Depuis combien de siècles, Zeus n'avait pas eu l'occasion de fouler du pied les marches de ce temple gigantesque ? Impossible à déterminé. Toutefois, rien ne semblait avoir changer. Au centre du royaume sous-marin, la demeure de Poséidon reflétait bien les gouts de son propriétaire. N'importe quel mortel avait de quoi se sentir impressionné par l'architecture grandiose. La seule demeure susceptible de rivaliser avec demeurait le temple de Zeus lui même. Ce dernier s'avança sans un mot pour les deux individus qui l'avaient escorter et se posta devant le trône de son frère. De l'autre coté de l'épaisse muraille qui lui faisait face, le pilier soutenant l'ensemble de la voute marine se dressait de toute sa stature. Après s'être remémoré bien des souvenirs, Zeus finit par lancer autant pour lui même que pour son neveu.
- Quand je pense qu'Hadès a eu le cran de désirer conquérir ce lieu. je me dis parfois que notre plus grand faiblesse réside dans notre volonté de ne jamais nous satisfaire de nos gains et possessions. Le drame des dieux est de ne pas se remettre en cause. En aucune occasion.
Le roi de l'Olympe resta campé aux pieds du trône, aussi immobile qu'une statue, le regard perdu dans le lointain. Il était hors de question d'humilier son frère en montant les marches sans son accord ou, pire du pire, en prenant place sur son siège divin. Arès ou Hadès n'auraient pas eu le même respect mais Zeus se voulait garant des règles qu'il avait lui même édicter. Froisser Poséidon serait à la fois stupide et sans intêret. Combien de temps avait que l'empereur des océans ne le rejoigne ? Zeus se décida à prendre son mal en patience.
Arion fut aussi ébloui, peut-être plus encore, par la beauté et la majesté des lieux. Jamais il n'avait vu tel endroit, si... divin ! Son sang reconnaissait l'aura des lieux comme s'il y avait toujours vécu, la présence de son père le mettait à l'aise immédiatement, mais un tel faste, dans les murs, dans les sols, dans les plafonds... L'étalon en fut époustouflé.
Peu au faîte de la manière de gérer une cité, un pays ou un empire, Arion préféra de ne pas répondre aux dires du dieu de la foudre, que celui-ci semblait avoir plus échappé qu'adressé précisément à l'un des deux protégés de Poséidon.
Delphinos se permit une légère caresse sur son flanc pour attirer son attention et lui désigna une table de la pièce sur laquelle, après quelques signes, les serviteurs avaient compris qu'il fallait apporter de quoi se sustenter. Le cheval ne se fit pas prier lorsqu'il vit arriver une grande bassine d'onyx dans laquelle trônait de la laitue fraîche.
"Votre Toute-Puissance, si je puis vous inviter à vous restaurer pendant que mon maître vous fait patienter... Osa Delphinos. Les dieux et les Hommes sont bien semblables, et il est malheureux que ni les uns, ni les autres ne voient leurs défauts dans leurs images."
Le dauphin avait parlé d'une voix calme et pleine de sagesse. Ni Homme, ni dieu, compagnon de jeu des premiers et conseiller d'un des seconds, son habitude de rester franc et de parler lorsque le besoin s'en faisait sentir s'était manifestée d'elle-même. Ne sachant si Zeus le prendrait de bonne manière ou non, il s'inclina aussitôt et baissa les yeux. Arion avait levé la tête hors de son repas et ne se priva pas pour enchérir d'un ton plutôt joyeux :
"Les bipèdes sont parfois si fiers qu'ils ne se rendent pas compte de leur folie, tu as raison ! Mais il y en a des bons tout de même. J'espère que ce seront cela qui influenceront les autres ! Et peut-être un jour les guerres de chevaliers cesseront car les dieux n'auront plus à se battre entre eux."
Reprenant sa laitue là où il l'avait laissée, le dieu équin ne se soucia même pas des conséquences de ces mots. Delphinos avait hésité à l'arrêter dans ses propos mais après tout, de dieu à dieu, cela devait sans doute passer. Il l'espérait du moins.
C'est alors que la brume transportée par le vent ne tarda pas à arriver. Les particules d'eau transportées par le vent se condensèrent pour former une silhouette qui prit vie peu à peu, et Poséidon apparut armé de son trident et en écaille au centre de la pièce. Il vint directement se placer près de son frère et posa sa main libre sur son épaule.
"Me voilà comme prévue, cher cadet, j'espère que l'attente n'aura pas été trop longue à ton goût. Delphinos, j'abuse encore de ton amabilité mais je voudrais que tu retournes auprès de la jeune sirène que tu as accueilli et que tu l'emmènes dans les temples annexes. Elle t'expliquera pourquoi en route. -Tout de suite mon roi. Je m'emploierai à l'aider de mon mieux."
Après une courte et ultime révérence, le conseiller tourna le dos aux dieux et repartit en direction de la première entrée de l'Empire. Voyant que son fils était occupé, Poséidon claqua des doigts pour faire apparaître du sol un siège de marbre et d'or, réservé spécialement aux dieux dans cet espace mystique qu'était le temple des mers et océans. Il se dirigea ensuite vers son propre trône, surélevé de quelques marches bien sûr. Adoptant la posture typique du souverain dominant ses sujets, il ferma les yeux un instant, inspira une grande bouffée d'air, puis reporta ses prunelles lapis-lazuli sur l'ancien prêtre d'Athéna.
"Je t'écoute, Zeus. Pour que tu te sois déplacé en personne, l'affaire doit être de taille et l'aide attendue pas moins conséquente. A moins que comme Hadès tu ne cherches qu'une discussion entre familiaux ? Je ne sais pas si tu l'as rencontré dernièrement, mais il semblait comme... ailleurs. Complètement détaché de la réalité. Je dois dire que cela me préoccupe légèrement, son cosmos s'est soudain affaibli et je ne le sens plus, comme s'il avait déjà quitté son hôte. Si les Enfers sont sans monarque trop longtemps, il pourrait y avoir des perturbations dans le cycle naturel de la mort. De quoi bouleverser gravement le monde tel que nous l'avons récréé après le Déluge. Mais parle donc, je ne te retarde que trop déjà."
Sujet: Re: Visite fraternelle Jeu 18 Juil 2013 - 20:03
Malgré le lieu plus que confortable et adéquat à la présence d'une divinité majeure, Zeus commençait à trouver le temps long. Sa lassitude se mua vite en irritation. Les bras croisés, le roi de l'Olympe effectuait les cent pas et attendant que son ainé ne lui accorde un peu de temps... Que Poséidon préfère s'occuper d'une vulgaire mortelle plutôt que du souverain de l'Olympe avait de quoi agacer ce dernier au plus haut point. Toutefois, au vu des enjeux, Zeus prit sur lui pour garder son calme. Après de longs moments de cette irrévérencieuse attente, Poséidon daigna se montrer. Conscient d'avoir outrepassé la bienséance, le souverain des flots tâcha d'apaiser son cadet et lui révéla qu'Hadès avait lui aussi solliciter une entrevue. Maudit roi des enfers ! De quel droit avait-il oser s'entretenir avec Poséidon au lieu de venir trouver Zeus ?! Puisse t-il retourner se réfugier dans son sommeil éternel avant que le roi des cieux ne lui rappelle les règles de base de ce monde... Mais ce n'était pas là le sujet. Zeus prit place sur le trône qui lui avait été dévolu et posa les mains sur les accoudoirs.
- J'irais droit au but. Mon temps est compté au vu de la gravité de la situation et tu l'a amputé par ton attention envers ta servante. Tu seras ravi d'apprendre qu'une rébellion se prépare au sein des Titans. Notre mère et Phoebe sont venues me trouver pour me supplier de mettre définitivement fin à la vie de Cronos. Depuis sa récente défaite face à moi, notre géniteur a perdu totalement la raison. Il est désormais bien décidé à entrainer ses fidèles dans une nouvelle guerre dans le but de renverser l'Olympe et de retrouver sa place de roi.
Zeus n'y avait pas été par quatre chemins. De telles révélations ne pouvaient qu'interpeller son frère.
- Tu es intelligent et subtil. Tu te doute bien que si je venais à tomber face à lui, Hadès et toi seriez dans une position délicate. Le chaos dominerait et Cronos userait de toutes les ruses pour vous montez l'un contre l'autre. Ou alors, il abuserait d'Athéna pour vous renvoyer au néant. Le risque est réel car ma fille peut être naïve. Tout comme Hadès et toi pouvez être ambitieux... Perséphone partage mes inquiétudes. Nous avons donc conclu un pacte. Un guerrier de chaque camp pour veiller à ce quel nul n'interrompe mon duel face à Cronos. La reine des enfers va donc envoyer l'un des siens. Je te demande la même faveur. La menace Cronos doit être traitée une bonne fois pour toutes...
Sujet: Re: Visite fraternelle Jeu 18 Juil 2013 - 23:47
Poséidon ne regrettait pas le détour. A peine installé, son frère se mit à énoncer des mots qui sonnaient doux à ses oreilles, comme un délicieux coulis de miel. Son orgueil ne put empêcher son visage d'afficher très lentement un sourire qui s'agrandit peu à peu jusqu'à éclairer la totalité de son visage. Ses yeux avaient adopté le regard du prédateur qui attendait le bon moment pour fondre sur sa proie et une envie meurtrière s'y était épanouie.
Oh, Cronos... Père Cronos... Infanticide Cronos...
"Laisse-moi éclairer ta lanterne de quelques précisions manquantes avant de poursuivre petit frère... Tout d'abord, la sirène avec qui je me suis entretenu va désormais assumer la lourde fonction de me représenter aux yeux des mortels. Et tu connais tout comme moi l'importance capitale d'un prêtre qui rassure le peuple pendant notre absence, alors je te conseille de ne pas la bafouer. Elle partage désormais l'essence de mon nom et est sous ma protection."
Le dieu des mers et océans laissa passer un bref instant afin que son cadet puisse bien assimiler le regard sans appel qu'il lui lançait. Les dieux tels qu'eux avaient bâti un principe il y avait des millénaires : celui de ne jamais intervenir directement dans les affaires des mortels. De ce fait, avoir un représentant mortel était capital pour paraître crédible et pour servir de médiateurs face à d'autres dieux avec qui les relations étaient mauvaises. Leur rôle sacré devait être respecté, même par Zeus, sans quoi les règles primordiales pourraient être outrepassées par n'importe lequel sans scrupule, aucun.
"Sache ensuite qu'Hadès et moi-même sommes déjà en mauvais termes, tu as pu t'en rendre compte lorsque tu es venu la dernière fois et que tu as rencontré le général Simbad de Scylla, mon actuel hôte et partenaire. Ce n'est pas Cronos qui va gangréner plus encore la rancune qui nous lie, mais sache que même ainsi je porte plus d'estime à Hadès qu'à notre père, et jamais je n'envenimerai nos relations plus qu'elles ne le sont déjà par la faute de notre barbare de géniteur. Quant à ta chère fille préférée, j'ai déjà envoyé l'un de ses chevaliers lui porter un message de ma part. Je ne compte pas la tourmenter mais rétablir la paix si fragile entre nos deux nations, si elle donne de sa personne en ce sens bien sûr."
Le sujet primordial à présent. Cronos, démon de la folie et de la haine, Cronos, usurpateur du père, usurpé du fils. Cronos, dont l'avarice du pouvoir a déjà tant fait saigner les titans et leurs enfants par démesure... Poséidon allait se régaler.
"Je suis ambitieux, tu as bien raison, mais contrairement à ce barbare je sais ce qui signifie régner sur un empire, j'ai déjà la plus grande partie de la Terre, et vous auriez tort de l'oublier. En revanche, comme tu t'en souviens peut-être, je n'ai pas encore retrouvé la force militaire de mes grandes années. Mes fidèles peinent à trouver des hôtes à la mesure de leurs ancêtres, la peur et la corruption ont encore creusé leur chemin des les mœurs humaines. Que voudrais-tu que je conquiers pour le moment ? Tu es toi aussi intelligent mon cher Zeus, mais tellement aveugle parfois..."
Lentement, l'Ebranleur de terre se leva de son trône d'orichalque et se dirigea vers son fils, qui lapait avec satisfaction une autre cuve, pleine d'eau pure. Il lui caressa le flanc avec tendresse, dos au maître de la foudre et sa voix se répercuta dans toute la pièce :
"Penses-tu réellement que les spectres collaboreront sans arrière-pensée avec mes guerriers ou l'inverse ? Et imagines-tu Perséphone m'apporter un quelconque signe de paix pendant cette trêve ? Tu as devant toi la raison de sa propre rancœur à mon égard, de chair, d'ichor et d'immortalité. Il m'a suffit de la croiser en Olympe pour savoir qu'elle ne portait pas son oncle dans ses pensées. Soit tu es bien optimiste, soit tu as déjà eu à payer le prix de ses exigences pour qu'elle daigne t'aider en sachant que tu viendrais me voir. Comme je te plains petit frère, de payer pour le bien de tous. -Perséphone... ? Ma demi-sœur ? -Je vois que tu as bonne mémoire Arion. Cette chère sœur qui t'a autrefois affublé de mes erreurs alors même que tu ne faisais qu'essayer de vivre en toute liberté loin du regard accusateur de nos pairs. Que devrais-je faire selon toi ? -Si Perséphone est là... Profites-en pour la convaincre d'être plus amicale avec le monde sous-marin !"
Un tendre sourire naquit sur les lèvres du maître des eaux qu'il conserva en se retournant vers Zeus.
"Plutôt que t'exposer les nombreuses théories qui me passent par la tête au sujet de notre père, et je ne dirais pas qu'il est fou mais bien conscient de sa tyrannie, ce qui le rend plus dangereux encore, je vais te dire ce que moi je veux en échange de ma contribution à cette guerre. Je ne dois rien à mère, elle n'a pas manifesté d'attachement envers moi. Tu as toujours été sa coqueluche et le fait qu'elle t'ait sauvé plutôt que nous autres de Cronos le montre bien. Je ne dois rien non plus à cette Phoebe dont je connais à peine le nom, pas plus qu'aux autres titans qui nous ont combattus durant la Titanomachie. Le seul à qui je pourrais faire une faveur est mon oncle qui m'a légué ce qui est devenu aujourd'hui un empire, Océan. Cependant je n'ai pas réglé ma dette envers toi qui nous as libérés et je n'ai pas fait payer à Cronos la sienne. Voilà ce que je veux petit frère : mon cosmos est plus fort que le tien en cette ère, ma vengeance et ma colère aussi, tu as besoin de mon trident comme j'ai besoin de ta foudre pour affronter les titans, car notre père ne sera sans doute pas seul. Laisse-moi l'écarteler de mes propres mains et je vous accompagnerai en personne, toi, notre mère, Phoebe et l'envoyé des Enfers, ainsi que des autres nations. Je veux sa vie."
La voix du dieu des eaux s'était fait dure et sans appel. A ce prix et seulement celui-là, il s'engouffrerait dans cette bataille dont il ne connaissait ni l'origine, ni les péripéties. Faire souffrir ce père qui ne l'avait traité comme son enfant serait d'un plaisir innommable, délicieux, exquis tel le nectar de l'Olympe. Il sentait déjà des frissons courir le long de ses mains et dans son dos. Il voyait déjà le sang bleu des immortels s'écouler de son cadavre.
Cs : 507 Armure : 283 (fragilisée)
Dernière édition par Poséidon le Dim 21 Juil 2013 - 22:04, édité 1 fois
Sujet: Re: Visite fraternelle Dim 21 Juil 2013 - 21:26
-→ Pilier de l’atlantique Nord
Hélix avait sentit depuis le pilier du général du dragon des mers plusieurs cosmos se déplacer partant du domaine de Mégara pour aller à celui du temple de l’empereur Poséidon. A en juger par les différentes énergies qu’il avait ressentis, Hélix avait reconnus comme un souvenir venant d’une autre vie le cosmos de son maître, puis un tout aussi puissant surement une autres divinité avec qui l’ébranleur de terre devait s’entretenir. Deux autres dont celui de l’ambassadeur qu’il avait croisé plutôt avait quitté le domaine et un autres cosmos plus diffus se tenait près d’eux.
Le jeune général était tellement absorbé par ces observations qu’il en oublia presque ces deux interlocuteurs. Mais il prit tout de même le temps d’écouter leur réponse avant de prendre congé de ces paires et de se diriger vers le temple de Poséidon guidé par l’esprit de son écaille.
Celle-ci guida le jeune scylla au travers de divers environnement marins puis au tournant d’un récif de corail il vit… Il vit l’immense temple de son maître ou il ressentait différentes forces émanait différents cosmos de grande intensité dont celui de Poséidon. Il marqua un temps de pause pour admirer l’immense temple derrière lequel se trouvait Main Brainer le pilier centrale de l’empire sous-marin, puis il décida d’avancer se guidant dans les méandres de l’immense bâtisse grâce au indice de son écaille qu’appelait Poséidon.
Il se retrouva devant la porte de la salle du trône, enfin pensai le jeune général, je vais pouvoir prêter allégeance au seigneur des mers et également le rencontrer. Il prit une grande inspiration puis frappant à la porte pour signifier sa présence il d’déclara avant d’entrer : « Général Hélix de Scylla je viens pour vous prêter comme le veut la coutume allégeance en chaire et en os. » Il remarqua alors le composé de la salle : un cheval un jeune homme d’ou émanait une force immense assis sur un trône et debout face à lui revêtu de son écaille l’empereur des mers lui même. Il posa un genou à terre et s’inclina attendant la réponse de son roi.
Zeus écouta les propos de son frère avec un mélange de stupeur et de fureur. Dans d'autres circonstances, l'égo démesuré de Poséidon aurait fait rire le roi des dieux mais en l'état, la colère et l'outrage dominaient. Le souverain des flots enchaina un discours alliant insulte envers Zeus, arrogance et suffisance sur ses propres pouvoirs. Certes Poséidon avait conscience que ses armées pouvaient être balayées par n'importe quelle faction d'importance à l'heure actuelle mais il n'en trouva pas moins le moyen de faire du chantage à l'Olympien.
L'aveuglement doit être une tare de famille en ce cas...
Sous couverture de vouloir épargner des tracas à Zeus, et comble d'ironie et de mauvaise foi, rembourser sa dette envers son cadet, Poséidon proposa d'éliminer lui même Cronos, en reléguant de ce fait le roi des dieux au rang de vulgaire spectateur. Perséphone n'avait pas été difficile à convaincre tant chaque camp avait à gagner à mettre Rhéa sur le trône des titans. Certes, la fille de Déméter avait louvoyer et tenter de tirer son épingle du jeu mais sans abus. Poséidon exigeait un prix bien trop élevé pour une contribution somme toute relative. Hadès n'était-il pas en droit de formuler la même demande ? La réponse de Zeus ne tarda pas, cinglante comme un coup de fouet.
- Non.
Le regard déterminé du cadet se posa sur la silhouette massive de l'ainé. Un silence lourd tomba dans la salle d'audience avant que Zeus ne reprenne.
- Je ne suis pas venu pour te demandé de combattre à ma place. Si tu es sans conteste le roi des océans, titre que tu mérites, je suis, reste et demeure le souverain de l'Olympe et d'une famille plus nombreuse et puissante que n'importe quelle autre. Tu l'as dit, Poséidon. Ton armée est dérisoire et malgré ton potentiel actuel, tu n'est pas en position d'apporter un soutien déterminant dans ce conflit. Hadès me soutiens, Athéna fera de même et peut être même Arès. je t'offre une chance de participer à ce conflit par l'intermédiaire de l'un de tes guerriers par respect pour toi et ta légitime vengeance. Mais cela s'arrête là. Libre à toi de faire ton choix. Porter un coup à notre géniteur ou rester en retrait. Tu n'auras pas d'autres choix, je le crains.
L'arrivée subite d'un mortel fit grimacer Zeus d'agacement. Ce dernier jaugea l'impertinent et se leva avec lenteur avant de reprendre la parole.
- Tes hommes ont besoin de toi. Donne moi ta réponse mais réfléchis bien. Chaque dieu ayant l'envie de détruire Cronos une bonne fois pour toutes a le loisir d'apporter une semblable contribution. Tu n'auras pas de traitement de faveur. C'est à prendre ou à laisser, mon frère.
Poséidon immobilisa sa main sur le dos d'Arion, lequel sentit à travers ses doigts que son père était parfaitement détendu, mais sur le point de rendre un verdict d'importance. Il cessa de mâchonner afin d'honorer la solennité que requerrait le moment et regarda son oncle d'un air inquiet. Chacun savait que la colère du dieu des océans pouvait se faire connaître à des milliers de kilomètres à la ronde, submerger la Grèce et le Sanctuaire d'Athéna qui se trouvait à à peine une heure ne serait pas bien plus difficile et démontrerait combien la déesse était impuissante face aux éléments. Mais L'Ebranleur de terre était de bonne humeur.
"Ecoute-moi bien petit frère. Je t'ai suivi il y a longtemps c'est vrai, car nous faisions cause commune contre nos pères, et en ce temps-là j'ai juré de te prêter mon bras contre les titans. Mais aujourd'hui j'ai bien trop perdu de l'estime des mortels et des autres dieux pour me contenter de cela. Hadès par deux fois a réduit mes guerriers au silence, Asgard n'a même pas daigné envoyer un message d'Odin alors que celui-ci s'est réincarné après moi, les saints d'Athéna me bafouent comme si je n'étais qu'un simple visiteur et ne parlons même pas ds berserkers. Je vais ajouter à mes propos une raison supplémentaire pour que ce soit moi qui anéantisse Cronos et non toi ou Hadès. Pour toi, je suis ton aîné, même si cela n'a pas l'air de t'effleurer l'esprit et le respect familial qui a semble-t-il disparu. De plus tu as déjà vaincu Cronos dernièrement, tu as largement eu ta part, et roi des dieux ou pas tu n'as pas l'exclusivité. Quant à Hadès j'estime qu'il m'a suffisamment humilié pour avoir droit à prendre sa place, d'autant que, comme je te l'ai déjà souligné, son cosmos a faibli puis disparu dernièrement. S'il n'est plus de ce monde, il ne se battra pas pour avoir la place."
Interrompant son maître tout à coup, un jeune général se présenta aux portes du temple et son écaille arracha un sourire à Poséidon.
"Tiens donc... Scylla. Tu n'as pas mis bien longtemps chère écaille avant de trouver un nouveau porteur qui m'a succédé. Relève-toi guerrier des océans et fais la connaissance du roi des dieux, Zeus en personne, qui me proposes de mettre notre père à terre de ses propres mains et de me voler ma vengeance... Voici ma décision Zeus : ou bien tu me laisses en finir moi-même en me permettant d'apaiser toute la rancune que je garde depuis plus de deux millénaires, ou bien l'aide des Marinas t'est refusée, afin de permettre à mon Empire... de se refaire une santé ? Qu'en dis-tu, c'est une raison valable non ? Mieux encore, si les titans alliés à Cronos viennent me chercher, non par égards pour eux mais simplement pour déclencher ton courroux, j'irais les aider à vous vaincre. Et si je me retrouve face à toi en combat singulier, tu comprendras à quel point il est dangereux de laisser Poséidon avec ses griefs. Qu'on me reconnaisse à ma juste valeur et je te reconnaîtrai à la tienne."
Le maître des eaux se dirigea vers son général et l'écarta de la porte d'un geste impérieux de la main, pour permettre à Zeus de s'en aller en un éclair s'il le voulait sans blesser son protégé. L'idée même de déclencher un affrontement contre Zeus gagna doucement Poséidon, mais son écaille ne serait pas en mesure de supporter son énergie. Une soupçon d'adrénaline avait cependant parcouru l'échine du dieu au trident et il défia son cadet du regard. Le plus étonnant dans cette situation était que la voix du dieu marin avait repris une douceur et un calme parfaits lorsqu'il avait évoqué l'idée de s'allier à Cronos. Bien sûr, cela le révulsait au plus haut point, mais s'il pouvait dérider Zeus de cette façon... il n'avait pas hésité à énoncer sa pensée.
"C'est à toi, grand roi des dieux, qu'il revient de prendre la décision finale. Mais je te rappelle que seul Hadès sait où se trouve son Kûnée et que je suis le seul à pouvoir maîtriser le trident des océans. Que tu aies le soutien de deux titanides ne change rien au fait que la Titanomachie a été gagnée avec notre aide et que tu demandes de l'aide à tout le monde. Si tu n'obtiens pas cette aide, qu'adviendra-t-il de votre croisade contre notre père ? Peut-être serez-vous tout simplement écrasés par votre témérité. Comme je le fus lorsque je décidai il y a plus de deux mille ans de lancer l'Atlantide à l'assaut de la terre. Cette fois, le retour de vague sera pour vous. Réfléchis donc à cela, toi qui te prétends roi des dieux et qui ne penses qu'à ton titre alors que je suggère une stratégie de famille, basée sur la réalité. Ta puissance est inférieure à la mienne et tu le sais mais tu ne veux pas l'avouer car cela serait la même chose qu'avouer ta faiblesse."
Acide, provocateur. Oui Poséidon l'était, poussé par une rage telle que seule une poignée de personne comptée sur les doigts d'une seule main pouvaient apaiser. Et malheureusement, Zeus venait de sortir du lot en tentant de s'affirmer.
"Prends garde à ce que je ne brise pas mon serment d'allégeance envers toi. Je suis peut-être peu entouré, mais je saurai emporter avec moi des milliards de civils avant de sombrer dans le Tartare si cela devait arriver. Des milliards tu entends ! Le Déluge est encore loin d'être asséché en moi."
Sujet: Re: Visite fraternelle Mar 23 Juil 2013 - 11:55
Le général de scylla s’attendait à une scène de ce genre, vu le cosmos formidable qu’il avait senti avant d’entrer dans la salle. Mais se retrouver en présence de Zeus avait tout de même quelque chose d’inquiétant et aussi de très intéressant. Cependant ces émottions ne transparurent même pas, laissant un visage calme, serein et bien sur respectueux envers les déités en présence.
Le jeune général avait à peine eu le temps de penser à tous cela (et de mettre dans un coin de sa tête que l’hôte de Poséidon avait vraisemblablement été lui même porteur de son écaille), que Poséidon lui déclarait que Zeus voulait lui voler une vengeance qui lui revenait de droit, celle de tué l’infâme roi des titans Cronos.
Ainsi pensa le général Zeus venait demander du soutient au maître des océans sans pour autant lui laisser le droit au chapitre, quel grave erreur.En effet toute personne connaissant un tant soit peu l’ébranleur de terre devrait savoir qu’il préfère abattre ces ennemies lui même et de surcroit quant il s’agit de Cronos. Cependant le roi des dieux ne semblait en avoir cure et voulait pour lui la gloire seul (une fois de plus) d’avoir vaincu le maître du temps.
Pensant qu’il pensait à tous cela le général était tout de même à l’écoute de la conversation mais pas des geste, aussi fût il légèrement décontenancer lorsque Poséidon l’écarta de la sortie d’un geste impérieux, d’abord surpris il compris vite que l’empereur des mers avait fait cela dans le but d’écarter son protéger de la route de Zeus qui semblait vouloir quitter les lieu et vue son humeur mieux valais ne rien dire se contenter d’une révérence respectueuse et d’attendre son départ pour voire la suite des évènements.
Sujet: Re: Visite fraternelle Mar 23 Juil 2013 - 19:08
Poséidon n'avait pas franchi les bornes. Il les avait piétiner ! D'outrage et de colère, Zeus se leva d'un bond, le regard reflétant une fureur muette mais implacable. La lumière qui dominait dans le temple se tarit pour laisser place à une obscurité riche en menaces. Comme répondant à l'état d'esprit de leur détenteur, des éclairs crépitants vinrent virevolter autour de la silhouette de Zeus. Pourtant celui ci répondit d'une voix neutre.
- Saisis tu la portée de tes paroles ? Non seulement tu oses me menacer mais tu remets en cause mon rang et ma personne. Le seul autre dieu assez fou ou imbu de lui même pour proférer autant de bassesses à la seconde est notre géniteur... Il semblerait que tu ais hérité de lui.
Zeus avait du mal à croire que Poséidon avait proférer tant de paroles lourdes de conséquences. En l'espace d'un monologue fumeux, le roi des océans avait traité son frère d'usurpateur, de faible, de lâche. Mais pire encore. Pire que tout. Poséidon avait eu la folie de défier Zeus en indiquant vouloir se rallier à Cronos en cas de refus de la part du roi de l'Olympe d'accéder à son caprice de vengeance.
- Tu serais assez dément pour t'allier avec Cronos ?... Je n'arrive pas à croire que tu puisses descendre aussi bas. Ton ego a t'il encore une limite ? Tu as déclencher maintes guerres, tuer bon nombre de mortels innocents pour satisfaire tes caprices mais on en revient toujours au même point... Tu accuses les autres. Ils ont des tords envers toi mais jamais l'inverse. Tu oublies que sans moi tu continuerais de pourrir dans les intestins de Cronos, tu ne penses qu'à l'aide que tu m'as apporter pour le défaire. Quel autre choix avais tu ?! Tu mets de coté le fait que durant ton sommeil, j'ai proposer de prendre ton royaume sous ma protection ! Demande donc à ton hôte !
A mesure que Zeus exposait ses arguments, sa colère submergea le ton calme de ses propos. Les deux frères se connaissaient trop bien. Si Poséidon s'était contenté de critiquer et d'insulter les autres dieux, comme souvent, Zeus serait parti sans mot dire. Mais le souverain des cieux ne pouvait tolérer qu'on bafoue son honneur et plus encore qu'on le menace. Il n'y avait qu'une seule réponse à apporter.
- Retire ta menace. Je fais fi de tes injures, mais retire ton aide à Cronos... dans le cas contraire, fais sortir ton marina et prépare toi à subir mon courroux. Tu penses que je suis faible ? Laisse moi te prouver le contraire...
Le cosmos en éveil, le bras prêt à lancer la foudre divine, Zeus ne plaisantait plus. Certaines paroles ne devaient pas être prononcées et Poséidon aurait bien tord de l'oublier. Menacer son frère était le pas de trop. A lui de faire son choix.
Zeus lance un défi à Poséidon ! (Sauf si excuses et menaces retirées)
Sujet: Re: Visite fraternelle Mar 23 Juil 2013 - 22:55
"Arrêtez ! Père ! Mon oncle ! Je vous en supplie !"
Poséidon dévisagea longuement ce frère aveuglé par le poids de ses responsabilités. Il suivit les éclairs des yeux, il suivit le mouvement de ses poings qui se contractaient, sa posture de mise en garde. Le trident à la pointe toujours levée se baissa, tête en bas, et fort de ce signe de neutralité, le grand frère s'avança. Lentement, son bras se tendit vers la poitrine de son cadet, se posa sur son cœur et serra son vêtement avec une telle force que l'on entendit des déchirures se former. Le regard lapis-lazuli du maître des eaux plongea dans celui de Zeus avec une intensité si incroyable que le roi des dieux ne pouvait qu'en être ébranlé, fut-ce seulement quelques secondes. Des éclairs vinrent brûler les doigts du dieu bâtisseur mais celui-ci ne cilla pas et serra même plus fort.
"Voilà Zeus. Voilà la colère que je ressens. Combien de fois a-t-on remis en cause, mon rang, ma personne, mon Empire, ma force ? Combien ?! J'ai commis des erreurs, oui, tu as raison de me le rappeler. Tu m'as sauvé de notre père et pris mes guerriers sous ton aile il est vrai, et c'est cela qui constitue la dette que j'ai envers toi et dont je parlais tout à l'heure. Mais Zeus... Toi qui garantis l'équilibre entre nous tous, sais-tu au moins tout ce que j'ai perdu en contrepartie ? Athènes... Troie... Atlantide... On m'accueille à peine en Olympe, jugeant que j'ai déjà ma place ici. Eges n'est pas plus respectée et a failli être détruite elle aussi. Le respect dû à ma fonction de gardien des océans. Le respect dû à mon armée. La crainte que j'inspire. Le droit de me venger ! Amphitrite. Tout cela n'est plus RIEN ! Suis-je le seul à avoir déclenché des guerres ?! Suis-je le seul à mériter de souffrir ainsi ?!"
Le cosmos du dieu des océans explosa dans toute la pièce et s'étendit dans tout le Sanctuaire sous-marin, faisant souffler les vents, trembler le fond marin et bouillir les courants qui l'entouraient. Une part de ce cosmos se dirigea droit vers le cœur de Zeus qui put alors ressentir plus de deux milles de colère refoulée lui enserrer l'âme et l'esprit.
"Il me faut prononcer des mots que j'abhorre pour que tu ne perçoives qu'une infime partie du gouffre de haine qui m'habite ! Je ne m'allierais pour rien au monde à cette infâme créature qui nous a enfantés ! JAMAIS ! Mais les éclairs qui te parcourent, ce sentiment d'indignation, de refus de ton autorité, cette volonté surpuissante qui te pousse à défier ton propre frère, oh je la connais. Elle m'accompagne depuis bien plus longtemps que toi et j'ai dû la dompter en silence par la force pour qu'elle ne détruise pas purement et simplement ce monde que nous avons juré de protéger. Si la Terre refuse de me considérer à l'échelle de ce que je suis, je pourrais devenir plus vindicatif qu'Arès, plus sombre qu'Hadès, plus violent que Cronos et emporter tout ce que cet univers possède dans ma furie ! Est-ce ce que tu désires mon frère, alors que j'ai toujours été ton compagnon d'armes fidèle jusqu'à aujourd'hui ? Une fois, une seule, la tentation de te renverser avec l'aide d'Apollon a été la plus forte, et de là sont nés les murs de Troie. Même dans le châtiment je n'ai fait que créer et défendre ce que je possédais. Le Déluge était ta décision. Détruire l'Atlantide était également ta décision. Je ne m'en suis pourtant jamais plaint et cette réputation de dieu destructeur me poursuit depuis lors. Est-ce ainsi que l'on honore les dieux qui garantissent la persistance de ce monde ?"
Avec un dernier regard furieux, Poséidon relâcha sa prise. Il avait tant serré que le sang avait déserté sa main à présent engourdie. Il releva son trident et se détourna pour retourner s'asseoir dans son trône. Arion se dressa aussitôt entre eux, prêt à mettre en jeu sa maigre vie contre la paix. Il donna un léger coup de tête à l'épaule de Zeus, les yeux plein de peine, afin de lui intimer le calme, lui qui n'avait jamais été perçu que comme le bâtard caché de Déméter.
Les tremblements sous-marins cessèrent peu à peu autour d'eux. L'Ebranleur de terre avait-il encore une fois déversé sa verve face à un être incapable d'en comprendre la cause ? Avait-il pu atteindre le cœur de son cadet ou s'était-il, une fois de plus, heurté à un mur incapable de regarder plus loin que dans les préjugés populaires et les apparences trompeuses. L'air las, la voix tout à coup réduite à l'état de murmure, le maître des eaux ferma les yeux et déclara :
"Dis-moi mon frère, dis-moi en toute franchise et sans tempérer ta pensée : que suis-je aujourd'hui pour toi ? Penses-tu que mes tourments et ceux de mes protégés soient justifiés ? Que me reste-t-il ? Je prends le général de Scylla à témoin : ce n'est pas aujourd'hui que je porterai la main sur mon petit frère, même si j'ai porté le verbe sur son autorité. T'ai-je une seule fois causé du tort, Zeus ? T'ai-je une seule fois trompé sur ma parole ? Je suis même venu te prévenir de mes intentions concernant ma conduite à venir en Olympe, ce qu'Athéna, Odin ou Hadès n'ont pas fait. Comment puis-je encore prouver ma fidélité à ta cause ?"
Rouvrant une nouvelle fois les yeux, Poséidon fit claquer le manche de son trident sur le sol marbré de son temple.
"La vie de Cronos ou rien. Quelle que soit ta réponse à cette condition que je pose pour t'apporter mon aide, je t'ordonne de quitter Eges aussitôt après que tu l'aies formulée. J'ai déjà suffisamment tempêté pour aujourd'hui."
Sujet: Re: Visite fraternelle Mar 23 Juil 2013 - 23:54
Jamais au grand jamais Hélix n’avait sentis une tel tension dans l’aire, mais le point culminant fût le moment ou son maître vint poser la main sur le cœur de son frère tentant de lui faire comprendre se que le général de Scylla avait deviné, jamais le seigneur des mers ne trahirais ni sa famille, ni ces convictions. Il le prouvait encore en faisant circuler son cosmos si puissant dans tous les océans, cette vague toucha même Hélix qui sentit en lui les émotions de son maître, et devant la torture de son maître il ne pût rester inactif plus longtemps, une fois son roi revenue sur son trône il s’avança dépassa Zeus puis se mit à côté du cheval venue offrir rempart de son corps au dieu des mers puis laissant lentement affluer son cosmos calme, serein et plein d’honnêteté il déclara au maîtres des cieux (mais également à son maître) sur une voix douce, calme, sereine et emplie de diplomatie et de vérité : « Je ne puis en voire d’avantage sans intervenir, je sais que je ne suis qu’un humble serviteur des océans et mes paroles peuvent paraitre veine pour un dieu aussi important que vous grand Zeus mais permettez moi de parler franc et directe. »
S’accordant une pause le jeune général fit appel à toute la force de sa volonté pour continuer son discours, et pour cela il avait besoin de toute la science de son clan, à lui de prouver que la réputation de diplomate et de conseiller clairvoyant de sa famille ne sont pas exagéré. Puis il reprit de la même voix toujours sans tonalité irrespectueuse :
« Je trouve votre comportement indigne de votre rang, rien ne justifie que se soit aux yeux des mortelles que des immortelles un tel comportement, vous faite preuve d’un manque total de contrôle et de respect envers son altesse et vous bafouer son honneur en le trainant dans la boue puis vous osez encore lui faire la leçon, mais puis-je vous signaler au grand Zeus que vous n’êtes pas immaculé non plus. De plus mon maître et sa je les ait pour être un descendant de la grande ligné des Samaëls qui le sert depuis les temps anciens, c’est un être bon qui vaut aussi bien voir même plus qu’Athéna sur Terre. C’est un homme juste, loyale qui respecte toujours sa paroles et ces engagements, il n’a plus à prouver quoi que se soit à vous ou à vos semblables.
Il a toujours été un exemple pour son peuple et reste même si lui même en doute à cause de la mauvaise réputation qu’il doit à vos décisions qu’il n’à jamais remit en cause un dieu aimé et apprécié.
Quant à l’aide qu’il vous apportera, quel importance à par la gloire ou la vengeance avez vous à lui refuser la seul réel faveur qu’il vous est jamais demander, surtout si c’est dans le but de détruire un ennemi commun. Je vous prie à mon tour de bien vouloir donner une réponse à mon maître et j’espère que dans votre grande sagesse vous saurez montrer preuve de reconnaissance à mon maître mais aussi de respect car lui n’en manque pas pour vous, le cosmos qui vous as traversé devrait vous le faire comprendre, si vous rester sourd à ces appels alors je suis navré d’être aussi direct et vous prie d’excuser mon impudence mais dans se cas plus personne ne peut plus rien pour vous même pas la flamme de la déesse Hestia. »
Oui il frappait fort et risquait bien un retour de foudre mais il fallait que le roi des dieux comprenne que même à son rang la famille ne peut être mis en doute et que Poséidon était de loin l’olympien le plus fidèle à son frère et que jamais au grand jamais il ne rejoindrait les titans et aussi qu’il avait assez souffert comme cela des caprices de son petit frère.
Au maîtres des cieux de montrer maintenant qu’il était réellement digne de son titre en acceptant à la fois les critiques et les éloges mais aussi en acceptant de n’être plus le seul dieu à pouvoir vaincre Cronos surtout qu’aux vue des cosmos qu’il ressentaient le jeune général avait dessellé un trés légère avantage pour son maître. A lui de voire.
Sujet: Re: Visite fraternelle Mer 24 Juil 2013 - 20:51
Zeus resta de marbre. Une attitude qui pouvait inquiéter bien plus que s'il s'était énervé comme à son habitude face à une telle situation. Poséidon avait exprimer physiquement et verbalement son ressenti. Mais avait-il imaginé ce que son cadet pouvait lui même subir en demeurant le roi des dieux ? Ce qu'il avait perdu au nom de ce statut à nul autre pareil ? Non. Comble de l'audace, le marina s'interposa et commença à déblatérer un flot de critiques acerbes envers le roi des dieux. Ce dernier n'entendit que fanatisme et abnégation répugnante. C'était trop. D'une voix atone où perçait une pointe d’écœurement, Zeus lança.
- J'en ai assez entendu.
Sans un mot de plus, Zeus disparut dans un nuage de foudre.
Sujet: Re: Visite fraternelle Mer 24 Juil 2013 - 21:21
Longtemps après que le maître des cieux soit sorti de son temple, Poséidon en fixa la sortie. Pas lui... Pas Zeus... Son visage demeura interdit mais son cœur saignait tout à coup. Il détourna les yeux sur Arion qui s'approchait et lui caressa distraitement les naseaux. Il fallait qu'il se rachète une nouvelle fois. Que faire pour apaiser le courroux de son seul plus jeune frère ? Que lui dire qui ne soit pas mensonge et mielleuse hypocrisie pour se faire pardonner.
"Général de Scylla."
Le son de sa voix avait repris sa puissance et son autorité, sans pour autant annoncer l'orage. Il toisa le jeune homme un moment.
"Je te remercie de ton intervention. Peu d'Hommes auraient ainsi tenu tête à mon frère et ma sympathie t'est acquise si tu conserves cette bravoure et cette noblesse d'âme. Scylla a très bien choisi son nouveau porteur."
Un silence, les pensées toujours ailleurs. Zeus ne pourrait pas affronter les titans seul. Même avec sa force colossale d'antan...
"Cependant, abstiens-toi la prochaine fois de sortir de ta place. Ce que tu viens de faire est une offense grave au rang divin. Si tu n'avais pas été dans mon propre temple, je t'aurais châtié sur-le-champ pour ton audace. Les mortels, si sages soient-ils, ne doivent jamais intervenir dans les conflits entre les dieux. Plus que quiconque Zeus mérite notre respect, et j'entends me faire pardonner auprès de lui. Alors, s'il revient, ne lui tiens rigueur d'aucun des mots qu'il a prononcés et prosterne-toi devant lui comme tu le fais devant moi."
Nouveau silence. Arion acquiesce silencieusement aux paroles de son père et se tourne vers le général jusque-là attentif.
"Ton serment d'allégeance a été entendu et je me réjouis de t'avoir à mes côtés, Hélix. Raconte-moi ton histoire. Raconte-moi ta rencontre avec Scylla. Peux-tu entendre sa voix et sentir sa présence autour de toi ? Comment est-elle à tes yeux ? Quel est ton but en tant que Marina ? Quelle est ta spécialité ? Le combat, la diplomatie, la gestion, l'observation, l'espionnage, la protection ou l'entretien de l'Empire sont autant de tâches que tu peux accomplir. Dis-moi tout, fidèle guerrier. Je déciderai ensuite si j'ai une mission à te confier ou si tu es libre de te mouvoir dans ce monde ingrat et rempli de colère que j'ai juré de protéger..."
Sujet: Re: Visite fraternelle Mer 24 Juil 2013 - 22:35
Le général de Scylla une fois le maître des cieux partis respecta le silence de son roi restant dans la même position n’osant se retourner afin d’éviter de briser sa méditation.
Puis lorsque le maîtres des eaux l’interpella il se retourna vers lui, calme et prêt à écouter les réprimandes qu’il méritait sans aucun doute pour avoir oser parler ainsi à son frère.
La première parti discours réjouit intérieurement le général de Scylla, mais une fois cette première tirade passer il pensa la suite risque d’être moins riante. Et comme à son habitude il avait vue claire, Poséidon le remis à sa place sans pour autant l’accablé se qui le rassura car il avait peur d’être allé trop loin avec Zeus, à la fin de ces remontrances, il s’inclina signifiant qu’il avait comprit et déclara rapidement mais calme : « Je suis navré d’être allé aussi loin je vous remercie de votre clémence et vous promet de respecter votre décision. » Et après cela Hélix écouta la demande de son maître et après quelques instants de réflexion pour rassembler ces idées puis raconta tel un conteur ces origines atlantes la place honorifique de sa famille et bien entendu (et cette fois avec une voix certes calme mais pleine d’émotion) : « Puis vein le jour de l’appel, ressentant le cosmos des mers me parcourir le corps, je suivis sa voix qui me mena jusqu’à la caverne ou je devait passer mon épreuve, et la après avoir échapper à de nombreux piège tendus par les forces des mers, j’arrivait à la fontaine sacré, lieu de pèlerinage pour les adeptes de votre culte, là j’y rencontrait une ancienne incarnation de général de scylla que je sût abattre pour gagner mes écailles. Ce ne fût pas un combat facile mais alors que toutes mes stratégies s’étaient vue rendu inefficaces contre cet adversaire, j’entendis la voix de scylla me rappeler l’histoire de mes ancêtre, leurs sacrifices en votre nom, là je sentis ma véritable force émerger et guidé par se cosmos bestial de frappait de mon ultime coup mon adversaire qui fut réduit en cendre, à bout de force j’atteignait mon but et j’entendait une voix me féliciter pour mon adresse et me dire que vous et mes frères m’attendiez ici.et ensuite guidé par la voix de scylla je me mis en route vers le sanctuaire sous-marin. » Prenant une pause pour laisser le temps au maître des océans d’assimiler se qu’il venait de dire, il reprit ensuite :
« Quand à ma spécialité, disons qu’a l’image de Scylla je suis versatile, diplomate comme le veut la tradition de la famille Samaël, mais aussi tel les animaux de Scylla farouche combattant et fin stratège j’ai un sens aigue de l’observation et de la stratégie. Enfin comme tout les membres de ma famille, j’aspire à un monde de paix gouverné par votre sagesse et débarrassé de tout conflit, un monde de culture et d’intelligence mais aussi d’amour ou les familles se sentent en sécurité. Pour résumer un monde d’harmonie entre Hommes, Dieux et Nature. »
Puis après une courte pause il acheva en disant : « Enfin pour répondre à votre interrogation, Scylla représente pour moi la diversité de chaque être ainsi que l’art d’allier puissance et stratégie et enfin la capacité d’adaptation de l’être. C’est également pour moi un rappel à la dure réalité de la vie et à la cruauté des être aussi bien mortelles qu’immortelles. Et je doit avoué que même si j’entendait parois une voix murmuré à mon oreille durant mon enfance, je suis sur maintenant d’entendre celle de Scylla à travers mon écaille, elle me guide et me rappel sans cesse d’être vigilant et respectueux mai aussi protecteur et féroce si il le faut. »
Voilà, tout était dis il ne restait plus qu’a attendre la réaction de maître des océans.
Sujet: Re: Visite fraternelle Jeu 25 Juil 2013 - 15:22
Le dieu écouta attentivement et hochait la tête par moments. Lorsque le général de Scylla en eut terminé, il resta pensif de nouveau puis sourit.
"Ainsi donc Scylla ne choisit que des porteurs issus de ma glorieuse Atlantide... Quelle magnifique preuve de dévotion très chère. Je souhaite à ton âme de reposer enfin en paix lorsque le monde sera mort."
La démone avait tourmenté le jeune général comme plusieurs écailles se le permettaient, afin de tester le courage et la force de leur porteur. L'âme de Simbad, étonnée de ne pas y avoir subi le même sort, surgit tout à coup dans un coin de l'esprit de Poséidon et observa attentivement son ancienne écaille. Peut-être était-ce parce qu'il avait d'abord de la volonté des dauphins, tout comme il y avait des millénaires de cela, Amphitrite avait bénéficié de la protection de Delphinos pour ne pas rencontrer le courroux du grand Poséidon. Un grand mystère que les écailles...
"La famille des Samaël dis-tu ? Oui, je m'en souviens. Hauts placés, de bonnes relations avec la descendance d'Atlas, tout comme mon premier hôte. Une fidélité aiguë et un certain sens du sacrifice. Mais aussi un certain cran que tu n'as pas manqué de prouver tout à l'heure. Votre dynastie est restée semblait-il assez pure."
Poséidon se leva et s'approcha du jeune homme jusqu'à poser une main douce sur son épaulette. Son regard se fit pénétrant.
"Général Hélix de Scylla, ton rêve est vain et tu dois en être conscient. Au temps d'Atlantide, les Samaël avaient raison de croire en cet avenir, mais aujourd'hui les maux de Pandore ont tellement rongé le cœur des Hommes que plus aucune utopie n'est possible. Jusqu'à la fin, il y aura des conflits, des faibles et des forts, des preux et des vils. Nous ne pourrons rien y faire. Cependant, nous pouvons minimiser les dégâts. Ce qu'il reste d'Atlantide est revenu à la vie par mes soins. Les Egéens en sont les descendants les plus directs, ainsi que quelques familles qui ont préféré s'établir sur les côtes afin de me garder des points d'entrées sur la terre ferme. Une part d'entre eux retournera bientôt vivre là-bas, sous la surface, mais là-bas tout de même. En tant que seigneur et gardien des océans, des mers, des fleuves, des rivières, des ruisseaux, des lacs, des étangs, et de toute l'eau qui circule dans ce monde, je désire protéger l'ancien continent et mes possessions actuelles. Je veux enrayer la pollution que les Hommes produisent dans l'univers marin. Je veux protéger la faune et flore comme je protège les miens, ce qui ne veut pas dire que j'empêcherai le requin de se nourrir du saumon. Mais conserver l'équilibre naturel est notre priorité. Ensuite, notre deuxième objectif est d'empêcher que les autres dieux ne s'en mêlent. Qu'ils pillent leurs territoires les uns et les autres si l'envie leur prend, qu'ils nous en donnent même pourquoi pas, mais que jamais ils ne touchent à une goutte de notre eau en la déclarant sienne. Et enfin, lorsque l'Empire sera rebâti, général de Scylla, sais-tu ce que nous ferons ? Nous pourrons sélectionner les corrompus qui ne méritent plus leur place ici et les abattre, tandis que les bons et les justes essaieront d'accéder à l'utopie que tu désires. Ils n'y parviendront sans doute pas, mais en essayant ils construiront de belles choses. Que nous protégerons."
L'enfant de Chalcidique toisa un instant son successeur et retira sa main de l'écaille qu'il portait puis se tourna vers Arion.
"Fils, va te reposer. Le voyage depuis la Mongolie a dû t'épuiser, va donc te faire conduire aux écuries impériales. Je ne tolèrerai pas le moindre signe de fatigue sur ton museau, je veux que tu profites pleinement de ta nouvelle vie. Je t'emmènerai avec moi faire la connaissance d'Héphaïstos un peu plus tard. -Entendu, je vais prendre une heure ou deux pour me détendre. Fais-en autant s'il te plaît."
De nouveau le regard lapis-lazuli se posa sur Hélix et Poséidon marcha un peu autour de lui pour l'examiner physiquement.
"Un stratège et un observateur as-tu dit. Nous verrons cela en temps voulu. Puisque tu te dis diplomate, regarde ce parchemin accroché au mur : ce sont les termes d'une alliance totale entre les Marinas et Asgard. Je veux que tu en connaisses chaque mot. Je compte me rendre là-bas en personne prochainement pour entretenir Odin de ce qu'il vient de se passer avec Zeus et surtout renouveler ce serment d'alliance car il n'était pas encore incarné lorsqu'elle a été signée. Cependant, il faut aussi que je redonne à mon écaille sa vigueur et donc que j'aille voir Héphaïstos dans sa forge de l'Olympe, en espérant qu'il ne travaille pas encore dans les entrailles de l'Etna. Et enfin, j'ai envoyé un message à Athéna pour l'inviter à venir discuter ici même de nos relations diplomatiques, chose que je souhaite faire en mon Empire puisque, étant ma nièce, elle me doit le respect de se déplacer. Si le messager a correctement exécuté sa tâche, elle devrait répondre à ma demande prochainement. Elle ne peut se permettre de me laisser dans le silence alors que nos sanctuaires se trouvent à peine à une heure l'une de l'autre en nageant comme un poisson et grimpant comme un athlète, ce qu'un chevalier doit savoir faire. Ma question est la suivante : selon ton sens aigu de l'observation et de la stratégie, à qui devrais-je rendre visite en premier et dois-je attendre Athéna ?"
Sujet: Re: Visite fraternelle Sam 27 Juil 2013 - 12:57
Le maître des mers resta un instant silencieux puis il s’approcha d’hélix posant sa main sur son épaulette, puis son regard pénétrant plongea dans ceux de son général puis il commença à lui parler. Le maître des océans n’y alla pas par quatre chemins, mais en lui retirant ces idées irréalisables il permettait à Hélix d’y voir claire et en le débarrassant de ces illusions, il permettrait à son général d’évoluer et de tenir son rôle au mieux. Donc même si ces paroles étaient dure elles étaient juste te tranchante comme les lames du trident des mers.
Les propos de l’empereur des mers auraient parût pour d’autre injuste voire fou, mais pour le jeune général de scylla c’était des propos sensés car il avait lui aussi remarqué la décadence de l’humanité mais il avait encore voulut croire à la vision harmonieuse de sa famille, mais les paroles de Poséidon en sonnaient le glas. Cependant avec le reste de l’empire il essaierait d’aider son roi à limiter la casse jusqu’à l’extermination des corrompu. La rénovation d’une partie de l’Atlantide était un signe d’espoir. Mais il garderait son espoir comme un rêve à réaliser après la purge.
Il s’inclina quand le jeune Arion parti pour se reposer puis commença à cogiter sur le dilemme du maître des eaux réfléchissant à toutes les possibilités et faisant tous les scénarios possible. Puis une fois cela fait, il déclara à son roi d’une voix sûr et posée :
« Après mûre réflexion, je pense que vous devriez d’abord faire réparer votre écaille et ainsi vous pourrez vous présenter devant vos hôtes et invité avec toutes votre majesté et surtout si vous aller voire Odin pour confirmer notre alliance avec les Ases cela marquera votre respect pour lui. En ce qui concerne votre nièce vous pourrez ainsi la recevoir dans les meilleures conditions possibles. Ainsi je pense qu’après votre visite auprès d’Héphaïstos vous devriez allez voire Odin car premièrement cette tâche est primordial au vue des récents événements, de plus il ne faut pas oublier que la réponse de votre nièce dépend de différents facteurs dont les éventuels problèmes qu’elle auraient à régler. Ainsi elle risque de prendre du temps à vous répondre et de venir ici. »
Voilà Hélix avait donné son avis au roi des océans de le prendre en compte et de faire son choix.
Sujet: Re: Visite fraternelle Sam 27 Juil 2013 - 14:01
"Bien. Tu n'es pas aussi présomptueux que tu en as l'air, il y a effectivement un sens de la diplomatie chez toi qui pourrait être utile à l'Empire. Cependant je vois deux failles à ton raisonnement. La première est que si Athéna se présente ici pendant mon absence, l'avoir contactée sans être là pour l'accueillir manquerait de crédibilité. La seconde est que Zeus a été offensé, et je compte réparer cela, je passerai donc plus de temps hors d'Eges que prévu. Je vais donc te confier la mission suivante : pendant que je fais réparer mon écaille et que je prépare un présent pour calmer la colère de mon petit frère, tu vas te charger d'accueillir les visiteurs en mon nom. Delphinos ne devrait pas tarder à revenir t'épauler, et si tu croises la capitaine Mégara de la sirène aquatique tu pourras également t'enquérir auprès d'elle de la vie en ces lieux. Je reviendrai ensuite attendre Athéna ou son représentant, car je n'imagine pas qu'elle soit beaucoup plus respectueuse que ses chevaliers envers moi, s'il n'est pas déjà venu. Et je me chargerai alors d'informer Odin et la prêtresse Séléné des récents événements. Si tu n'as aucune requête à formuler, chevalier, tu sais désormais quoi faire. Je serai rapide à l'ouvrage, n'aie crainte, tu pourras explorer le monde si tu le désires bien assez tôt. Je sais que mes jeunes recrues ont une grande tendance à ne pas pouvoir rester en place."
Un léger sourire de complicité, venant plus de la part de Simbad que du maître des océans se dessina sur le visage aux traits naturellement joviaux du jeune Grec. Quelques serviteurs au faîte des habitudes de leur maître vinrent apporter un peu de raisin et d'eau pure pour qu'il se désaltère de l'intérieur avant le départ tandis que le souverain se dirigeait vers les écailles restées sans porteurs, sur leur socle de marbre. L'Hippocampe et Chrysaor n'avait encore élu personne depuis très longtemps.
Tout à coup, une lueur insistante fendit le ciel d'eau et traversa les domaines des sept piliers pour se poser sur l'un des autres socles : l'écaille de Kraken venait de retourner au maître des océans. Poséidon s'en approcha, elle brilla pour répondre à sa présence, il passa les doigts sur des légères fissures qui se ressouderaient avec le temps.
"L'un de nos généraux qui a succombé dernièrement vient de laisser son âme s'envoler malgré mon cosmos parti le soutenir... Annonça-t-il d'une voix sombre. Le Kraken semble se presser à trouver un nouveau porteur, mais trois de ses porteurs sont morts dans la seule année écoulée. Tâche de ne pas les rejoindre, Hélix, pour notre idéal."
Une coupe de cristal à la main, le dieu vida les gorgées d'eau et croqua les derniers noyaux de raisins avant de lancer un dernier regard à son temple, au parchemin d'alliance avec Asgard et plus particulièrement à son serviteur dévoué, éveillé au cosmos. Il attendit une dernière fois de savoir si celui-ci souhaitait demander quelque chose, à demi-tourné entre la sortie et le trône, pouvant aller dans un sens comme dans l'autre à tout moment.
Sujet: Re: Visite fraternelle Sam 27 Juil 2013 - 14:58
Ainsi l’empereur décidait de laisser au jeune général de scylla la mission d’accueillir les éventuels visiteurs durant son absence. Il ne le décevrait pas. Mais avant de partir il avait une question qui le taraudait depuis un moment ainsi qu’une autre d’ordre plus pratique. Mais avant cela il le remercia pour sa confiance en lui et l’honneur qu’il lui faisait en lui accordant un tel honneur et qu’il se ferait un devoir de s’enquérir auprès de Mégara des modalités de la vie au sein de l’empire. Puis toujours de cette voix calme il demanda : « Seigneur avant de m’esquiver afin de remplir au mieux cette tâche je souhaiterais vous poser deux questions. La première est d’ordre pratique, je souhaiterais savoir ou dois-je mener nos « invités » une fois les avoir accueillis et la deuxième et une question qui me titille de puis un moment. J’ai l’impression que vous avez un lien particulier avec cette écaille, j’ai crût le remarquer à plusieurs reprises, me tromperais-je ? »
Sujet: Re: Visite fraternelle Sam 27 Juil 2013 - 19:33
Sentant bien qu'Hélix était resté sur sa faim, Poséidon fut satisfait de l'entendre poser ses questions. Cet homme n'était pas trop intimidé par les dieux, les respectait. Un bon élément qui avait du potentiel. A la seconde question Poséidon sourit.
"Tout dépendra du visiteur général. Si c'est Athéna, tu la conduiras ici même et tâcheras de la faire patienter jusqu'à mon retour. Si c'est un de ses émissaires, tu pourras le conduire ici si tu le souhaites, mais tu ne feras pas traîner les choses : ce temple ne doit pas subir la présence de ces insolents Saints. S'il d'un dieu ou d'un messager venant d'Asgard, traite-le avec tous les honneurs. Si c'est un mortel venant d'ailleurs, reçois son message et écourte l'entretien. Surtout si c'est un spectre. Quant aux autres dieux... Cronos ne franchira pas le seuil de mon empire vivant tant qu'il y restera un seul être vivant debout. Arès et Hadès devront être traités avec froideur mais respect. Je ne sais trop que penser de leur dernière incarnation. Pour Zeus tu sais déjà quoi faire. Et si c'en est encore un autre, bien qu'il y en ait peu d'éveillés, je te laisse le soin de prendre l'initiative."
La voix du souverain des eaux avait varié, de la glaciale invitation à quitter le territoire sur-le-champ au timbre curieux de l'observateur, sans oublier l'intonation du regret. Attentif serait la personne qui décèlerait ses nuances à la première écoute -pour le moment seuls Delphinos et Amphitrite y étaient parvenus sans erreur- mais on pouvait bien ressentir la position du dieu au trident à l'égard de chacun et les décisions qu'il prendrait en personne. A Hélix de savoir les appliquer, ou bien d'avoir la chance d'échapper à ces rencontres.
"Disons que... Scylla est une vieille amie. Connais-tu son histoire général ? Je vais te la conter. Scylla, nymphe à la beauté sans pareille, charmait tous les hommes qu'elle croisait sur son chemin sans jamais accepter leurs demandes en mariage. L'un de mes fils, Glaucos, qui n'était pas encore immortel en ce temps-là, essaya une méthode différente pour conquérir l'élue de son cœur, après plusieurs refus de sa part. Il alla trouver Circé la magicienne et lui demanda un philtre d'amour. Cependant, Circé aimait Glaucos et jalousait Scylla. Elle lui donna à la place une potion qui changea Scylla en un redoutable monstre hideux lorsqu'elle se baigna dans une fontaine. Horrifiée, la belle nymphe plongea dans l'océan où pour se venger elle se tapit dans une caverne et dévora les marins qui passaient trop près d'elle, à l'aide de ses six gueules, et en compagnie de Charybde. L'océan fut sa porte de sortie, et je décidai pour ce geste d'en immortaliser l'esprit dans une écaille. Elle a d'ailleurs apprécié mon geste puisque, quand l'envie lui prend, elle vient la hanter et prendre possession de ses porteurs... Pour en revenir à mon lien avec elle, il se trouve que dans mon existence divine, j'ai pris certains hôtes comme valets temporaires et d'autres, plus méritants, plus glorieux, plus forts, comme partenaires. Six descendants d'une même famille atlante se sont montrés particulièrement aptes à me recevoir, et j'ai donc accordé à leur âme l'honneur de se mêler à la mienne. Parmi ces six personnes se trouvent deux anciens porteurs de l'écaille de Scylla. L'un d'eux était mon hôte il y a deux guerres saintes de cela. Le second est né en cette ère et constitue actuellement mon enveloppe charnelle. Et te voilà ensuite, fidèle successeur d'un jeune homme tout à fait remarquable en terme de bravoure et de sagesse pour son jeune âge. Ne penses-tu pas que Scylla choisisse très bien ses proies ? Je la remercie régulièrement pour les services qu'elle me rend."
Le regard lapis-lazuli du souverain caressa une dernière fois l'écaille dorée de son général du regard, puis estimant qu'il avait suffisamment perdu de temps et répondu aux interrogations d'Hélix, il fit demi-tour et se dirigea vers la sortie d'Eges.
L’empereur des mers avait donc choisis le corps d’un ancien général de Scylla pour hôte, cette révélation arracha un petit sourire furtif à Hélix. Dans se cas, il ferait tout pour se montrer digne de cette armure dont l’histoire aussi bien de l’écaille que de la nymphe (dont il connaissait déjà l’histoire) lui inspirait respect, fierté et bien sûr honneur. Oui pensa le jeune général, je ferais honneur non seulement à mon écaille mais aussi à l’esprit de Scylla et à Poséidon. Je deviendrait l’un de ces plus grand porteur et j’espère bien pouvoir prouvé mes capacité au plus vite, mais patientons et concentrons nous sur la tâche à venir.
Poséidon lui avait donné de nombreux indice pour savoir comment se comporter selon l’invité, a lui de savoir comment les traiter. Saluant son maître, alors que celui-ci prenait congé, Hélix prit le temps de lire et de mémoriser en détaille les thermes de l’alliance avec Ases puis il décida de rejoindre le domaine de la sirène Mégara afin d’en apprendre un peu mieux sur les règles de vie de l’empire.
Il se remémora une dernière fois tous les événement et tous les échanges effectués ici puis il prit le chemin de la sortie vers l’entrée du royaume des mers.
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