[Entrainement] Quand la Coupe rencontre la Peur !

Au nord de Milan, Italie.

Toval en était bien conscient, il avait une fois de plus été imprudent. Sa mission de reconnaissance avait tourné court dès le moment où les fauteurs de trouble qu'il devait surveiller s'étaient révélés être des serviteurs d'Arès. Au moins, cela répondait à la question qui était de déterminer le degré de menace des agitateurs : extrêmement dangereux. Et donc le chevalier de la Coupe avait battu en retraite, préférant éviter une confrontation directe avec les serviteurs d'Arès au beau milieu des faubourgs de Milan. Malheureusement pour lui, il n'avait pas été aussi discret qu'il l'aurait souhaité et voilà que le serviteur d’Athéna trainait maintenant à ses trousses un chapelet de guerriers d'Arès visiblement très remontés de ne pas avoir eu leur bagarre nocturne. Plus inquiétant encore, c'était que les sous-fifres d'Arès n'étaient pas seuls et qu'une personne dotée d'un Cosmos puissant s'était également lancée à sa poursuite. Néanmoins en maintenant la cadence, Toval ne se ferait pas rattraper.

Sauf qu'il avait été imprudent, comme mentionné plus haut. Ou fidèle à ses engagements selon la vision que l'on aura. A l'écart de la route, dans les sous-bois la bordant, le chevalier avait entendu un cri. Une femme ou un enfant peut-être, difficile à dire. Modifiant sa trajectoire, le Saint d'Athéna fondit vers l'origine des cris : adossée à un arbre, une jeune femme retenait ses vêtements déchirés tandis qu'un adolescent blessé se trouvait au sol devant elle. Le gamin semblait tenir une dague ou un couteau de cuisine qu'il pointait maladroitement vers quatre hommes, de toutes évidences des brigands locaux. Et ce qui devait arriver, arriva. Le combat, si l'on peut appeler ça un combat, fut des plus brefs. En un seul coup de poing, Toval avait envoyé chacun des bandits faire une bonne grosse sieste. Sans dire un mot, il s'était approché du garçon et de la jeune femme apeurés et s'était assuré que les blessures qu'ils avaient subies ne l'emporteraient pas dans le royaume d'Hadès puis était reparti aussi vite qu'il était venu en s'enfonçant dans les bois. Mais il était déjà trop tard : les serviteurs d'Arès étaient maintenant assurés de le rattraper.

Dans une clairière des bois, Toval s'était arrêté. A vrai dire, le chevalier de la Coupe en avait assez de courir depuis bientôt deux heures. Laissant tomber au sol la lourde cape de voyage qu'il portait, le Saint dévoila son armure argentée. Pendant quelques instants il resta immobile au centre de la clairière puis finit par se retourner. De ses poursuivants, il ne semblait en rester qu'un : le plus puissant. Où donc étaient passés les autres ?

"Montre toi et finissons-en !"

Spoiler:

C'est du coin de l'oeil que Toval vit apparaitre le propriétaire de ce cosmos qu'il avait ressenti. Apparaitre, c'était bien le mot, comme si la créature venait de s'extirper d'un coin sombre de sa conscience. S'il était surpris ? Quelque peu : il s'imaginait les Berzerkers moins agréables à l'oeil que celle qui lui faisait désormais face. S'il allait baisser sa garde pour autant ? Pas le moins du monde, bien au contraire !

"Je crains malheureusement de n'avoir rien à t'apprendre... j'aurai préféré éviter cette confrontation inutile mais bon, au moins on aura éviter l'affrontement direct dans les faubourgs de Milan. Les gens ont tendance à être nerveux quand ils voient des inconnus en armure détruire des maisons à mains nues."

C'était peu de le dire. Le Saint ignorait ce qu'il en était des serviteurs d'Arès mais Athéna appréciait quant à elle une certaine discrétion de la part de ses propres troupes. Tandis que la Berzerker se mit à rôder autour de lui, Toval se mit également en mouvement de manière à garder un oeil sur cette dernière. Si le cosmos de la demoiselle apparaissait comme ténébreux et effrayant, celui du chevalier de la Coupe semblait être son opposé : calme et serein. Allait-ce mettre la Berzerker hors d'elle ? Mystère !

"Ton allié est puissant, je le reconnais, Dame.", dit-il calmement. "Et puisqu'il semble que je ne pourrai pas me retirer sans combattre, il serait bon que tu connaisses l'identité de ton adversaire de cette nuit : Toval de la Coupe."

Ce qui allait suivre ne plaisait d'avance pas au chevalier, mais il sentait bien qu'il n'avait guère le choix face à une telle adversaire. Sa posture changea subtilement en une garde épurée tandis que que Toval rassemblait son cosmos autour de lui.

"Vital Strike.", déclara-t'il tel un murmure en pointant la Berzerker du doigt.

Surgissant tout autour du chevalier d'Athéna, de fins rayons vert pâles chargés d'énergie fondirent sur la servante d'Arès et la transpercèrent. A chaque fois qu'ils frappaient, la Berzerker pouvait sentir une partie de son énergie vitale se dissiper. Et à chaque rayon qui frappait un bosquet ou le sol après l'avoir traversé, la végétation semblait plus vivace et fournie. Poussant son avance, Toval fondit à la suite de son attaque et frappa plusieurs fois, visant chaque membres du tranchant de la main avant de repousser la Berserker d'un violent coup des deux paumes jointes.

Non vraiment, il n'aimait pas ça. Mais le choix ne lui était pas donné de reculer si bien qu'il fallait bien que le Saint d'habitude bien plus diplomate fasse de son mieux en cette situation.


Coups reçus : 0
Coups parés : 0
Coups donnés : 5 coups physiques + Vital Strike (attaque cosmique Vie 20pts)
HP : 140
CS : 150 - 20 = 130
Armure : 280

En voilà un qui ne sait pas rester en place… Dommage. Pourtant, mon apparition a eu son petit effet… Il n’a encore rien vu, je n’ai pas à lui promettre quoi que ce soit mais il peut s’attendre à vivre quelques instants mémorables. Mon regard le fixe encore plus intensément lorsqu’il répond par la négative. Il ne me dira rien, il n’a rien à me dire. Soit, il va falloir aviser autrement. Je m’attends à ce qu’il enchaine avec une technique mais il préfère prendre son temps. Au lieu de ça, il me donne un avis dont j’aurai pu me passer mais pourquoi pas après tout ; aussitôt terminé, aussitôt répondu :

- La guerre n’épargne personne, pas même les civils. Mais là nous n’étions pas en guerre, n’est-ce pas ? C’est toi qui es venu observer là où tu aurais mieux fait de t’abstenir. Et puis, les gens nerveux, ces simples mortels, ils ne me font pas peur.

Je tente un pas vers lui mais alors qu’il m’occupe l’esprit avec une dernière ritournelle, me donnant son nom ainsi que celui de son armure, je ressens une brusque montée de Cosmos venant de lui. Il attaque, il projette quelque chose dans ma direction, un rayon étrange et verdâtre et avance aussi vite qu’il peut pour jouer au corps à corps avec moi… non mais… et puis quoi encore ?

J’ai le temps de réagir assez rapidement pour me fondre d’une seule traite dans les ombres qui sont autour de moi. Le voile de la réalité se replie sur ma silhouette et ne laisse qu’en lieu et place de l’attaque du chevalier qu’un épais nuage de poussière noir roulant sur lui-même. Ma défense est adaptée en de pareilles circonstances. Je suis déjà derrière lui, j’ai profité de cette distraction pour bouger aussi vite que possible. Est-ce que je m’approche pour l’attaquer ? Non, pas encore, je préfère poser les choses une seconde fois….

Spoiler:

J’ai repris une position identique à la précédente ; je l’observe, immobile et droite devant lui. Certains diraient que je suis hautaine, sure de ma condition et de ma force… Et ils auraient raison. Les médiocres n’ont pas de place dans ce monde. Seuls mes cheveux ondulent dans la légère brise qui anime un peu le paysage nocturne où nous nous trouvons.

- Tu cherches à m’impressionner avec une attaque aussi faible ? Je vais te le redemander une dernière fois, chevalier. Pourquoi nous espionnais-tu ?

Ma voix est toujours calme, posée, inquisitrice… Je plonge mon regard vers lui mais plus profondément encore que ce que j’avais pu faire précédemment… Là, il le sentira, mon cosmos, non pas une effluve mais réellement mon énergie se déployer à ma demande, avancer vers lui telle une gangue de mort et de peste, tel un nuage empoisonnant… Il ne ressentira rien, pas pour l’instant car je suis probablement la plus subtile de tous les berserkers d’Arès. Au moins peut-il se poser des questions, légitimement et ressentir une angoisse toute proche monter crescendo, refroidir l’atmosphère et tuer tout espoir avant qu’il ne puisse germer.

Spoiler:

- Tu as les cartes en main… mais si tu préfères danser… dansons chevalier… Toutefois, je préfère te prévenir que je suis une très mauvaise cavalière… Personne ne me dresse comme il l'entend...

J’étais remplie de fierté. Je n’avais toujours pas bougé d’un millimètre laissant la peur se répandre tout autour de nous. Je jouais sur cet aspect qui m’était propre et qui serait de taille à l’inquiéter. Immobile et même pas dans une posture quelconque, qu’elle soit offensive et défensive…

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Coups reçus : 20 + 5
Coups parés : 20 + 5
Coups donnés : 0
HP : 150
CS : 197 - 25 + 5 - 30 + 5 = 152
Armure : 280

D'un geste de la main, Toval chassa le nuage de poussières qui fut il y a un instant la Berzerker d'Ares tandis qu'elle venait de réapparaitre un peu plus loin, l'air nullement intimidée. Voir même passablement ennuyée. Le Saint d'Athéna soupira... Décidément, il n'était pas doué pour passer à l'offensive.

"Et bien, je tâcherai de faire mieux. Il ne serait pas bon de vous décevoir, n'est-ce pas ?"

Mais pourquoi n'attaquait-elle pas ? Pourquoi restait-elle planter là à l'observer sans rien faire ? Le chevalier sentait bien le cosmos omniprésent de la Berzerker d'Arès mais il n'y avait aucun signe avant-coureur de la moindre attaque. Que préparait-elle ? Pourquoi ne faisait-elle rien ? Le Saint de la Coupe sentit quelque chose monter le long de son échine jusque dans sa nuque, un sentiment de malaise de plus en plus présent... Quelque chose n'allait pas ! Pourquoi se retrouvait-il maintenant dans cette situation ?

*J'ai du échouer quelque part...*, songea Toval avec anxiété.

L'échec ? Non, pas tout de suite. Rassemblant son cosmos, le chevalier d'argent se concentra sur la sombre énergie qui l'enserrait jusqu'au plus profond de son être. Avec minutie, le serviteur d'Athéna repoussa le cosmos de la Berzerker avec le sien.

Spoiler:

Toval expira lentement, laissant la peur s'évanouir et glisser sur lui comme une simple brise.

"Oh... c'était intéressant ! Je ne faisais que suivre les ordres de ma déesse... La danse n'est pas mon fort non plus, mais j'apprends vite..."

De nouveau, Toval fonça sur la Berzerker mais s'arrêta à mi-chemin. Concentrant son cosmos entre ses mains, le chevalier dirigea une décharge de cosmos intense vers sa cible. La puissance de la décharge montait crescendo, comme une tempête dont le point de convergence serait la Berzerker !

Spoiler:

Coups reçus : 0
Coups parés : Nectar (30cs)
Coups donnés : Cosmic Storm (attaque cosmique 40pts + effet)
HP : 140
CS : 130 - 30 + 10 - 40 = 70
Armure : 280

Plus malin que ce que je croyais ce chevalier. Il a vu mon aura grandir et au lieu de la laisser avancer tel un Cosmos naturel il a déployé le sien pour contrecarrer mon pouvoir. C’est bien qu’il devance la stratégie que j’avais finement concocté pour lui, il me force à changer mes plans. Mon regard se sera fait plus sévère encore lorsqu’il aura résorbé complètement mon artifice. Cependant, est-il conscient qu’à ce rythme, l’épuisement pourrait le gagner et que la victoire ne pourrait m’échapper ? Prudence Alia, prudence, tu ne sais pas encore ce qu’il a dans les tripes.

- Pas si bête que ça à ce que je vois. Mais n’attends pas des félicitations pour autant, chevalier. Et puisque tu t’entêtes à rester silencieux quant aux raisons qui t’ont poussé à nous espionner, prépares-toi à en subir les conséquences.

Quoi… la danse n’est pas son fort non plus ? Parfait, j’ai passé l’âge de faire un mano à mano avec un chevalier qui est probablement plus impressionné par ma prestance que par la réelle étendue de mes pouvoirs. Pour l’instant. Et il va falloir que ça change. Et en parlant de danse, le voilà qui se jette en avant, se rapproche pour finalement prendre posture, concentrer son énergie et la projeter dans ma direction. Il n’a rien compris ou bien ?

Non… Celle-ci est différente, plus massive et rapide. Je n’ai pas totalement le temps d’analyser ce qu’il fait, je tente un repli différent de la dernière fois, assombrissant le ciel, les astres, toute la voute céleste et le décor autour de nous semble disparaitre pour lui rendre les lieux encore plus sombres qu’une nuit noire sans étoiles. Peut-il encore me viser ?  

Spoiler:

Lorsque je m’extirpe de cette protection temporaire, il pourra voir que son onde de choc a fait son œuvre… à moitié en fait. Sa frappe n’était pas celle d’une fillette, tant mieux. Je ne supporte pas les faibles. Quitte à frapper, autant le faire avec panache.

- Et pas si faible non plus… Finalement… tout n’est pas à jeter chez les chevaliers… On va voir comment tu peux réagir à… ça…

Toujours immobile je le fixe, imperturbable. Déroutante et inquiétante de calme, mon regard plonge dans le sien, l’intrusion m’appartient… Et puis… il pourra douter de ma présence, comme si mon image était en train de s’altérer, comme si je n’avais jamais existé. Le doux parfum qui est le mien s’estompera lui aussi. A la place il pourra ressentir quelque chose s’insinuer dans son esprit, rechercher, prendre le soin d’explorer les méandres de sa pensée. Le monde du dehors n’existe déjà plus pour lui alors qu’il tourbillonne dans un maelstrom d’images étranges et déformées… Quelque chose apparait enfin… Sa plus grande peur…. Là, devant lui, on s’en prend au Sanctuaire… Par dizaines, ses camarades, parfois ses amis, gisent au sol dans une mare de sang qui ne trompe pas de leur état de santé. Qui a pu attaquer ? Pourquoi s’en prendre au bastion de la paix et de la liberté sur terre ? Et pourquoi est-ce que tu n’as pu rien faire Toval… toi qui comme tous tes camarades, baigne à présent dans une mare de sang… Tes yeux se ferment lourdement sur le poids de ton échec alors que sur le plus haut temple, la dernière chose que tu peux voir avant de t’éteindre, c’est la flamme vacillante d’Athéna qui disparait…

Spoiler:

Son réveil aura été brutal car profitant de sa torpeur, mes derniers coups auront été pour lui. M’approchant avec célérité, je lui administre la correction qu’il mérite… peut-être est-il réveillé à présent ?  

- La peur de l'échec... elle te tuera... Remercie-moi... personne d'autre ne pourra t'ouvrir les yeux de la sorte...

Et là ? Pourrait-il se mettre vraiment en colère ?

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Coups reçus : 40 - 10 = 30
Coups parés : 10
Coups donnés : 40 (mort) + 5 coups physiques
HP : 150 - 30 = 120
CS : 152 - 10 +5 -40 +5 = 112
Armure : 280 - 30 = 250

Plutôt que d'affronter la tempête cosmique qui se préparait à frapper, la Berzerker avait disparu dans les ténèbres. S'était-elle à nouveau déplacer comme la dernière fois ? La tempête se déchaina et dissipa l'obscurité illusoire... Non cette fois, elle était touchée ! Pour le coup, Toval était assez content de lui. Mieux valait cependant que la Berzerker ignore tout de sa satisfaction passagère où nul doute qu'il ferait de nouveau l'objet de railleries. Après tout, ce n'était pas tout les jours qu'on avait l'occasion d'affronter la Peur en duel !

"Oh ? Tu vas encore disparaitre dans un nuage de fumée ?", demanda le chevalier d'un ton qui se voulait railleur mais qui ne trompait personne.

Il aurait beau faire, ce n'était pas un art dans lequel il excellait et à vrai dire, Toval n'appréciait guère ce genre de comportement de lui-même. En d'autres circonstances, il aurait présenté des excuses sincères à la servante d'Arès mais dans la situation présente, cela aurait été quelque peu incongru...

L'incarnation de la Peur repassa à l'offensive. Cette fois-ci, le chevalier de la Coupe était prêt ! La silhouette de la Berzerker sembla se disperser en fines poussières jusqu'à disparaitre intégralement de son champs de vision. Puis ce fut la présence même de la servante d'Arès qui disparu entièrement, laissant Toval seul dans la clairière. Était-elle partie ? Difficile à croire... Le Saint d'Athéna redoubla de vigilance et finit par ressentir une présence derrière lui. Pivotant tout en portant un coup de poing, il fut étonné de voir qu'en lieu et place de la clairière se trouvait maintenant le village au pied du Sanctuaire d'Athéna.

"Qu'est-ce que...?"

Le chevalier avança dans les ruelles et ne croisa pas âmes qui vivent. Où donc étaient passés les villageois ? Quelque chose de chaud se posa sur sa main : de la cendre portée par une brise légère. D'une manière inexpliquée, Toval sentit une sourde angoisse monter en lui tandis qu'il se hâtait vers la source des cendres. Qui aurait pu croire que le village était aussi labyrinthique ? Toutes les ruelles semblaient se ressembler et les murs des bâtiments paraissaient menacer de s'effondrer sur lui à chacun de ses passages. Finalement, il entendit des cris et des sanglots et arriva sur la grande place. Là, des silhouettes encapuchonnées avait regroupé les villageois, hommes, femmes et enfants. Et Toval vit l'horreur se dérouler sous les yeux sans qu'il puisse faire le moindre geste : implacablement, les silhouettes encapuchonnées égorgeaient les habitants sans défense puis les jeter dans un bucher macabre. Le chevalier voulait se jeter sur eux, faire rempart de son propre corps pour mettre un terme à cette infamie mais ses jambes refusèrent de la porter. Tombant sur les genoux, il releva les yeux vers le Sanctuaire et vit les flammes le dévorer. L'une des silhouettes encapuchonnées se tourna finalement vers lui, un couteau ensanglanté à la main. Avec effroi, Toval reconnu son propre visage...

Lorsqu'il rouvrit les yeux, le chevalier se trouvait aux pieds de la statue d'Athéna, au sommet du Sanctuaire. Devant lui se trouvait Ahina, réincarnation de sa déesse, portant son armure divine. D'un geste accusateur, elle pointa son sceptre vers le chevalier de la Coupe.

"Tout est de ta faute. Tu nous as trahis. Par ta faute, beaucoup sont morts. Par ta faute, je suis morte !"

En regardant la déesse de plus près, Toval vit ses doubles encapuchonnées apparaitre et poignarder sauvagement la protectrice de la Terre. Sans fut trop pour le chevalier... Les larmes coulèrent le long de ses joues tandis qu'il hurlait le nom de sa déesse adorée.

Retour à la réalité. Retour à la clairière. Le coeur du chevalier était meurtri au point qu'il ne réagit même pas quand la Berzerker frappa. Une fois, deux fois, trois, fois, quatre fois, cinq fois. Et il chuta, tombant à genoux aux pieds de la servante d'Arès. A quoi bon se défendre ? Et pourtant...

"Je ne... reculerai pas... Ce que j'ai vu, cette peur enfouie en moi que tu as révélé... C'était horrible. Mais pourtant je suis toujours là. Merci... de m'avoir ouvert les yeux."

Serait-elle étonnée ? Ou bien s'adressait-il encore à une illusion de poussières et de cendres ? Imperceptiblement, le Saint d'Athéna avait saisi le poignet droit de l'incarnation de la Peur et resserra sa prise. Une poigne forte et étrangement chaleureuse... Car malgré cette torture illusoire, Toval, au fond de son être, ne parvenait pas la haïr. Pas encore en tout cas.

Le Saint se redressa en bouscula la Berzerker d'un violent coup d'épaule et relâcha sa prise sur son poignet pour enchainer avec une série de coups de pied et de poings. Quand il ratait ou que ses coups étaient bloqués, on pouvait voir l'air se comprimer au point d'impact, preuve de la violence de l'échange de coups. Dans la mêlée, le chevalier ressembla à la hâte du cosmos dans sa paume et envoya une décharge d'énergie au niveau de l'abdomen, à bout portant, sur sa cavalière de danse.

"Cosmic burst !"

Spoiler:

Avait-il fait mouche ou aurait-il encore le droit à l'une des esquives dont la Berzerker semblait avoir le secret ? Haletant et reprenant son souffle, Toval attendait de voir le résultat de son dernier enchainement.


Coups reçus : 45
Coups parés : 0
Coups donnés : 20 (cosmique neutre) + 5 (physique)
HP : 140 -45 = 95
CS : 70 +10 -20 = 60
Armure : 280 -40 = 240

Mon pouvoir avait fait son œuvre. Mon illusion des plus puissantes l’avait frappé en plein cœur comme je l’avais pensé. Il était à genou, là devant moi comme esclave de ses propres peurs. Et moi fièrement au-dessus de lui dans une position des plus hautaines en train de le regarder de très très haut. Pouvait-il vraiment comprendre que ce qui venait de se passer n’était qu’une ombre fugitive de ce qu’il pouvait craindre le plus ? J’avais perçu quelque chose et en même temps pour un chevalier d’Athéna, ce n’était pas très original. Le développement qu’eut alors mon impulsion psychique fut inespéré. C’était étrange aussi de voir à quel point la pensée pouvait se ramifier dès qu’une idée ou un murmure lui était soumis.

- Tu es toujours là, mais plus pour très longtemps.

Mes paroles avaient claqué en réponse aux siennes avec l’assurance d’une conquérante. Il venait de sortir de sa torpeur et devisait déjà. Etait-ce vraiment le moment de raconter ses états d’âme ? Mais alors que je ne prends pas garde, ce chevalier au seuil de la souffrance ose poser sa main sur moi. Comment la médiocrité pourrait oser frôler la perfection que j’incarne ?  Mais je n’ai en réalité pas le temps de réagir avec la vitesse qui est mienne habituellement. Profitant d’un effet de surprise des plus inattendus le voilà me donnant un coup d’épaule. Je suis projetée en arrière alors qu’il m’assène des coups enchainés avec une certaine précision.

De fait, le voilà terminant par une onde de choc non pas des plus douloureuses mais chapeautant son combo initié il y a quelques instants. J’étais au contact avec lui et voilà que je ne le suis plus du tout. L’impact m’aura fait voler sur quelques mètres jusqu’à ce que mon dos rencontre un arbre qui se sera littéralement cassé en deux sous l’impact. Juste le temps de récupérer un instant, je me redresse et peut apprécier d’être aussi loin de lui à présent. Sans doute est-il fier d’avoir frappé juste et bien, d’avoir utilisé cet instant contre moi… 

- Tu vas regretter avoir posé tes mains sur moi, chevalier. Je vais avoir le plaisir de te ramener vivant à mes supérieurs. Eux pourront te faire parler… mais avant ça, je ne voudrai pas gâcher l’instant présent.

Je lève ma main au ciel, je pointe avec mon doigt et voilà qu’une zone de ténèbres apparait. Toujours avec le même geste, avec un mouvement ample, j’en extrais 2 sphères étranges, noirâtres et chargées d’une énergie des plus inquiétantes. Chacune obéit au mouvement de ma main et tels deux feux-follets, je me plais à les faire bouger dans un ballet aérien des plus irréel…

- Tu as osé effleurer la perfection, peut-être apprécieras-tu moins la froideur du baiser des ténèbres, chevalier Toval.

D’un geste en sa direction, les deux sphères se dirigent alors vers lui en crépitant comme la foudre… mais il ne s’agit pas de foudre… Seul le parfum de la mort se fait ressentir….

- Frappez… Frappez pour détruire…

Et moi de leur parler comme si elles étaient vivantes… comme si je pouvais leur commander quoi faire face à mon adversaire…

Spoiler:

Le ton de la Berserker était froid comme la mort. Visiblement, Toval venait de toucher un point sensible.

"C'est bien d'avoir une si grande opinion de ta personne... La perfection, rien que ça ?", ironisa maladroitement le chevalier entre deux souffles lourds.

Tenter de mettre la servante d'Arès encore plus en rogne ? Probablement une très mauvaise idée mais le chevalier de la Coupe ne se livrerait pas à une telle manœuvre sans une idée derrière la tête. Ne perdant pas la Berserker des yeux, le Saint d'Athéna observa ce qu'elle préparait. Encore un tour de passe-passe mental ? Non c'était autre chose cette fois, quelque chose de plus direct. Des sphères noirâtres et chargées d'énergie obscure apparurent et orbitèrent quelques secondes autour d'elle, en particulier ses mains. Il y avait quelque chose de captivant dans ce spectacle, au point que Toval pensa à nouveau à une attaque psychique. Une forme d'hypnose peut-être ? Mais quand les sphères fondirent sur lui, il était clair que cette fois-ci ça ne serait pas aussi subtil et élaboré !

La première sphère frappa brutalement, changeant de trajectoire et accélérant au dernier moment. Incapable de prévoir la forme de la première attaque, Toval serra les dents tandis que l'impact le fit reculer de quelques mètres et le força de nouveau à poser un genoux à terre. Du coin de l’œil, il repéra la seconde sphère fondre sur lui et tenta de l'éviter en se décalant sur sa droite mais échoua de nouveau à prévoir la trajectoire de l'attaque et fut à nouveau frappé de plein fouet... avant que son image ne s'estompe.

Spoiler:

Toval réapparu juste sous le nez de la servante d'Arès et enchaina une nouvelle série de frappes au corps à corps. En bref, il était temps faire perdre quelque peu de sa superbe à l'Incarnation de la Peur et le chevalier d'argent entendait bien se faire prendre un peu plus au sérieux. Terminant ce qui pourrait bien être un ultime enchainement par un violent coup de pied circulaire visant à la ramener vers le centre de la clairière, Toval commença à rassembler son cosmos.

"Je manque de maitrise... On dirait bien que je n'esquive pas aussi bien que toi les coups...", dit-il en haletant.

Tandis qu'il parlait le chevalier rassemblait chaque parcelles restantes de son cosmos, puisant dans des réserves de puissances insoupçonnées même pour lui. L'énergie que Toval rassemblait en devenait palpable, un cosmos chaleureux et calme en surface qui menaçait d'engloutir la clairière entière.

"Si tu ne veux pas disparaitre, je te conseille de me frapper de toutes tes forces !"

Le défi était lancé. Serait-il relevé ?

"Ancestral Wisdom.", lâcha-t'il d'une voix épuisée.

Spoiler:

Et le cosmos qu'il avait accumulé se resserra autour de Toval, chatoyant d'une lueur bleutée. Le chevalier restait immobile, comme imperturbable à ce qui l'entourait et aux tortures qui lui avaient été infligée.s Rien ne sembla se dérouler à l'instant mais la servante d'Arès pouvait ressentir une difficulté certaine à puiser dans ses propres pouvoirs.


Coups reçus : 30
Coups parés : 10
Coups donnés : 5 (physique) + effet (regen cosmos bloquée)
HP : 95 -20 = 75
CS : 60 -10 +10 -60 = 0
Armure : 240 -20 = 220

Surprenante ? Oui, j’avoue me dépasser lorsque les choses l’exigent. Comment cette fouine arrivait-elle encore à me résister de la sorte ? Etait-ce ma vitesse qui augmentait ou bien les forces de mon adversaire qui périclitaient à vue d’œil ? Toujours est-il que mes sphères l’ont percuté de plein fouet ou presque. Et le voilà encore en train de geindre….

- Si tu arrêtais de te plaindre pour t’entrainer avec de vrais instructeurs, tu aurais plus de maitrise encore… !

Mais quelque chose cloche encore une fois. Là, alors que je le sens prêt à tomber, il puise dans ses dernières forces pour me porter son va-tout, son attaque sans doute la plus puissante. Il n’hésite pas une seconde à sacrifier son énergie, ses ultimes forces pour me frapper plus fort encore. Mais… à quoi peut-il jouer ? S’il voulait m’échapper… de quelle manière espère-t-il s’y prendre ? Pas ainsi en tout cas… Comment peut-on sacrifier autant de force pour un unique coup qui ne provient pas ? Je ne comprends pas la valeur du sacrifice qui est sien. On ne sacrifie pas une bonne défense pour appliquer un coup mortel.

J’ai suivi ses mouvements mais lui aussi à la possibilité de disparaitre et de devenir intangible l’espace d’un instant ? Le voilà a présent au corps à corps, encore… Décidément il y tient et je ne me laisserai pas faire. Ses coups viennent se heurter a moi, assurant chacune de ses tentatives jusqu’à ce que je tente de rompre ma position par un salto arrière des plus énergiques, à bonne distance. Mais il se passe quelque chose auquel je ne suis pas préparé.

*Son dernier assaut à pour effet de libérer une quantité considérable d'énergie que je suis bien incapable d'anticiper, d'éviter ou même de parer... Lorsque j’arrive au sol, je suis meurtrie, frappée dans ma chair et le sang qui se trouve sur mon visage et partout autour n’est pas le sien mais… le mien. Mon armure a volé en éclats par endroits tant l’impact a été violent. Comment ai-je pu en arriver là ? Je ne trouve plus le courage ni la force nécessaire de me relever tant l’attaque a été conséquente… Suis-je paralysée ? Puis-je avoir pitié de lui et lui dire de partir au plus vite avant que d’autres n’arrivent… ?

- Pars… tant qu’il est encore tant… fuis aussi loin et aussi vite que tu peux…

Mes derniers mots seront ainsi, aussi loin que remonte ma mémoire, je n’ai jamais eu à dire à qui que ce soit de partir. Alors pourquoi cet élan chevaleresque de ma part ? Peut-être car lui l’étais, car lui incarnait des valeurs que je croyais oublié chez les chevaliers… Et je ne lui ai jamais murmuré mon nom… quelle ironie…

Il tourne la tête et se met à partir, je le vois courir aussi vite et aussi loin que possible. Lui ? Il ne verra qu’un chemin sombre et tortueux devant lui, quelque chose de sombre et noir, aussi noir que la mort qui est déjà à ses trousses. A en perdre haleine, il ne prend pas garde à l’espoir qui peut être le sien lorsque devant lui, aussi soudainement, apparaissent des étendues lumineuses et colorées, une allée pavée aussi incroyable qu’Onirique au bord de laquelle on a dressé les statues des héros d’antan. Il s’arrête, il contemple ce qui se trouve devant lui, autour de lui… Peut-il vraiment accéder aux Champs Elysées ?

La réponse ne tarde pas à tomber. Là, depuis une hauteur divine, le ciel se déchire et apparaissent alors les Juges de la guerre, observant et jaugeant le pauvre infortuné… Non… il n’est pas digne, pas assez fort, pas assez dur. Nule autre sentence ne tombe alors que le sol s’entrouvre sous ses pas le laissant glisser vers les Enfers dans une chute aussi vertigineuse que prodigieuse. Mon illusion s’estompe lorsqu’une imposante douleur le ramène à la réalité. Son esprit peut à présent souffrir de mon intrusion… *

Spoiler:

Il pourra voir que je suis toujours là, frappée par sa précédente attaque, c’est vrai, avec du sang, des blessures conséquentes mais pas dans les proportions que mon illusion lui avait montré… il pourra me voir à quelques mètres de lui le souffle court, moi aussi touchée dans ma chair… là, dans cette clairière à présent dévastée.

- Pensais-tu vraiment que j’allais te dire de t’enfuir ? Ça aurait été une douce utopie n’est-ce pas ? Et pour ce qui est de te frapper de toutes mes forces, c’est presque chose faite… chevalier.  

Tendant ma main sur la gauche, je la faisais passer mystérieusement de l’autre côté du fameux voile que j’utilisais parfois pour disparaitre mais cette fois-ci pour y empoigner mon glaive de combat, sans cérémonie.

- Allons, relève-toi. Puisque tu es un héros, autant te conduire comme tel puisque la fin approche…

Mon ton était froid, mon regard plongé dans ses yeux, une beauté mortelle prête à porter le coup de grâce mais ça aurait été trop simple... J’avais l’intention de faire ce que j’étais venu chercher. Il allait bientôt découvrir quoi…



NB : Dans le Rp ci dessus, l'effet de l'illusion est décrit depuis le * jusqu'au suivant ;-)

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Coups reçus : 5
Coups parés : 5
Coups donnés : 60 (mort) + effet dispo au tour suivant.
HP : 95 - 5 = 90

CS : 92 -60 = 32
Armure : 225 - 5  = 220

Absent. C'était ce qui décrivait le mieux l'attitude du chevalier d'Athéna. Dans l'esprit du Saint, tout se déroulait absolument comme la servante d'Arès pouvait le prévoir : il goûta un instant à l'ivresse de la victoire et parvint à rompre le combat avant de subir un impitoyable jugement brisant tout espoir. Le cosmos de la Berzerker s'insinuait telle une ombre rampante dans son esprit et n'y rencontrait pas la moindre résistance. Pour un observateur extérieur, la seule que l'on aurait vu aurait été le chevalier de la Coupe complétement subjugué par l'Incarnation de la Peur ainsi que l'armure argentée qui affichait ici et là des fissures sous la pression de leurs cosmos cumulés. Étrange combat en vérité, où la volonté de surpasser l'autre semblait l'emporter sur la force brute.

Il n'y avait rien que Toval puisse faire pour empêcher ça, rien qu'il ne puisse faire pour protéger son esprit de l'assaut de la servante d'Arès. D'une manière encore plus brutale que ce qu'il avait pu expérimenter, son esprit fut déchiqueté, réduit en charpie méthodiquement. Son adversaire ne laissa après son passage qu'une infime lueur d'espoir et de vie dans le Saint d'Athéna. Une étincelle fugace et prête à s'éteindre au moindre souffle. Et pourtant... et pourtant il était toujours debout. Plus mort que vif, mais toujours debout.

"N'es-tu pas un peu trop sûre de toi ?", articula-t'il avec difficulté.

Elle avait sorti un glaive du néant et la victoire était désormais sienne, nul n'aurait pu en douter.

"Je suis désolé de t'avoir trompée avec cette dernière attaque...", murmura-t'il en tombant sur ses genoux.

Il y avait réellement une forme de regret dans sa voix mais avant que quiconque puisse dire la moindre parole, le cosmos que Toval avait rassemblé avant que la servante d'Arès ne lance son assaut rejaillit brutalement. C'était comme une vague sauvage, menaçante et glaciale qui avait une part de familiarité pour la Berzerker, comme si une part de sa propre essence s'était mêlée au cosmos jaillissant du Saint de la Coupe. Aucuns mots ne franchirent les lèvres du chevalier bien qu'on puisse le voir articuler silencieusement quand il pointa ses deux mains jointes vers l'Incarnation de la Peur.

Et le cosmos se déchaina. Une force démentielle de celle qu'on ne pouvait obtenir qu'en sacrifiant sa propre chair aux coups ou en plongeant son esprit dans les méandres du désespoir. Un cosmos qui drainait la vitalité de la Berzerker vers la clairière et la nature environnante.

Spoiler:

Coups reçus : 60
Coups parés : 0
Coups donnés : 90 (60 + moitié dégâts cosmiques subis)
HP : 75-60 = 15
CS : 0
Armure : 220-60 = 160 (armure fragilisée)

Pourquoi je ne peux plus bouger… pourquoi je ne sens plus rien ? Il était à ma merci. Il était si faible et si vulnérable lorsque mon attaque a fait son œuvre… Je ne comprends pas où j’ai bien pu échouer, si près du but. Je ne l’entends même plus parler si ce ne sont ces derniers mots : des excuses ? Est-il désolé d’avoir gagné… ? Qu’il garde sa pitié… qu’il garde son élan chevaleresque pour d’autres…

- Certaines blessures cicatrisent… mais celles de l’esprit plus difficilement… Tu te souviendras de notre affrontement longtemps… chevalier…

La douleur est telle que je ne peux même plus dire quoi que ce soit… et puis… ça me revient… il avait opté pour une position des plus particulières, une défense nulle… et j’ai plongé vers ce piège, sans voir ce qui m’attendait, sans comprendre ce qu’il pouvait se passer. Comment ai-je pu croire qu’il abandonnait le combat de la sorte ? Il n’a fait que recevoir ma puissance pour me la renvoyer, en partie… Voilà qui est fait…

Et ma frappe, mon assaut, mes visions pour lui ? Insoutenables sans doute.

Et lorsque son attaque a plongé vers moi, renforcée par mes pouvoirs, je n’ai pu rien faire. Incapable d’agir, frappée et achevée par mes propres forces. Qu’ai-je donc vu dans ce torrent de lumière et de vie ? Rien d’autre qu’un flash aveuglant et mystérieux. Je n’ai rien d’autre comme souvenir hormis celui de la peur qui s’est retournée contre moi. Un élan étrange me conduit devant des portes ou Arès m’attends, où je pose un genou à terre… Et au lieu de recevoir tous les honneurs, la seule chose qui s’abat sur moi est sa lame tranchante comme le destin… Et l’éclat de lumière qui vient à sa suite est juste là pour me guider vers un nouveau jour…

Je m’éveille… Je m’éveille et un nom vient alors se rappeler à moi…

Toval.

Le chevalier d'argent tomba au sol face contre terre. Cette dernière attaque avait puisé au plus profond de ses forces et le laissait littéralement sans défense... mais aucune attaque ne vint l'achever. Tournant la tête vers la Berzerker, Toval observa la guerrière Ares inanimée. Elle semblait sereine maintenant et étrangement magnifique. Cruel constat s'il en est... Autour des deux combattants la nature reprenait ses droits, la clairière guérissait les plaies laissées par leur affrontement.

Au prix d'un effort qu'on pourrait qualifier de surhumain, Toval se redressa à nouveau et arma son bras pour porter le coup fatal à la Berzerker. Il resta ainsi quelques instants puis, la mâchoire serrée et le visage fermé, le Saint abattit le tranchant de sa main sur la gorge de la servante d'Arès.


Poussant un cri, le chevalier de la Coupe s'éveilla en sursaut. Il prit quelques instants pour se calmer et s'assit sur la paillasse qu'il occupait. Ce cauchemar qu'il venait de faire... Il était tellement réel !

"Serait-ce.. un avertissement ?"

Fallait-il y voir une manipulation divine ou n'était-ce qu'un cauchemar parmi d'autre ? Une chose était certaine, Toval eut bien du mal à retrouver le sommeil durant les jours suivants.


Fin