Etats-unis : une mystérieuse découverte

Il fut plus aisé de convaincre les deux jeunes gens que ce que pensait le journaliste, mais cela les avancerait donc il n'avait pas à se plaindre.
Il se dirigea donc vers la demeure de l'archéologue qu'ils avaient quittée précédemment. En tant que très bon ami de sire Jones, il savait où était caché le double des clefs en cas d'urgence. Une fois l'objet en sa possession, il eut une monté de scrupules juste devant la porte, mais il se donna un peu plus d'audace en se répétant intérieurement qu'il agissait dans l'intérêt du propriétaire. Il jouait un gros pari en faisant confiance à deux jeunes hommes inconnus qui prétendaient agir au nom d'une déesse, mais il s'était engagé et il avait vu une démonstration de force qui le rassurait un peu.
Il entra finalement et commença à feuilleter les derniers rapports de voyage de son ami. Il ne savait pas bien comment étaient classés tous ces recueils d'information, aussi perdit-il du temps avant de comprendre où regarder. Il trouva cependant un dossier daté de la période approximative à laquelle l'archéologue avait effectué son voyage de fouilles. Les coordonnées, le nom du site et plusieurs autres informations dorées s'y trouvaient. Il remit tout en ordre très soigneusement, referma la demeure et reposa la clef dans sa cache.

Ce fut une heure plus tard, ni plus ni moins, qu'il arriva en vue du musée. Il repéra sans mal Milan qui était déjà là. Sur son dos, un sac léger contenant quelques outils de travail qu'il était passé prendre chez lui, une carte, une boussole et d'autres petites choses. Il jaugea le volume de vivres une fois Altia revenu et l'état des chevaux. Il y aurait eu mieux à faire mais pour des étrangers, ils s'étaient plutôt bien débrouillés.

"Je connais un petit village à une dizaine de jours d'ici où nous pourrons parfaire nos réserves avec du maïs et et des céréales... Et au besoin j'espère que vous connaissez les bonnes baies et racines de la région. Je ne suis pas expert mais trois paires d'yeux valent mieux qu'une."

Il enfourcha le cheval roux qu'avait ramené le Capricorne et dompta sa fougue presque aussitôt en résistant à une ruée de l'animal. La chance avait voulu qu'il soit doté d'une bonne selle.

"Je vous fais sortir de la ville et je vous donnerai les détails du voyage plus tard. Je préfère respecter le vœu de discrétion d'Indiana... Sait-on jamais."

Ce fut d'abord Altia qui arriva en premier. Comme à son habitude, le jeune puma s'était occupé de sa tâche avec perfection. Le Sethni inspecta rapidement le contenu du sac et y trouva pas mal de choses intéressantes comme des olives, d'autres légumes et fruits ainsi que de l'eau. Il y avait de quoi faire pour tenir un petit temps loin du monde civilisé. Milan prit soin d'attacher plusieurs gourdes à chaque cheval histoire de répartir les rations d'eau équitablement pour les trois voyageurs. N'y voyez pas là un manque de confiance ou autre qui suggèrerait que certains ne seraient pas capables de respecter le rationnement et se mettrait à boire plus que leur compte. La véritable raison de cette répartition était plus stratégique qu'autre chose. Si les trois compères venaient à perdre l'un de leur équidé pour l'une ou l'autre raison, il ne prendrait le risque que de perdre une partie de leur ressource. S'ils centralisaient toutes les ressources sur le même canasson et qu'ils le perdaient, cela deviendrait problématique. Voilà pourquoi le Capricorne d'or avait prit cette décision. Sans compter que le poids serait sans doute moindre pour le dos de 3 chevaux plutôt que celui d'un seul. L'eau était la principale denrée rare à protéger, la nourriture pouvait se trouver plus facilement dans la nature. C'est pourquoi l'adolescent tendis le sac à son disciple en lui disant quelques mots afin de lui donner une petite indication.

- Voilà, comme cela l'eau sera mieux répartie et protégée. Tu peux remettre le sac dans ton urne sacrée. Tu as fais du très bon travail encore une fois, Altia même si je pense qu'il doit tout de même exister des missions plus passionnante que faire des courses. Plus qu'à attendre le Commodore et nous pourrons nous mettre en route ... s'il a trouvé ce qu'il cherchait bien entendu sinon je crains que nous ne devions rebrousser chemin ou partir en espérant trouver ce temple au petit bonheur la chance

Le journaliste réapparu finalement avec un sac et le nécessaire pour s'orienter. Milan n'avait pas douter de le voir revenir cette fois-ci comme la première fois. Sa seule inquiétude avait surtout concerné le fait que Jenkins arrive à obtenir l'information ou non mais à en juger parce qu'il avait décidé d'emmener avec lui, le Commodore semblait avoir trouver des réponses. L'homme ne semblait pas satisfait par les réserves de nourriture et prévoyait de s’approvisionner une fois plus avancé dans le voyage tout en comptant sur les connaissances de survies des deux serviteurs d'Athéna.

- Je ne connais pas vraiment la région mais je suppose que malgré la distance qui sépare ce continent de la Grèce, il doit tout de même y avoir pas mal de végétaux communs aux deux contrées, du moins je l'espère car je ne me suis jamais attardé dans cette partie du monde pour observer en détaille la nature qui le composait.

Une fois que le Commodore eut décidé qu'il ne révélerait de plus amples informations qu'une fois sortit de la ville, Milan enfourcha son noir destrier et suivit l'homme faisant aller son cheval sur le côté de celui de Jenkins, allant au même rythme que lui. Il n'allait pas mettre longtemps à sortir de la ville et à enfin s'éloigner d'ici pour connaître l'emplacement du temple. Milan comprenait parfaitement que le journaliste désire garder le secret loin des oreilles indiscrètes même s'il ne voyait pas qui dans cette ville désirerait et oserait s'aventurer dans l'endroit qu'avait découvert Indiana Jones et qui semblait être porteur de mort. Qu'allait-ils découvrir en ce lieu mystérieux ? Des monstres ? Un cosmos maléfiques ? Une créature mythique ? Strictement rien du tout ? Ces questions trouveraient peut-être bientôt leur réponse mais pour l'heure la principale demeurait « Mais où se trouve ce fichu temple ? ». En sortant de la ville, tout serait révélé et Jones pourrait les amener là où ils devaient se rendre ! La sortie de la colonie pointait enfin le bout de son nez et l'heure des révélations approchait à grand pas !

Une fois revenu, Altia semblait avoir bien fait les courses. Ou du moins, c'est ce qu'en dit son maître, lui faisant même le compliment qu'il l'avait accomplie avec une très grande qualité. Voilà quelque chose qui ne se dit pas à la légère ! Milan en profita d'ailleurs pour répartir les rations sur chaque cheval, afin que ceux-ci soient moins chargé. Milan tendis ensuite le sac à Altia et ce dernier le remit dans sa cloth box. Il ne restait donc plus que le Commodore à attendre et les Saints pourraient partir à la recherche de ce temple. Jenkins arriva peu après. Les Saints se demandaient surtout s'il avait réussi à dégoter l'information sur la localisation du temple et les guerriers d'Athéna furent agréablement surpris quand le Commodore revint avec tout un matériel d'orientation, ce qui voulait sûrement dire qu'il l'avait trouvé, cette information qu'il cherchait. Il inspecta d'abord les rations de nourriture qui ne semblait pas vraiment lui plaire car il voulait que les Saints et lui même se ravitaille auprès d'un village à quelques jours d'ici. Dans tous les cas, Altia s'en fichait un peu. Après tout, de la nourriture est de la nourriture, peu importe sa forme ou son goût. Jenkins enfourcha ensuite le cheval roux et le maîtrisa puis dit aux Saints qu'il leur révélerait de plus ample information dès qu'ils seront sortit de la ville. Bien qu'Altia comprenne que le Commodore soit prudent, il s'étonnerait de voir des gens de ce village partir à l'aventure, surtout quand on connait les risques encouru et surtout le nombre de morts...Milan, quant à lui, monta sur le destrier noir et ils se mirent tout deux en route. Altia n'avait donc d'autre choix que de prendre le cheval blanc qui restait. Un cheval assez docile qui se laisse contrôler. Il suivit donc ensuite son maître et le journaliste. Milan se mit à côté de ce dernier et Altia, quant à lui pour ne pas gêner la circulation des autres véhicule se mit un petit peu en retraite, ce qui ne l'empêchait pas d'entendre. La sortie de la ville pointait le bout de son nez et il sera donc temps des révélations. Milan et Altia allait enfin voir à quoi ressembler le temple et se qui doit s'y cacher !

Une fois sortis de la ville, et même un peu plus loin, le journaliste vérifia que personne ne les suivait puis déplia sa carte pendant que les deux saints revenaient à sa hauteur. Avec un compas et une boussole, il détermina la direction à prendre puis planta le bout de fer sur la ville où ils se trouvaient. Il traça ensuite une croix à l'aide d'arcs de cercle puis pointa la tige de métal dessus et recommença l'opération, jusqu'à parcourir tout le Mexique et les petits États qui le composaient, pour finalement arriver à la péninsule du Yucatán.

"Voilà notre destination. Le site a été baptisé "Chichen Itza". Il semblerait que le temple fasse partie d'une ancienne ville maya qu'Indiana a découverte grâce à des calculs fondés sur une croyance maya... Je n'ai pas tout compris ni lu tous les documents, mais c'est à peu près une déduction qu'il a fait d'anciennes traditions. Ce n'était donc pas du hasard, mais le temple doit être bien caché pour que personne n'y soit parvenu sans déchiffrer cette croyance. Enfin, parvenu vivant. Il faudra nous attendre à être reçus dignement... Si nous parcourons toute la distance à cheval, suivant le tracé que je viens de faire, nous mettrons au moins vingt jours, et ce si nous ne nous perdons pas. Nous pouvons aussi tenter de trouver un bateau depuis les colonies les plus au sud, mais cela signifierait faire un détour sans être sûr d'avoir une embarcation. Si l'on explique à un marin qu'aucun autre ne va à cet endroit, il va se méfier, et lui parler d'un temple hanté par des mauvais esprits ne me paraît pas opportun. Cependant si nous continuons à cheval, même avec le maïs que je peux nous procurer, il est très probable que nous manquerons de vivre à la fin du voyage. Que décidez-vous messieurs ? Il faut garder à l'esprit que plus nous tardons, plus la force étrange du lieu peut se renforcer. Mais si vous ne mangez pas à votre faim, vous serez affaiblis avant d'atteindre le site. Sans compter qu'il y aura sans doute des indigènes pour nous barrer la route."

La sortie de la ville décida finalement de pointer le bout de son nez et les réponses ne tardèrent donc pas à arriver. Le Commodore déplia une carte géographique qu'il avait amené avec lui. Il commença à calculer des choses et d'autres et le Capricorne d'Or préféra le laisser faire et ne pas le déranger. Jenkins effectuait sûrement un travail compliqué et minutieux qui demandait beaucoup de concentration ce qui donna à Milan l'envie de flâner en regardant le ciel et les quelques oiseaux qui y volait calmement. Au bout d'inlassable secondes, le journaliste finit par indiquer le lieu dans lequel il devait se rendre. Il paraissait quand même bien éloignée de leur point de départ ce qui présageait que le voyage allait être pas mal long. C'est dans ces moments là que tout Chevaliers d'Athéna apprécierait d'avoir un Orion du Bélier sous la main pour jouir de ses pouvoirs de téléportation somme toute bien pratique. L'endroit où plutôt le temple se nommait « Chichen Itza », un nom qui n'évoquait rien aux oreilles du Sethni. La construction faisait partie d'une ancienne ville Maya et des indigènes se mettraient sûrement en travers de leur route. Sa puait les problèmes à plein nez mais c'était le lot quotidien des Saints. Il fallait maintenant choisir s'ils allaient s'y rendre à pieds ou par bateau. La route à cheval était la plus longue mais la plus sûre même s'il allait falloir rationner un maximum les vivres. Quant à la route par bateau elle était certes plus courte mais trop incertaine. Aucune des deux solutions ne semblaient meilleure que l'autre. C'était un peu comme vous demandez si vous préfériez recevoir une brûlure sur le bras gauche ou le bras droit. Dans les deux cas cela ferait tout aussi mal pour un résultat similaire. Poussant un petit soupir, le Sethni décida d'opter pour la voie équestre qui bien que plus longue lui semblait nettement plus certaine. Sans compter que si les indigènes arrivaient à survivre à proximité du temple, il devait forcément y avoir de quoi se nourrir dans le coin (sauf si les sauvages étaient des zombies auquel cas, le problème ne serait pas résolu).

- La voie équestre me semble la plus intéressante. Je serai seul avec Altia, je n'aurai pas hésité un instant à m'engager sur une voie plus hasardeuse mais je ne souhaite pas vous exposer d'avantage aux aléas du hasard et du voyage Commodore. Vous en avez déjà bien assez fait pour nous. Ne pourrions nous pas acheter de la nourriture une fois sorti des colonies ? Il doit bien exister des villages civilisés dans cette partie du monde ? Peut-être même avec un peu de chance y trouverions nous des informations sur un éventuels bateaux. Nous aurions plus de chance près d'un habitant local plus à même de maîtriser les dangers de la région plutôt qu'un colon ? A moins que mon disciple ou vous même n'y voyez d'inconvénient, je reste sur mon avis de continuer à cheval jusqu'à la péninsule !

La question était posée. Ils étaient trois et un vote démocratique s'imposait. C'était à Altia et au commodore de faire pencher la balance dans un sens ou dans l'autre. Milan pouvait bel et bien se tromper en voulant utiliser la voie équestre et il préférait avoir les avis des autres avant de prendre une décision. De toute manière, même si le pouvoir décisionnel lui revenait, il voulait entendre l'avis de chacun. Il donna un petit coups de talon à son cheval qui commença à avancer plus rapidement. Ils pouvaient très bien continuer de discuter en avançant. Il n'y avait plus de minutes à perdre ! Ils devaient se rendre à « Chichen Itza » par tous les moyens !

Décidément, le Commodore aura fait languir les Saints et maintenu le suspens jusqu'au bout. Ce n'est qu'une fois sortie de la ville et encore, il fallut parcourir plusieurs mètres ensuite, que Jenkins se décida à lâcher les informations qu'il avait trouvé. Le temple se trouvait donc au Mexique, du moins, selon les calculs du journaliste, à qui Altia va faire confiance, n'y comprenant pas grand chose. Ce temple répondait au doux nom de "Chichen Itza". Cela ne rappelait rien au Chevalier de Bronze. Ce temple descend donc d'une ancienne ville Maya. Voilà donc en quoi le temple est précieux archéologiquement parlant. Les Mayas étant une civilisations disparu il y a quelques centaines d'année de cela, il est compréhensible donc que les archéologues veuillent en savoir plus. Dans tous les cas, tous ce qu'a apporté ce temple pour le moment, ce sont des ennuis et des malédictions. Ce temple, même s'il est détruit par les Saints, ne manquera donc à personne. C'est ensuite que le Commodore proposa deux options: soit les trois hommes allaient en voie équestre vers le temple, auquel cas ils risqueraient de manquer de vivre à la fin du voyage puisque il durerait un sacré bout de temps; ou alors, ils pouvaient faire un léger détour et y aller par voie maritime, néanmoins ce voyage est plus risqué puisque il n'est pas certain de trouver une embarcation pour faire le voyage. C'est donc un choix cornélien qui se pose aux trois hommes qui vont de voir choisir l'une ou l'autre voie. C'est Milan qui se posa d'abord et dit que la voie équestre serait la meilleure. Altia lui ne vit pas la chose de la même façon. Peut-être que le maître voulu choisir la solution de faciliter afin de préserver le journaliste, c'est d'ailleurs ce qu'il précisa. Altia prit ensuite la parole pour expliquer sont point de vue

Maître, selon moi, même si la voie maritime semble plus incertaine, il faut tout de même essayer. Après tout nous n'avons pas une minute à perdre et plus nous attendrons, plus ce temple pourrait être dangereux. Dans le pire des cas, nous pourrions construire une embarcation nous même afin de faire le voyage. Je suis bien conscient que cela semble plus dur, même il faut tenter le coups. Nous n'avons plus de temps à perdre en voyage !

Il est vrai que le temps presse. Plus le temps passe, plus ce temple pourrait prendre plus de pouvoir. Les Saints doivent mettre un terme à tout cela, et la plus rapide des méthode ne pourrait qu'être meilleurs. Vingt jours à passer sur un cheval seront trop long et la voie maritime est la solution selon le Bronze Saint, cela même si elle reste incertaine...

Le commodore écouta avec attention les deux jeunes gens : Milan semblait légèrement hésitant et Altia tout à fait convaincu, d'autant que le saint du Puma avait déjà prouvé ses bons choix par le passé. Ce fut donc naturellement que l'officier suivit son avis.

"Entendu, nous prendrons la mer. De plus, je n'aime pas trop cela, mais pour le besoin de la cause je pourrais peut-être faire jouer mon grade..."

Il tira sur les rennes et fit songer son cheval de direction sans plus hésiter, rangeant la carte et les instruments de mesure. Ils savaient où aller désormais : direction le sud, droit vers la mer.

(Hrp : Désolé du petit poste, je suis quelque peu occupé en ce moment)

Milan préférait jouer la carte de la longueur mais de la certitude et de la sécurité afin de préserver Jenkins des aléas de la mer et de la déception. Altia faisait le choix inverse préférant prendre le chemin par la mer afin de rallier au plus vite Yucatán et ce même si les risques de se planter était nettement plus grand. Son idée de construire leur propre embarcation était assez belle en théorie mais risquait de se voir vouée à l'échec car Milan ne disposait pas de connaissance suffisante pour fabriquer ce genre de véhicule. A moins que le Puma de Bronze ou le journaliste, n'en ait, ils ne pourraient fabriquer qu'un radeau de fortune. Traverser le Golfe du Mexique avec ce genre d'embarcation revenait à peu de chose près à s’asseoir cul nu sur un cactus en toute connaissance de cause. Cependant cette idée prouvait bien une chose : son disciple commençait de plus en plus à s'affirmer. Le Capricorne laissait carte blanche au Puma (sauf cas extrême) ainsi que les conséquences qui iraient avec. Si Altia voulait porter un jour une armure d'or, il devait apprendre à faire des choix, essayer d'opter au maximum pour le meilleur mais surtout arriver à gérer les retombées qu'elles en soient négatives ou positives. C'était donc une épreuve voir même une évaluation que le Sethni faisait passer à son disciple à son insu. Observer un individu qui n'a pas conscience de ce regard était le meilleur moyen de voir comment réagissait quelqu'un sur le terrain. Le Sethni esquissa alors un sourire à son disciple pendant que le Commodore décidait de ce ranger du côté du Bronze Saint dont le totem n'était autre que le puma.

- Alors prenons la voie des mers ! Avec un peu de chance nous trouverons peut-être un bateau et nous ne serons pas obligé d'en construire un. De toute façon, nous pouvons toujours travailler sur le navire le temps de notre voyage. Cela nous permettra peut-être d'éviter de débourser trop d'argent pour la traversée. Sauf pour vous Commodore, vous en avez déjà fait bien assez. Inutile que vous vous tuiez à la tache sur un rafiot !

Il n'y avait donc plus qu'à suivre le journaliste jusqu'à l'endroit où il pensait qu'ils trouveraient un bateau. Cela prendrait le temps qu'il faudrait mais ça ne serait de toute façon pas plus long que de se rendre jusqu'au temple à dos de cheval. Pendant le chemin, le Capricorne fredonna un air que lui chantait sa mère lorsqu'il était petit. Sa monture était une brave bête pas trop bourrine pour deux sous et plutôt docile. Il l'aurait bien gardé pour rentrer au Sanctuaire mais il n'aurait jamais sût où le laisser d'autant plus qu'il trouvait que la Maison du Capricorne n'était sûrement pas le meilleur lieu pour garder un tel animal. Peut-être qu'il pourrait le laisser à une famille de paysan pauvre qui pourrait s'en servir pour le travail de la terre. La mer paraissait encore loin de leur position actuelle mais il ne tarderait pas y arriver. Milan avait foi en sa mission, en son disciple et en la langue bien pendue du journaliste . Ce n'était qu'une question de temps avant qu'ils ne rejoignent la prochaine ville dont on pouvait déjà voir les toits à l'horizon.

- Je me réjoui d'arriver à notre prochaine destination pour prendre le large. Puisse la grande bleue être clémente avec nous et nous amener jusqu'à Yucatán sans encombre.

Le Sethni éperonna son cheval et sa monture accéléra. Il fallait presser le pas pour rejoindre cette ville bordée par la mer afin de prendre un bateau. Au bout de longues heures de course, les chevaux les amenèrent finalement à destination. Quel ne fut pas le soulagement de Milan de constater que la première partie de leur voyage était maintenant derrière eux mais qu'une autre tout aussi dangereuse les attendait au bord de cette mer ! En avant chevaliers de l'espoir !

Finalement, Altia avait le bon choix. Le journaliste se rallia à la cause du Bronze Saint et les trois hommes partiront donc par la mer. Selon les dire de Jenkins, cela sera un voyage plus court que s'ils le faisaient à dos de cheval, mais néanmoins, il faut tout de même arrivait au prochain village bordé par la mer. Le journaliste savait pertinemment où aller et il prenait donc la direction du Sud. La mer semblait encore loin et le voyage allait donc dure encore un peu de temps. Voilà quelque chose qui insupporte quelque peu le Puma. Enfin, le pauvre Bronze Saint n'a pas le don de la patience et ce dont il a le plus horreur est de faire un long voyage. Quoique si les paysage sont beau à admirer, cela pourrait peut-être le soulagé, mais ici il n'y a rien. Le Saint du Puma n'a rien à admirer puisque ce n'est rien d'autre qu'un désert aride et poussiéreux. Seul quelques cactus pourraient pousser dans ce genre d'endroit et encore. Dans tous les cas, il va quand même falloir faire ce voyage, alors autant prendre son mal en patience. Il semblerait d'ailleurs que Milan soit dans la même situation que Altia. Le Capricorne d'Or fredonnait un air. Il ne disait rien à Altia et ne ressemblait à rien qu'il ne connaissait, il laissa tomber rapidement le jeu des devinettes.

Je déteste les longs voyage, surtout quand il n'y a rien à faire. C'est franchement ennuyant !

Voilà qui était dit. Clair, bref et sans fioriture, une affirmation clair quoi ! La mer semblait encore à quelques distances assez lointaines. Il faudrait encore plusieurs heures ou si ce n'est le reste de la journée avant d'y arriver à cette allure. C'est alors que Milan accéléra pour arriver à bon port dans les plus bref délais. Altia, ni une, ni deux, suivit au galop son maître. Milan voulait sûrement lui aussi arriver plus rapidement à la ville afin de prendre une embarcation pour le Yucatán. Quelques heures plus tard, ils arrivèrent enfin aux abords d'un petit village border par la mer. C'est donc ici que va commencer la deuxième partie de leur voyage. Altia était soulagé d'être enfin arriver, mais il n'est pas au bout de ses peines puisque que le voyage va durer encore quelques temps avant d'enfin arriver au fameux temple...

Le petit groupe finit par arriver après de très longues heures aux abords d'un village côtier. Le port n'était pas difficilement repérable et ils furent voyants avec les trois chevaux qui déambulaient, fatigués. Ils descendirent de leurs montures et se mirent en quête d'un navire, mais malheureusement la plupart partait dans une autre direction que celle qu'il souhaitait. Il fallut échanger deux des trois chevaux pour trouver une petite caravelle en piteux état qui faisait route vers la péninsule du Yucatán, plus encore offrir ses services en tant qu'apprenti-matelot. Le commodore fit valoir ses talents de marin et déploya toute sa persuasion pour obtenir ce résultat qui était encore trop cher par rapport aux coutumes normales. Mais, pour les Saints, il n'y avait pas de solution plus rapide, et fabriquer un bateau digne de ce nom, voire un radeau, prendrait bien plus de temps.

C'est ainsi qu'après s'être copieusement indigné, le journaliste embarqua, suivi des trois bêtes dont une seule leur appartenait encore, puis des deux jeunes hommes. La caravelle mit les voiles une heure après sur une mer calme et sans remous, agitée par la seule force des rameurs. En tant que mousses, Altia et Milan devaient se contenter d'une corvée de pommes de terre, et le commodore avait loué ses services de cartographe car l'employé habituel était cloué au fond de son lit. Le voyage commençait.

Quelle poisse et quelle plaie ! Depuis le début de cette aventure, Milan et Altia accumulait les déceptions et les déboires. Ce fut véritablement la croix et la bannière pour trouver un bateau susceptible de les amener jusqu'à l'endroit où avait été érigé ce fameux temple. Heureusement que le Commodore avait assez de sens commerciale pour arriver à négocier avec le capitaine du seul navire qui avait accepté de les prendre en charge moyennant deux de leurs chevaux et le services des trois compagnons de routes. Le Capricorne et le Puma en temps que matelot et Jenkins comme cartographe. A voir la mine du capitaine du bateau en piteux états, il n'avait pas fait une affaire et avait été bien aimable de les prendre à son bord pour si peu. L'adolescent protecteur de la dixième maison du Sanctuaire n'était pas tout à fait de cet avis mais il se retint de faire tout commentaire car il estimait qu'ils avaient déjà rencontré assez d'embûche depuis qu'il s'était lancé dans cette drôle et périlleuse mission. Les voilà dans une situation des plus cocasses : deux vaillants protecteurs d'Athéna en train d'éplucher des pomme de terre. Les griffes du Puma et l'Excalibur du Capricorne remplacés par un simple couteau servant à ôter l'épluchure des féculents. Dans le genre boulot peu passionnant, les deux jeunes gens étaient totalement servit.

- On n'aura vraiment tout vu durant ce périple Altia. Ce n'est déjà pas un truc que j'apprécie faire pour moi seul au Sanctuaire alors pour tout un équipage ! Ça me rappelle qu'il faudrait vraiment que je trouve un intendant pour ma maison. Allez, allez encore un demi sac et on a finit pour aujourd'hui ! Travaillez dans la nourriture ça ouvre mon appétit !

Les deux commis du cuisinier avait bien travaillé jusqu'à maintenant. En même temps on ne leur demandait rien de complexe : juste éplucher des pommes de terre. C'était le cuistot de bord qui s'occupait de la tambouille et tout le tutti quanti. Une fois le sac terminé, Milan nettoya son couteau et sortit sur le pont pour humer l'embrun marin. Il se remémorait cette traversée jusqu'en Sicile où il avait rencontré Aurora, Générale de Chrysaor au service de Poséidon. Il ne l'avait plus jamais revue mais il gardait un excellent souvenir de cette rencontre. Le Sethni espérait juste que le voyage marin s'effectuerait sans heurt et qu'il mettrait bientôt pied à terre pour arriver au Yuchatan et connaître enfin le dénouement de tout cela. Qu'est ce qui provoquait tout ces malheurs ? Cette question ne cessait de le hanter et il avait besoin de réponse.Regardant l'horizon, le Sethni désespérait d’apercevoir la côte mexicaine qui signifierait que le voyage toucherait à sa fin. Ce pays qui deviendrait plus tard le Mexique promettait de nouvelles saveurs, plein de couleurs mais surtout une tâche difficile ! L'adolescent se retourna pour discuter avec son disciple de ce qu'il pensait de ce qu'ils avaient vécu jusque là pour arriver sur ce bateau.

- J'espère que nous trouverons le fin mot de cette histoire à Yuchatan. Une force maléfique avait envoûté ces statuettes et si elle est toujours en activité nous allons devoir redoubler de prudence. Tu as pris des bonnes décisions jusqu'à présent et j'espère que tu continueras dans ce sens. Que penses tu que nous allons découvrir là bas, mon disciple ?

Milan désirait connaitre l'avis d'Altia sur ce qu'ils allaient devoir affronter. C'était tout à fait normal de demander cela. Un jour Altia serait peut-être son égal de rang dans l'ordre de la Chevalerie d'Athéna ce qui le pousserait à devoir donner de plus en plus son avis et à guider les générations futures. Au cours de cette mission, le Sethni désirait que le Verana endosse petit à petit et de plus en plus ce rôle pour le préparer à être totalement expérimenté et opérationnel si un jour il recevait le droit de porter l'armure d'or de la Balance.

Une fois le village en vue, il ne fallut que quelques minutes de plus aux trois hommes pour rejoindre le petit patin. Le rivage était tout proche et le port n'était pas vraiment difficile à trouver. Cette ville ressemblait plus à une escale qu'à un véritable village avec des paysans etc...Les Saints et Jenkins cherchaient donc maintenant quelqu'un pour les conduire au Yucatán. Ce ne fut pas une tâche facile, mais heureusement, le journaliste, grâce à son sens aiguë du commerce, réussi, moyennement deux de leur trois chevaux à convaincre un capitaine de navire de les prendre à son bord. Le navire était en question était une vieille caravelle, mais Altia n'allait pas faire la fine bouche puisque cela était déjà pas mal d'avoir de quoi naviguer et surtout que le capitaine faisait pâle mine quand il voyait les minces bénéfices qu'il tirerait de cette promenade. Après quelques minutes de préparation, les trois hommes purent monter à bord. Les chevaux les suivaient, mais il ne leur en appartenait plus qu'un seul des trois. Cela risque d'être problématique si jamais les trois hommes devaient se déplacer ensuite dans les terres. Le voyage s'avère donc encore long, pour déplaire au plus haut point au jeune Saint de Bronze.

Jenkins réussi à se mettre au service du commandant de bord en faisant de la cartographie alors que les Saints, n'étant considéré que comme simple matelots, étaient de corvée de pomme de terres. Il fallait bien sa pour conclure ce voyage en beauté. Éplucher des pomme de terres pour tout un équipage, voilà une mission qui en rogne Altia. Ce dernier est franchement énervé, mais il faut qu'il garde cela à l'intérieur de lui. Il pourra se défouler une fois arriver au temple. Il épluche donc les pomme de terre. Il n'a pas vraiment l'habitude de cette corvée, mangeant surtout des légumes frais, cueillit près du Sanctuaire. Milan fait d'ailleurs remarquer que lui non plus, il n’apprécie pas cette tâche.

Sérieusement, est-ce qu'on a déjà vu plus cocasse comme situation pour des Saints ? Je ne crois pas et je me demande même ce qu'on a fait pour en arriver là...

Et voilà une tâche rondement mené ! Les pomme de terres étaient toutes épluché correctement, me cuistot n'allait donc pas se plaindre. Milan sortit sur le pont pour prendre un peu l'air. Altia le suivit de près et s'accouda à la rambarde. Un vent se lever et les cheveux d'Altia volaient. Il semblait pensif, mais en même temps, il admirait le paysage. Voilà qui assoupirait un peu l'énervement qui avait grandi en lui tout au long de ce voyage. Le soleil commençait à se coucher et Milan prit la parole pour d'abord félicité un petit peu le Puma d'avoir prit de bonne décision, puis pour lui demander son avis sur quoi ils allaient tomber au Yucatán. A vrai dire, Altia n'en savait pas plus que Milan, mais il avait bien une petit idée en tête.

Je n'en sais pas plus que toi, Milan. Néanmoins, je continue à croire que nous avons affaire à un manipulateur de cosmos. Le fait que l'on nous montre ces images quand on touche les statuettes, ce n'est pas de la magie et encore moins de l'envoûtement. Cela est peut-être l'oeuvre d'un Spectre. Les serviteurs d'Hadès seraient bien capable de produire ce genre de maléfice. Cela ne m'étonnerais d'ailleurs même pas...

Altia avait exprimé son idée, mais peut-être que Milan en avait une autre, ou même Jenkins même si ce dernier ne doit pas comprendre grand chose à ce que les Saints peuvent dire. Dans tous les cas, la vérité est proche et elle se rapproche au fur et à mesure que les guerriers d'Athéna s'approche du Yucatán. C'est bientôt l'heure de vérité !

Le temps était bien long pour les passagers. L'équipage avait l'habitude du rafiot et des aléas de la mer, aussi ne broncha-t-il pas lorsqu'on annonça plusieurs fuites dans la cale, quelques rats ou même une partie de la nourriture avariée. Le voyage devait durer une petite semaine, alors on prenait son mal en patience, et les deux chevaux honteusement extorqués par le capitaine signifiaient soit une bonne réserve de viande, soit une petite prime à l'arrivée, de quoi mettre du baume au cœur.

La soirée était chaude, accompagnée d'un vent frais, et la mer tout à fait calme. Seuls quelques matelots restaient éveillés pour maintenir les voiles et le cap dans la bonne direction. Le coucher de soleil fut splendide et quelques poissons volants ajoutèrent le scintillement de leurs ailes à la lumière déclinantes, avant de disparaître. Les deux saints ne revirent pas le commodore pendant trois jours. Ils effectuaient la corvée de pommes de terre et de nettoyage du navire sans broncher, tandis que leur compagnon était enfermé avec le capitaine dans la cabine. On entendait parfois des éclats de voix sans distinguer ce qui se disait, puis le silence retombait sans troubler personne.

Le troisième jour, le capitaine sortit bruyamment sur le pont afin d'aller sermonner l'un ou l'autre et montrer qu'il était seul maître à bord. L'un des supérieurs de Milan et Altia les envoya rapidement nettoyer la cabine, en précisant que le capitaine était si bouillonnant de colère lorsqu'on le dérangeait pour le nettoyage qu'il fallait attendre chaque fois qu'il sorte, et qu'ainsi aérer au maximum et récurer à fond devait se faire dans les plus brefs délais.
Dans un coin de la pièce, Jenkins visiblement épuisé avec de profondes cernes sous les yeux. Il était enfoncé dans un vieux canapé troué et profitait du calme récemment installé pour rattraper un peu de sommeil. Sur la table, de nombreuses cartes et feuilles de calcul portant son écriture, que les saints avaient pu apercevoir lors de leur arrivée au bureau des journalistes. Son sort ne semblait guère meilleur que celui des jeunes hommes.

Heureusement la traversée finirait deux jours plus tard.

- C'est une possibilité envisageable même si nous aurions dût retrouver une signature cosmique sur ces statuettes ou du moins quelque chose qui nous mettrait sur la piste d'un serviteurs des enfers particuliers mais là ... nada !

L'idée du Verana à propos d'une hypothétique facéties des Spectres d'Hadès était intéressante même si Milan s'étonnait qu'ils ne se soient pas encore manifestés. Rien ne servait de toute façon de tirer des plans sur la comète car cela ne servait à rien. De toute manière, les prochains événements qui allaient se dérouler sur le bateau auraient de quoi occuper l'esprit du chevalier d'or du Capricorne. Rats, trou dans la cale et nourriture avarié. Chouette programme. Dans un sens, heureusement qu'Altia et Milan avait pellé suffisamment de patate pour nourrir tout le bateau le premier jour sinon ils auraient pût manger leurs chevaux. Le rat était bien comestible dans certains pays. Peut-être qu'en attrapant quelques un et en les faisant griller, il y aurait de quoi accompagner les pommes de terre. Ce n'était certes pas ragoûtant car les rats ne jouissaient pas d'une grande côte de popularité, surtout depuis qu'ils avaient véhiculés le virus de la peste mais dans le fond ils restaient des mammifères comme les autres qui devaient être considérés comme des aliments potentiels. Les jours suivants ne furent malheureusement pas consacrés à la chasse aux rats ce qui aurait put être somme toute amusant. La corvée de patates était toujours d'actualité pour le Puma et le Capricorne et autant vous dire que cela devenait assez lassant d'autant plus que Milan n'avait plus Jenkins depuis un petit moment déjà. Mis à part son disciple et deux trois mots échangés si et là avec le cuistot et les matelots, Milan n'avait pas vraiment eut de grandes conversations jusqu'à présent. Heureusement pour lui, le Puma était tout de même capable de trouver des sujets de conversations intéressants.

Maintenant on les envoyait nettoyé la cabine du Capitaine. Ce n'était pas vraiment un boulot amusant non plus. Armés de lourds seaux d'eau savonneuse et de brosses, les deux Saints pénétrèrent dans la pièce ou Jenkins piquait un roupillon sans doute exténués par le travail intellectuel que le capitaine lui demandait de fournir. En était témoin le bardas de document qui siégeait sur la table un peu plus loin. Préférant ne pas réveiller le pauvre journaliste, Milan commença à récurer en pestant contre le capitaine qui profitait bien de la situation. S'il avait la moindre idée des personnes qu'il était entrain de convoyer jusqu'au Mexique, peut-être qu'il y réfléchirait à deux fois avant des leur donner des rôles digne de domestiques. Un Spectre aurait sûrement violenter l'homme pour pouvoir se la couler douce mais un Saint d'Athéna ne pouvait se permettre d'infliger un tel sort même au dernier des imbéciles tant qu'il n'était pas animé par des objectifs maléfiques.

- D'après les matelots, il ne nous reste que deux jours de traversés. J'ai l'impression qu'il va s'agir des 48 heures les plus longues de ma vie. Je ne sais pas toi mais j'ai un peu l'impression que l'homme qui dirige ce navire nous prend un peu pour ses esclaves. On avait peut-être pas de quoi payer mais on fait vraiment les pires crasses que même ses hommes essayent d'éviter à tout prix de faire. Je ne serai pas mécontent d'arriver à Yuchatan, même si on doit y affronter le diable lui même.

Milan avait chuchoté tout du long car il ne voulait pas éveiller Jenkins dont le visage paraissait fatigué. Vu qu'il semblait dormir comme un bébé, mieux valait le laisser dans cet état. S'acharnant comme un beau diable sur une tâche qui semblait être de la sauce renverser, le Capricorne soupira en espérant que les deux derniers jours passeraient assez vite sans quoi il risquait fort bien de faire une dépression digne de ce que pouvait vous infliger l'un des fameux et renommés sermon d'Orion, Chevalier d'or du Bélier.

Tu as sûrement raison, de toutes façon, nous le découvrirons bien assez tôt ne fois arriver à destination, au Yucatán.

Il est de toutes évidences inutile de faire des supposition sur un potentiel ennemi. Les événements sur le bateau allaient d'ailleurs ramener les deux Saints à leurs occupations de simple matelots. Des trous dans la cale, des rats, nourriture avariés. Les Saints savaient le bateau en mauvaise état, mais de là a ce qu'il y ait ce genre de chose, il y a un monde. Les autres marins et plus particulièrement le capitaine scotchaient toujours les deux guerriers d'Athéna à la corvée de pomme de terre. Il n'en n'avait pas assez épluché le premier jour ? A croire que non.Néanmoins, si c'est la seule source de nourriture qui est encore comestible, le Puma n'allait pas se plaindre d'éplucher son repas du midi et du soir. Néanmoins, tout cela commençait à épuiser le Saint du Puma qui n'allait sûrement pas tardé à tout lâcher et finir le voyage à la nage plutôt que de continuer à éplucher des pommes de terre toute la journée. Et puis, ce ne sont pas les autres matelots qui allait faire la conversation aux deux Saints. Ils préféraient resté entre eux et étaient sûrement content de ne pas être à la place de Milan et Altia.

Et voilà maintenant les deux Saints envoyer au nettoyage de la cabine du capitaine. Encore une partie de plaisir pour le Saint du Puma même si cela le changer un peu de la corvée de pomme de terre. Quelle ne fut pas la surprise de découvrir la cabine du capitaine presque plus sale que le reste du navire. Jenkins piquait d'ailleurs un petit somme sur une banquette. Il semblerait donc qu'il n'y ait pas de traitement de faveur. Les deux Saints s'affèrent donc ensuite au nettoyage. Milan enrageait et insulter presque le capitaine et il faut dire que Altia n'allait pas aller à son encontre.

Je te préviens Milan, si je vois encore UNE seule pomme de terre, je saute par dessus bord et fini le voyage à la nage. Plutôt ça que éplucher des légumes pour les deux prochains jours ! Je te le dis, une fois descendu de ce gruyère qui prend l'eau, je ne serais pas mécontent de repartir au Sanctuaire à cheval si tenter qu'on en trouve !

Altia commençait réellement à avoir les nerfs, mais courage, il ne reste plus que deux jours à passer sur ce vieux rafiot. Deux jours qui seront certainement très long pour les deux Saints à qui on fait faire toutes les tâches les plus ingrates !

Satisfaits du travail des deux nouveaux mousses, l'équipage avait été avenant en leur faisant alterner des tâches un peu plus méritantes. Entre attacher les voiles, s'occuper des bêtes ou nettoyer le pont qui était relativement propre grâce aux averses, la tension se détendait un peu.

Après deux nouvelles journées et une fois en vue du port, Jenkins se permit de donner son avis sur la qualité du voyage : exécrable, indigne, honteux, surpayé et loin du professionnalisme des corps marins d'armée. Tous sauf le capitaine furent bien désolés et c'est par égard pour ces braves qui enduraient l'oppression d'un tyran que le commodore ne reprit pas les deux chevaux qu'il avait laissés en guise de paiement. Il prévint Milan et Altia suffisamment à l'avance du débarquement pour qu'ils regroupent leurs affaires, ce qui leur restait de vivres et leurs boîtes mystérieuses afin de pouvoir descendre sitôt à quai. On pouvait dire que les adieux furent de courtes durée et pas dans la meilleure des humeurs.

Enfin, une fois éloignés du maudit navire et de l'agitation, le journaliste prit quelques minutes pour se masser les temps et se rafraîchir un peu le visage.

"J'ai cru que j'allais devenir fou ! Cet homme n'a jamais cartographié de sa vie et tout son journal de bord était complètement erroné ! Si je n'avais pas emporté ma propre carte nous y serions encore ! Je suis sincèrement désolé pour un voyage pareil..."

Met tes deux mains sur mes hanches, c'est la corvée qui redémarre ! C'est sûrement ce qu'aurait pût dire Milan si l'équipage ne s'était pas montré plus clément envers les deux Saints lors des deux derniers jours de traversée en leur permettant de faire des tâches un peu moins éreintante et ô combien moins dégradante. Nettoyer le pont, s'occuper des chevaux, attacher les voiles. Avec ce genre d'activité, le Sethni avait vraiment l'impression de se la couler douce et de prendre du bon temps en comparaison avec les jours précédents. Le jour J, le Commodore prévint les deux Saints du débarquement imminent. Après avoir enfilé sa cloth box sur ses épaule et ramassé les vivres non périmés, Milan ne tenait plus en place ayant hâte de retrouver le plancher des vaches et surtout celui de Yuchatan. Une fois le bateau arrêté, Milan salua brièvement les membres d'équipages avant de descendre en compagnie du journaliste et de son disciple. Jenkins y alla de son petit commentaire et Milan ne pût s'empêcher de lui répondre sur un ton rassurant.

- Ce voyage a été une sinécure mais ce n'est en aucun cas votre faute, Commodore Jenkins. C'était le seul bateau que nous avions à notre disposition et nous sommes enfin arrivé à bon port. Je peste contre ce maudit capitaine qui nous à fait faire les pires crasses que son équipage ne voulait pas faire mais tout cela est derrière nous à présent. Concentrons nous sur l'avenir et plus sur le passé ! Rendons nous au plus vite au temple !

Les yeux de Milan s'arrêtèrent sur les petites échoppes que tenaient des paysans locaux. Milan ne pût s'empêcher de donner quelques petites pièces pour acheter trois sombrero et trois poncho afin de vêtir Altia, le Commodore et lui même dans le pur style de l'endroit. Le Sethni avait totalement craqué sur les chapeaux locaux. Avec ça il avait une véritable dégaine de Mexicanos et au moins ils pourraient se fondre dans la population locale et se rendre avec un peu de chance jusqu'au temple en toute tranquillité. Par rapport aux indigènes vivant aux abords du lieu sacré, cela ne serait pas spécialement un déguisement efficace mais de toute manière le Capricorne ne comptait pas courir jusque là à moitié nu, avec un os dans le nez et des peintures tribales plein le visage. Il était maintenant temps d'aborder la question principale qui brûlait les lèvres du Chevalier d'Or. L'adolescent la posa avec excitation.

- A combien de jour sommes nous du temple Commodore ? Pensez vous que nous pourrons y arriver sans encombre ? Sans chevaux notre progression sera certainement plus lente mais peut-être pourrons nous en emprunter pas loin ? A moins que nous ne trouvions des canassons sauvages sur la route ?

Ils avaient gagner pas mal de temps grâce au voyage par bateau mais la perte de cheval allait peut-être les ralentir dans cette dernière ligne droite vers le temple ce qui pouvait s'avérer assez embêtant. N'allez pas croire que Milan était effrayé par l'idée de parcourir la distance à pieds. Le Puma ne devait pas l'être non plus. Il avait juste envie d'accélérer un petit peu les choses. Cela faisait maintenant un petit moment qu'Altia et lui même n'étaient plus rentrés au Sanctuaire. L'ambiance générale, les compagnons d'arme ainsi que les nouvelles du coin lui manquait au plus haut point. Après tout, il avait passé la majeure partie de son existence au Sanctuaire. C'était sa famille, son lieu de vie. Une fois cette mission remplie, il mettrait le cap direction sa maison !

Bon, eh bien au moins, on peut dire que ce voyage n'aura pas été de tout repos. Les premières semaines furent éreintante entre éplucher des pommes de terres et nettoyer le navire, les Saints n'avaient pas le temps de s'ennuyer. Même si cela étaient les pires crasse possible sur un bateau, les guerriers d'Athéna s'en était acquitter et les matelots ainsi que le reste de l'équipage n'avais pas en s'en plaindre. Les deux dernier jours furent, heureusement, moins fatiguant et plus digne pour les Saints. Nettoyer le pont, s'occuper des bêtes ou encore attacher les voiles, voilà des chose beaucoup plus digne des personnes que sont les Saints. Et enfin, ce fut la fin d'un voyage long et assez épuisant. Le Commodore avait prévenu Altia et Milan en avance, pour que les deux puissent préparer leurs affaires, ramasser les vivres qu'il restait etc...Et ce fut le jour J enfin. Altia n'en pouvait plus d'attendre et de pouvoir enfin retrouver le sol, la terre ferme. Cloth box sur le dos, il ne se fit pas attendre pour descendre. Il salua bien sûr au passage l'équipage, les remerciant tout de même pour les avoir pris en charge pendant ces longues semaines. Altia posa un pied à terre et ce fut ensuite tout joyeux qu'il sauta pieds joints un peu plus loin. Apparemment, Altia était le plus heureux des trois hommes à retrouver la terre ferme. Normal pour quelqu'un qui n'aime pas tellement voyagé. Une fois Milan et le journaliste eux aussi sur terre, ce dernier put prendre la parole. Jenkins semblait en avoir autant bavé que les Saints apparemment et il n'était donc pas mieux lotis. Milan lui dit tout de même que ce n'était pas de sa faute puisque cela était le seul navire disponible. Altia décida de prendre la parole à son tour

Il ne faut pas s'en préoccuper. Tout cela est maintenant le passé et tournons-nous donc plutôt vers l'avenir et le reste du voyage à parcourir pour atteindre le temple. Néanmoins, j'espère que le retour se fera dans de meilleurs conditions...

C'était Altia qui avait décider de prendre la mer plutôt que de faire le voyage en canasson, il faut donc maintenant qu'il en prenne les responsabilité et assume. Mais puisque maintenant, tout cela est fini, les Saints et le journaliste vont pouvoir se tourner vers leur mission: le temple ! Ce fameux temple qui donne tant de fil à retordre et qu'il faut maintenant dénicher pour mettre fin à ces malédictions. Perdu dans ses pensées, Altia ne remarquât même pas que Milan était aller chercher quelques vêtements local pour tenter de passer inaperçu. Altia enfila donc le poncho et le sombrero sans broncher pour tenter de se fondre dans la masse, mais s'il doute sur l'efficacité de cette technique. Jenkins à la rigueur, mais Milan et Altia, à cause en grande partie de leur cloth box ne peuvent pas se fondre dans le décor. Le Bronze essaya tout de même et prit sa clot box par dessus le poncho. Ce fut alors ensuite l'heure des questions. Milan avait les lèvres qui brûlaient d'envie et cela est compréhensible. Altia lui même se posait plusieurs questions. Ces dernière portaient essentiellement sur la suite du voyage et Altia n'avait rien à ajouter dessus.

D'ailleurs, en pensant voyage, cela fait maintenant un bout de temps que le Capricorne et le Puma sont partis du Sanctuaire. Altia espère que leur absence n'est pas trop ressenti. Après tout, quand lui est Milan sont partis,le Sanctuaire était en temps de paix même s'il y avait encore des traces de la dernière bataille. C'est décidé, après la mission, ils rentreront tout les deux au Sanctuaire et se reposeront bien comme il faut. Cela sera peut-être ensuite le début de nouvelles aventures !

Le commodore se mit à rire franchement, laissant s'échapper toute la colère d'un voyage aussi calamiteux devant les intrépides jeunes hommes. Il sortit à nouveau sa carte et son compas pour compter de la même manière qu'à la sortie de la ville où il avait rencontré les deux saints. Une ombre passa sur son visage en songeant à l'événement qui l'avait poussé à guider les deux hommes : Indiana devait s'être remis de son accès de cœur maintenant, mais si la conservatrice du musée lui avait dit où partait son ami, Jenkins craignait d'avoir déclenché une nouvelle crise cardiaque par son absence... Pire, s'il s'échinait à empêcher la petite équipé d'approcher le temple, pour son bien, cela signifiait que les parages pourraient devenir dangereux et qu'il serait impossible de protéger tout le monde.

"Je ne sais pas à quelle allure vous marchez, mais au galop nous y serons demain en fin d'après-midi. Le problème bien sûr est que vous ne pouvez pas galoper... Du moins nous ne pouvons pas à trois sur un seul cheval. Et pour ce qui est d'en capturer des sauvages, n'y pensez pas. Il faut un travail de plusieurs mois pour définitivement apprivoiser un cheval et l'habituer à être monté. On voit que vous n'avez jamais visité de ranch. J'ai un cousin qui en tient un dans une colonie voisine à la mienne si cela vous tente une fois cette exploration terminée. En attendant, à marche d'Homme et si nous ne faisons pas trop de halte, je dirais que nous pourrions arriver à destination à l'aube dans trois jours. A moins que vous n'ayez dans votre réserve de tours de passe-passe un chapeau magique pour nous téléporter sans nous transformer en colombes..."

D'un ton désolé, le commodore essayait de tempérer les deux aventuriers. Il avait complètement oublié son probable article et l'idée du danger lui hérissait les poils de plaisir, néanmoins une peur discrète lui tordait petit à petit l'estomac à mesure qu'ils avançaient. Comment pouvait-on aller droit dans la gueule du coyote sans la moindre hésitation ?

Trois foutu jours. Voilà ce qu'il leur faudrait pour arriver à ce maudit temple. Le voyage commençait à être long et Milan regrettait amèrement de ne pas posséder des capacités de téléportation tel Orion du Bélier. Au moins avec ce genre de don, on ne s’embarrassait pas de traversée par bateau inutile et de longue marche. Un véritable gain de temps que la maîtrise de cette discipline qui n'était malheureusement pas une capacité que tout le monde pouvait maîtriser. Acheter des chevaux était hors de prix et en dresser, d'après l'expérience du Commodore, semblait être une idée applicable seulement sur le long terme. Il ne restait donc plus trente-six solution : la marche à pied comme de simple et honnête hommes. Peut-être qu'en accélérant par moment, il y avait moyen de mettre moins de trois jours pour atteindre Chicen Itza. 72 heures en comptant peu de halte et en ne tombant pas sur des importuns ou des problèmes en court de route. Autrement dit, la chance allait devoir être de nouveau de leur côté pour effectuer cette dernière ligne droite jusqu'au temple. Le Chevalier d'Or se mit à s'étirer les bras et les jambes tout en sifflotant avant de reprendre calmement la parole.

- A moins que nous ne volions des chevaux, ce pourquoi je ne suis pas tout à fait partant, nous ne réglerons jamais le problème. Mieux vaut partir tout de suite dans ce cas. Plus on attend et plus le mal peut empirer. Je ne souhaite pas ajouter de nouvelles victimes à la liste de ce temple alors mettons nous en route tout de suite. Altia et moi pouvons courir un moment et marché ensuite, cela nous permettra de gagner du temps. Votre cheval devrait nous suivre assez facilement je pense. Nous n'irons pas trop vite pour ne pas nous épuiser inutilement ni risquer de nous blesser. Nous aurons besoin de tout nos moyen une fois arrivé à Chichen Itza. Je sens que la force de mon disciple ainsi que la mienne ne seront pas de trop pour percer le mystère de ce temple. Alors en avant ! Accomplissons notre devoir et grouillons nous !

Le poncho et le sombrero installée de façon classe, Milan commença à courir calmement, attendant que le Commodore et Altia le rejoigne. Il ne devait pas se séparer de Jenkins car lui seul connaissait la route jusqu'à ce fichu temple et l'homme ne devait rien rater puisqu'il souhaitait écrire un article. Le Commodore s'était montré très courageux jusque là mais la suite du voyage risquait d'être à la fois la plus intéressante et la plus dangereuse de ce long périple. Ayant déjà distancé ces deux compères, le Sethni frappa dans ses mains pour les inviter à accélérer le rythme. Chaque seconde qu'il pouvait gagner en courant leur permettrait à la fois de remplir plus vite leur mission, de rentrer plus vite au Sanctuaire mais surtout de préserver un maximum de vie humaine du danger que représentait la mystérieuse découverte d'Indiana Jones qui devait être tranquillement et bien au chaud dans les colonies à profiter de sa convalescence bien méritée. Le plus gros danger que les Saints et le journaliste courrait pour le moment était les bandits du coin et les indigènes une fois arrivé à proximité du temple qui lui constituait à coup sûr la plus grande menace de cette mission. Vidant son esprit pour penser à ce lieu maléfique et mystérieux, le Sethni continua à courir calmement en essayant de percer mentalement les mystères pour espérer voir apparaître la lumière d'une ébauche de réponse.

Trois jours de plus pour rejoindre le temple, rien que ça ! Voilà encore quelque chose qui va taper sur les nerfs d'un certains Chevalier de Bronze du Puma. C'est ensuite que le Commodore se demandait si les Saints ne possédaient pas de "tours de passe-passe" pour se déplacer plus rapidement que la normal. Les Saints ne possèdent pas ce genre de tour, comme Jenkins appelle cela. Il y a bien la téléportation, mais ni Milan, ni Altia ne possède ce tour là. Les deux Saints et le Commodore vont donc devoir faire avec et marcher pour les guerriers d'Athéna, monter le cheval restant pour Jenkins. C'est ensuite que Milan proposa de partir tout de suite, Altia approuva d'ailleurs par le positif, ne possédant aucun autre moyen pour y aller, autant ne pas perdre plus de temps en discussions et/ou bavardages stériles. C'est ensuite donc que Milan explique tout cela au journaliste: les Saints vont pouvoir courir un long moment, sans trop forcé pour ne pas se blesser et pour ne pas se fatigué inutilement. Quant à l'homme de presse, il n'aura qu'à suivre les Saints à l'aide du cheval restant. Voilà qui était donc régler. La dernière partie du voyage vers Chichen Itza allait pouvoir débuter.

Milan se mit donc à courir calmement et Altia ne tarda pas à le rejoindre, en courant. Le Saint du Puma, cloth box sur le dos, par dessus le poncho acheté un peu plutôt courrait donc, suivant Milan à la trace. Le journaliste devrait aussi pouvoir les suivre sans problème grâce au cheval robuste restant. Une main sur son sombrero pour ne pas qu'il s'envole à cause du vent générer par la vitesse de la course, Altia encore et toujours jusqu'à ce qu'il entende un tapement de mains. C'était Milan qui invitait Altia et Jenkins à accélérer le mouvement. Le Puma accéléra donc son pas de course pour suivre Milan. Il prit aussi la parole pour parler à Milan

Il faut faire attention à ne pas aller trop vite, sinon, nous allons perdre Jenkins en route et là, on sera bien embarrasser. J'espère tout de même que nous allons arriver vite au temple car ce voyage commence sérieusement à m'énerver. Il n'y a rien à voir ici à par du sable et des cactus. Vivement qu'on arrive au temple. Là-bas au moins, il y aura quelque chose d'intéressant...

Le commodore regarda les deux jeunes gens partir en courant. Un sourire se dessina sur ses traits et il enfourcha sa monture pour les suivre au petit trot. Il les rattrapa sans peine et dut même s'arrêter un peu plus loin car les puissantes pattes du cheval valaient plus de force que celles des Hommes.

"Si vos boîtes ne sont pas trop lourds, peut-être qu'un seul d'entre vous peut monter derrière moi, et nous alternerons. Je peux courir aussi..."

Voyant que ni l'un ni l'autre ne renonçait, il se contenta de jouer les éclaireurs en prenant toujours une centaine de mètres d'avance puis en attendant ses deux jeunes amis qui tenaient bien la distance malgré tout. Lorsque la nuit tomba, le journaliste fut surpris du trajet qu'ils avaient parcouru. L'endurance des deux saints était exceptionnelle, et il pouvait songer à arriver non pas à l'aube du 3e jour, mais au crépuscule du lendemain... Seulement, cette allure fatiguerait beaucoup ses compagnons de voyage et il préféra ne pas le leur annoncer, de peur que la perspective d'arriver plus tôt ne les pousse à forcer et aller plus vite.

Ils découvrirent d'eux-mêmes la bonne surprise lorsque l'horizon prit une forme d'escalier en pyramide.

"Eh bien... Je n'ai rien vu de semblable auparavant... mais je crois que cela marque notre destination. Peut-être devrions-nous passer la nuit à bonne distance afin d'être en mesure de percevoir tous les dangers demain. Je vous laisse la décision mais je vous rappelle cependant que je ne dispose d'aucun pouvoir et que nous ne savons pas ce qui se cache là-bas..."

Les trois jours ne passèrent pas et pourtant à l'horizon se profila le profil de la pyramide ou plutôt du temple qui était à l'origine de la présence des trois compagnons ici et surtout l'origine des maux qui avaient frappés toutes les personnes ayant approché cette structure où les deux statuettes que l'explorateur avait trouvé en son sein. Ils étaient enfin arrivé à destination. S'ils avaient disposés de réserves de liquides importants, le vin aurait pût couler à flots pour fêter l’événement malheureusement, tout ce qui leur restait, c'était un peu d'eau. De plus faire la fête à proximité du temple n'était sans doute pas la meilleure des idées car ce serait à la fois signaler sa présence et surtout risquer une attaque indigène. Cela revenait à se dessiner une cible sur les fesses et à se dandiner devant un régiment d'archer en plein exercice de tir. Le Sethni s'abaissa pour s'étirer les jambes sautiller sur place pour s'assurer que tout allait bien au niveau de ses membres postérieures. Hormis un peu de fatigue de course, tout semblait aller pour le mieux. Le Commodore Jenkins posa ensuite une question intéressante fallait il se reposer ou rejoindre le temple directement. L'un ou l'autre avait des avantages inconvénients. Soit il se rendait au temple de nuit en prenant peut-être des indigènes par surprise sur le chemin mais en étant pas reposé. Soit ils attendaient le jour en restant au même point et en s'exposant au danger et aux malheurs du temples sur une plus longue durée. Personnellement, Milan préférait la première solution, histoire de mettre un terme le plus rapidement aux agissements de la découverte de l'explorateur. Cependant et comme depuis le début de cette mission, il comptait laisser le choix à son disciple. A lui de peser à nouveau le pour et le contre pour prendre la meilleure décision qui soit à ses yeux.

- Je serai d'avis de continuer notre route et de garder le Commodore en retrait pour le protéger un maximum. Les indigènes dont on nous a parlé et qui devrait se trouver à proximité du temple sont des êtres humains comme nous et devraient dormir et ne pas bénéficier d'une grande visibilité de nuit. Nous jouirions donc des meilleures conditions environnementales pour les éviter et nous rendre au temple. De jour nous serions des cibles bien trop faciles sans compter qu'en restant statiques, même de nuit, nous pourrions tomber sur une de leur éventuelles patrouilles. Je ne cracherai certes pas sur un peu de repos mais à choisir je préfère largement continuer notre route et nous rendre jusque là pour mettre enfin un terme à toute cette histoire. Qu'en pense tu Altia ? Prêt à y aller ou désire tu te reposer ?

Le débat ou plutôt la demande d'avis était lancé. Encore une fois tout reposait sur les épaules du Chevalier de Bronze du Puma. Chacun de ses choix le rapprochait ou l'éloignait du jour où il porterait peut-être l'armure d'or de la Balance. Celui-ci serait peut-être l'ultime décision à prendre avant la fin de la mission. Du moins Milan l'espérait car cela faisait un moment qu'ils cherchaient à mettre fin à ce travail fastidieux. Ce soir ou le lendemain, il aurait enfin des réponses et comprendra peut-être qu'elle était la véritable nature de la menace et des malheurs qui avaient frappées l'équipe qui avait découverte cet endroit. Le Sethni ôta son Sombrero et passa sa main dans ses cheveux pour les remettre en place. Il posa ensuite de nouveau son couvre chef sur son crâne et attendit patiemment la décision de son disicple.

Ils étaient enfin arrivés ! "Ce n'est pas trop tôt !" Voilà ce qu'aurait pu dire Altia, mais il s'en interdit du fait qu'il pense que Milan et Jenkins avait déjà assez subi son caractère assez impatient. Le soleil se couchait et les deux Saints avaient couru toute la journée, néanmoins, la légère fatigue ressentit n'était pas très forte. Voilà quelque chose de pratique pour le choix qui s'impose maintenant. Soit les trois hommes dorment à la belle étoile à proximité du temple, auquel cas, ils risqueraient de se faire attaquer par les indigènes ou encore pire: subir la malédiction de ce temple. Une autre option s'offrait alors. Aller maintenant au temple. Les Saints profiterons de l'effet de surprise produit par leur arriver, surtout que les indigènes ne doivent pas être sur leur gardes. Néanmoins, il y a tout de même un bémol à cette option car les Saints n'auront pas le temps de récupérer de leurs efforts produit pour arriver ici. Une décision s'imposait et Milan avait déjà donner son avis: il préfère choisir la seconde option, soit aller maintenant au temple. Mais, le Capricorne laissa tout de même le choix à son disciple. C'est donc encore Altia qui allait devoir décidé de quelle voie prendre. Pour le Puma de Bronze, le choix a été vite fait...

Selon moi, il faut aller maintenant au temple. La fatigue engendrée par la course ne m'affecte pas le moins du monde. Surtout que comme tu l'as dit, nous profiterons de l'effet de surprise, les indigènes ne doivent pas s'attendre à de la visite. Quant à vous Jenkins, il faut que vous restiez derrière nous. Nous voudrions pas qu'il vous arrive malheur par mégarde...

Malgré que Altia avait subi quelque insultes, selon lui, de la part du journaliste, ce dernier restait un être humain, soit une vie précieuse comme toute les autres. La mission des Saints est de protéger cette vie et c'est exactement ce que Milan et Altia s'apprête à faire en détruisant ce temple s'il le faut. Le Puma enleva donc son poncho et son sombrero pour être plus à l'aise. Il était temps de passer à l'action pour les Saints. Le Verana s'étira quelques peu les bras et les faisant tourner et s'étira aussi les jambes. Il serra ensuite les poings, c'est l'heure de l'action !

Allons-y Milan ! Il est temps pour les Saints d'Athéna de mettre fin à ces malédictions et par la même occasion, protégé ce que nous avons fait le serment de protégé: la Vie !

Le commodore n'émit pas d'objection, il les suivrait en restant en retrait. Il se débarrassa du sombrero qu'il portait mais garda le poncho. Cela pourrait toujours servir si des indigènes les reconnaissaient... Ce qui était étonnant, c'est que jusque-là il n'y avait eu aucune trace d'Homme dans les parages. Jenkins se crispa en imaginant qu'ils étaient épiés par de redoutables chasseurs prêts à les tuer d'une petite fléchette empoisonnée.

La petite équipe se mit en marche sans trop faire de bruit. La nuit tombante les obligeait à garder les yeux grands ouverts et à progresser à pas mesurés pour ne pas tomber sur une racine ou une pierre bêtement. A mesure qu'il progressait, le trio sentait une certaine oppression se refermer sur eux. Pas un cosmos ni une présence maléfique, seulement une sensation de malaise grandissant. L'animal paraissait le sentir également car il rechignait de plus en plus sans pour autant se rebeller contre son cavalier.

"Quelle bande d'inconscients nous sommes... Mon flair de journaliste me dit que nous allons droit dans la gueule du coyote."

La voix du commodore avait perdu toute sa superbe. Son terrain de prédilection, c'était l'eau, la navigation, l'investigation, pas un ensemble de pyramides-escaliers aux allures douteuses et entourées de macabres mystères.

Vous évoluerez à présent sur un terrain de type mort. Lancez chacun un dé.

Sujet: Re: Etats-unis : une mystérieuse découverte

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