attitude chargée de peur car de toute façon la douleur physique ne lui faisait pas peur, mais c'était plutôt une posture digne et proche du garde à vous bien que ce soit moins rigide. Restant immobile en le voyant s'approcher, Belhys s'attendait déjà au pire lorsqu'il toucha simplement son surplis. Abasourdie elle dissimula bien mal son trouble mais n'ébaucha pas de gestes brusques. Cette nouvelle version d'Hadès recélait décidément bien des surprises. Répondant donc calmement, elle ne faisait pas preuve de timidité, mais ne se montrait pas pour autant vaniteuse. Ce n'était guère son genre, puisque de toute façon la gloire ne l'intéressait pas.

- J'ai effectivement défendu vôtre trône au sens le plus propre du terme... En compagnie de Belgarath et d'Arcas. Kyrian l'a également défendu à sa façon, bien que ce soit plus indirect.

Son regard s'assombrit en y repensant... Les images se bousculaient dans sa tête. Entre Kyrian moqueur et complètement manipulé, les coups échangés à contre coeur, la colère et la révolte qui l'avaient consumée, et un Kyrian provocateur assis sur le trône que le Dieu avait occupé peu avant... Ensuite les blessures qui leur étaient restées à tous les quatre... parfois superficielles, parfois très graves comme l'oeil perdu du phoenix. Et enfin toutes les plaies béantes qui ne seraient pas visibles mais qui demeureraient pour toujours, indélébiles. Regardant son interlocuteur de manière franche comme à son habitude, elle le scrutait sans se cacher bien que dans son regard il n'y ait rien de critique. C'étaient les yeux de quelqu'un qui redécouvre encore celui qu'elle sert sous un autre angle... peut être plus personnel et informel d'une certaine façon. Elle ne s'était jamais retrouvée en seul à seul ni avec Hadès ni avec aucun des juges... quoi qu'il semble que ce ne soit que partie remise étant donné les curieux regards échangés avec le Garouda.

- Nous ne doutions pas que vôtre Altesse ferait à nouveau son apparition, nous regrettons seulement que cette grâce ne nous ait pas été accordée plus tôt.

Elle n'en croyait pas ses oreilles... Il avait accepté de lui apporter quelques explications pour lui éclaircir les raisons de son absence. Que ce soit vrai ou non, de toute façon c'était une grande première, et ça avait le mérite d'être remarqué. S'exprimant donc au nom de tous les spectres, elle n'avait pas la prétention de dire là leur avis à tous car de toute façon ce serait impossible. Cependant lui souhaiter la bienvenue ne coûtait rien, et elle avait été sincère dans les paroles prononcées. Il ne fallait pas s'attendre à de la flatterie de sa part,... Car bien que cela reste dans ses cordes, elle n'attribuait ce genre de méthodes que pour les faibles. Poursuivant donc selon la demande du Monarque, elle essaya de rassembler tous les éléments dont elle disposait afin de ne rien oublier. Elle avait entendu pas mal de rumeurs parmi les spectres, dont beaucoup colportées par ses fidèles acolytes à huit pattes infiltrées un peu partout. Ces animaux étaient plutôt peu remarqués aux enfers ou ils était légion, ce qui l'arrangeait bien d'ailleurs.

- J'ai ouï dire que notre prêtresse est dans un autre royaume en effet... Pour ce qui est de ce qui s'est passé, je ne saurais pas trop par où commencer. Après votre disparition des batailles contre les Fléaux ce sont organisées un peu partout... Tous les rangs ont été atteints, et même certains des saints d'Athéna ont été corrompus. Aux Enfers c'est surtout Kyrian qui a posé problème, étant donné qu'avec sa puissance gonflée par le pouvoir du Fléau il nous a donné beaucoup de fil à retordre. Heureusement avec son aide nous avons mis fin à cette menace et gagné assez de temps pour organiser le rituel qui a pu mettre fin à la maladie.

En ce moment tout semble confus... votre royaume est empli d'une étrange effervescence, comme si des choses se préparaient. Je ne saurais trop dire de quoi il s'agit car mon pouvoir n'est point celui de l'augure, mais bien que cela importe peu je vous l'accorde, je suis prise d'un très mauvais pré-sentiment. Je ne sais pas du tout où sont passés les trois juges. J'ai seulement croisé Sir Kazuki il y a peu à la sixième prison, mais il n'était que de passage et ne s'est point attardé. Ce n'est pas quelqu'un du genre à nous donner des indications sur ses actes... Donc je ne sais pas où il s'en est allé.
Kyrian l'a suivi peu après, mais je le soupçonne d'être allé au sanctuaire pour régler des affaires personnelles. Quand aux autres, je sais juste que Belgarath de la Magie et Emu Hino de la Blessure se trouvent au lac de sang en ce moment même, chargés de veiller à la sécurité d'un otage. Nous avons une prêtresse d'Athéna qui nous a été confiée... Une certaine Thésée. Je n'en sais pas énormément à son sujet malheureusement... Mais je pense que nous devrions la maintenir sous bonne garde pour éviter tout désagrément. Les siens essayeront certainement de la récupérer par tous les moyens, mais nous les attendons de pied ferme.

Elle lui épargnerait les adjectifs peu laudatifs qu'elle brûlait de lier à ce prénom, car elle savait que le temps était précieux. Les détails étaient épargnés dans la mesure du possible et elle n'y reviendrait que si il l'interrogeait sur quelque chose en particulier... Respirant un bon coup la demoiselle faisait des tripes bon coeur puisqu'elle n'aimait pas vraiment s'étendre en de longs discours... néanmoins cette fois ci elle n'avait pas le choix, et puis tant pis, de toute façon c'était pour une bonne cause.

Sujet: Re: Quand les ténèbres réapparraissent... Sam 26 Sep 2009 - 15:27

Belhys se tenait droite, malgré les blessures qui devaient la tirailler. La spectre avait toute sa fierté et ne se montrait pas faible du tout. L'une des meilleurs attitudes, autant avec ses alliés que ses ennemis pour se montrer solide et attirer le respect. Belhys faisait preuve également d'un grand calme, ce qui n'était pas le cas de tous les spectres, certains étant plus vifs, dans le sens plus enflammés que d'autre. Elle n'était guère timide, montrant son habitude a cotoyer des divinités. Ha oui, c'est vrai, Hadès se rappela qu'elle avait suivit Perséphone à un moment donné.

La jeune femme lui parla alors de son dernier combat mené avec Arcas et Belgarath. Tous trois avaient défendu les Enfers, aidés par Kyrian, bien que la manière dont le chevalier noir du phénix avait utilisé semblait assez obscure. D'ailleurs, le regard de Belhys avait changé, ce qui révélait que ce qui c'était passé avait été aussi éprouvant que physiquement. Hadès sentait qu'il allait retrouver des traces un peu partout. Le fléau qui l'avait terrassé avait été orchestré par quelqu'un et la suite avait dut amener de nombreux combats. Il regretta de ne pas avoir été là pour combattre avec eux. Mais telles c'étaient déroulées les choses. Parfois même les dieux ne pouvaient rien contre le destin. Le principal était que les spectres s'en soient sorti finalement, même s'il restait des traces de ces évènements.

Lisant presque dans son esprit, Belhys dit simplement qu'ils regrettaient qu'il ne soit pas revenu à temps et Hadès poussa un léger soupir.

« Je le regrette aussi. En tant que souverain des Enfers ma place est ici, surtout aux moment les plus difficiles. J'aurai voulu pouvoir revenir plus vite, mais ce qui est fait est fait, on ne peut rien y changer. »

Belhys entreprit alors de lui résumer la situation. Elle lui expliqua que le fléau après son départ avait changé des chevaliers en démons aux pouvoirs considérables, dont Kyrian. Ses propres frères d'armes avaient dût le combattre, alors qu'il ne devait pas agir de son propre chef. Alors voilà ce qui s'était passé. Il n'y avait pas plus terrible que de devoir combattre l'un des siens. Finalement ils étaient parvenus à vaincre le fléau, mais non sans peine.

« Les choses ont donc été aussi graves que ce que je le présentais avant d'être terrassé. Celui qui devait être derrière ça devait être d'une puissance phénoménale. C'est une bonne chose qu'il ait été vaincu. »

Pour ce qui était de la situation actuelle, Belhys dit qu'elle n'avait pas vu les juges depuis quelques temps, à part Kazuki en passage éclair. Le juge n'avait pas donné de précisions comme à son habitude, et Kyrian l'avait suivit, apparemment au Sanctuaire. Hadès fit une légère moue. Kazuki était du genre à foncer un peu trop, agissant en consultant le moins e monde possible. Quand il s'agissait du Sanctuaire en plus, on pouvait être méfiant sur ce qu'il y faisait.

Autre nouvelle, Belgarath et Emu Hino veillaient sur un otage. Hadès tiqua à ce mot là, et la suite le fit sourire quand Belhys dit que cet otage leur avait été confié. En plus ce n'était pas n'importe quel otage, pusiqu'il s'agissait d'une prêtresse d'Athéna. Connaissant les spectres, peu importe s'ils avait croisés son chemin ou l'avaient délibéremment enlevée, elle ne se retrouvait sans doute pas dans sa situation volontairement.

Hadès se retrourna et fit quelques pas pour réfléchir, imbriquant toutes ces informations.

« Je vois assez distinctement ce qui se passe alors. Kazuki a dût aller marchander la vie d ela prêtresse avec Kyrian auprès du Sanctuaire. C'est ce qu'il fallait faire... »

Le juge avait eu raison de profiter de la situation, cependant il y avait un mais.

« Par contre, l'ennemi peut prendre en otage un haut émissaire pour faire chanter et ne pas payer ce qu'on lui réclame. Il aurait été plus judicieux de n'envoyer qu'un spectre, car avec un juge en otage, ils peuvent faire pression. Mais bon, vu qu'il s'agit des chevaliers d'Athéna, je doute qu'ils usent de tels stratagèmes. Ce n'est pas dans leur genre. »
Le souci dans les nouvelles de Belhys était qu'il n'y a avait pas de nouvelles des frères jumeaux, ni de Rhadamante. Certaines choses ne semblaient pas sous contrôle ou inconnues et il fallait agir rapidement pour réinstaller une situation stable.

« Tu as raison, il faut garder la prêtresse Thésée sous bonne garde et cachée. Aucun visiteur ne doit pouvoir la voir et il faut la garder en bon état car c'est notre monnaie d'échange. Cependant, il faut profiter qu'elle soit en notre possession pour lui tirer toutes les informations possibles. Essayez d'apprendre d'elle tout ce que vous pouvez. »

Hadès tendit alors son bras droit de coté et la cape noire qu'il portait plus tôt le recouvrit. Le monarque des Enfers abaissa alors la capuche.

« Je te confie la direction des opérations pour la prêtresse. Tu as autorité sur les autres pour cette affaire. Donne leur tous les ordres nécessaires. De mon coté les présences aux portes du royaume m'intriguent je veux aller vérifier de moi-même. Dès que tu as fini que l'un de ceux qui gardent Thésée ou toi-même me rejoigne aux portes. Les deux autres veillent sur l'otage. Vu que l'affaire touche le Sanctuaire, restez sur vos gardes. Nous ignorons comment se déroulent les choses là-bas et cela peut très vite dégénérer en guerre. »

Pour connaître Belgarath, Hadès savait qu'il pouvait avoir le sang chaud, alors que Belhys étant plus calme et posée était plus apte à garder la tête froide. Il fallait savoir garder la sérénité et se montrer patient dans cette affaire délicate à tous les niveaux. La veuve noire prendrait et donnerait les bonnes décisions pour ce qui était de Thésée, recadrant correctement les choses si elles avaient dérapé. Le souverain des Enfers avait comme un mauvais pressentiment sur tout cela. Si Kazuki s'occupait de l'affaire mais n'était pas revenu depuis, cela pouvait être inquiétant, surtout quand on ne savait pas où se trouvaient les autres membres des Enfers...

Sujet: Re: Quand les ténèbres réapparraissent... Sam 26 Sep 2009 - 20:27

Restant prudente en écoutant attentivement ce que lui disait Hadès, la Galitienne approuvait même si son avis n’avait que peu d’importance. Oui l’absence du dieu avait été plus que remarquée, et malheureusement elle avait pris place au plus mauvais des moments. Cependant le plus important était que ce mal soit réparé, car on pouvait dire que les spectres avaient toujours autant besoin de leur supérieur. Belhys n’aimait guère le semblant de doute et d’anarchie qui régnait aux enfers en ce moment. Cela manquait de discipline et de poigne,… Les juges n’étaient que trois et avaient déjà forte affaire entre les mains… Entre le décompte et jugement des âmes et les dernières agitations, ils étaient trop occupés pour pouvoir gérer l’armée de spectres correctement. Si ce désordre était compréhensible il ne lui était pas pour autant indifférent, mais elle avait également mieux à faire que d’investir son temps dans cette tâche qu’elle ne pourrait pas non plus assumer sans un accord de la hiérarchie. Une remarque laconique démontra qu’elle se rangeait à son avis :

- Les parques sont effectivement capricieuses…

Le jugement divin était empli de bon sens, et son raisonnement était probablement le plus logique. C’était bien le genre de Kazuki de vouloir régler les choses de cette manière un peu trop directe, dans le but d’être le plus efficace possible. Cependant elle ne faisait pas preuve d’autant d’optimisme concernant les bonnes intentions des saints. Elle ne miserait pas un cheveu sur leur sens du devoir qu’elle jugeait chargé d’une énorme hypocrisie. Ils n’étaient ni plus ni moins que les autres êtres humains… Ils étaient loyaux envers leur cause, oui peut être,… Mais cela ne voulait pas dire qu’ils n’useraient pas de stratagèmes peu honnêtes si cela leur permettait d’avoir un avantage. Les saints se permettaient de leur faire face avec des airs hautains seulement parce que leur bannière était prétendument « juste ». Mais si Athéna était la Justice, on ne pouvait pas dire que ses chevaliers l’illustrent correctement. Ils se cachaient derrière des valeurs aussi bateau qu’inexistante pour excuser leurs actes, et tout cela avait le don de particulièrement la mettre en rogne.

- Théoriquement ce n’est effectivement pas dans les cordes des athéniens d’agir comme cela… Mais au final ils ne sont que des faibles humains, et je ne serais guère étonnée si ils fermaient les yeux sur leurs si chers idéaux afin de frapper de manière basse. Le genre humain est capable de tout, et je ne leur prête aucun honneur tant qu’ils ne me l’auront pas indéniablement démontré.

Sa manière de voir les choses était dure c’est vrai, mais aussi réaliste. On ne pouvait pas croire que tout demeurait amour et bonnes intentions lorsqu’on avait touché à la mort de si près… Dire qu’Hadès lui-même l’avait choisie et évité son trépas de justesse… Enfin, comme on le disait chez elle, « L’enfer est pavé de bonnes intentions ». Les paroles des chevaliers ne valaient pas un clou à ses yeux, et elle aurait préféré ne pas marchander du tout. Supposer la rétention d’au moins deux des leurs c’était très mauvais… Soupirant avec une mine inquiète, Belhys réfléchissait également. Elle avait été une bonne élève d’un stratège au moyen âge, bien que ce soit de manière plus ou moins illicite. Peu importe… C’était plus que suffisant pour lui faire réaliser la complexité de la situation, sans parler de ces présences qu’avait référées le sombre monarque.

- Bien, Altesse… Je me chargerai qu’elle demeure à l’abri des regards et des potentiels escouades du sanctuaire. J’irai prévenir les autres, et je vous rejoindrai personnellement aux portes du Royaume Infernal. Je vous remercie du vœu de confiance, soyez sûr que je ne vous décevrai pas. Ai-je l’autorisation de me retirer ?

Polie comme toujours, elle attendrait sa confirmation et l’échange des dernières impressions avant de repartir à son point de départ. L’idée de prendre les choses en main avec l’accord d’Hadès lui plaisait bien, mais elle ne prenait pas la grosse tête. Elle savait bien qu’un échec serait fatal et que cette responsabilité pouvait être à double tranchant. Si les choses se passaient bien elle attirerait peut être enfin l’œil du dieu par la positive, mais si pour une raison ou pour une autre ils essuyaient un revers, elle serait encore plus en danger que ceux qui seraient momentanément sous son commandement…

Sujet: Re: Quand les ténèbres réapparraissent... Dim 27 Sep 2009 - 11:55

Il était à présent venu l'heure de passer à l'action. Même si durant son absence les spectres avaient bien gardés les Enfers, il semblait qu'il manquait un peu d'ordre. Par chance il n'était pas revenu trop tard, avant que la situation soit inextricable. Il fallait à présent rétablir tout cela et la première étape fut de s'occuper des spectres présents aux Enfers. En envoyant Belhys auprès d'eux pour les mener, il s'assurait déjà qu'il n'y aurait pas de problèmes ici. Restait à réunir les spectres dispersés dans le monde et remettre chaque personne à sa place, dans son rôle. Une armée organisée, stable et agissant avec calme était plus redoutable, qu'un troupeau d'imbéciles s'agitant dans tous les sens. Heureusement, les spectres n'agissaient pas comme cela, mais certains avaient tendance à agir seuls et à improviser. Hors une bonne stratégie n'était pas improvisée mais réfléchit. Hadès comptait bien arranger tout cela, et remettre les Enfers sur la bonne voie.

Déjà pour remettre ses armées en ordre, le monarque devait savoir qui était au Sanctuaire et ce qui s'y passait. Belhys n'était pas tout à fait d'accord et ses paroles furent des plus justes. La jeune femme tout en restant polie et posée, donnait avec franchise son avis, ce qui était appréciable. Elle avait raison sur le fait que le coeur de l'humanité était rongé par ses sentiments malsains. Alors qu'à l'origine ils étaient tranquilles, l'ouverture de la boîte de Pandore les avait corrompus jusqu'à la moelle, les menant au bout des siècles à des peuples divisés ne cessant de se combattre et commettant tous les crimes imaginables. Les saints d'Athéna se clamaient différents, se disant justes et protecteurs de cette humanité corrompue. Jusque là ils n'avaient jamais agis comme le feraient les spectres, mais certains chevaliers d'or avaient des personnalités ambiguës, comme le Cancer ou les Gémeaux. Qui sait ce dont ils seraient capables en absence de leur déesse ou sans son consentement ?

- Tu raisonnes avec sagesse et comme on dit, il faut se méfier de l'eau qui dort. Théoriquement nous pouvons penser qu'ils n'agiront pas comme cela, mais il faut envisager cette éventualité. L'affaire est dans tous les cas délicate, il nous faut agir prudemment. S'il y a eu de la précipitation dans les premiers actes, il faut que nous retrouvions notre calme pour la suite.

Une bonne stratégie prenait en compte toutes les possibilités, même les plus improbables. Par les paroles de Belhys, Hadès était conforté dans son choix de mener les opérations pour la prêtresse. La jeune femme savait prendre son temps pour réfléchir et ne fonçait pas tête baissée. Si cela avait été les cas, jamais elle n'aurait émis ses doutes sur l'attitude des chevaliers d'Athéna.

La jeune femme s'apprêta alors à aller donner ses ordres concernant Thésée et lui dit qu'elle viendrait elle-même le rejoindre aux Portes des Enfers. Elle le remercia pour sa confiance, affirmant qu'elle ne le décevrait pas. Hadès était sûr que cela qu'elle réussirait et sourit légèrement, pas plus comme à son habitude. Il avait sélectionné lui-même la majorité des porteurs de surplis et ne les avait pas choisi par hasard, même si pour certains le choix semblait curieux. S'il confiait cette tâche à Belhys, c'est parce qu'il savait qu'elle était compétente pour y arriver. De toute façon, les autres spectres se douteraient que s'ils n'obéissaient pas à Belhys, c'était comme si ils ne le respectaient pas. En plus de son aptitude à se faire obéir, la veuve noire n'aurait donc aucun problème à se faire respecter

- Tu peux y aller, il n'y a pas plus pour le moment, nous en apprendrons plus surement d'ici peu et nous verrons alors la suite.

Hadès commença à avancer vers la sortie du palais pour se diriger vers l'entrée du domaine. Les cosmos qui s'y trouvaient étaient plutôt puissants. Il ne s'agissait pas de n'importe qui là-bas.

- > Porte des Enfers

Sujet: Re: Quand les ténèbres réapparraissent... Mer 30 Sep 2009 - 14:21

En plus d'être contente de retrouver celui qu'elle servait, Belhys était un peu rassurée par sa manière de faire. Il semblait que cet avatar soit plutôt en accord avec l'entité qu'il abritait, ce qui évitait en soi pas mal de conflits. Longtemps les avatars avaient défilé sans pour autant tenir le coup, soit par manque de crédit auprès des spectres, soit parce que physiquement ils ne parvenaient à supporter un tel fardeau. Mais celui qui se présentait devant elle semblait en pleine forme et en totale possession de ses moyens, ce qui était vraiment un point positif. Peut être que cette inquiétude lui effleurait l'esprit suite à la terrible maladie qui avait rendu Thanatos incontrôlable et qui avait mis en danger la vie de tous même des plus forts, comme Rhadamante.

Mais pour en revenir à la conversation, elle vit que ses paroles avait eu un certain effet sur lui. Il reconsidérait l'hypothèse qu'elle lui avait mentionnée, et ce n'était pas plus mal... Certes elle ne détenait absolument pas les clés du savoir infini, mais elle était plus à même de connaître la situation actuelle. Peut être avait elle fréquenté les saints de plus près, ce qui lui permettait d'être objective. La manière dont il se rangeait à son avis était flatteuse car au final il lui faisait un compliment... cependant elle ne le releva pas. Que ce soit agréable ou non ne changeait rien à l'essentiel...

- Je ne sais pas ce qui se passe au sanctuaire mais je ne doute pas que le danger imminent saura calmer les ardeurs les plus incandescentes... ou du moins je l'espère.

Elle avait quand même quelques doutes, puisqu'elle connaissait assez bien la fierté des juges... mais elle espérait sincèrement qu'ils n'aient pas agi de manière inconsidérée. Ce serait bête de mettre tout le royaume et les 108 spectres en danger juste pour une histoire de fierté... et pourtant c'était souvent le plus grand problème avec leurs supérieurs... Mais Hadès avait donné son verdict et il se faisait qu'elle aussi était devenue une supérieure, pendant au moins quelques temps. Enfin c'était bien beau tout ça, mais elle redoutait pas mal la réaction des autres spectres. En général ils étaient plutôt avides de se dégager de l'autorité et non pas de s'y soumettre... L'alraune lui poserait sûrement des soucis, et c'était bien là que le bat blessait. S'imposer à lui serait un tour de force surtout dans son humeur actuelle. La veuve noire craignait que ce changement ne vienne encore envenimer leurs relations déjà plutôt instables... Mais tant pis, elle avait une mission et comptait bien la mener jusqu'au bout. Alors si il fallait ruser ou combattre pour défendre sa place... elle le ferait.

- Bien. À bientôt Majesté.

Se retirant donc après une courte et élégante révérence, Belhys se dirigea vers un coin de la pièce et créa un nouveau portail de pierre. Il fallait qu'elle soit intraitable si elle voulait caresser l'espoir de réussir... et puis cette Thésée allait apprendre que la récréation était finie. Fini ce charabia et ces manières faussement innocentes. Plus personne ne la toucherait, mais elle irait avoir une petite " discussion " avec elle. Elle avait intérêt à cesser de les mener bateau, car l'Assassine n'était pas d'humeur à plaisanter...

→ Porte des Enfers.

Comme il était parti de la Porte des Enfers, Hadès réapparu dans une forme spectrale. Belhys se matérialisa en même temps que lui, la main du souverain des Enfers toujours sur son épaule. La spectre avait d'ailleurs posé sa main sur la sienne, ce dont il ne d'aperçu qu'une fois arrivé. Ils étaient arrivés au centre même de la grande salle du Palais et Hadès avança vers le trône, tout en enlevant sa cape qu'il jeta négligemment au pied du siège.

La voix de Shadow retentit dans sa tête, au même moment lui signalant qu'en Alessio du Djinn il avait trouvé le spectre pour aller chez les titans. Hadès ne le connaissait pas, mais il se fiait au jugement de l'être de l'ombre, jadis créé par Hécate et lui, quand il résidait encore sur l'Olympe pendant certaines périodes.

Hadès se retourna faisant face à Belhys, qui devait se poser une foule de question. Par quoi commencer ? Plus il la regardait moins il avait envie de passer du temps à discuter et laisser aller ses désirs.

*Sang et cendres, j'avais oublié à quel point la magie d'Aphrodite était puissante* pensa t-il.

Il fallait dire que la dernière fois remontait à il y a déjà bien longtemps qu'une telle émotion était venue en lui quand il avait rencontré Perséphone. La flamme ne s'était pas éteinte depuis, mais Aphrodite venait de lui prouver que ses sentiments pouvaient être dominés par des plus forts. En fait cela remettait en cause ce qu'il pensait sur la pérennité des sentiments. Restait à savoir combien de temps cela allait durer. Mais d'un autre coté allait-il s'en plaindre ? Rien que le fait de regarder la Veuve noire lui permettait de se sentir vivant dans un royaume où seule la vie n'a pas sa place. Son coeur d'habitude si calme battait plein pot.

Le monarque s'approcha de la jeune femme avant de lui donner en détail ce qui s'était passé. Difficile pour lui d'un autre coté d'avouer qu'il avait été envouté par une déesse en apparence moins puissante que lui. Cela l'était d'un point de vue de force, mais pour ce qui était de tels sorts c'était autre chose. D'un autre coté la dernière phrase de Belhys quand ils étaient partis laissait entendre qu'elle avait compris ce qui se passait. Pas la peine de lui faire un dessin. Une certaine atmosphère régnait dans la salle, une nervosité ambiante, des doutes et un bouillonnement intérieur. Comme pour détendre l'ambiance, il s'adressa à la galicienne sur la suite des évènements.

- Si tu te demandes ce que nous allons faire maintenant que nous sommes débarrassés de notre...invitée on va dire, nous allons reprendre nos activités pour mener à bien nos objectifs.

Alors qu'il parlait, il s'était de nouveau rapproché sans s'en rendre vraiment compte de Belhys. Dans le fond peu importait pour l'heure de ce qui allait suivre, c'était elle qui comptait pour le moment. Proche d'elle il la regarda dans les yeux. Son bras vint dans son dos pour la serrer contre lui doucement et toujours en la regardant, ses lèvres s'approchèrent de celles de la jeune femme...

----> Porte Des Enfers

Encore un peu ahurie par l'immensité de tout ce qui se passait en si peu de temps, Belhys se sentait dépassée, un peu comme si le monde tournait trop vite... Passer de l'extrême méprisant envers l'Amour à celui qui en était profondément atteint était brutal, ce qui se lisait assez facilement sur son faciès d'ordinaire si calme et neutre. Elle n'était plus la même et elle devait s'avouer avoir bien peur de constater que cela ne lui réussissait pas du tout. Quoi qu'il en soit, elle ne pouvait ignorer l'étrange sensation de réconfort qu'elle éprouvait en touchant cet être qui n'était même pas un homme, mais bien un Dieu. Le contemplant béatement s'avancer vers son trône, elle fut pourtant envahie d'images qui n'avaient rien à voir... Ces images d'une salle du trône convertie en brasier par un Kyrian corrompu qui avait bien failli les réduire à néant. Secouant brièvement la tête pour chasser les souvenirs désagréables, elle toucha instinctivement les cicatrices de brûlures au niveau de son épaule.

Pourtant ses yeux écarlate dévisageaient la divinité qui semblait retrouver l'espace de quelques instants le confort de son domaine... Bien que quelque chose dans ses yeux semblait perdue, confuse... ou indécise. Peu habituée à ce genre d'émotions chez une déité qui d'habitude primait plus par sa froideur et son perfectionnisme, l'Assassine ne semblait qu'en penser. C'était comme si il préparait quelque chose mais si il se demandait si c'était le mieux à faire...
Se demandant ce qui les attendait maintenant qu'ils étaient seuls, sans les inhibitions publiques et de vraies urgences à résoudre puisque l'échange de la prêtresse s'était bien déroulé, elle réfléchissait ardemment, son cerveau arrivant presque à accompagner le rythme de son pouls. Restant statique de peur de faire une bêtise, elle semblait figée telle une statue de pierre, belle mais dangereuse dans ses maigres atours puisqu'elle avait préféré se séparer de son surplis l'espace d'un instant. Pourquoi essayer d'impressionner le Plutonien alors que c'était lui même qui l'avait sauvée de la mort qu'elle tentait de se donner après son succès régicide? La vengeance l'avait déjà dominée, mais sans trop comprendre pourquoi, lorsqu'il avait murmuré son appel sur son lit de mort,... elle n'avait pu refuser, bien que depuis elle se soit toujours questionnée sur la raison de cette décision. Un mystère...

Le voyant approcher elle eut pour dernière pensée cohérente qu'elle devrait mettre les Parques sur sa liste noire... puis son visage et sa ténébreuse beauté l'irradia, écrasant tout le reste. « Invitée »? De qui parlait il? De Thésée ou bien de l'encombrante Perséphone? Dur à dire, mais de toute façon cela importait peu. Un seul murmure interrogatif s'échappa de ses lèvres purpurines, montrant qu'elle n'était pas sûre de tout comprendre. De quelles occupations était-il question? Se noyant dans ce regard lui faisant face, elle avait déjà posé une main sur son torse puissant avant même de s'en rendre compte... Le reste ne fut qu'une succession de sensations sans précédent, dans lesquelles le reste du monde semblait s'évanouir. Si c'était ça mourir, alors elle voulait mourir pour l'éternité...
Savourant le fruit interdit comme si à tout instant tout pouvait disparaître en fumée comme un rêve trop beau pour être réel, Belhys frissonna avant de finalement reculer son visage après quelques secondes. Toute l'assurance qu'elle exhalait en temps normal était révolue, car la peur du refoulement qui serait insupportable la prenait aux tripes. Alors lentement elle leva une de ses petites mains qu'elle passa sur une joue du Sombre Monarque.

- J'ai l'impression que les Parques nous jouent un bien sournois mauvais tour... mais étrangement je me vois incapable de le regretter. De fait si tout cela n'est qu'un accident... j'aurais aimé qu'il soit irrécupérable... Mais je... je divague. Quelles sont donc les activités que nous sommes censés reprendre, Altesse?

Aucune séparation marquée par la manière dont elle s'adressait à cet homme qui était tout contre elle, mais seulement un respect qu'elle ne se permettait pas d'éluder malgré tout... Seule une de ses mains se promenait docilement sur la nuque masculine en quête d'un contact qu'elle ne voulait surtout pas briser... Mais le thème abordé était paradoxal... car bien qu'il y ait plusieurs sens possibles, elle tentait encore de rationaliser ce qui se passait afin de se rassurer. L'empirique Belhys en proie aux sentiments ne voulait pas paniquer, mais cette timidité lui était extrêmement pénible... Il la trouverait sûrement ridicule... aussi ridicule et illogiques qu'elle avait jadis jugé les gens amoureux.

Arcas arriva sur la pointe des pieds au Giudecca .
Il ne voulait pas trop trainer dans ce lieu , Hadès lui avait confier une mission .
Et a peine celui ci partit le spectre de la féerie s'était empressé de s'en aller .
Le seigneur des ténèbres était juste la , a quelque mètres et en grande discussion avec Belhys.
Il fallait faire profil bas , mais quand meme s'excuser aupres du sombre monarque.
Le papillon s'avanca totu doucement vers lui et se permit de prendre la parole.

Maitre , je suis désolé .
J'ai quitté mon poste un instant .
Mais Kyrian garde toujours la porte .
Si vous devez me punir pour cela,je comprendrais .
Je devais juste récuperer quelque chose a moi que j'ai laisser trainer par ici.

Arcas attendit alors la reponse qui lui serait donnée.
IL'insecte arrivait comme un cheveux sur la soupe .
Car l'entrevue entre ces deux la avait l'air des plus sérieuse et importante.
Belhys était toujours aussi radieuse et peut etre que la présence de celle ci apaiserait la colère d'Hadès.

Le temps sembla reprendre son cours, lorsque Hadès et Belhys reculèrent leur visage l'un de l'autre en même temps. La jeune femme passa sa main sur la joue du monarque, ou devrait-on dire de celui qui se tenait contre elle. A cet instant il n'y avait plus de rang qui les séparait dans ce palais silencieux, ou aucun bruit ne faisait entendre, jusqu'à ce que la voix de Belhys se fasse entendre, espérant que cet instant ne soit pas un incident.

- Il n'y a pas de regrets à avoir et ni accident non plus. La magie d'Aphrodite ne créé pas de sentiments mais les révèlent dit-il caressant à son tour la joue de Belhys.

La veuve noire reprit une partie de ses esprits, demandant qu'elles étaient les activités qu'il comptait reprendre et usant de nouveau de termes protocolaires, bien que sa main parcourait désormais la nuque d'Hadès.

- Pour ce qui est des activités, il s'agit bien sûr de nos objectifs à tous. Après tous les problèmes du fléau et celui de la prêtresse, il est temps que nous reprenions notre marche vers un monde meilleur. Tu en sauras un peu plus quand les autres arriveront.

Tout en parlant les mains d'Hadès étaient posées contre le bas de son dos, la caressant doucement. Il sentit soudainement un cosmos de spectre approcher et recula de la galicienne. Effectivement il s'agissait d'Arcas le spectre du Papillon. Sur le moment Hadès tiqua car il devait garder l'entrée des Enfers, mais Arcas lui expliqua que Kyrian s'en occupait.

- Très bien dit simplement le monarque.

Arcas avait suffisamment d'ancienneté pour qu'il fasse confiance en son jugement. Par contre que diable venait-il faire ici ? Quoique, cela tombait plutôt bien après tout, il aurait besoin de lui bientôt. Il avait de la chance parce que venir quelque chose qu'il avait oublié ici aurait pu attendre. Puis aussi, Belhys attirait tellement les sens d'Hadès qu'il n'avait pas encore recouvré tous ses esprits.

- Procède-donc à ce dont pourquoi tu es venu. Mais ne retourne pas à la Porte, je vais avoir besoin de toi.

Hadès rejoignit son siège, s'assit dessus et ferma les yeux. Un peu de concentration lui permettrait de recouvrer entièrement sa maitrise de soi, un exercice dont il était plutôt habile. La différence était que dans ce cas là, ce qui s'était passé était plus inhabituel, lui étant arrivé seulement deux fois auparavant. Au bout de quelques secondes, il sentit son rythme cardiaque redevenir normal, sa respiration également et ses pensées étaient de nouveaux focalisées sur ce qu'il voulait, bien que Belhys restait dans un coin de sa tête...enfin un coin tout de même assez important. Il rouvrit les yeux, de nouveau maître de lui. Arcas étant allé au Sanctuaire, il profita pour commencer à savoir ce qui s'était passé là-bas. Il s'agissait de tirer au clair les erreurs commises là-bas.

- Dis-moi Arcas. Que s'est-il passé au Sanctuaire ? Et d'ailleurs pourquoi étais-tu là-bas ? Parle avec franchise et sans peur si tu dois remettre en question le comportement d'un autre membre des Enfers.

Alors que le monarque attendait la réponse du Papillon, il ressentit à l'entrée des Enfers un cosmos qu'il n'avait pas sentit depuis fort longtemps et fronça légèrement des sourcils.

*Artémis. Que diable viens-tu faire ici ?* se demanda t-il.

Après Zeus et Aphrodite, elle était la troisième olympienne peu habituée des lieux à venir ici. Hécate était également venue mais c'était différent pour elle. La déesse lunaire avait augmenté son cosmos exprès, pour lui faire savoir qu'elle était là, ce qui était bien son genre.

- Il semblerait que nous avons une invitée. Je crains qu'il faille reporter notre réunion. Mais restez là au cas où dit-il, ne sachant pas si elle était venue seule.

Il ne savait pas trop quoi penser de la venue de sa nièce ici. On ne pouvait pas dire qu'ils s'entendaient à merveille. Artémis ne l'avait jamais considéré d'un bon oeil et cela lui avait au final peu importé, puisque bien qu'olympien il avait décidé de quitter le domaine de Zeus et n'y avait remis les pieds qu'en de rare occasions. Si elle avait de la chance, quelqu'un la guiderait jusqu'ici, sinon dommage pour elle, c'était un peu de marche qui l'attendait. Une petite traversée des Enfers n'en serait que salutaire pour elle. Un peu d'exercice n'avait jamais fait de mal...

Il est vrai qu'elle avait bien compris ce qui s'était passé, et n'osant pas remettre la parole d'Hadès en doute elle se faisait assez rapidement à l'idée que renier ce qui se passait ne servirait à rien et ne lui apporterait que frustration. Le fait est qu'elle risquait sa tête à chaque instant, car bien qu'elle ne craigne pas Perséphone, ce qui se passait gardait tout de même des airs de retrouvailles interdites. Ce n'était pas vraiment comme si elle avait peur du prix à payer, ni même comme si elle avait des crises de conscience... non ce serait mentir de dire cela car elle n'avait absolument aucun respect pour la déesse, qui d'ailleurs n'avait pas du tout œuvré en ce sens, pas plus qu'à conquérir une place réellement prépondérante au sein des spectres. Seulement comme toute femme éprise, il est certain que la demoiselle rêvait d'intimité, de calme et surtout de légitimité... ce qui il fallait être réaliste, elle n'aurait jamais. Sentant pourtant la main du Ténébreux toucher son visage elle ferma un instant les paupières pour graver ce moment dans sa mémoire.

- Notre marche pour un monde meilleur... Cela sonne bien. J'espère juste pouvoir apporter ma modeste contribution à ce que vos plans et vos rêves deviennent enfin possibles. Telle une Ombre je resterai en retrait, m'assurant de ne jamais être loin.

Son ton était bas et murmuré comme un secret ancestral, car ses paroles avait des allures de promesse... qui était emplie de symbolique. Elle ne lui demanderait rien et bien que les sentiments soient apparents d'une manière qu'ils ne pouvaient pas vraiment cacher, elle n'aspirait pas à la lumière ou à la célébrité. Aussi triste que ce soit à dire, il n'y avait pas de seconde intention autre que celle d'être là... L'ombre était son domaine et elle devrait s'en contenter étant donné sa position inférieure. Elle n'avait rien de divin ni quoi que ce soit d'approchant... C'était juste une mortelle un peu perdue dans des dimensions qu'elle croyait auparavant inexistantes. Cette fragilité avait le don de l'agacer intérieurement car elle n'avait pas l'habitude de se sentir vulnérable... Mais pas autant lorsqu'il s'éloignait, comme maintenant. Frustrée à souhait, la Veuve Noire soupira de lassitude, mais elle ne dit rien lorsqu'elle reconnut distinctement le cosmos d'Arcas. Se retrouvant bras ballants, elle ne s'inquiéta pas que son corps sculptural soit à vue à cause de sa cape qui ne la couvrait pas en ce moment, puisqu'elle n'avait pas vraiment de pudeur mal placée. Cependant ses prunelles sanguines suivaient la silhouette du Sombre Monarque comme si elles étaient aimantées, alors qu'il échangeait quelques mots avec le Papillon. Le charme était rompu et elle le regrettait, mais même ce moment si bref était un présent précieux...

Se forçant toutefois à ne pas attirer encore plus les soupçons, l'Empoisonneuse fit quelques pas et s'appuya sur l'une des colonnes de cette salle, tout comme elle en avait l'habitude lors des réunions spectrales. Cette fois-ci c'était principalement pour ne pas tomber étant donné ses jambes flageolantes, mais ça fort heureusement personne ne devait ni ne pouvait le savoir... De plus l'attente pourrait être longue étant donné qu'ils étaient les premiers arrivés, alors il faudrait bien trouver un moyen de combler l'ennui. S'adressant à Arcas comme pour rattraper le peu de mots échangés à la porte elle lui dit:

- C'est étrange de retrouver cette salle aussi belle et sombre qu'elle ne l'est intouchée... trop bizarre quand on a vu les murs et le plafond prendre feu, le trône à moitié en ruines et la chaleur nous étouffant les gosiers en un ironique stéréotype de l'enfer tu ne trouves pas?

Elle faisait allusion à leur duel avec Kyrian... à cet affrontement contre nature qui les avait obligés à faire face à leur ami tout en étant fortement affaiblis par le fléau. Certes oui elle était encore obnubilée par cela, mais c'était encore plus problématique que son expérience précédente sur les plaines glacées d'Asgard, quand elle avait bien failli périr de la main d'un Olympien à cause du manque d'honneur de ce dernier. Mais le temps n'était pas aux retours dans le passé, désormais il fallait écouter ce qui se disait... Ce qui d'ailleurs promettait d'être intéressant. Il fallait dire qu'elle était aussi curieuse qu'Hadès de connaître ce qui s'était passé au sanctuaire, loin de leur vue... Et le seul en présence capable de répondre à ces questions était Arcas. Reprenant un air plus ou moins neutre, bien que son attention soit toujours happée par la silhouette du Juste, Belhys était toute ouïe. Reconnaissant alors une entité divine entre encore aux enfers, elle se demanda qui c'était. Peut être Perséphone déjà de retour? Non sûrement pas, le cosmos était loin d'être assez ténébreux. Tant mieux... mais alors qui se faisait encore présenter sans invitation?? Peu importe, de toute façon le seul divin comptant était face à elle... Elle espéra que leurs regards se croisent en une demande tacite de réconfort...

Arcas ne se fit pas réprimandé par Hadès comme il aurait pu le craindre .
Ses actions passées de part le monde avaient peut etre jouées en sa faveur.
Et Hadès lui ordonna meme de rester au Giudecca et de ne pas retourner monter la garde aux frontières du royaume.
Une bonne nouvelle , surement une mission beaucoup plus intéressante a venir .
Car surveiller la porte des enfers n'était pas ce qu'il y avait de plus rejouissant a faire.
Un bon petit combat et un adversaire a torturer un peu,ce serait une meilleur activité pour le papillon des enfers.
Surtout que son compagnon de garde le phénix noir n'était pas des plus causant en ce moment.

Le monarque des enfers alla s'assoir un instant , attendant la reponse du papillon.
Qui ne tarda pas a lui repondre .

Seigneur j'ai été envoyé chez Athéna avec une fiole contenant le sang de la pretresse retenue .
Une facon de faire pression sur les saints et de négocier la remise de cet artefact.
Mais malheureusement ceux ci n'ont pas forcément réagit comme prévu .
Nous aurions peut etre du y aller avec plus de troupe mais cela aurait été prit comme une agression .
Je ne suis pas en mesure de juger qui de nous a fait une erreur seul vous en etes capable .

Le spectre du papillon avait donné une reponse , ce n'était peut etre pas la bonne mais il avait relaté les faits comme ils s'étaient passé.
Arcas se retourna alors vers Belhys non loin de la adossée a un pilier.
La veuve noire avait raison cet endroit avait été signe de souffrance il n'y avait pas si longtemps.
Par contre le combat qui y avait eu lieu resterait dans la mémoire du spectre de la féerie pendant toute son exitence, meme si l'adversaire avait été un de ses compagnons.

Oui cet endroit a retrouvé toute sa splendeur .
La fournaise qui l'avait fait trembler n'aura pas entamer son immortalité.
Je ne sais pas si tu es comme moi mais ce combat m'aura marquer plus que jamais .
Par contre notre compagnon le Phénix noir n'est pas très en forme en ce moment .
Depuis notre retour du sanctuaire et son entrevue avec Athéna il n'est plus le meme.
Peut etre en sait tu plus que moi a ce sujet.
Enfin , toi non plus tu n'as pas l'air au mieux de ta forme en ce moment.

Arcas avait peut etre eu les paroles de trop au sujet de la veuve noire.
Mais si il devait partir avec elle vers une nouvelle expédition il préferait avoir toutes les cartes en main et savoir comment celle ci réagirait.
Il savait qu'il pouvait avoir confiance en elle , mais son aide ne serait peut etre pas de trop si celle ci en avait besoin .

Il était regrettable que le temps manque pour qu'il passe un peu plus de temps avec la Veuve Noire, mais les impératifs des Enfers obligeaient souvent à mettre de coté ce qui était personnel. La question de Belhys les avait fait revenir à la réalité et elle semblait assez partante pour ce qu'il proposait. Elle espérait que son aide serait utile pour cela, ce dont il n'en doutait pas. Chaque spectre avait été choisi avec soin pour que chacun d'entre eux joue un rôle dans ce vaste jeu d'échec.

- Aucune contribution n'est modeste Belhys. Une armée fonctionne ensemble, chaque membre à son rôle et est important. Après bien sûr certains rôles sont plus importants que d'autres, mais aucun n'est négligeable.

La galicienne se déclara dans un souffle, presque solennellement comme une ombre, jamais loin, toujours prête s'il le fallait. Le sombre monarque ne manquerait alors pas d'ombres, puisqu'il en avait déjà deux. Une façon de dire qu'elle faisait partie de lui désormais ? En quelque sorte puisqu'elle était ancrée dans sa tête plus que jamais. Les paroles de la spectre sonnaient comme un serment.

- Heureusement que Shadow ne connait pas de sentiments, sinon il pourrait être jaloux, d'une seconde ombre qui plus est n'est pas dénuée de charme.

Belhys ne semblait pas profiter de la situation pour s'attirer plus de gloire. Ses dernières paroles laissaient entendre qu'elle était prête à ne pas être au premier plan s'il le fallait. D'un autre coté, on chantait souvent les grands héros, mais beaucoup de leur réussites n'auraient pu être faites sans leur compagnons d'aventure. Jason en était le parfait exemple. Qu'aurait-il fait sans ses argonautes ? Probablement rien, il ne serait jamais arrivé au terme de ses aventures. Le comportement de Belhys en était que plus honorable, que d'agir selon ses convictions, et non juste pour courir après la gloire. L'inverse n'était que cupidité et mégalomanie, qui rongeaient le coeur des hommes et participait à leur décadence.

La venue d'Arcas le poussa à repenser aux derniers évènements. Le spectre du Papillon répondit à sa question sans hésitation et Hadès l'écouta avec attention. A sa réponse il réalisa qu'effectivement Arcas ne pouvait juger le reste de ce qui s'était produit et de toute façon ce n'était pas à lui de le faire.

- Oui, bien évidemment, il n'est pas question que tu juges les autres. Les chevaliers d'Athéna manquent semble t-il d'un peu de discernement avec le sang de leur prêtresse sous le nez. Mais envoyer plus de troupes aurait été une erreur. Une seule personne aurait dû s'en charger, sans doute un spectre et non un juge pour éviter toute prise d'otage pouvant faire grande pression sur les Enfers.

Il ne savait pas pourquoi mais il sentait que s'il cherchait à démêler cette affaire ce n'était pas gagné. Quelque chose lui disait que ce qu'il c'était passé était un gros sac de noeud dont au final il ne saurait pas au final où ont été les erreurs. Par principe il interrogerait car des comptes devaient lui être rendus, mais il avait des doutes sur les conclusions au bout.

Hadès avait rejoint son siège, laissant Belhys, appuyée contre une colonne et Arcas discuter. Hadès se concentrait sur le cosmos d'Artémis qui se rapprochait petit à petit mais il perçut dans la conversation des deux spectres laissant entrevoir que le combat qu'il y avait eu dans cette salle avait été des plus violent. Mais ceci était du passé et il était entièrement tourné vers l'avenir. La prochaine étape serait la venue d'Artémis dont les raisons l'intriguaient. Que diable venait-elle faire ici ? En tout cas, elle s'approchait petit à petit...

Pandore décida de repartir du château de son maître pendant quelque temps. Enfin, elle voulait partir des enfers, plus précisément afin d’organiser les spectre rester dans le château de sa famille. En effet, avant d’ouvrir la boîte qui libérera les Dieux Hypnos et Thanatos, la jeune femme vécut dans un splendide château au dessus d’une montagne. Pandore emprunta donc le passage des Enfers et revint dans la bâtisse qui avait perdu toute vie depuis des siècles. Elle arpenta une multitude de couloirs avant d’entrer dans une salle. Dans cette dite salle se trouvait un unique objet ; une harpe. Depuis que sa propriétaire avait été dans le monde du Dieu des Enfers, l’instrument avait quelque peu...prit la poussière. La demoiselle s’approchaz de son bien et le toucha du bout des doigts. Un peu de poussière resta dessus mais Pandore ne s’en soucia nullement. Après tout, cette harpe faisait partie de son ancienne vie de Princesse...
Pourtant, en se remémorant les jours pendant lesquels la demoiselle jouait dessus, Pandore fut prise d’un sentiment bien présent. Et oui, un sentiment de nostalgie l’avait envahie. Pourquoi il avait fallu que la perfection soit aussi naïve, à un point qui changera radicalement sa vie. Dieu seul sait ce qui aurait pu arriver si elle n’avait pas eu la ‘bonne’ idée d’ouvrir la boîte qui porte le même nom qu’elle. En y repensant, Hadès était l’évènement qui lui était le meilleur. Elle n’aurait pas aimé vivre dans la peau d’une Princesse. Et être au service du Dieu des Enfers était pour elle un honneur. Une personne l’avait choisie pour diriger l’armée du mal en l’absence d’Hadès. Etait-ce un sentiment de puissance ? Peut-être. Ce qui est sur maintenant, c’est que Pandore est enfin heureuse. Avec grâce elle s’assit alors sur un tabouret est positionna ses doigts fins sur les cordes de la harpe silencieuse.

Une fois cela fait, la rouquine ferma ses paupières afin de sentir la musique pénétrer en elle. La salle s’emplit alors d’une douce mélodie qui se répercutait sur la surface de la pièce. La musique était cependant chargée d’une incroyable nostalgie, qui fit grimacer la prêtresse d’Hadès. Dans un bruit sec et retentissant la musique s’arrêta. Pandore posa ses mains sur ses genoux pour se relever. En fait, ses émotions se bousculaient toutes dans son cœur. Elle avait une envie de pleurer mais autre chose en elle faisait qu’elle ne le pouvait pas. Ce fut à ce moment là que la jeune femme sentit le cosmos de son maître sortir des entrailles de la Terre. Il était enfin de retour et une force semblait attirer Pandore pour qu’elle retourne en Enfer. Avec un soupir qui fit évaporer son envie de pleurer, la rouquine reprit le chemin inverse pour retrouver l’endroit qu’elle n’aurait jamais du quitter. En voulant sortir de la pièce, le regard de la prêtresse fut attiré sur une peinture. Et pas n’importe laquelle ; c’était une peinture où elle était représentée au milieu de sa mère et de son Père. La regardant pendant un moment, Pandore s’ébranla alors et avec une poigne assez forte, prit le tableau pour le lancer contre le mur en face d’elle. Un craquement retentit et la toile encadrée se brisa. En même temps que quelque chose dans l’âme de Pandore. Elle avait brisé un lien. Celui qui reliait son ancienne vie à maintenant. Mais c’était-elle libérée en commettant cet acte de rage et de désespoir ? Rien n’était moins sûr. En tout cas la demoiselle sortit le médaillon des Enfers et l’attacha autour de son cou. Il était temps de rencontrer son maître.

Après avoir traverser son château en sens inverse, il fallait qu’elle marche dans les différentes prison afin d’arriver à Elysion. Plus elle marchait, plus la présence de son maître écrasait les lieux. Pandore, comblée d’une joie inexpliquée accéléra le pat et arriva bientôt devant Giudecca, une sorte de temple qui abritait l’entrée du Paradis des Enfers. Elle traversa l’édifice assez rapidement, ne remarquant pas l’absence quelque peu inhabituel des membres de l’armée d’Hadès. Une fois devant le mur des Lamentation, la porte d’Elysion, Pandore mit l’une de ses main contre les briques froides et concentra son cosmos à l’intérieur. Aussitôt la barrière s’ouvrit, laissant entrevoir un passage qui menait dans une sorte d’espace... La prêtresse d’Hadès avança dedans l’air tranquille avant de se faire aspirer dans cet étrange endroit. Quelque secondes plus tard la demoiselle était arrivée dedans le palais de son maître. A sa grande surprise, plusieurs cosmos se trouvait dans les murs du palais du sombre monarque. Pandore poussa donc les deux grand portes du bâtiment et se faufila dedans. Elle s’avança vers l’arrière du palais et constata qu’il y avait deux spectre en ces lieux. Arcas, un homme qui portait le surplis du papillon, ainsi qu’une autre jeune femme qui ne disait rien à Pandore. Cette dernière s’avança, saluant les deux serviteurs d’Hadès, avant de s’approcher de son maître. Une fois devant lui, la prêtresse s’inclina légèrement.

« - Majesté... Excusez-moi de revenir vers vous si tard. Je suis heureuse de voir que vous êtes revenu. »

Déclara Pandore de sa voix douce et mélodieuse. Pourtant, quelque chose s’était introduite dans son ton. Une pointe de nostalgie contenue, sans doute. Le retour du sombre Monarque signifierait le retour aux affaires pour la jeune femme qui recula de quelques pas en arrière, gracieusement, toujours inclinée. Une fois qu’elle fut entre les spectres et Hadès, Pandore se redressa afin de regarder son maître de son regard sombre. Maintenant, il pouvait peut-être lui ordonner de faire quelque chose où bien simplement vouloir qu’elle reste à ses côtés le temps que les plans soient finit.

Trouver des repères avec une divinité qui venait de refaire son apparition était complexe, mais lorsque l'on était tiraillé dans de complexes sensations contradictoires, les choses devenaient un véritable calvaire. Pourtant depuis les siècles Belhys avait appris à gérer la douleur mieux que personne, puisqu'elle avait pour habitude de jongler avec la mort dans un jeu périlleux et macabre qui l'enchantait. Elle aimait se sentir sans filet pour se rattraper lorsqu'elle continuait de virevolter sur la corde raide qu'était l'après vie, comme une capricieuse funambule. Quoi de plus passionnant que l'imprévisible et belliqueuse entreprise que de se lancer sous les ordres d'un Dieu pour anéantir les impurs et les humains imbus de leur vilénie parasitaire. La Veuve Noire détestait le genre humain, et particulier la gente masculine... mais ça ce n'était un secret pour personne étant donné que bien qu'elle soit discrète elle ne se dissimulait pas derrière de faux semblants ou des paroles doucereuses et mensongères.

Les changements de plans consécutifs étaient assez éreintants, mais de toute façon elle n'avait pas d'autre choix que de passer outre... Alors tant bien que mal elle reprit son sérieux, ne laissant que ses pensées divaguer lassement à l'encontre de la divinité infernale. Sa posture était devenue à nouveau droite car elle tenait à reprendre ses esprits et son rôle de spectre plus que tout. Hors de question que les autres se fassent des fausses idées, qu'ils échafaudent des théories scabreuses et des rumeurs malsaines... Ils ne pouvaient pas comprendre, empêtrés qu'ils étaient dans leur vision égoïste et simpliste des choses. Mais qu'importent les élucubrations grotesques de ses pairs, elle n'en avait que faire... Pas quand elle avait cette nette impression qu'un destin plus grand lui était réservé. Cependant elle ne sut trop quoi faire de cette réplique humoristique de son interlocuteur, car au final elle n'avait jamais imaginé ni même conçu plaisanter avec pareille icône. Répondant donc de manière hésitante à Hadès par la voie de l'esprit, elle soupira en se recouvrant de sa cape.

* Bien, je ferai en sorte de ne pas oublier cela, bien que j'aie du mal à accepter de prendre part active à cette importante avancée. Pour ce qui est de Shadow... Je suppose qu'ainsi il se sentira moins seul... peut être que je pourrai lui tenir un peu compagnie afin qu'il s'ennuie moins dans sa tâche, qui sait... *

Belhys avait essayé de garder le même ton mais cela constituait un vrai effort pour elle car ce genre de billevesées n'était point son fort. Si on lui demandait d'observer finement ou bien de remettre quelqu'un à sa place rien que par les mots elle le pouvait sans difficulté, mais pour ce qui était d'entretenir une conversation agréable et amène pendant une longue durée, les choses se corsaient. C'était comme si son âme ne pouvait désormais s'orienter que vers le mal... Dure réalité. Aussi dure que les balafres laissées sur son corps parfait à présent maculé par des tâches impies des affrontement passés. Une épaule quasi réduite en charpie en Asgard et puis brûlée par les flammes noires du phœnix, c'était assez dur à porter pour une esthète comme elle... mais elle n'en avait pas honte pour autant. De toute façon le premier qui aurait une remarque désobligeante à ce sujet, elle lui couperait la tête sans plus de détours.
Se tournant ensuite vers Arcas, elle partagea une série de souvenirs sur leur combat contre le Fléau alors que tout semblait perdu. Comment pourraient-ils mettre les mots sur la sensation d'abandon qui les avait envahis lorsqu'ils avaient fait face à cette calamité les affaiblissant de jour en jour alors que leur Suzerain n'était plus là? Certes oui il avait succombé, mais ça ils ne l'avaient su que maintenant, trop tard... Tous les trois avaient eu soudainement peur de retrouver les bras de la faucheuse de manière prématurée, trépassant dans le déshonneur de ne pas avoir pu protéger le royaume alors qu'un des leurs se rebellait, animé par un pouvoir ancestral.

Ben sûr que je n'oublierai jamais ce jour funeste... car pour nous tous autant que nous sommes il fut déterminant. Il fut la preuve de la force et de la faiblesse spectre... La force de notre détermination lorsque nous décidons de nous unir, et la faiblesse qui nous étreint lorsque nous mettons notre mégalomanie personnelle au dessus de tout le reste. Kyrian n'est pas le seul en reste dans tout ça, je pense que nous avons tous été bien plus affectés que simplement par des simples blessures...

Pour ce qui est du jeunot, je n'en sais pas plus que toi je le crains, nous n'avons pas eu le temps de trop discuter car chacun a eu des obligations de son côté. Cependant je ne désespère pas de trouver quelques explications... Nous verrons bien ce que je parviens à en tirer... Quant à moi... Je me porte aussi bien qu'il est possible, bien que je regrette parfois ma tranquillité de jadis. Les Veuves Noires opèrent dans l'ombre, à l'écart de tout pour que leur vie d'ermite puisse porter ses fruits.

C'était une réponse partielle aux différents termes abordés, autant pour Kyrian car elle ne pouvait se permettre de révéler qu'il avait été retrouver Raphy, que pour son état actuel pour une question de fierté. Disons que les indices clairsemés dans sa réplique devraient être plus que suffisants, car c'était déjà bien plus que ce qu'elle s'accordait d'ordinaire. Arcas devrait lire entre les lignes... et puis de toute façon si il avait plus ou moins cerné sa personnalité, cela ne devrait pas être trop ardu. Disons qu'il avait au moins fait ses preuves à ses yeux, ce qui lui accordait un certain crédit bien qu'elle n'en soit pas encore à l'extrême de lui parler de ses déboires intimes. De toute façon à qui le pourrait elle maintenant? Belgarath et elle étaient en de bien piètres termes, et de toute façon si elle lui parlait des derniers événements il se foutrait d'elle... en bref rien de bien constructif qui lui permette d'arranger les choses... misère. Pensive quant à ce qui l'attendait, Belhys sentit alors un nouveau cosmos... celui de quelqu'un qu'elle avait probablement déjà croisé sans pour autant qu'il lui soit vraiment familier... la prêtresse Pandore, qu'elle connaissait de nom. Il n'était pas le seul cosmos étrange qui rôdait... il y avait également celui d'une divinité qui s'était considérablement approché. Était-elle venue pour rencontrer Hadès? La vitesse à laquelle elle s'approchait laissait deviner qu'elle était accompagnée d'une escorte, ce qui n'était pas plus mal... ils avaient eu leur dose d'invités inattendus pour un moment... et l'ordre qui avait été laissé à la porte était très clair.

Saluant donc la prêtresse d'Hadès d'un signe de tête, elle ne bougea pourtant pas. Il est certain que bien qu'elle voue un respect certain pour le Plutonien, elle avait grandi dans une époque ou le panthéon grec n'existait plus que dans les vieux livres... Athée affirmée, elle trouvait autant d'utilité à Pandore qu'à Thésée à peu de choses près... enfin quoi que non elle ne pouvait se résoudre à penser pareille infamie. Le rôle de Pandore aussi rituel et utopique soit il avait au moins le côté positif de servir une vraie cause, une bonne cause... pas comme cette arrogante et ridicule prêtresse de pacotille qu'elle n'avait eu envie que d'étrangler mollement. Par ailleurs elle n'avait pas oublié qu'une prêtresse était intervenue pendant le combat contre Kyrian pour les aider à leur tâche... et bien que fugace, cette aide n'avait pas été vaine. Si il s'agissait d'elle ou bien d'une autre lui ressemblant cela n'avait aucune importance, mais ce qui est sûr c'est que la Galicienne était en dette... ce qui ne lui plaisait pas le moins du monde. Attendre... il ne restait que ça puisque pour l'instant tant que les choses n'évolueraient pas... quel ennui. Un peu de solitude lui ferait pourtant le plus grand bien...

La palais d'Hadès devenait de plus en plus fréquénté ,heureusement moins que la porte des enfers .
Belhys , Arcas déja présents et attendant les ordres de mission d'Hadès venaient d'etre rejoins par la pretresse des enfers.
Pandore venait de faire son arrivée , celle ci avait disparu depuis un long moment .
Prenant surement du retrait afin de consulter les horacles .
Peut etre était elle porteuse de mauvaises nouvelles .

Il était possible que le sombre monarque attendit son avis sur les prochaines missions a mener .
Bien que Hadès ne soit pas du genre a s'en tenir a des présages pour décider des actions qu'il allait mener.
C'était plutot la venue de cette divinité puissante qui se rapprochait qui lui avait fait décaler cette réunion avec ses serviteurs.
Arcas se releva lorsque Pandore passa devant lui et la salua d'un hochement de tete.
Il s'adossa a son tour a un pilier en face de celui de Belhys et écouta attentivement les paroles de celle ci.
Laissant la pretresse se rendre aux cotés du seigneur des enfers.

Et oui , nous avons été faible il est vrai .
Mais cette épreuve m'a servi de lecon et je saurais en tenir compte pour l'avenir.
Ta tranquilité te manque , moi ce sont les combats qui me manquent .
J'ai l'impression de me ramolir.
Mais nous devons en passer par la .
De toute facon je ne doute pas qu'un peu d'action nous fasse du bien a tous les deux .
En attendant voyons voir ce que veux ce visiteur qui ne devrait plus tarder.

Le papillon des enfers se demandait qui pouvait bien venir aussi loin dans les enfers.
Surement pas un saint car ils avaient du retenir les lecons avec leur pretresse.
Arcas espérait que cet entretien ne s'éterniserait pas et que Hadès leur donnerait une petite mission bien sanglante a accomplir.

Une simple réponse était venue de Belhys mentalement, manquant d'assurance pour lui parler. La situation les avait rapproché mais leur différence de rang les éloignait. Autant pour Hadès ce n'était pas un problème, mais pour la spectre, les choses étaient différentes, se retrouvant dans un contexte qui devait la dépasser. Quant au sujet en cours, Shadow, appréciait-il la compagnie de Belhys ? Difficile de savoir, l'être de l'ombre ne montrant guère de sentiments, bien qu'il n'en était pas dénué. A sa conception, une personnalité lui avait été donné, car pour Hadès, rien n'était plus inutile qu'un pantin sans âme et personnalité. Enfin...les morts-vivants avaient leur utilité, mais pour les serviteurs des Enfers, il préférait avoir personnes dotées de caractères.

Alors qu'il était assis, Hadès pouvait sentir que se rapprochait de plus en plus Artémis, accompagnée d'Hypnos du Palais. Hadès était contrarié par cette venue, qui bousculait son programme. Tant pis, certaines choses devraient attendre plus tard, mais ces foutus olympiens ne changeraient jamais. Soit ils ne s'occupaient de rien dans le monde le laissant sombrer lentement alors que Zeus était à l'origine de cela, qu'il le reconnaisse ou non, ou s'ils se mêlaient de quelque chose généralement c'était pour une affaire dont ils n'avaient pas à mettre le nez dedans. A tous les coups, Artémis ne venait pas pour s'inquiéter de sa forme. Après sa venue allait-elle être déplaisante ou pas , c'était encore à voir. Curieusement Artémis ne l'avait jamais aimé pour des divergences d'opinion. Hadès pourrait dire la même chose mais dans le fond, il n'avait rien à lui reprocher pour le moment. On ne pouvait pas dire que jusqu'à présent elle l'ait trop gêné. En choisissant les Enfers il s'était éloigné des olympiens et avait pu ainsi se tenir à l'écart d'eux, ce qui n'était pas plus mal.

Une nouvelle présence ce fit ressentir, au cosmos moins puissant. Le sombre monarque sut de qui il s'agissait et eu la confirmation quand la personne se présenta et s'inclina devant lui : Pandore. Savoir que la prêtresse des Enfers était toujours présente était une bonne chose, aussi tard se soit-elle manifestée. Elle était représentante des Enfers et de leur dirigeant, faisant poids dans la hiérarchie des Enfers, puisque quand elle parlait, elle le faisait en son nom. Hadès avait toujours apprécié la présence d'une prêtresse au sein des Enfers, déjà par le rôle qu'elles y jouaient et souvent elles étaient en même temps ses conseillères.

- Je suis également content de retrouver Pandore, mais si tu dois t'excuser, de ton retard, alors je devrais m'excuser du mien également, tant mon retour a mis du temps.

En effet aurait-il été là qu'il aurait pu éviter ce qui c'était passé contre le Fléau et qui avait causé des blessures morales et physiques à certains spectres. Mais tout ceci était fini et les Enfers devaient aller de l'avant. Hadès désigna de la main le siège destiné à la prêtresse des Enfers, soit Pandore se situant à coté du sien.

- Tu peux te relever et viens t'assoir. Nous allons avoir d'ici peu une visite des plus rares et je pense que cela pourrait t'intéresser. Je ne pense pas que tu connaisses Artémis et qui sait pourquoi elle vient ? Elle n'est pas une des moindres des olympiens, il sera bon que tu la connaisses.

Hadès songea alors qu'il ne manquait plus qu'aux Enfers un seul juge des Enfers et tous les hauts rangs des Enfers seraient alors de nouveau réunis. Quoique pour ce qui était de Perséphone, bien qu'elle soit là, elle n'était malheureusement guère en mesure d'assurer ses fonctions pleinement. Enfin cela était une autre histoire qu'il faudrait régler. Il espérait néanmoins qu'elle arriverait tout de même avec les titans. Ils étaient durs, mais ce qu'elle avait à faire n'était guère compliqué, puisqu'il s'agissait juste de faire savoir à Cronos que les Enfers étaient toujours avec eux. Le plus gros du travail serait ensuite une entrevue entre les deux dirigeants ou envoyer une délégation pour parlementer avec eux. Pour cela, Pandore escortée d'un ou deux spectres seraient l'idéal, s'il n'était pas obligé d'y aller lui-même. Enfin cela était encore une chose à voir plus tard, quand Perséphone et le spectre choisit par Shadow reviendraient. D'ailleurs Hadès se demanda qui avait choisit son serviteur et lui demanda par télépathie. Shadow lui annonça simplement Alessio du Djinn, un spectre qu'il n'avait pas encore pu rencontrer. Bien qu'il ne le connaisse pas, il faisait confiance au jugement de Shadow. S'il avait sélectionné Alessio pour cette mission, alors c'est qu'il en était capable. Hadès regarda en direction de Belhys et Arcas qui discutaient tous les deux dans un coin, appuyés sur une colonne. Le regarda du souverain des Enfers se dirigea alors vers l'entrée du palais. Artémis et Hypnos s'approchaient de plus en plus...

Visiblement la prêtresse du Dieu des Enfers était plongée dans une grande discussion. Etant arrivée un peu en retard, le sujet de cette dernière était quelque peu… inconnue de Pandore. Cela ne sembla nullement l’offusquer bien que la demoiselle était un peu en retrait. Belhys, la spectre que la prêtresse d’Hadès ne connaissait pas. Voir une nouvelle tête fit la fit sourire. Une fois qu’elle se releva, Pandore recula laisser Arcas prendre la parole, disant que les spectres n’avaient pas été forts. Il s’était adressé ensuite à sa compagne. Contrairement à cette dernière, le spectre du papillon semblait –non, manquait – de combat tandis que l’autre voulait sa tranquillité. Arcas avait un esprit combattif et le simple fait de ne pas avoir un combat à mener avait l’air de le mettre dans une grande agitation. Pandore ouvrit alors la bouche pour espérer répondre au spectre de la féerie mais Hadès en décida autrement en reprenant la parole. La prêtresse, toujours sans un mot, ferma la bouche et rougit de honte. Résignée, la demoiselle se contenta d’écouter les paroles de son maître. Ce dernier déclara alors qu’il était content de la revoir, ce qui fit que Pandore piqua de nouveau un fard. Qui ne passa guère inaperçu compte tenu du fait de la pâleur de sa peau. Il lui fit savoir alors que si sa représentante devait s’excuser, lui-même devait le faire.

« - Ne vous excusez pas, Majesté... C'est assez gênant !»

Répondit Pandore d’une petite voix. La jeune femme remit une mèche rousse derrière son visage d’un geste rapide avant de reporter son attention sur la situation. Ramener une mèche derrière son oreille était ce qu’elle faisait lorsqu’elle était… tendue. Le fait d’enfin rencontrer le dieu qu’elle représentait en était la cause. Le voir en cher et en os, c’était… Absolument déroutant puisque ce fut la première fois depuis qu’elle fut nommée Prêtresse d’Hadès. Ce dernier fit un large mouvement de la main et désigna le siège à côté de son trône. Il lui demanda alors de venir s’asseoir, ajoutant au passage qu’une visite rare devait bientôt arriver et que cela pouvait l’intéresser. Pandore arqua alors un sourcil, lançant un regard interrogateur à son maître. Elle s’ébranla alors vers sa place avant de s’asseoir. Il s’agissait donc d’Artémis… Une Olympienne, aux Enfers ? Cela devait cacher quelque chose étant donné que personne ne s’aventurait dans le royaume d’Hadès. En tout cas pas sans arrière pensées, ce qui ne fit qu’augmenter les interrogations que se posait Pandore. Et comme l’avait vu Hadès, cela l’intéressait grandement.

« - Je ne penses pas que cette Déesse soit déjà venue dans votre Royaume. De plus, le fait qu’une divinité de sa trempe vienne nous rendre visite est assez étrange. Vous devez avoir raison, ce serait bien que je fasse sa connaissance, Artémis doit être quelqu’un de très… Intéressant. Hypnos et Elle ne doit plus tarder, non ? Ne devrais-je pas aller à leur rencontre ? »

Demanda Pandore à Hadès. Sa gêne avait maintenant disparut pour laisser place à une voix douce mais assez ferme. C’était une preuve que son nouveau rôle était prit à cœur. Rencontrer une autre divinité autre que ceux des Enfers seraient peut-être bénéfiques pour la représentante d’Hadès. Un silence s’abattit alors sur la salle, seulement rompu par une discussion entre les deux spectres. Dehors, le cosmos de la sœur du Dieu du Soleil se faisait de plus en plus sentir. Apparemment, Hypnos et elle ne devait plus être très loin du palais. La prêtresse regarda alors son maître pour voir si elle devait aller les accueillir. Cepandant, ce dernier semblait perdu dans ses pensées…

Un cosmos à la fois doux et puissant pénétra comme une ombre dans la salle du trône où se tenait le maître des enfers accompagné de ses fidèles spectres. L’aura qui se dégageait de ces ténèbres était puissamment envoutante, nimbée de maléfices et parcourue de rêves et de cauchemars. Les effets narcotiques de la présence d’Hypnos se firent bientôt ressentir sur chaque personne présente en ces lieux, transformant l’atmosphère en ce qui semblait être pour leurs sens un épais et moelleux nuage de coton. Le temps semblait s’être suspendu alors que le dieu du Sommeil avançait vers le trône d’Hadès, un silence de plomb avait prit possession des lieux, mais il n’était pas inquiétant. Il était au contraire calme et emprunt d’une douce sérénité. Hypnos avançait à pas feutrés, il ne portait pas son Surplis divin mais une simple et ample tunique noire brodée d’or. Ses yeux, semblables à deux perles d’or en fusion, brillaient étrangement dans le clair obscur de l’immense salle, tandis que sa peau scintillait d’une blancheur lumineuse.

Il reconnu aussitôt Belhys, qui se tenait non loin d’Hadès. Il avait fait la connaissance du spectre de la veuve noire sur les rives du lac de sang, tout affairé qu’il était à torturer l’infortuné Rico, niais local et hôte du démon Samaël. Il eut également le plaisir de poser ses yeux sur Lady Pandore, prêtresse du Royaume Infernal, sans scrupule et puissante de magie. Il se demanda un instant si cette réincarnation de la prêtresse avait déjà eut l’occasion d’exercer ses talents de harpiste hors pair. Enfin, un autre spectre attira son attention. Il ne le reconnu pas, mais il savait sous quelle protection était placé le jeune homme. Un cosmos si féérique ne pouvait être émit que par le redoutable papillon des Enfers, maître incontesté de la psychokinésie. Il salua les deux spectres et la prêtresse d’un signe de tête respectueux. En somme, le dieu du Mekkaï était entouré au mieux, ce qui n’étonna aucunement Hypnos.

oOo Pardonnez moi de faire irruption de la sorte, Majesté, mais l’olympienne Artémis requiert l’honneur d’une audience oOo dit il en se prosternant devant son Dieu. Il était, au même titre que les spectres qu'il venait de saluer, un serviteur du Dieu des Enfers. Il plaça sa main droite sur son cœur alors que le pentacle qu’il avait sur le front apparu. Etait ce du fait de la présence d’Hadès ? Nul ne pourrait le dire. Il prit enfin la parole. Sa voix était grave et belle, et son ton ne laissait transparaître aucune émotion.

En effet, l’impétueuse chasseresse, déesse de la Lune et protectrice de la nature sauvage accompagnait Hypnos. Son cosmos lunaire tranchait radialement avec celui de son guide, tandis que sa beauté pâle semblait rayonner dans les ombres. Se levant d’un geste vif, il alla se placer à la droite du trône d’or et d’airain, légèrement en retrait, invisible aux yeux du Sombre Monarque. Il faisait à présent face à Artémis, qui faisait elle même face au Dieu des Morts. Il allait donc enfin découvrir ce qui motivait la présence de la jumelle d’Apollon en ces lieux.

Eruyt Village / Final Fantasy XII

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Artémis ne prit plus la peine de répondre au dieu des rêves, cela devenait inutile. Leurs points de vue divergeaient sur nombre de choses et bien que la déesse soit généralement enclin à la discussion, il n'était plus l'heure d'interminables palabres. Plus ils approchaient et plus la déesse s'entourait d'une épaisse et impénétrable froideur. Elle n'avait de rancœurs envers Hypnos, mais à présent, son attention était toute tournée vers le but qui l'amenait en ces lieux quelque peu déplaisants à son goût.

oOo La réponse à ta question est simple et me paraît élémentaire : pour instaurer la paix et l’utopie à la surface de la Terre. oOo

Utopie était le terme qu'il avait employé. Etait-il conscient de ses propres paroles ou était-ce une provocation, un faux pas...
Connaissant assez la divinité pour savoir que celle-ci ne commettait que rarement d'impair, ce mot dans sa bouche, alors qu'elle parlait des souhaits du seigneur qu'elle servait, la laissa perplexe. Hypnos oserait-il sous entendre que la fameuse paix dont Hadès s'enhardissait n'était qu'utopie...? C'était bien là ses propos.

Délaissant pour l'heure cette réflexion, Artémis suivait pas à pas le dieu du sommeil dans le dédale de pièces et de couloirs qui parsemait le palais du sombre monarque.
Se contentant de suivre la route qui lui était tracée, la déesse de la lune ne se préoccupa guère des créatures qu'ils croisèrent en chemin. Ce royaume n'était fondé que sur un épouvantable mensonge. Les elfes et les fées n'y avaient sûrement pas leur place et tout ce qu'elle voyait ne devait être qu'illusion, comme Elysion lui même l'était. Un splendide cirque créé de toutes pièces par le pouvoir de son oncle. Un manège tournoyant qui avait fait perdre la raison à trop d'âmes égarées.
Leurs pas s'arrêtèrent bientôt devant une porte gigantesque. Hypnos se tourna vers la déesse, la fixant de ses prunelles qui osaient rivaliser avec la lumière d'Apollon.

oOo Je te conseille vivement de ne pas oublier à qui tu vas t’adresser, Artémis. Tu es ici bien loin de l’Olympe. oOo

"Sois rassuré Hypnos. Je ne risque pas de l'oublier."

C'est d'un ton où pointait une légère once d'ironie qu'elle lui répondit tout en esquissant un sourire.
Avait-elle besoin de lui rappeler que cette divinité était tout de même son oncle et que, par conséquent, elle savait mieux que certains qui elle allait avoir en face d'elle. Mais qu'importait, la déesse ne modifiait jamais son comportement quelle que soit la situation ou son interlocuteur. Elle n'allait certainement pas faire jouer les faux semblants devant Hadès, surtout pas devant lui... serait-il judicieux de rajouter.
Hypnos tenait peut être simplement à sa tranquillité. Et il était peu probable que celle-ci puisse perdurer si la déesse montait au créneau face à l'impitoyable divinité infernale.

Les épaisses portes sombres grincèrent légèrement puis s'ouvrirent peu à peu, dévoilant la salle du trône.
La lueur qui habitait les iris clairs d'Artémis se fit plus froide. Il était là... à quelques mètres... assis sur son trône, le dieu du royaume des morts et des enfers la toisait d'un regard profond.

oOo Pardonnez moi de faire irruption de la sorte, Majesté, mais l’olympienne Artémis requiert l’honneur d’une audience oOo

C'est, agenouillé paume sur le cœur, que le fidèle Hypnos s'adressa à son maître.
Une remarque tranchante naquit sur les lèvres de la déesse en entendant ses propos. Honneur était un mot bien démesuré. Cependant elle se remémora les conseils prodigués par son tendre jumeau et retint in-extrémiste sa fougue, ne faisant aucune réflexion bien que l'envie fut forte.

Un... deux... trois...
Un spectre arborant de flamboyantes couleurs se tenait près d'une de ses comparses. Et une femme... Probablement la prêtresse et représentante d'Hadès vu la tenue qu'elle portait et la proximité qu'elle entretenait avec lui.
Artémis hocha légèrement le visage en guise de salut envers cette silencieuse assistance, puis reposa ses prunelles d'acier sur son oncle qu'elle fixa de longues secondes sans dire un mot.

"Hadès"

Claire, froide mais non dénuée de lumière, à l'instar de l'astre qui la représentait, la voix d'Artémis s'éleva jusqu'au vaste plafond qui semblait presque atteindre les cieux tant sa hauteur était vertigineuse.
Son regard se perdit quelques brèves secondes dans cet abîme, court temps durant lequel elle laissa ses pensées voguer jusqu'à son frère bien aimé. Tout devait bien se passer de son côté, sinon elle l'aurait ressenti. Elle laissa donc une atmosphère réconfortante pénétrer l'âme jumelle pour qu'il ne se fasse aucune inquiétude infondée. Car Apollon connaissait sa sœur mieux que quiconque et il savait combien elle pouvait être impétueuse parfois. Mais pour le moment, tout allait bien.

"Je préfère écourter autant que possible cet entretien.
Alors si tu n'y vois pas d'inconvénient, j'irai droit au but."

Visiblement il n'était pas dans les intentions de la déesse de s'attarder en ces lieux. Hostiles, malsains, dénués de charme, Artémis n'avait jusqu'à présent foulé le sol de ce royaume qu'une seule fois en des millénaires. Rare n'était même plus un terme assez parlant pour résumer le nombre de visites qu'elle avait pu prodiguer aux enfers.
Nul doute ne subsistait. Le motif de sa venue devait être de la plus haute importance pour qu'elle ait fait le déplacement jusqu'ici et seule qui plus est.

En retrait et enveloppée par l'ombre épaisse et opaque de la colonnade sur laquelle elle s'appuyait, la Veuve Noire se faisait discrète dans son surplis, bien que tels deux porteurs d'égide ses mirettes incandescentes surveillent le trône avec attention. Entre la protection qu'elle devait de plus en plus rapprochée et dévote au Sombre Monarque et la méfiance naturelle envers toutes les personnes de près ou de loin affiliées à la religion et au culte, Belhys ne savait pas trop ou donner de la tête, alors la meilleure chose restait encore de se retrancher derrière sa solitude. Elle semblait d'ailleurs bien inaccessible malgré la grâce meurtrière qu'elle exhalait, prouvant aux Enfers et au monde que l'on pouvait parfaitement incarner la beauté imbue de péril et de mystère sans dégouliner de pureté. Maintenant est-ce que les yeux extérieurs étaient assez exercés et ouverts pour le remarquer et le comprendre, c'était une autre histoire...

Se couvrant de sa cape sombre, l'Assassine contempla un peu exaspérée l'échange entre son Dieu et une Pandore rougissante comme une adolescente. Haussant un sourcil la spectre ne pipa mot mais n'en pensa pas moins, car ce genre d'attitude qui ne pourrait être qualifiée autrement que de... timidité exacerbée et soumission extrême lui mettait les nerfs en pelote. Jalousie? Oui peut être, voire même sûrement mais ça personne n'était obligé de le savoir. Soupirant lassement, elle se sentait déjà retrouver les sensations glacées et emplies d'amertume blasée qui la consumaient quelques temps auparavant... Elle ne saurait dire si c'était l'odeur âcre de cette pièce immense qui avait abrité un affrontement cauchemardesque, ou bien juste le manque de contact physique avec l'être de sa convoitise, le fait est que tout cela lui paraissait bien long. Cette situation ne bougeait pas, il ne se passait rien et ils étaient confinés au palais en attendant que leur invité daigne bien se montrer... les règles de bienséance n'étaient décidément plus respectées comme en son siècle, lorsque les rois et les reines existaient encore en grand nombre et valsaient dans les salles cristallines avec indolence. Se rappelant de tout cela pourtant sans vraie nostalgie car jamais elle n'avait été heureuse, elle répondit enfin à Arcas.

- C'est le plus important et je pense que si les Parques ont été sévères en mettant pareille embûche sur notre route, elles nous ont également rendus tous plus forts. Mais cesse de t'en faire... j'ai comme l'intuition que bientôt... très bientôt tu auras de quoi faire.

Ses dernières paroles étaient emplies de mystère et c'est d'un air presque prophétique qu'elle les avait prononcées. Impossible de dire au juste si ce n'était qu'une suggestion ou une vraie conviction, car son visage étant dissimulé par les ténèbres, on ne pouvait distinguer son expression. Pourtant elle était très sérieuse, quelque chose dans l'air lui montrait cette électricité ambiante, comme si quelque chose d'inattendu et d'étrange se profilait à l'horizon... et puis de toute façon puisque c'était encore un Olympien qui venait leur rendre visite de manière impromptue, il y avait fort à parier que l'entrevue qu'il ou elle aurait avec le Juste serait enflammée... après tout ils ne faisaient jamais le déplacement sans raison tandis qu'ils venaient dans le moins accueillant de tous les royaumes. Repensant un instant à la rencontre fugace avec Aphrodite, Belhys réprima un violent frisson. Elle avait beau ne l'avoir croisée qu'en coup de vent, cette rencontre l'avait marquée pour toujours, et on dirait bien qu'elle payait maintenant le prix fort pour tous les discours dédaigneux et méprisants qu'elle avait tenu pendant des siècles sur l'Amour. Misère... Respirant profondément afin de calmer son cœur qui s'emballait à nouveau en se remémorant l'intimité qui avait été sauvagement interrompue bien que ce soit involontaire, l'Empoisonneuse entreprit de jouer paresseusement avec l'une de ses veuves noires afin de s'occuper les mains. Ces petites bêtes étaient drôlement dangereuses, mais aussi affectueuses à souhait bien que les gens ne le soupçonnent même pas...

Alors enfin, alors qu'elle commençait à légèrement s'apaiser l'esprit, elle sentit les deux cosmos de plus en plus proches, jusqu'à ce qu'ils apparaissent dans son champ visuel. L'un d'eux fut reconnaissable à son aura apaisante mais engourdissante, tandis que l'autre lui apparut sous la forme d'une très belle jeune femme, aussi glaciale que rayonnante. C'était une beauté comme Belhys les admirait sincèrement, indomptable, farouche et rebelle sans pour autant perdre de son éclat. Trouvant là les propos du Plutonien confirmés, elle vit une Artémis visiblement contrariée et pas si satisfaite de la réception... Il fallait dire que si elle s'attendait au cortège et aux louanges elle s'était trompée de monde, mais ce n'était pas ce qu'elle cherchait, à n'en pas douter. Son sérieux démentissait tout besoin de futilité de ce genre, et puis la Galicienne étant férue de mythologie qu'elle avait ardemment étudié dans le passé, elle savait pertinemment les légendes qu'on lui prêtait. Cependant quelque chose continuait de lui échapper pour l'instant, bien que son esprit acéré s'y concentre sans répit. Quelle pourrait bien être la raison qui amenait une Olympienne aussi convaincue et affirmée à poser ses « pieds sacrés » dans le domaine infernal? Il devait s'agir de quelque chose de très sérieux... et elle l'espérait de tout cœur, ce serait quelque chose d'intéressant suscitant un débat qui aurait lieu à portée de leurs oreilles. Enfin dans le pire des cas elle pourrait jouer de sa place et sa position pour que le Suzerain Nanti lui fasse part du contenu, mais ce serait plus long et compliqué... Croisant donc les bras sur la poitrine dans une posture martiale et d'attente à la fois, Belhys tendit l'oreille et suivit ses terrifiants yeux rougeoyants sur la déesse, bien qu'il n'y ait pas encore d'animosité. Un sourire ressemblant à un rictus carnassier se dessina sur ses lippes charnues... Espérons que la protectrice des animaux n'ait rien contre les Veuves Noires.

Arcas et Belhys appuyés tous les deux contre deux colonnades observaient les nouveaux arrivants .
Hypnos le dieu du sommeil et enfin cette déesse qui avait réussi a avoir une audience avec Hadès dans son palais.
Cette nouvelle venue était Artémis , la force et le charisme qu'elle dégageait étaient assez impressionnants.
Elle était une divinité mais certains dieux rencontrés par Arcas paraissaient bien pale comparé a celle ci.
Le papillon des enfers écoutait d'une oreille la discussion avec le sombre monarque.

Artémis semblait vouloir en finir assez rapidement .
En tout cas elle n'avait pas peur de se retrouver si loin en enfer entourée de nombreux spectres qui au premier geste d'hadès se feraient un plaisir de lui faire découvrir un peu mieux l'hospitalité du royaume des ténèbres.
Belhys toujours tapie dans l'ombre écoutait elle observait elle aussi la scène tout en continuant sa discussion avec le spectre de la féerie.

Il est clair qu'avec toutes les épreuves que notre destin nous a reservé jusqu'a présent nous sommes bien plus fort .
J'espère que tu ne te trompe pas , car je commence a m'ennuyer ferme .
Je suis mieux ici qu'en otage au sanctuaire , mais la bas au moins la tension qui régnait me tenait éveillé.
Enfin l'arrivée d'Artémis nous donnera peut etre l'occasion de changer cela.

Arcas parlait toujours a la veuve noire avec discrétion et a voix basse .
L'entretien entre les deux divinités serait surement des plus intéressant et leur donnerait peut etre des indications sur une future mission possible, avec bien sur de nombreux combats comme le spectre de la féerie les aimait.

Le simple fait de dire qu'il était content de revoir Pandore avait suffit à faire rougir la prêtresse. Il avait beau être un dieu, il ne fallait pas oublier que les humains avaient été fait par Prométhée à l'image des dieux. Aussi il pouvait sortir de sa bouche des phrases tout à fait normales, mais par son rang, cela était jugé comme ne devant pas être dit. Pandore trouvait gênant qu'il s'excuse mais les faits étaient là : il n'était pas là alors qu'on avait besoin de lui. En tant que souverain des Enfers, il avait des responsabilités, des devoirs. Si il y manquait alors il s'excusait, tout comme les autres membres des Enfers le faisait. S'il était juste c'est parce qu'en dehors de la hiérarchie il maintenait une impartialité entre les choses. C'est ce qui créait de bonnes relations avec les spectres car en respectant ceux qui l'entouraient, eux aussi le respectait. Les dieux ne demandant qu'à ceux qui étaient autour d'eux d'être à leur pieds et de sauter s'ils claquaient les doigts, finissaient toujours par voir l'un de leurs serviteurs se retourner contre eux. Comment pouvaient-ils le respect s'ils n'en avaient aucun pour ceux qui étaient à leur coté ?

Pandore vint s'assoir à coté de lui, pour continuer à discuter. Il avait pleinement retrouvé ses esprits. Belhys était toujours présente dans un coin de sa tête, il le sentait mais du moins n'était-il plus focalisé entièrement sur elle ce qui lui permettait de rependre en main les choses. Cependant, le regard de la Veuve noire était vers eux. Se sentait-elle jalouse de la proximité de Pandore ? Si cela était le cas, elle devrait s'y faire, car il avait toujours été assez proche de ses prêtresses, puisqu'elles le représentaient et étaient ses conseillères. Artémis et Hypnos s'approchaient peu à peu et Pandore trouvait comme lui plus qu'étrange cette visite. La jeune femme proposa d'aller l'accueillir et Hadès secoua légèrement tête en guise de refus.

- Nous n'allons pas lui dérouler le tapis rouge. Elle peut déjà se ravir qu'Hypnos soit allé à sa rencontre au lieu d'avoir à traverser tous les Enfers. De plus elle va arriver sous peu.

Artémis n'avait jamais porté haut dans son coeur son oncle, qui dans le fond n'avait rien à lui reprocher de son coté. Mais par principe autant lui rendre la pareille. De plus les olympiens attendaient toujours que tout leur soit dût où qu'ils soient. Cependant aux Enfers cela ne marchait pas comme cela et il y veillait.

- Elle est venue ici il y a déjà bien longtemps, mais nous étions plus près de la Titanomachie qu'aujourd'hui. Les Enfers ne sont guère un de ses lieux de prédiction. Cela manque un peu trop de verdure à son goût je suppose.

D'un autre coté Perséphone était une divinité à la base liée à la nature par les saisons et elle avait pris goût aux Enfers. On pourrait penser qu'Artémis le pourrait aussi mais cela était impossible venant d'elle. Hadès quitta des yeux Pandore pour se tourner vers l'entrée de la salle où un cosmos puissant, mais qui sonnait comme une berceuse envoutante apparu. Il était suivit par Artémis, qui avait choisit comme à son habitude une hôte des plus charmantes. Hypnos s'agenouilla devant lui, une main sur le coeur comme à son habitude, le pentacle à son front se mettant à briller doucement. Il annonça avec un ton sans émotion qu'Artémis demandait l'honneur d'avoir une audience, phrase trahissant l'humour d'Hypnos pour souligner qu'aux Enfers les étrangers ne pouvait réclamer mais seulement demander. Artémis se contenta d'un simple hochement de tête pour la saluer, alors qu'Hypnos vint se placer juste derrière le trône. Hadès salua sa nièce également d'un hochement de tête. Il n'allait pas faire plus qu'elle. Après tout c'était elle qui demander à le voir.

- Artémis ma chère nièce, qu'elle surprise de te voir ici. C'est assez inattendu de te voir quitter tes bois pour l'hospitalité des Enfers et qui plus est sans Apollon.

La déesse toujours proposa de suite d'aller directement au but, ce qui en soit ne le dérangeait pas du tout, s'il pouvait éviter l'éternel débat sur sa vision du monde, opposée à celle de beaucoup d'autres. Bien que selon ce qu'elle allait lui dire, ça allait tomber dedans. Il voyait venir gros comme une maison qu'elle le soupçonnait de l'origine d'un fait quelconque. Quoiqu'il en soit, Artémis était pressée, ou préférait rester le moins longtemps possible ici, d'autant qu'elle faisait fasse à Pandore, Hypnos et Hadès. De plus, Belhys et Arcas étaient à quelques pas sur le coté, observant avec attention la scène, sans doute curieux d'entendre les raisons de la présence de la déesse ici. Une position où elle pouvait se sentir un peu comme devant un conseil.

- Ma foi, je me doute que tu n'es pas ici pour te préoccuper de ma santé, donc autant que tu ailles directement au fait, surtout que cela doit être important à tes yeux pour être venue jusqu'ici.

Il ne restait plus qu'à entendre ce qu'elle voulait et aviser. Mais comme il l'avait dit, car il le pensait, vu qu'Artémis n'était pas une habituée des lieux, ce qui l'avait poussé à venir jusqu'ici devait être important. Du moins pour elle, car en ayant une vision diamétralement opposée qu'elle, autant il ne sentirait pas concerné du tout. Enfin, il faudrait d'abord l'entendre avant de juger...

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