Dans l'Antre de la Peur!

Quelle situation complexe que celle que vivait le Berserker à cet instant !
Il avançait dans un environnement qu'il maîtrisait, une forêt. Il savait tout ce qui pouvait jaillir des fourrés autour de lui, il connaissait chaque animal vivant dans des bois et comment réagir en cas de rencontres avec l'un d'entre eux. Mais dès le premier pas qu'il fit dans la forêt du Domaine particulier de Phobos, il comprit que tout ce qu'il savait, ou cru savoir, ne lui serait d'aucune utilité ici.

Une peur irrépressible le hantait, tout son instinct lui disait de fuir les dangers tapis dans l'ombre et il lui fallait déployer une volonté de fer pour ne pas céder à cette peur purement atavique du noir et des fauves aux aguets.
Malgré ses craintes, malgré cette envie de faire demi tour, son esprit dominait pour l'instant son corps et le faisait cheminer d'une démarche finalement plus sûre qu'il n'y paraissait.

Tanith repensait à son combat face à Alia. Comme il s'en était douté, les pouvoirs d'Alia n'étaient que peu de chose par rapport à ceux de Phobos. Autant la Berserker de la Peur instillait l'effroi par un Cosmos finalement bien visible, autant le Dieu, lui, créait la Peur elle même; on ne la voyait pas, mais on ne pouvait pas s'en défaire.

Pour autant, le Berserker de Surt sentait quelque part au fond de lui qu'il n'avait rien à craindre des bêtes de ce domaine: elles ne l'attaqueraient pas, il était un des défenseurs de ces lieux sacrés. Au fur et à mesure qu'il progressait, il gagnait en assurance et en tranquillité. Et tout retomba au moment où il aperçut le château du Maître du domaine.

Une bâtisse imposante comme jamais il n'en vit, ornée de statues toutes plus effrayantes les unes que les autres et qui ne vous quittaient pas du regard. Tout de même, aller jusqu'à se dire que des statues vous observaient, il y avait là un début de folie paranoïaque qui s'installait dans le Berserker !? Mais non, l'impression que laissaient ces "ornements" était réellement saisissante et les voir pour la première fois impressionna l'amérindien. Une autre fois sera peut-être différente, mais là, il ne faisait pas le fier.

Pénétrant dans la grande demeure, guidé par le majordome décharné, qui lui ne surprit finalement pas tant que ça le guerrier puisqu'il venait de vivre à peu près la même chose dans l'arène, le Berserker de Surt fut à nouveau impressionné par les dimensions de ce château. Lui qui n'avait finalement que très peu fréquenté la civilisation sédentaire qui vivait dans des huttes de pierre fut saisi par tout ce qu'il découvrait. Tout ceci avait le bénéfice de détourner ses pensées de la Peur qui le tenaillait toujours.

Introduit dans la salle de réception du Dieu, Tanith crut perdre pied à cause de la noirceur irréelle des lieux, et il fallut un bref instant au jeune homme, peut-être imperceptible pour un humain mais qui n'aura sûrement pas échappé au Seigneur et maître du château, pour se ressaisir et avancer en direction du trône. Le Sioux reconnut Alia qui était déjà présente, à genoux, il s'avança jusqu'à elle et prit la même position. Tanith avait regardé le Dieu sur son trône, mais le regard divin l'avait finalement dissuadé de continuer cette observation inquisitrice. Il garderait sa curiosité pour lui. Et le poids de ce regard glacé posé sur lui... Tanith ne put que se dire qu'un humain rentrait dans cette pièce, mais après être arrivé à hauteur respectable, il ne restait de l'humain que poussière tant la puissance présente en ces lieux oppressait et oblitérait toute volonté, toute force pour la plier à la volonté du Dieu.

D'une voix qu'il voulait ferme et assurée, Tanith se présenta en restant à genoux et tête baissée en signe de respect.

"Ô Grand Esprit de la Peur, je suis Tanith, Berserker de Surt. Chulyen m'a guidé vers les terres d'Arès, le Grand Esprit de la Guerre, il y a peu, et envers vous comme envers Arès, je prête serment de loyauté éternelle.
Puisse Wakan Tanka en être témoin, je ne faillirai point."

Tanith avait invoqué les esprits qui guidaient son peuple au moment de jurer obéissance à Phobos, il ne doutait pas que le Dieu comprendrait toute l'importance et toute la force que revêtait là un tel serment.
La peur lui retournait toujours les entrailles, mais il commençait à s'y habituer. Le Berserker de Surt attendit patiemment la suite des événements.

Motivée, elle  parcourut le champ de mars, les arcades incandescentes du domaine de son frère, elle arriva à un carrefour et prit le chemin de gauche menant à l’arène du désert du feu, elle s’arrêta subitement à côté du cadavre d’un soldat brulé au troisième degré allongé sur le sable. La jeune femme trouvait que ce corps mutilé faisait désordre dans le décor, elle s’accroupit près de la victime et mit ses mains sur le torse de l’homme, la protectrice du dieu de la guerre enflamma le corps raide devant elle en le réduisant en cendre au bout de quelques minutes, un vent chaud souffla et dispersa les restes du malheureux dans le ciel rouge, elle quitta le territoire de son supérieur puis traversa la fosse des calamités.

Elle arriva dans l’antre de la terreur et s’engouffra dans un brouillard opaque, elle perdit de vue la route, des silhouettes sombres bougeaient autour d’elle, la berzerker de l’incendie se sentit menacée car ces entités étranges se rapprochaient de plus en plus d’elle, une tentacule munie de petites mâchoires sortit de la brume et agrippa brusquement sa jambe, des crochets acérés s’enfoncèrent dans sa chair, elle poussa un cri perçant résonnant dans le domaine, elle dégaina rapidement son épée et trancha l’appendice qui se détacha de sa jambe meurtrie, des filets de sang coulèrent sur sa peau blanche. Ensuite, La guerrière passa sa main au-dessus des morsures en se servant de son cosmos de feu afin de cautériser les blessures, Katharina utilisa son arme comme moyen de soutien pour s’échapper au plus vite ce lieu infernal.

Elle aboutit dans une forêt lugubre où les ténèbres oppressants régnaient en maitre, elle matérialisa des ailes de dragon majestueuses et s’envola dans les airs afin de se déplacer librement parce qu’elle ne pouvait pas poser le pied par terre sans ressentir une douleur lancinante. Elle plana au-dessus d’un chemin de pierre en se méfiant des créatures perfides cachées dans l’ombre prêtes à tout pour effrayer les voyageurs s’aventurant dans cet endroit sinistre. La jeune personne frissonna en observant les branches nues des arbres menaçants car elle ne voulait pas être prisonnière de leurs doigts crochus puis elle entendit des bruits suspects lui donnant la chair de poule, elle discerna un château au loin et se dépêcha de rejoindre la sortie de la forêt, elle refusait de rester une minute de plus dans cet environnement cauchemardesque.

La sœur d’Alectryon se plaça devant la bâtisse sordide et frappa plusieurs fois à la porte, elles s’ouvrirent dans un grincement sinistre, un serviteur silencieux dépourvue d’enveloppe charnelle apparut devant la guerrière qui trembla comme une feuille en regardant cet être hideux. Elle se posa doucement sur le sol et ses ailes se volatilisèrent, elle entra dans l’antre de la peur en traversant une salle éclairée par une lueur bleue spectrale, les gargouilles noires aux yeux de braise surveillaient le moindre de ses mouvements en attendant le moment propice pour fondre sur leur proie. La jeune femme jeta un coup d’œil sur les tableaux affreux accrochés aux murs et distingua dans la pénombre des toiles d’araignées ornant les armures brillantes placées près de la cheminée, la protectrice d’Arès faillit faire un arrêt cardiaque en voyant une armée de mygales poilues sortir des cuirasses, elles tombèrent parterre et coururent vers .

Elle s’affola et se carapata de la pièce en un éclair, elle se retrouva dans la salle de réception du château recouverte d’un marbre noir, la température chuta brutalement et un froid saisissant lui glaça le sang. Cet univers interstellaire la dérouta, elle distingua des ombres angoissantes sur les murs puis des Poltergeists malveillants  traversèrent le sol, ils hantaient cette salle en voletant d’un endroit à un autre. La guerrière se dirigea vers le trône «  vivant » constitué des corps de différents monstres affamés  où siégeait le seigneur de la peur. Enfin, elle regarda les deux berzerkers qui se présentèrent chacun leur tour et saluèrent avec respect Phobos, la combattante s’agenouilla à côté de son frère d’arme puis déclina son identité :

[b]Mon seigneur, je me nomme Katharina Avrora, Berzerker de l’incendie, je suis la sœur du cardinal du feu et je suis là pour obéir à vos ordres.                  

Tenma avait commis une erreur, et il allait en subir les conséquences. Il se releva. Un bout de chaîne d'à peu près quinze centimètres pendait encore à son bras droit. Il avait résisté au cosmos flamboyant du berserkers. Celui-ci jugea que la chaîne pouvait lui être utile et se mit en route vers le domaine du seigneur de la peur. Dans le royaume de la guerre, tout n'était que flamme. Faisant brûler son cosmos flamboyant, Tenma passait par chacun des domaines des Cardinaux d'Arès.

Ses bras étaient entourés de flammes rouges et brûlantes. Chacun de ses pas faisaient briller une étincelle. Il arriva bientôt devant une forêt sombre. Il fit un pas. Un frisson lui parcourut alors le dos. Pas de doute, cette forêt menait bien au domaine du grand Phobos. Il commença à marcher. Chacun de ses pas lui donnaient l'impression que le bout du chemin s'éloignait un peu plus. Une créature mi humaine-mi-ombre sortit alors de derrière un arbre et écorcha le ventre de Tenma grâce à une épée.

Celui-ci recula et envoya un clone explosif sur l'ombre qui disparut. Une créature à forme humaine et aux bras tentacules apparut et attaqua Tenma. Le berserkers des explosions esquiva et entoura sa chaîne autour de la créature qui ne put plus respirer et qui mourut au bout de trois minutes. Cinq gardes se placèrent alors sur son chemin et lui interdirent l'accès. Leur regard était plein de confiance. Tenma brandit sa hachette lunaire à double tranchant et la tendit vers les gardes. L'oeil au milieu brilla, puis les regards des gardes se remplirent de peurs. Ils furent alors contrôlés par Tenma.

-A genoux! Cria le berserkers.

Les cinq gardes s'exécutèrent. Tenma les tua tous les cinq en les brûlant. Il franchit alors les portes du château. Un majordome sans chair mena Tenma jusqu'à la salle principal où se trouvait Phobos et deux autres berserkers. LE maître des explosions s'agenouilla.

-Mon seigneur, je suis Tenma, berserkers des explosions. JE vous salue, seigneur de la peur.

Angoisse et fascination, tel était l'état d'esprit de Tanith devant la terrible démonstration de Phobos sur Katharina. Une angoisse évidente à l'idée de subir le même sort, une fascination d'autant plus importante que seulement quelques heures plus tôt Katharina avait fait montre d'une puissance qui avait impressionnée le Sioux, et que là, elle venait de se faire balayer comme si elle n'était rien.

Toute cette entrevue avec le Dieu de la Peur tenait ses promesses: il fallait une maintenir une attention permanente, rester en tension pour ne pas commettre de faux pas. Encore que de telles pensées laissaient déjà supposer que l'on puisse échouer, alors que le maître des lieux cherchait des guerriers avec un talent naturel et non forcé.

Après avoir fait disparaître Katharina, Phobos avait demandé à Alia et Tanith de se présenter, afin qu'il puisse juger de leur valeur et de leur utilité. La Berserker de la Peur commença donc à se prêter à l'exercice, racontant ses origines et comment elle avait maîtrisé ses techniques. Elle finit par livrer son sentiment sur son comportement envers les autres berserkers qu'elle avait pu rencontrer. Elle venait de terminer quand un nouvel arrivant entra dans la salle.

Il se présenta de manière relativement grossière en tant que Tenma, Berserker des explosions. Il avait l'air assez étrange et portait une petite chaîne autour du poignet. Un reste de soirée lubrique ? En y regardant de plus près, c'était peu probable: ce Tenma était un jeune adolescent qui devait bien avoir une dizaine d'années de moins que Tanith. Voilà qui pouvait partiellement pardonner la grossièreté de la présentation du Berserker des explosions à son arrivée; encore restait-il à être sûr que Phobos partage ce sentiment.

Une fois que le jeune homme se fut tu, ce fut donc au tour du Berserker de Surt de prendre la parole afin de se présenter plus en détail. Relevant juste suffisamment la tête pour se faire mieux entendre sans pour autant risquer de manquer de respect envers son illustre hôte, le guerrier s'exprima de sa voix la plus assurée.

"Ô Grand Esprit de la Peur, je suis arrivé en Sparte il y a seulement quelques heures. Auparavant, je vivais avec ma tribu dans ce que les Wasichus, les blancs occidentaux appellent le Nouveau Monde: l'Amérique. Mon propre père, meilleur guerrier des Lakotas, m'apprit le maniement des armes blanches et à ne pas fuir un combat. Durant ces enseignements, j'ai appris à observer mon adversaire afin de trouver sa faille, et une fois que c'est fait, à m'y engouffrer pour le détruire totalement.

J'ai découvert ma force réelle il y a près de six ans, j'ai d'abord commencé par en chercher les limites en combattant les hommes qui rôdaient autour du refuge où j'avais été exilé. Mais les hommes n'étaient pas des adversaires suffisamment féroces pour me pousser dans mes derniers retranchements."

Tanith fit une courte pause, se remémorant ces instant de sa vie: certes, il avait été exilé, mais c'était finalement une liberté qu'il avait acquise ainsi, une liberté de progresser dans la direction qu'il voulait. Il reprit ensuite son récit.

"Puis, il y a trois ans, Chulyen, le Grand Corbeau de Sagesse qui guide mon peuple m'apparut et me poussa à rejoindre les terres d'Arès.
A mon arrivée, j'ai eu la chance de rencontrer le Grand Esprit de la Guerre en personne qui me fit l'honneur de me remettre cette armure qui me recouvre le corps. Il y avait également deux guerriers présents avec lui, mais je ne connais pas leurs noms."

L'un des deux guerriers venait d'être exilé par Arès. Peut-être était-il le frère de Katharina ? Tanith le saurait plus tard.

"Pour ce qui est de mes capacités de combat, Chulyen m'a enseigné directement la maîtrise du feu et de l'épée longue que je porte à la ceinture. Je suis plus un combattant déployant de la puissance plutôt que de la subtilité, toutefois, je pense que mon réel point fort en combat reste ma vitesse. Ma mobilité me permet d'analyser la technique adverse et d'en tirer parti autant que possible.
Je peux enfin utiliser une technique particulière pour espionner qui me vient de mon lien avec Chulyen, mais cette discrétion n'est vraiment destinée qu'à l'espionnage, non pas au combat."

Une nouvelle pause. Après avoir décrit du mieux qu'il le pouvait ses capacités, Tanith allait maintenant devoir évoquer ce qu'il avait fait depuis qu'il était devenu un Berserker. Cela risquait d'être assez rapide vu le peu de temps qu'il avait derrière lui en tant que guerrier d'Arès.

"Lorsque j'ai obtenu mon armure, le Grand Esprit Arès m'a autorisé à faire ce que je souhaitais, je lui alors ai répondu que je désirais en apprendre plus sur mes nouvelles capacités et mon nouveau chez moi.
C'est ainsi que j'ai pu observer la fin de l'entraînement entre Alia et Katharina. J'avoue que j'avais été impressionné par la dernière attaque victorieuse de la soeur du Cardinal, cette attaque avait semblé très destructrice. Et maintenant que j'y repense, c'était la première attaque de 7è sens que je voyais.
J'ai ensuite eu l'occasion de tester mes limites contre Alia, la Berserker de la Peur, ici à côté de moi. Grâce à elle j'ai pu découvrir quelles formes pouvaient prendre les attaques des guerriers éveillés au Cosmos, et j'ai également pu mettre en oeuvre certaines de mes propres techniques afin de m'améliorer. En cela, Alia a été une excellente sparring partner et il me tarde d'être à nouveau mis à l'épreuve du combat."

Le Berserker de Surt avait beaucoup parlé, il se remit en position agenouillée, afin d'attendre patiemment la réaction de Phobos.

Le prince avait parlé. Chacun avait énuméré à son tour ce qu’il avait demandé. Il y avait des bavards parmi nous, c’était indéniable. Je m’étais contentée du strict minimum, j’avais fait au plus juste et au plus rapide. Dans ces moments, j’imaginais inutile de parler plus que de raison. Les questions auraient fusé s’il avait cru bon de le faire. Et se faire réprimander pour l’ouvrir de trop, non merci. Je préfère encore une bonne rouste à la guelante.  
J’ai ensuite écouté chacun, et notre maître prendre enfin la parole. Il n’était pas décidé à laisser faire les incompétents ni les coupables d’actes non assumés. Chacun eut sa part de leçon et de réprimande, à divers niveaux. Le meilleur était certainement à venir avec le châtiment à venir pour Tenma. De tous ceux que j’avais déjà croisés avant, ce nom était sorti à plusieurs reprises. Et là, le voyant enfin rampant comme une larve aux pieds de mon maître Phobos, je ne pouvais m’empêcher d’avoir un sourire en coin à son attention. S’il froisse qui de droit, j’espère qu’il aura la monnaie de sa pièce.

Et puis il est question d’une arrivante sur les terres d’Arès, il est question d’aller à sa rencontre et de la défier. J’entends, j’écoute ce que Phobos nous dit, ses ordres sont clairs et selon les termes de la loi, il faudra affronter celle qui se présente, d’une manière ou d’une autre. Lorsqu’il termine de dresser le tableau de notre futur objectif, je me redresse spontanément pour prendre la parole.

- Il en sera fait selon vos ordres maître. Votre verbe est mon ordre.

Ce n’était que peu de choses mais il avait été très clair. J’effectuais un salut militaire des plus rigoureux pour finalement tourner les talons. Sans doute serais-je suivie de près par Tanith ainsi que par la Cardinale nouvellement arrivée. Peut-être était-ce du zèle mais il me tardait de voir qui était intruse à rendre Phobos curieux, surtout dans l’état de nerf et de colère dans lequel il se trouvait.

Tout en avançant, je projetais mon voile d’ombre autour de moi, épousant la peur dans ses moindres recoins. J’avais une alliée pour arriver sur les lieux ou l’intruse se déplaçait en toute liberté. Il n’y avait aucune raison de lui apparaitre gratuitement, mais tôt ou tard, le voile se déchirerait pour que j’apparaisse… !

Vers le champ de Mars.

La tension était palpable durant toute cette entrevue, à chaque instant toute personne présente risquait de déplaire à l'irascible Dieu et d'en subir les conséquences. Même le puissant Cardinal des Flammes Spectrales en prit pour son grade, foudroyé sur place et rôti par les éclairs de Phobos. Il avait vraisemblablement manqué à ses obligations, voilà qui lui servirait sûrement de leçon.
Et visiblement, un autre devait s'attendre à bien pire: le jeune Berserker quelque peu grossier qui était arrivé auparavant avait, semble-t-il, bien des choses à se reprocher.

C'était une pensée très égoïste, peut-être simplement humaine, mais Tanith était bien heureux de ne pas avoir à subir le courroux de Phobos. Et il ferait en sorte de ne jamais avoir à se faire réprimander. La puissance de l'éclair qui a frappé Grell, la créature effroyable qui venait de saisir Tenma, la disparition étrange de Katharina, tout ceci n'avait rien d'engageant. Toutefois, en son for intérieur, le Berserker de Surt savait que la vraie raison qui le pousserait à donner le meilleur de lui-même ne serait pas la peur du châtiment, mais plus une soif de puissance, une envie de dépassement de soi et le respect aveugle et dévoué de la volonté de Chulyen au travers de son service auprès d'Arès et de ses représentants.

Après avoir sermonné le Cardinal et sans autre forme de transition, Phobos indiqua qu'un intrus avançait en Sparte et qu'il fallait qu'un Berserker aille à sa rencontre. La Loi d'Arès imposait un duel à quiconque venait en Son domaine, la Loi devait être appliquée, et ce serait à Alia ou à Tanith de s'en charger. A ces mots, la Berserker de la Peur fut la première à prendre congé, le Lakota se releva à son tour, inclina le buste en signe de salut respectueux, et avec un sourire carnassier prit congé également.

"Grand Esprit, nous allons accueillir cet étranger comme il se doit."

Et dans une démonstration de la technique d'espionnage qu'il avait évoqué plus tôt, Tanith entra en transe communicative avec Chulyen, et dans un flash lumineux disparut pour laisser place à un corbeau au plumage des plus noirs et au regard luisant d'intelligence. Tous ceux qui étaient présents purent s'apercevoir qu'il n'émanait de cette créature aucune énergie particulière, rien ne distinguait ce corbeau d'un autre, et dans un battement d'ailes rapide, Tanith partit en direction du Champ de Mars.

Vers le Champ de Mars

Tartare

Le corps encore douloureux et l'esprit totalement brisé, le déluge avait traversé le monde en suivant ce lien sombre et dérangeant qu'était le cosmos de Phobos pour retrouver sa place parmi les siens.
Le voyage s'était passé sans encombre, pour lui en tout cas. Tout ce qui s'était trouvé entre lui et sa route s'était vue balayé par son effroyable regard vide et la pluie.
Tel une goule il avait traversé sa porte, son cosmos complètement dérangé par les son expériences avait éteint toute vie présente dans les eaux calme et sereine, nul poisson ou axolotl n'avaient péri mais sous son passage un étrange silence, lourd et pesant s'était abattu.
Le berserker, dans son trouble, n'avait même pas percuté la présence d'une ennemies potentiel, bien trop absorbé à suivre ce lien invisible que son maître avait tissé pour tous les réunirs.



Des paroles dite fébrilement, comme une sorte d'accroche au peu de raison qu'il restait au malheureux berserker, des paroles qu'on lui dictait, des paroles qui le rassurèrent durant son voyage...

Traversant d'un pas chancelant tout les autres domaines de Sparte, la poupée du Tartare arriva à l'entrée du domaine de Phobos, un domaine qui rappela avec effroi ce lieu de chaos et de souffrance où avait logé ses derniers jours l'axolotl pourpre.

Le Lien était puissant, il était proche!
Avançant avec un peu plus de rigueur, le marcheur ne prêta aucune attention aux sombres amis de son Seigneur, non il les voyait mais ils ne l'inquiétait que trop peu, si ces choses avait vue se qu'il avait pu voir au Tartare... Si ces choses avait pu ressentir sur chacune de leur particules ce qu'il avait eu comme "privilège" de ressentir...

Après bien des jours le spas de l'axolotl se stoppèrent face à une porte, une simple porte, mais cette choses pourtant si simple était d'origine divine, elle était effrayante par sa conception et son histoire.
Combien de fou avait franchi son seuil sans pouvoir y repasser? Combien de Dieux avait franchi cette porte en y laissant un peu de leur pouvoir?
Un rire nerveux s'échappa du tréfonds de son âme, finalement cet atmosphère le rassurait, cette démentielle atmosphère illogique le ramenais à la vie.
Au final il n'était pas fou, non, il s'était accoutumé à une existence dans une autre matrice, un autre univers forgé par la peur et l'effrois, il s'était accoutumé à vivre dans cette univers fait d'illusion, de souffrance et d'obscurité. Il s'en était tellement imprégné que le monde des Hommes lui semblait faux et décousu...
"Au final la Peur me permet d'être..."

Lentement il entrouvrit la porte et pu ressentir le cosmos puissant de son maître, un cosmos tellement effrayant et angoissant qu'une beauté macabre s'en écoulait, dans son esprit désormais corrompu il rapprocha  cette sensation au souvenir du sacrifice de son père, sur cet autel à la chaleur et l'odeur poisseuse.
Le sang qui s'échappait de son corps et coulait sur ses doigts tenant cette dague d'eau qu'il ne recréa jamais, ce dernier regard que son père lui avait lancé, un regard emplit de souffrance et de... peur!
tout cela lui donna un frisson d'excitation, prenant sa tête dans ses mains il ne pu retenir un rire de joie intense, un rire d'accomplissement, un rire complètement dénoué de réalité...
"La Peur est mon ami depuis dans de temps... et je... je vais en rencontrer le Père et Maître!"
Ses idées était claire, il devait rencontrer plus que jamais le Maître de la Peur!

D'un pas décidé, s'émerveillant et s'alimentant des bizarreries du lieu, Zyss pris le chemin de la source, celui de Phobos.

Pénétrant dans ce sanctuaire de la folie et l'obscurité, il put apercevoir Katahrina qui semblait dans les vapes, Tenma enchainé et Grell à genoux...
Voilà des retrouvailles qui était plutôt inattendu mais peu lui importait il voulait se présenter à son maître, il voulait lui rendre honneur, lui qui l'avait appelé depuis les tréfonds du chaos, lui qui sans le savoir 'lavait ramener à la vie et lui avait montré La Vérité!

D'un pas lent et militaires il s'approcha à un distance qu'il jugea convenable, un espace de trois mètres entre lui et son Maître, il fallait qu'il lui montre qu'il n'était pas son égale et qu'il le reconnaissait. Posant un genoux à terres, sur le sol glaciales, il posa son poing et baissa la tête puis fit :
"Zyss Von Lotl, Berserker du Déluge et Gardien de la Porte de la Guerre. Suit de retour après avoir entendu votre appel mon Maître."

Jugeant qu'il lui vaudrait mieux d'en rester là le silence s'abattit de nouveau dans la pièce laissant au Maître de ces lieux le rôle qui lui est dû.

Quel doux frissons d'excitation et d'effroi parcourait la nuque de Zyss...

Retenant toute réaction en voyant Grell valsé à travers la pièce puis de se voir fermer la porte au nez, le Déluge resta aussi stoïque que la situation l'exigeait et pourtant. Pourtant il avait envie de rire aux éclats, voir cet être mi-homme mi-femme être propulsé comme un vulgaire sac de sable avait un aspect indéniablement comique mais aussi effrayant. Il n'avait pu constater la puissance du ou de la cardinal(e) jusqu'ici, mais au vue de son rang sa puissance devait le surpasser, mais voir cette "chose" être éjecter de la sorte témoignait parfaitement de la puissance colossale de son Maître qui se tenait devant lui.

L'étrange trône sur lequel il siégeait déroutait aussi le Déluge, était-ce un patchwork de cadavre maintenu en vie? Était-ce réellement vivant? Il l'ignorait et souhaitait l'ignoré, mais il ne pouvait qu'avouer le plaisir de son tableau le plus récent "Tenma tentaculer"... Son séjour au Tartre lui aurait-il plus vriller l'esprit que prévue? Aimer ce genre de spectacle ne faisait pas parti de sa nature première, loin de là, il avait une aversion pour la torture, préférant tuer d'un coup d'un seul, cela lui donnait la sensation de rester humain... Mais depuis son périple au centre de l'horreur il commençait à en apprécier les subtilité.

Et puis vint la douce caresse du froid le plus profond et angoissant, la voix de Phobos s'adressait à lui, une voix effrayante et hypnotisante.

"Et bien, quelle surprise. Il me semblait que Arès t'avais exilé. Et voilà que tu reviens dans un état des plus déplorables, des blessures comme rarement un guerrier d'Arès n'en a jamais reçu. Voilà qui attise ma curiosité. J'ignore pour quelle raison mon Père avait décidé de te bannir, ni ce que tu as fait pour revenir dans un tel état, mais tout cela tu vas me le narrer. Raconte moi tout, Zyss, dis moi qui tu es, quels sont tes faits d'armes et autres exploits, et surtout pourquoi tu empestes la mort à ce point?"

Puis le silence vint et une pression étrange enserra l'âme du berserker, le regard froid du Dieu semblait dévorer son être d'une curiosité des plus avide, d'une curiosité quasi malsaine. Son maître souhaitais la vérité et semblait s'en délecter d'avance, et bien soit il l'aura.
"Mon Maître à raison, Arès votre Père m'a exilé il y a peu, pour mon impuissance et mes défaites, j'ai travailler pour des humains au lieu de les asservir... et si mon retour est jugé trop récent veuillez m'en punir... Je suis revenue car j'ai senti votre appel, un appel puissant qui m'a guidé ici malgré ma folie..."
Un silence se posa quelque instant, Zyss cherchait comment expliqué son séjour et pourquoi, les mots était brouillé et les souvenirs de cette chose lui perturbait jusqu'à son cosmos. Les mots revinrent et sortirent :
"Maître Arès m'a chargé de retrouver Aphrodite, votre mère, et mes pas m'ont conduit au plus profond du néant. Au Tartare je suis allé et y ai souffert durant des jours, cette chose terré là bas m'y a torturé, non, tué, non ressusciter, non broyer, empaler, brûler, foudroyer..."
Durant un instant long et insoutenable le berserker perdit le fil de ses pensé, la folie l'avait regagner. Se tenant la tête, un filet de bave et les yeux en larme, les tortures lui revenaient à l'esprit, les mots s'enchainaient et ne semblaient vouloir s'arréter... De façon totalement inconsciente il énumérer toute les atrocités qu'il avait subit, ses plaies encore ressente lui donnaient l'impression de se rouvrir, il ressentait de nouveaux la chaleur des flammes, de la foudre. La sensation des diverse empalation subite revenaient elles aussi. Puis d'un coup d'un seul le berserker se fracassa la tête contre le sol, abîmant le sol et le silence tomba.
Un silence lourd et terrifiant recouvrait les humains sur place, l'instant sembla durer des heures puis le Déluge repris ses esprit et continua comme si de rien n'était, le front en sang et douloureux.
"Dans mon malheur j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer, Dame Aphrodite est toujours incarné dans notre monde"
Hésitant le Déluge continua son récit et le conclut :
"Mon état déplorable je le doit à ce que je vous ai narrer il y a peu, mais surtout, je pense, au "cadeau" que m'a fait l'Être du Tartare, pour me récompenser de mon courage il m'a torturer comme votre Père et votre Frère, ce cadeau à plus que tout ce qu'il m'avait fait avant, m'a briser le corps et mon esprit, votre appel m'a permit de revenir auprès de vous, sans lui je serais surement perdu là bas encore... Maître je tiens à vous en remercier."
Zyss effectua alors un révérence martiale avec toute la rigueur que cela demandait puis conclut son récit par les mots suivant :
"Maître des Peurs les plus profondes veuillez m'en excusez mais j'ai besoin de votre aide, je veux quitter mon humanité. Je veux que vous m'appreniez à faire de la peur mon allié et y vivre à jamais."
Haletant et le coeur battant la chamade il expliqua au Dieu que son esprit s'était "reconstruit" uniquement sous l'influence de son pouvoir, que sans l'aura de la Peur sa perception du monde était troublé et biaisé, il expliqua aussi que son passage au Tartare l'avait métamorphosé, qu'il y avait perdu bien plus que son esprit et qu'il pensait que seul la Peur lui permettrait de rester entier.

Soufflant après tant de parole il se mit en posture de pardon après avoir réalisé qu'il avait surement trop parlé, décidément cet habitude de déblatérer des inepties était tenace et cela il ne l'avait pas perdu... Il garda alors le silence, persuader que Phobos comprendrait de quoi il voulait se faire pardonner et laissa le Sombre Monarque reprendre la parole.

L'instant était devenu soudainement à la fois doux et sombres.
Phobos, son Dieu et Maître semblait lui reconnaitre des qualités rares et essentiel à la fois, les mots qu'il offrait à Zyss était du pain bénis pour son âme en conflit. Ses Dieux lui reconnaissait enfin son utilité et sa valeur! Il venait, malgré lui et son exile, d'effectuer son premier haut fait dans l'armée d'Arès. Cependant la façon de faire du dieu était sombre et effrayante, il n'usurpait pas sa réputation...
Alors qu'il le "congratulais", tenant la tête de Zyss entre ses mains froides et cadavérique, il semblait le regarder sous toute ses coutures, comme s'il avait des projets pour le misérable qu'était le Déluge puis il répondit à la requête que ce dernier lui avait formuler, mais sur le coups cela semblait bien moins attrayant qu'il ne l'aurait imaginer.
Le dieu le mit en garde sur la voie qu'il allait emprunter, elle serait sans retour et il risquait fortement d'y laisser des plumes.
Etrange cela lui semblait familier, comme si un lointain souvenir l'avait mit en garde ou prévenu de ce moment, mais qu'importe, cette sensation devait être un vilain tour que son esprit lui tendait...
Ainsi le Dieu lui proposait de grandir, de ne plus se contenter de semé le chaos via l'incarnation qu'il était, celui d'une pluie divine et punitive, mais devenir la source même de tout ces maux que la Nature pouvait propagé et devenir celui qui délivrerais les maux causé par les Hommes eux même en même temps... L'idée ne pouvait que lui plaire, le Tartare lui avait ouvert les yeux sur la réalité du monde : les Hommes s'entretuent et détruise leurs milieux naturelle et seul la mort peux les délivrer du Mal dont ils sont la cause et qui, dans une macabre farandole, les maintiens dans cet vie morne et triste.
Se mettant au garde-à-vous et la mains sur le coeur Zyss acquiesça de la tête les paroles de Phobos et lui répondit :
"Si pour Arès j'ai parcouru le Tartare, pour vous mon Seigneur j'en ferais autant, si pour cela je dois devenir l'incarnation des Calamités, alors mon Seigneur je vous donne mon corps, mon âme vous appartenant déjà"
Ainsi parla celui qui pour le moment était le Déluge mais qui, de tout évidence allait devenir autre chose...

Aurait-il dû réflechir un peu plus aux conséquences de sa réponses? Cette réflexion fugace traversa Zyss lors du changement d’atmosphère…
Le trône et lieu de repos de son seigneur n’était déjà pas des plus rassurant en soit, mais lorsque que ce dernier la plongea dans une obscurité semblable au vide cosmique la peur vint étreindre de tout son long le corps du berserker. L’instant était bien trop intense pour qu’il puisse remarquer les effets dévastateur que subissait Katharina, cette dernière était ensanglanté alors que nul lutte physique n’était visible mais qu’importe, on parlait de cérémonie divine en ce moment!

L’Ombre semblait absorber toute source de lumière et un grondement sourd et effrayant s’en échappait, une bête terrifiante et immense se cachait dans ces ténèbres, une bête affamé et courroucé.
Il y a peu, avant son voyage au coeur même du Chaos, il aurait perdu son calme devant un tel spectacle, il avait peur, n’importe qui devrait ressentir la Peur en ce moment, mais son expérience dans l’atrocité lui permit de rester un minimum conscient, ouvert aux événements. Le grognement fut soudain recouvert par un grincement, un son froid à vous transpercé le corps rien qu’à son écoute, une voix qui vous glacerai même au milieu des flammes, une voix tranchante à l’intelligence aiguisé et sans pitié.

"Zyss.... en cet instant, tu ne seras plus le berserker du déluge... en cet instant, tu deviens autrement plus puissant, autrement plus terrifiant, autrement plus ... monstrueux! »

La peur vint étreindre de son voile le coeur du berserker, il ne serait plus berserker? Phobos aurait-il menti? Allait-il se débarrasser de lui finalement?! Tel un chien à qui on enlevait le collier, Zyss commenças à paniquer, il ne voulait pas quitter les rangs d’Arès, il voulait servir et sauver l’humanité des chaînes de la liberté e de la vie! Mais ce bref instant de panique fut briser par par une déclaration, une promesse du Dieu, il deviendrait plus puissant, plus monstrueux? Que voulait-il dire? Est-ce cela qu’il voulait dire en parlant de devenir la Calamité même?
Tant de pensé et tant de questions en suspens…
Mais l’instant n’était vraiment pas propice aux réflexions, et en constatant cela Zyss ferma son esprit à l’intelligence, à sa faculté à analyser et se fondit dans son esprit primaire d’animal : il allait devenir spectateur de sa propre fin.

Des ténèbres naquirent d’horrible têtes de loups, ou du moins à ce qui semblait en être, des figures animales doté de multiples yeux, de crocs aiguisés et d’une fourrure d’ombres. Les têtes fondirent la gueule ouverte sur le berserker, chaque coup de mâchoire arrachait un pan de son armure qui hurlait de douleur en unissons avec l’âme de son porteur. Les têtes arrachait le lien si spéciale qu’unissait chaque guerrier à son armure, se lien était désormais affaiblit mais toujours présent, ce lien devra attendre d’être reconstruit, car ic et maintenant le guerrier était en proie à bien pire que juste perdre son armure…
Désormais mis à nu, au summum de sa faiblesse le corps de Zyss souffrait, oui il souffrait mais la douleur était encore loin de celle qu’avait produit l’Être du Tartare, mais croyez-le, souffrir reste douloureux pour l’âme même si on à connu pire! Justement parlons de l’âme de notre héros…
Sans répit Phobos continuait son rituel et les ombres qu’il commandait commencèrent à caresser le corps fragile et affaiblit du berserker, des mains froides et orné de griffes monstrueuse qui, sur leur passage sur la peau délicate de l’homme, entaillait à chaque mouvement l’épiderme blanchâtre, elles tâtonnaient, cherchaient comme des points d’ancrage, que cherchait elles ainsi? Zyss le su bien assez vite quand ses dernières s’arrêtent net et plongèrent à travers la chair, elles pénétraient sans faire saigner, nul trou et marque de pénétration n’était visible et pourtant il les sentaient allez loin dans son êtres et là, une douleur comme jamais il n’avait connu se produisit, une douleur qui lui arracha un cri des plus morbide, un cri profond provenant de son âme même, un hurlement tel que même dans les ténèbres, n’importe qui pourrait l’entendre.

Au Tartare il avait souffert comme deux Dieux, mais c’est surtout son corps qui avait souffert, là c’est à son âme, ce qu’il était, on s’attaquait directement à sa matrice même, ce qui le définissait en tant qu’être vivant et conscient…

La masse qui peignait la pièce sembla se régaler de se cri, une sorte de satisfaction pouvait être ressentir de cette masse, Phobos prenait-il son pied à travers cette expérience? Les yeux écarquillés, des larmes coulant de ses derniers et de la bave s’échappant de son appareil buccales, une masse semblable à du verre s’échappa des pores de sa peau, une masse qui avait son apparence, l’âme de Zyss quitta son corps et cette dernière était pas belle à voir.
Brisé, éclaté et écorché, l’âme du Déluge avait beaucoup trop souffert en si peu de temps mais le temps du repos n’était pas encore là, mais bientôt elle serait réparé. La Peur regarda un moment l’âme et en constata le piètre état, invisible et indicible il était facile d’imaginer le sourire que le Dieu avait alors qu’il commença à pétrir la masse fantomatique entre ses mains, tel un enfant jouant avec de l’argile, il commença par faire une sphère, base de tout et forme primaire de l’âme puis commença à lui donner une nouvelle forme mais avant de commencer, Phobos invoqua des forces qui dépassait la compréhension humaine, la compréhension même de notre univers. Proférant un serment et un voeux qu’il inséra dans la pâte qu’était devenu l’âme du Déluge.
De se serment des esprit furent invoquer, de nouvelles forces naissait au sein de l’âme puis, avec toute la délicatesse d’un artiste, Phobos commença à modeler celui qui allait devenir la Calamité. D’une couleur blanche dont on pouvait sentir comme une certaine bonté, l’âme devint grisâtre et pris un aspect poreux, par-ci par-là le Dieu retirait comme des grains de poussière de la pâte, il arrachait des bout de l’être qu’était l’ancien déluge.
Tout d’abord il enleva l’empathie, le sentiments le plus humains qui soit, le sentiment qui comprenait à lui seul l’amour, la considération, la pitié et l’envie d’aider les faibles, les chaînes de l’humanité furent enlever comme un vulgaire cheveux dans une soupe. À la place il ajouta la malveillance, quelque chose qui étonnamment était très peu présent dans l’âme en plein changement. La naïveté fut effacé et remplacé par la cruauté… Divers ajout et suppression furent opéré puis, désormais satisfait de son contenu, Phobos commença à pétrir la masse fantomatique et lui donna une forme nouvelle, qu’il inséra de nouveau dans le corps inerte puis attendit de voir les effets des modifications.

Réintégrant son corps d’origine, l’âme désormais différentes commença à se mettre en chantier, il était hors de question pour elle d’être rejeter mais son écrin était comme trop étroit, ou quelque chose n’allait pas et c’est là qu’une nouvelle symphonies de cri et douleur commença à être jouer.
Zyss commença par une violente convulsion qui le poussa à se plier en deux, tête en arrière bras écarté, sa masse musculaire augmenta, pas à des proportions concrètement visible, mes chaque muscle de son corps se modifia, ses cellules se divisaient pour accueillir plus de puissance dans autant de place, les ongles du berserker poussèrent et durcirent lui donnant un air sauvage mais tout de même humain. Puis ses nouvelles mains vinrent saisir son coeur qui changeait, tel une tumeur les cellules de se dernier se multiplièrent vitesse grand V, jusqu’à pouvoir former un… second coeur! Pour supporter autant de force dans un corps basiquement aussi faible, l’âme ne trouva pas d’autre solution que d’ajouter un second moteur, ses poumons se compressèrent afin de prendre moins de place mais avec un rendement amélioré… D’autre changement interne avait lieu et contribuèrent à rendre Zyss non plus humain, mais à devenir le futur de l’Homme, scientifiquement il était l’Humain 2.0, l’avenir de la race humaine qui sera atteinte dans des millénaire…

Les changements et l’énergie que demandait se nouveau corps était complètement dingue, la faim commença à étreindre le nouvel être et se dernier commença à saisir les ombres de ses mains et les amena vers sa bouche, ses dents était désormais acéré et ses yeux verts luisait d’une façon des plus étrange, comme si un liquide verdâtre et épais coulait en leur sein. Des ses crocs il avala des bouché de ténèbres pure jusqu’à ce qu’il soit rassasier puis le calme retomba. Son corps était désormais neuf et son âme réparé, ses esprit lui revinrent et quel liberté et soulagement il avait! son nouveau moi était encore plus vif d’esprit, d’une intelligence acéré et cruel, il voulait tester ses nouvelles forces, tester son nouveau corps, mais la cérémonie n’était pas encore fini.

La « normalité » du lieu revint à mesure que Phobos rappelait les ombres à lui et, réapparaissant fit une dernière déclaration, invita désormais Zyss Von Lotl, Cardinal des Calamités à entamer le dernier actes:
"Lève toi, Cardinal des Calamités! Nourris ton armure de ton sang, qu'elle devienne digne de ton nouveau rang et de tes nouveaux pouvoirs! »
De façon solennel, le Cardinal se releva et s’approcha de son armure, elle attendait là, presque à l’agonie que son maître veuillent de nouveaux d’elle. Le lien était là mais très faible mais, sans une once de pitié, Zyss brisa se lien avec elle, il ne voulait plus de cette armure faiblarde à l’apparence aussi inoffensive, il souhaitait qu’elle évolue comme il avait évoluer et cela devra se faire dans la violence. Se tournant vers Phobos la Calamité déclara à son Dieu :
« Que votre volonté soit faite »
Tendant ses deux bras, il s’entailla alors les veines de ses pouces et commença à verser son sang sur son ancien partenaire. À mesure que le sang repeignait l’armure et le sol une nouvelle présence se fit sentir, quelque chose de nouveau était en train de naître de l’armure. Seul Zyss pouvait entendre el cri de l’armure, un cri de bête qui se faisait chasser et dévorer, l’axolotl qu’il incarnait venait de mourrir à son tour, se pauvre amphibien venait d’être attirer au plus profond des eaux par le nouvelle être qui allait émergé dans l’âme de l’armure. Le métal commença alors à vibrer et une masse gélatineuse commença à être sécrété par cet dernière, une masse noire dont une fumée malsaine se dégageait, comme un papillon se libère de son cocon, une nouvelle armure commençait à émerger de celle du Déluge, elle semblait s’extirper d’elle grâce à des tentacules. Zyss regardait avec délectation l’apparition de son nouveau partenaire, son sourire carnassier montrait toute la joie de son oeuvre et son regard devint alors fou quand le processus s’acheva. Devant lui se tenait alors deux armures, sa précédent de couleur sang et une seconde de couleur argent mais qui possédait des reflets noir qui semblait absorbé la lumière. Écartant les bras en signe d’appel, la seconde se mit à bouger et à rejoindre le corps du Cardinal.

L’harmonie qui se dégageait de cette union était parfaite, le corps entier était recouvert, seul la tête et les doigts était en contact avec l’air, de ses avant bras des lames semblable à des nageoires était présente, dans son dos de la base du cou à ses épaules quatre tube était présent, ils semblaient être creux mais habité par une force obscure et au niveau de la ceinture une queue-de pie d’acier couvrait ses arrières. Le tout dégageait une certaine élégance mais donnait l’impression qu’un monstre s’y cachait.
Effectuant quelque mouvement pour quel se mette parfaitement en place le Cardinal revint alors vers son seigneur alors que l’ancienne armure du Déluge repris sa forme de stèle et disparut dans ce que Zyss appela « le Stock d’Arès », là où toute les armures des berserkers étaient entreposé en attendant d’être distribué à qui en serait digne.

Se mettant à nouveau à genoux devant Phobos, Zyss montra d’un regard sa gratitude éternel et ne prononça qu’une seul phrase pleine de sens :
« Quels sont vos ordres mon Seigneur? »
Le Silence retomba alors dans la salle, laissant Tenma se faire tripoter par ses chaînes et Katharina en proie à quelconque adversaire invisible...

Soma sentait le regard du grand seigneur de la Peur   sur lui, un regard d’acier  d’une froideur terrifiante qui faisait accélérer  les battements de son cœur de plus en plus vite. Il n’osa pas bouger d’un millimètre,  ne disant pas un mot il attendait, le silence qui régner était insoutenable,  puis la voix  du grand Phobos brisa le silence de la pièce il dit :

"Je n'en attend pas moins des berserkers d'Arès, Sôma. Ainsi tu es la Salamandre, la bête alchimique du Feu, vivant dans les flammes et brasiers dont la vérocité n'ont d'égales que le venin mortel qu'elle secrète? J'espère pour toi que tu seras aussi effrayant et retorse pour nos ennemis. Parle moi donc un peu de toi, Sôma, de ton histoire, et de tes pouvoirs. Tout maître doit connaître les armes dont il dispose afin de les employer correctement!"

Puis il s’adressa au Cardinal des calamités et lui dit : "Cardinal des Calamités, lorsque la Salamandre m'aura répondue, tu auras la charge de le jauger .... , le jeune Berserkers allait faire ses preuve rien de plus normale pour un guerriers se disait-il , puis une fois qu’il eut fini de donner ces directives a Zyss , Soma commença a parler :

« Mon Seigneur je viens d’une petite île de l’océan indien qu’on appelle La Réunion, il y a une prophétie qui annonçait qu’un enfant avec des yeux écarlate verrait le jour et qu’il serait destiné à utiliser sa force au service d’une Grande armée qui serait dirigée par un dieu. Au début, je pensais que ce n’était que des histoires à dormir debout. Tout petit déjà, on avait peur de moi juste parce que j’avais ces yeux, je m’en fichais un peu, j’avais l’habitude.

C’est à l’âge de 6 ans que mes pouvoirs ont commencé à se réveiller, je ne comprenais pas ce qui se passer mon père le savait étant un ancien chevalier, il avait vu que j’avais les capacités de devenir quelqu’un de puissant.

Mes parents commencèrent à m’entraîner cette même année, mon père m'a appris à aiguiser mes sens, les arts martiaux tels que l'Hokuto Shinken, à endurcir mon corps et mon esprit combattif, ainsi que mon cosmos . Ma mère, quant à elle, m’enseigna le maniement des lames ainsi que des techniques d’assassins . J’ai dû m’entraîner sans relâche près du piton de la fournaise un des volcans les plus actifs sur cette île.

Puis un jour un spectre D’Hadès attaqua et tua mes parents, J’étais le prochain sur sa liste, mais j’ai décidé de me battre. Au début, il m’a mis un sacré raclé et il était sur le point de me tuer.
j’avais une telle colère envers ce spectre, mais également envers moi-même face la puissance de mes faibles coups, je le frappa sans réfléchir, mais je ne faisais clairement pas le poids et c’est ainsi que votre père Arès m’envoya cette armure que je porte fièrement et grâce a cela j’ai pu réduire en cendres se maudit spectre.

L’excitation du combat , le fait de mettre sa vie en jeu et écraser ses adversaires par la force de ses poings voilà ce qui me plaît !!! Ces sensations, je veux encore les sentir. Ayant reçus cette armure que très récemment , je suis conscient que n’ai pas encore exploité tout mon potentiel de guerrier , je suis prêt à tous les sacrifices et toutes les souffrances pour obtenir encore plus de puissance et continuer à me battre contre tous ceux qui oseront se dresser sur votre chemin , J’ai une dette envers votre père la seule façon pour moi de m’acquitter de ma dette et de vous servir comme il se doit jusqu 'à ce que mon corps soit réduis en cendre et de réaliser toute les tâches que vous m’ordonnerais de faire.

Pour montrer sa Loyauté envers Phobos Soma pris une de ses lames et se transperças la main droite pour ainsi faire couler son sang sur le sol . Pour finir Soma rajouta : « En faisant ceci j'espère avoir prouvé a vous Grand Seigneur de la Peur mon engagement dans votre armée . »

Le souffle de nouveau lent et appliqué, la main douloureuse mais désormais supportable, Zyss écouta attentivement les ordres mais avant cela une interruption vint piquer la curiosité de chacun.

Un jeune homme pénétra dans le lieu sacré de la Peur, il suait l'angoisse et le malaise, cette sensation était nouvelle pour le Cardinal, se serait-il éveillé à des instinct supérieur? Il aura tout le loisir de découvrir son nouveau corps quand il aura du temps libre mais pour le moment il observa le nouveau venu sous toute ses coutures. Phobos l'accueillit le plus simplement du monde et lui lança même des éloges, Zyss espéra qu'au fond de son être cet nouvel recru reconnaitrai l'honneur immense qui lui était fait!
Le Dieu demanda et l'homme répondit, il déblatéra sa vie, ainsi il avait grandit dans un lieu bien lointain et était issu d'une sorte de prophétie, intéressant... En tout cas il parla avec ferveur et spontanéité, mais un doute vint alors s'apposer sur ce Soma, d'après ses dire il recherchait puissance et reconnaissance mais un autre membre de l'armée souhaitait c'est deux choses et désormais il décorait la salle.
Plus surprenant encore, en gage de sa bonne fois il se perça la main à l'aide d'une lame, ce nouveau chien d'Arès possédait un esprit vraiment fort!
À la vue du sang qui dégoulina de la paume, Zyss esquissa un sourire malsain, un sourire monstrueux d'ogre affamé, son armure même frétillait à l'idée de s'abreuver de sang.

Le silence retomba de nouveau et l'air de rien le Cardinal répondit à l'ordre de Phobos, il fit alors une révérence destiné au sombre Dieu puis déclara :
"Il en sera fait selon vos ordres et vos désirs mon maître"
Puis se dirigea vers la sortie, d'une démarche légère, laissant propager son cosmos humide mais qui désormais était teinté d'une sensation poisseuse et dérangeante, de nouvelles force naissait en lui et il se devait de les maitriser pour pouvoir former, au mieux, les nouvelles recrues.
Passant à coté de Soma il lui glissa des paroles sans le regarder pour autant, une attitude hautaine certe mais qui devrait facilement lui faire comprendre sa place dans la chaine alimentaire qu'est l'armée d'Arès :
"Quand tu aura fini tes affaires ici rejoint moi à ma Porte, j'aimerais voir de quoi tu es fait"
Sa présence disparu alors derrière les lourdes portes, s'éloignant et rejoignant son domaine trop longtemps abandonné de sa présence.

Porte de la Guerre

Le silence était revenu, avant que le dieu de la peur s’adresse de nouveau à Soma, Zyss salua de nouveau et se retira, mais en Passant à côté de Sima, il lui glissa ses paroles sans le regarder :

"Quand tu auras fini tes affaires ici rejoint moi à ma Porte, j'aimerais voir de quoi tu es fait".

Le jeune guerrier avait senti la soif de sang, la grande puissance et  la  forte  pression que le Cardinal de la calamité exerçait sur le jeune guerrier lorsqu’il se trancha sa main, mais il ne fit pas un compte sur le moment, puis il s’en alla vers son domaine, cela n’allait pas être facile, mais il était prêt à montrer de quoi il était capable de faire en tant que Berserkers.
Puis le grand Phobos  avec sa voix calme mais froide et équitant repris :

"C'est un bon début, Salamandre, mais tu devrais également faire tes preuves par les armes, et ton engagement sera jugé total lorsque tu auras prouvé être un véritable berserker. Cela ne dépend donc que de toi. Maintenant, va rejoindre le Cardinal des Calamités aux Portes de la Guerre, il s'assurera du succès de ton intégration parmi les berserkers!"

Une fois les paroles de Phobos prononcés,  la Salamandre s’inclina de nouveau et répondit :
« Bien, il sera fait selon vos ordres grand dieu de la peur , je me présenterais à vous de nouveau une fois que le cardinal de la calamité aura jugé ma force et vous aura donner son avis sur mes capacités à combattre. Je vais montrer à tous de quoi je suis capable, je ne vous décevrais pas »

Soma se releva, en se retournant, il posa son regard sur un berserkers qui semble avoir désobéi aux ordres et qui maintenant était accrocher au mur comme un vulgaire tableau, il le regarda et s’en alla sans dire un mot et remarqua également une guerrière allongé au sol qui semblait inconsciente, il se posa des questions sur eux, mais il n’avait guère de temps à perdre avec ces interrogations.
Son regard était rempli d’ambition, mais également de la soif du combat, le fait est qu’il allait affronter un adversaire beaucoup plus puissant que lui en termes de puissance et de force.

Tout en se dirigeant vers la grande porte du temple, un sourire inquiétant se dessiner sur son visage, il serra ses poings, et dit : "Yosh !! C’est parti en route pour les portes de la guerre, Zyss doit m’attendre, je pourrais enfin tester mes limites, j’apprendrais beaucoup de ce combat, plus j’affronterais d’adversaire fort plus je deviendrais fort, il n’y a pas d’autre moyen , Je suis un Berserkers je ne vie que pour combattre ".
Il poussa la porte du temple  et s’en alla vers les Portes de la guerre.

Portes de la Guerre