FB Perséphone - Alfrid : Voyage en terre inconnu

Sujet: FB Perséphone - Alfrid : Voyage en terre inconnu Sam 23 Oct 2021 - 22:44

Alfrid marchait dans les rues d’une ville dont le nom lui était totalement inconnue et il ne savait pas non plus où il était. Le dieu du Nord regardait autour de lui et voyait bien des écriteaux sur les magasins ou rue mais rien dans une langue qu’il ne connaissait. Et ce n’était pas agréable pour l’Asgardien d’être perdu.

- Pourquoi à chaque fois que je quitte Asgard pour une mission ou simplement pour me dégourdir les jambes, je me perds moi ? râla Alfrid en avançant. Entre le pays de France, un autre monde et maintenant ici… faut que j’arrête de me perdre non-stop moi…

Heureusement, Odin ne l’avait pas choisi comme réceptacle pour son sens de l’orientation et tant mieux. Sauf que là, c’était aussi a cause des pouvoirs d’Odin qu’il s’était perdu. A vouloir tester le déplacement en Bifrost, Alfrid avait du faire une fausse manipulation dans son pouvoir car il s’était retrouvé, pas du tout à l’endroit où il le voulait. A Asgard il faisait nuit et là, c’était le début de la journée.

- Par chance, il ne pleut pas, c’est déjà ça ! murmura-t-il en saluant les passants qui le regardaient de façon un peu étrange. Pourquoi il me regarde tous bizarrement ? Il jeta un œil sur sa tenue pour voir qu’elle était certes, un peu étrange par rapport à celle des habitants. Mouais, je ferais bien de fermer ma cape.

Les gens ne devaient pas être habitués à voir des gens portés des tenues typés nordiques. Et a voir leur tête, sa coupe de cheveux et sa cicatrices ne passaient pas inaperçus. Il aurait bien utilisé les pouvoirs d’Odin pour changer d’apparences mais avec le bol qu’il avait, il allait se retrouver avec une apparence de femme, d’animal ou bien un mélange entre un humain et un animal. Et il ne tenait pas à avoir l’air d’un centaure, comme il en existait chez les grecques.

- Le père de toute chose qui ne maitrise pas totalement ses pouvoirs divins… je fais vraiment un piètre dieu moi… Il continua d’avancer. Et en plus, j’ai faim…

Fouillant sa tenue sous sa cape, Alfrid trouva des pièces d’or mais réalisa qu’il ne savait pas la valeur que ça pourrait avoir ici. Il haussa les épaules et commença a chercher à ce qui semblait être une auberge pour pouvoir manger un morceau. Il ne connaissait pas une seule ville du nord qui n’avait pas au moins une auberge, voir deux. Un stéréotype surement mais qui permettait de se restaurer partout.

Alors qu’il marchait dans les rues, il eu une drôle d’impression. Comme s’il sentait quelque chose près de lui mais sans savoir d’où ça pouvait venir. Dans le doute, il essaya de dissimuler au mieux son cosmos, histoire d’être tranquille et de ne pas avoir de problème, aussi loin d’Asgard. Il ne serait pas bon de se mettre dans les ennuies, sans même savoir où il était.

Il réussi finalement à trouver une petite auberge. En entrant, il s’installa dans un coin tranquille et fit signe aux personnes de venir. Il fit signe de vouloir boire mais sans savoir pourquoi, la personne qui lui parlait, semblait le comprendre. Le dieu du Nord put passer une commande et cru que l’homme allait faire une attaque quand il lui donna une des pièces qu’il avait sur lui.

En attendant son repas, Alfrid essaya de bien regarder où il pouvait être tombé.

Perséphone hocha la tête en silence, fixant l'ombre qui se distinguait à peine dans la pénombre qui baignait la salle du trône, du haut du majestueux siège d'ébène qu'elle occupait aux côtés de celui de son puissant époux.

"

Je vois...

"

Dit-elle après un moment d'introspection. Le rapport de l'Ombre était on ne peut plus claire et il fallait reconnaître qu'elle avait été pour le moins efficace. Les Enfers possédaient des espions absolument partout, sauf en Olympe où la surveillance était bien plus compliquée à mettre en place. Mais en ce qui concernait le monde des hommes, pas un continent, pas une contrée ni un seul pays n'étaient peuplés de quelques espions qui les parcouraient de long en large. Certains étaient en mission ponctuelle, d'autres permanentes. Tout comme certains avaient un but bien précis et d'autres étaient simplement en faction "au cas où", comme l'on dit.
En l'occurrence, l'ombre qui venait de lui faire son rapport faisait partie de ces dernières.

Un Bifrost... en pleine contrée européenne... Le Printemps relâcha un profond soupir. Qu'on ne vienne pas lui dire que, définitivement, les Nordiques n'étaient pas que des lourdos pour faire preuve d'un si cruel manque de discrétion à peine la Guerre Sainte achevée.
Une telle manifestation de pouvoir ne pouvait émaner que d'une divinité nordique. Maintenant... un tel manque de discrétion ne pouvait venir que de Thor ou d'Odin. Les deux ayant été tués lors de la Guerre Sainte, difficile de dire duquel des deux il pouvait bien s'agir. Mais si elle se fiait à la description de l'Ombre, il ne s'agirait pour autant d'aucun des deux, car la personne ne correspondait physiquement ni à Odin ni à Thor. Voilà qui avait tout pour éveiller sa curiosité. Et, quoi qu'il en soit, elle avait un compte à régler avec l'un comme avec l'autre. Donc, finalement, cela tombait plutôt bien.

"

Bien, je n'avais rien de mieux à faire de toutes façons.

"

Lança-t-elle d'une voix traînante en se levant lentement de son trône et en lissant distraitement les pans de sa longue robe diaphane.

"

Si sa Majesté demande où je suis, dites-lui que je me suis absentée pour... faire une course.

"

Elle lâcha ces quelques mots dans un sourire, imaginant bien volontiers la tête de son époux si on lui disait une telle chose. Qu'à cela ne tienne, pimenter un peu le couple avec un soupçon de mystère ne faisait jamais de mal. Qui plus est il serait probablement furieux de son initiative et la lui interdirait si elle lui demandait son avis. Mais ce qu'il ignore ne peut pas le contrarier, n'est-ce pas...

C'est donc avec discrétion (elle) et à bonne distance de sa cible, que sa calèche infernale la déposa en Europe. Vêtue d'une simple robe à la mode de l'époque, ni trop habillée pour ne pas la faire passer pour une noble, ni trop précaire pour ne pas donner le sentiment qu'elle était une pauvresse, la divinité se mit à arpenter les rues, suivant les indications soufflées à son oreille par l'ombre qui lui indiquait la position de l'Ase. Ou du moins, de ce qui était vraisemblablement un Ase.

Perséphone était passée maîtresse dans l'art de la dissimulation depuis fort longtemps. Art dans lequel elle excellait pour s'y être adonnée de fort nombreuses fois. Bien obligée lorsque l'on n'est pas une divinité guerrière par ailleurs. La discrétion et la manipulation avaient toujours été ses meilleures armes. Mais visiblement, l'Ombre avait été moins discrète. Il s'arrêta quelques secondes, semblant brièvement à l'affût, avant d'abaisser considérablement son énergie qui se réduisit à peau de chagrin. Le regard que Perséphone lança à l'Ombre suffit à la faire déguerpir instantanément. Mais peu importe, elle l'avait bien dans le viseur et il pouvait camoufler tout ce qu'il voulait, à moins de faire apparaître une nouvelle fois le Bifrost en pleine rue, elle ne le lâcherait pas.

C'est donc dans un sourire un coin qu'elle le vit pénétrer dans une taverne. Evidemment... boire et manger, les deux passe-temps favoris des lourdos du Nord. Quelle surprise...

"

Excusez-moi...

"

A la limite de minauder, la déesse jubilait déjà intérieurement. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas joué de cette manière. La dernière fois c'était avec ce... Li Bai ? Oui quelque chose comme ça. Ce jeune Saint d'Athéna qu'il avait été si facile de manipuler que ça en avait presque été ennuyeux.
Pour cette rencontre, elle avait choisi une apparence on ne peut plus nordique. Une longue crinière blonde, de grands yeux bleus, une peau à la teinte aussi pâle que la neige. Limite cliché, mais peu importe c'était le but escompté.

"

Je vous ai entendu vous adresser au tavernier et ma curiosité m'a poussée vers vous. Vous venez du Nord je me trompe ?

"

Elle semblait maîtriser sa langue, mais y ajoutait volontairement des petites fautes plus ou moins grossières.

"

Excusez-moi si vous me trouvez un peu trop... cavalière... c'est que je suis née en Islande mais je vis ici depuis longtemps maintenant. Donc j'ai un peu perdu ma langue maternelle car personne ne la parle ici... Cela me fait vraiment plaisir de rencontrer quelqu'un qui a les mêmes origines que moi. Je peux me joindre à vous ?

"

Au départ elle prit un air contrit à en faire pleurer dans les chaumières. Puis elle ponctua sa demande d'un sourire absolument charmant, comme si la joie de retrouver un compatriote était réelle.
Et pendant qu'elle lui parlait, elle pris tout le temps nécessaire pour l'observer. Un éclair traversa brièvement ses prunelles lorsqu'elle le reconnut. Cet homme... oui... il l'avait défiée pendant la Guerre. Cet espèce de lourdo avait voulu la combattre avant d'être intercepté par ce drôle de personnage, Hevruka, qui avait pris sa place, l'obligeant à prendre les armes. Elle resta à le fixer dans un charmant sourire le temps qu'il lui réponde, mais intérieurement une question la taraudait. Cet homme n'était qu'un simple guerrier d'Asgard lorsqu'elle l'avait rencontré. Comment pouvait-il maîtriser le Bifrost aujourd'hui ? Cela n'était pas quelque chose de possible pour un humain, du moins à sa connaissance.

(c) Codage par Asmareth pour Never Utopia

Alfrid se demandait bien comment il avait pu faire pour se perdre à ce point, surtout dans une contrée où personne ne parlait sa langue. Et a part en usant de son cosmos pour les comprendre, il allait devoir essayer de comprendre la gestuelle des gens autour de lui.

Par chance, les dessins semblaient avoir la même signification chez lui qu'ici car il arriva rapidement à trouver une taverne pour s'y réchauffer, manger un morceau et surtout, faire le point sur sa situation, à l'abri des regardes des gens du coin. Dès qu'il portait une tenue un peu trop décorer pour la région, cela avait attirer l'attention de certaines personnes, au vu des regards qu'il avait surprit.

En entrant dans l'auberge, il s'approcha du tavernier et essaya de parler avec lui. Le tavernier le regarda au début un peu bizarrement mais a force d'agiter les bras, de faire des efforts pour comprendre ce que l'un et l'autre disait, ils réussirent à ce comprendre. Et la pièce d'or qu'Alfrid déposa devant lui sembla aussi débloquer la situation.

Le dieu du Nord s'installa à une table, après avoir saluer d'un signe de tête les autres occupants du lieu avant d'attendre qu'on lui apporte de quoi boire et une assiette du repas du jour. Ca n'allait certainement pas être un repas grandiose mais au moins il allait pouvoir calmer sa faim.

Il garda sa cape, histoire de cacher ses habits mais il allait bien devoir la retirer quand il allait manger.

Alors qu'il attendait, une femme s'approcha de lui, demandant s'il venait du Nord. Alfrid la regarda, blonde, aux yeux bleus et la peau blanche. Typiquement nordique d'après ce qu'il pouvait voir et surtout, elle parlait sa langue. Il fut surprit et content à la fois.

- En effet, je viens du nord, dit-il simplement, en la regardant. Et vous?

Elle lui expliqua qu'elle venait d'Islande mais vivait dans cette région depuis longtemps, ce qui expliquait les soucis pour parler l'Islandais. Même si lui ne parlait pas l'Islandais, les racines semblaient les mêmes. Quand elle lui proposa de se joindre à lui, il fit simplement oui et l'invita à prendre place.

- Je suis content de rencontrer quelqu'un qui parle ma langue. Je me nomme Alfrid, fils de Stignant. Et vous? Il sourit à la jeune femme, même s'il trouvait son comportement bizarre. Vous pouvez me dire le nom de ce village? Car je me suis un peu perdu en chemin, lors d'une balade. Il prit une mine un peu désolée. Et j'avoue que je ne comprends pas un mot de ce que les gens d'ici racontes.

Quand un des serveurs arriva avec son plat et sa boisson, il fit signe au serveur d'apporter a boire pour la demoiselle Islandaise, et a manger, si elle voulait.

Il hésita une seconde, avant de retirer sa cape, dévoilant ses vêtements de soldat Asgardiens brodés d'or. Certes, ce n'était pas des vêtements riches mais on pourrait penser qu'il était un noble ou quelqu'un d'une haute famille.

- Le climat du nord ne vous manque pas trop? Car ici, le ciel semble plus couvert qu'en Islande, si je ne me trompe pas. Il goutta la boisson qui était bonne, sans pour autant égaler les boissons Asgardiennes. Et excusez moi si je suis indiscret mais qu'est-ce qui pousse une nordique à quitter la terre de ses ancêtres?

Faire montre de fortes amabilités pour mieux l'amadouer, puis se rendre indispensable pour enfin le manipuler à loisir. Qu'il est doux d'être la Reine des Enfers.

"

Brünhild, fille de Sirgurdr... Non ce n'est pas une blague et oui je sais pas facile à porter comme nom...

"

Elle se trouva un nom au pied levé, et pas n'importe lequel tant qu'à faire. Brünhild était l'une des Valkyries parmi les plus célèbres du folklore nordique et Sigurdr un héros pas moins populaire, rattaché à la dénommée Valkyrie qui plus est. Même si, dans le mythe, il n'était pas son père.
Elle avait répondu d'un air détaché en agitant la main tout en soupirant. Appuyant par là que porter un tel nom était tout sauf une sinécure.

"

Mais bon, personne ne connait ici alors on me laisse plutôt tranquille sur ce point.

"

Elle esquissa un léger sourire lorsqu'il lui demanda où ils se trouvaient. Il lui permettait de se rendre indispensable sans qu'elle n'ait à faire le moindre effort. C'en était presque royal à ce stade.
De la main elle appela la serveuse et lui parla dans sa langue sans aucun problème.

"

Je me permets, il faut que tu goûtes quelque chose.

"

Elle ne lui laissa guère le temps de réagir qu'elle avait déjà lancé un certain nombre de consignes à la jeune femme qui avait hoché la tête plusieurs fois avant de repartir en direction des cuisines, à peine eut-elle posé son plat sur la table. Et elle se mit à le tutoyer. Quand t'es avec un nordique, comporte toi en nordique. On oublie donc le protocole et la bienséance et on se cause comme si on avait gardé les cochons ensemble. Absolument répugnant...
Pendant que la créature s'attelait à préparer la commande, Perséphone reposa ses yeux nouvellement azurés sur son prétendu homologue nordique.

"

Tu te trouves dans le village d'Oostkerke. Assez pittoresque mais mignon. Les gens sont gentils et c'est plutôt un patelin sans histoire.

"

Comme si la question d'Alfrid provoquait en elle une profonde réflexion, son regard dériva vers la petite lucarne encastrée dans un mur non loin de leur table et elle fixa le ciel sombre quelques secondes avant de lui répondre.

"

Disons que la principale différence c'est surtout la pluie... c'est assez impressionnant de voir comme Freyr inonde cette contrée de sa pluie fertilisante.

"

Première référence à un dieu nordique. Voyons voir si le poisson va mordre... ou pas.
Alors qu'elle venait de lui répondre, la jeune femme revint avec deux barquettes de bois. Dedans des sortes de petites baguettes dorées, chaudes et croustillantes. Et visiblement très grasses, à en juger par les nombreuses taches qui parsemaient le papier posé au fond de la corbeille.

"

Goûte ça. C'est une préparation à base de pommes de terre. Je suis sûre que Thor lui-même n'aura pu que bénir cette nourriture tellement c'est bon !

"

Deuxième référence, deux !
Elle dit tout cela avec entrain et croqua à pleines dents dans une énorme frite croustillante. Si Hadès la voyait... soit il se gausserait qu'elle se joue ainsi de leur ennemi, soit... il la tuerait. Même s'il semble évident que sa préférence ira nettement vers la 1ère solution.
En bonne nordique qui se respecte, elle dévorait à belles dents ses frites, tout en arrosant le tout d'une grosse rasade de bière. Elle s'écoeurait littéralement d'agir de la sorte mais bon, il faut ce qu'il faut comme on dit.

"

Hum... pour tout dire on ne m'a pas vraiment demandé mon avis. Comme je te le disais, je vis ici depuis longtemps. Ce sont mes parents qui ont déménagé. Mon père était pêcheur sur les Iles Vestmann. Mais quand le poisson est venu à manquer, il s'est reconverti dans le commerce maritime. Il est tombé amoureux de ce pays et ma mère et lui ont décidé d'y emménager. Je devais pas avoir plus de... 10 ans... je dirais...

"

Elle leva le nez de sa barquette qu'elle venait de finir en bonne et due forme, et lança un petit sourire amusé en direction d'Alfrid.

"

Et toi Alfrid, fils de Stignant, qu'est-ce que tu fais par ici ? Visiblement tu es perdu et si je ne connais rien à la signification de tes vêtements, pas besoin d'être très futé pour voir que tes broderies n'appartiennent pas au premier péquin venu.

"

(c) Codage par Asmareth pour Never Utopia

Quelle était le pourcentage de rencontrer une personne qui parlait la même langue que lui dans un village inconnu, perdu au milieu des champs et des terres ? Alfrid était heureux d'avoir cette chance, dans cette auberge.

La jeune femme, Brünhild, fille de Sirgurdr, semblait à l'aise avec les dialectes locaux. Avec une telle facilité, elle passa une commande à la serveuse de l'auberge, pour faire découvrir quelque chose à l'Asgardien. Et elle lui apprit qu'ils étaient dans le village d'Oostkerke. Un nom qui ne lui disait rien du tout. Encore un endroit où il avait réussi à se perdre... maudit sens de l'orientation pourri. C'était une plaie de ne pas réussir à arriver où on le voulait.

Quand Alfrid lui demanda si le climat du nord ne lui manquait pas trop et la réponse fut sans appel, ce pays semblait être soumis à des fortes périodes de pluie. Brünhild trouvait que la pluie était assez forte par ici, annonçant même que c'était sans doute la déesse Freyr qui inondait cette terre de sa pluie fertilisante.

- Je vois que malgré le fait que les terres du nord soit loin, vous n'avez pas perdue vos connaissances sur les Déités nordiques. Alfrid bu une gorgée. Et bien j'espère que la déesse Freyr ne va pas trop inonder cette terre, au point que nous n'auront pas les pieds dans l'eau.

C'était une boutade assez grotesque mais il était content de pouvoir échanger avec une autre personne venant du nord, surtout dans ce genre d'endroit. Et puis, sa part d'Odin était content de savoir que les gens de ce pays connaissait les Dieux du nord. Il souriait de façon honnête envers Brünhild.

Quand la tavernière amena le repas, Alfrid haussa un peu les sourcils. C'était des sortes de patates coupés en rectangles et cuit d'une façon qu'il ne connaissait pas. Enfin il fallait dire que la cuisine n'était pas le point fort d'Alfrid. En tant que soldat, la cuisine n'était pas du tout une chose qu'il maitrisait. Mais il devait avouer que Brünhild avait raison, Thor lui-même aurait sans doute adoré ce genre de repas.

- Avec une bonne choppe d'hydromel et quelques rondelles de saucissons de Sæhrímnir et je suis sur que tu aurais sans doute raison. Il s'amusait bien avec cette jeune femme, et il était surtout heureux de pouvoir parler dans sa langue sans devoir mimer ce qu'il voulait dire.

Il remarqua qu'elle semblait bien aimer ce plat, vu la façon dont elle mangeait et buvait tranquillement. C'était assez amusant de voir qu'elle semblait plus manger et boire que lui.

Elle lui raconta son histoire, que son père avait d'abord été pécheur en Islande avant de tomber amoureux de cette terre, en devenant commerçant maritime. Elle n'avait qu'une dizaine d'années quand c'est arrivé. Et avant qu'il ne puisse dire quoi que se soit, elle lui demanda comment il avait réussi à se perdre et aussi, fit la remarque que ses vêtements n'étaient pas ceux du premier péquin. Il aurait du faire plus attention avec ses vêtements mais soit, il allait devoir trouver une bonne excuse car dire qu'il s'était perdu en utilisant un pouvoir divin... ça allait le mettre à mal.

- Et bien, je dois déjà te dire que c'est triste que ton père est du quitter sa terre natale mais je suis heureux qu'il est trouvé cette terre à son goût malgré tout. Il marqua un temps d'arrêt. Et je remercies les Nornes que ça soit arrivé car sans cela, je me serais retrouvé perdu dans ce village sans ton aide. Il leva son verre pour la saluer. Pour répondre à ta question, je voyageais dans une caravane et vu que nos destination était différente, je suis parti de mon côté. J'ai quitté la route et j'ai commencé à marcher, marcher et après un moment, je me suis rendu compte que je ne savais pas où j'étais, vu que ma carte était toujours dans la caravane.

L'excuse était plutôt réaliste, vu qu'il avait quand même déjà fais ça autrefois, en s'endormant dans une caravane et se réveillant loin de sa destination.

- Je dois t'avouer que ce n'est pas la première fois que je me perds de cette façon, la dernière fois, je m'étais un peu trop endormis et j'ai raté ma destination. Il bu une nouvelle gorgée. Et mes vêtements, sont ceux des soldats, avec certes des nouvelles broderies, cadeaux... d'un vieil ami... Il évitait de dire que ça venait d'Odin lui-même.

Il termina son assiette en regardant sa camarade.

- En tout cas, je suis d'accord avec toi, c'était délicieux. Alfrid leva sa choppe pour faire signe à la serveuse d'en remettre une nouvelle. Et es-tu aussi commerçante? Comme ton père? Car souvent, on suit les traces de nos pères, comme je l'ai fais.

C'est vrai qu'il avait pas vraiment réfléchis à suivre une autre voie que celle de son père, quand Stignant était venu le chercher, après la mort de sa mère. Mais peut-être que Brünhild avait eu un choix différent du sien.

- Et tu n'as jamais pensé à retourner sur les terres de tes ancêtres?

"

JAMAIS !

"

Elle beugla littéralement ces mots en plantant la lame de son couteau dans la surface de bois de la table. Quoi... c'est comme ça qu'ils font les nordiques... non ? Evidemment, plusieurs clients se tournèrent dans leur direction en leur jetant des œillades mi inquiètes mi intriguées.
Faisant mine d'être gênée par l'éclat de comportement qu'elle venait de manifester, Perséphone se racla la gorge, tout en reposant le couteau sur la table.

"

Désolé, certains sujets sont... sensibles. Jamais je ne renierai nos Dieux, ils sont ce que nous avons de plus précieux.

"

Qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre franchement... ou plutôt dire en cette occasion précise. On ne pourra clairement pas dire que les Ténèbres ne font pas littéralement tout ce qu'elles peuvent pour embobiner ce gros lourdo des cavernes gelées. Mais... dans un sens... il fallait reconnaitre qu'après les lourdeurs de la guerre, ce petit moment était plutôt amusant, voire rafraîchissant.

"

Ah tu vois ! C'est vraiment sympa leur truc. ça s'appelle des frites !

"

Elle prononça ces quelques mots de bon coeur, armée d'un franc sourire, comme si elle était absolument ravie qu'Alfrid apprécie le plat qu'elle lui avait proposé de goûter.

Elle leva son verre à son tour, entrechoquant leurs chopes, alors qu'elle acquiesçait à ses paroles d'un hochement de tête.
Puis elle écouta son explication et failli en tomber à la renverse. Sur le moment, l'incrédulité se lu clairement sur son visage, elle ne put la cacher tant l'excuse que lui sortit l'asgardien était des plus pitoyables. Sérieusement ? J'ai quitté la caravane sans ma carte et je me suis perdu ? La prendrait-il vraiment pour une demeurée ? Certes, il ne pouvait savoir qu'elle avait connaissance de l'apparition impromptue du Bifröst en pleine contrée belge, mais quand même... c'était un peu... gros.

L'excuse du vêtement en rajouta une couche épaisse. Pour l'une des rares fois de son existence, Perséphone se retrouvait presque sans savoir quoi répondre à un tel tissu d'inepties. Il devait avoir une grande confiance en lui pour oser sortir des choses pareilles. Ou alors... il était complètement à côté de la plaque. En bon Asgardien qu'il était, cette hypothèse n'était clairement pas à exclure.

Ayant bien conscience qu'elle n'avait su maîtriser l'expression de son visage quand il lui avait fourni des réponses aussi fantasmagoriques que parfaitement capillotractées, et une fois n'était pas coutume, elle choisit de jouer la carte de la franchise.
Elle s'approcha de lui, penchant son buste par dessus la table comme si elle s'apprêtait à lui murmurer quelque secret à l'oreille.

"

Je vais être honnête avec toi, Alfrid fils de Stignant. Je ne crois pas un traître mot de ce que tu viens de me raconter.

"

Etant donné qu'elle venait très clairement de le traiter de fieffé menteur, elle tenta d'adoucir un peu le propos en ponctuant sa tirade d'un grand sourire.

"

Sérieusement... tu crois vraiment que je vais gober qu'un guerrier divin t'a filé gentiment ses vêtements et que toi, en bon nordique que tu es, tu oserais les arborer sans faire partie de l'armée ? J'habite p't'être plus dans le Nord depuis longtemps, mais tu m'insultes en me prenant pour une demeurée là. A la limite, je préfère que tu me dises que ça ne me regarde pas plutôt que de me raconter n'importe quoi.

"

En définitive, elle espérait surtout qu'il finisse par cracher le morceau sur sa véritable identité. S'il optait pour le choix qu'elle lui proposait, il faudrait trouver un autre stratagème pour lui faire dire la vérité.

Se réadossant contre le dossier de bois de sa chaise, elle agita la main de droite à gauche en signe de négation.

"

Ouhla certainement pas. J'ai horreur de faire commerce. Alors je t'accorde que c'est pas dans les moeurs de ne pas mettre ses pas dans ceux de ses parents, mais ici ça se passe différemment. Donc ma décision est plutôt passée crème à vrai dire. Non moi mon truc ce sont les plantes. Je propose mes services aux gens du coin. Je cueille les plantes, les racines, je récolte la sève, et je prépare des décoctions pour soulager les petits maux de la vie. ça me correspond bien.

"

En choisissant cette voie, elle ne pourra pas se faire piéger quoi qu'il lui demande. Toujours penser à tout. C'est l'apanage des espions en tout genre.

"

Hum... pour être honnête avec toi... j'en suis pas très fière mais bon... on ne peut pas vraiment dire que j'ai le pied marin. Techniquement, l'Islande est presque juste en face. Y a que la mer à traverser. Mais j'suis malade comme un chien dès que je pose un orteil sur un bateau, donc j'évite... J'ai pas encore trouvé le courage d'entreprendre le voyage. Peut être que je devrais faire un sacrifice à Niord... pour qu'il me soutienne dans cette épreuve.

"

Et de trois ! Bon il va la lâcher son identité, ou va-t-il falloir qu'elle cite tous les dieux de son panthéon les uns après les autres jusqu'à ce qu'il réagisse ? ça promettait d'être long... Heureusement que le panthéon nordique n'était pas aussi fourni que celui des Olympiens...

(c) Codage par Asmareth pour Never Utopia

Si Alfrid n'avait pas eu sa bière en main, le coup de couteau de Brünhild aurait sans doute eu raison de sa bière... ou de sa main d'ailleurs. Elle avait un sacré coup de couteau et surtout, une force assez incroyable pour une jeune fille.

" - Elle ferait une bonne combattante si elle le voulait." songea-t-il buvant une gorgée, toujours en regardant le couteau planté dans la table.

- Tu as un bon coup de couteau en tout cas ! Je n'aimerais pas te croiser le soir en pleins rue... où même quand tu es en colère ! Il rebut une gorgée. C'est ton père qui t'a appris à te servir d'un couteau.

Ils continuèrent de manger un peu ces patates cuites dans l'huile bouillante. C'était assez bon, il fallait le reconnaitre. Il allait garder ça en mémoire pour en faire un plat à Asgard. Alfrid était sur que ça plairait a ses guerriers et à sa prêtresse. Quand Brünhild lui dit que c'était bon ce plat, Odin ne put que confirmer.

- Je l'avoue, c'est vraiment une recette un peu étrange mais elle est bonne. Il goûta une nouvelle fois. Et tu dis que ça s'appelle comment ce plat? Odin ne se souvenait pas d'avoir déjà mangé ce genre de chose au cours de ses voyages. Je me demande si d'autres pays ont des plats aussi... étrange et délicieux.

Ils échangèrent un peu des informations, comme le passé de Brünhild et celui d'Alfrid mais pourtant, les propos d'Alfrid ne semblèrent pas convaincre la jeune femme, qui n'hésita pas à lui dire. D'ailleurs, elle parla de Guerrier Divin. Alfrid resta quelques secondes sans bouger, un peu surpris avant de sourire.

- Loin de moi l'idée de te prendre pour une idiote ! Et sache que je suis réellement un soldat dans mon pays. Il lui sourit sincèrement. Et c'est après une promotion plutôt importante dans la hiérarchie, on m'a donné ces vêtements avec des bordures dorées. Il se gratta la tête. J'avoue que c'est un peu gênant d'avoir ce genre de vêtement sur soi car ça ne me fait pas passer inaperçu. Il bu une nouvelle gorgée avant de fixer son regard dans celle de la jeune fille. Et qu'est-ce que tu entends par "Guerrier Divin"? demanda-t-il sans hésitation, avec un timbre de voix plus sérieux.

Quand Alfrid demanda si elle comptait marcher dans les traces de son père, la jeune femme répondit que non, qu'elle était devenue herboriste plutôt que commerçante. Et que contre toute attente, sa décision était "passé crème" comme elle dit. Ce qui fit sourire Alfrid.

Une herboriste... elle s'entendrait bien avec Jolan, s'il était venu avec lui. Mais va expliquer à son ami qu'Alfrid s'est paumé avec le Bifröst.

- Ton père doit être compréhensif pour avoir accepté de laisser sa fille devenir autre chose que ce qu'il voulait. Odin but une nouvelle gorgée avant de soupirer. Mon père est venu me chercher quand j'étais tout gamin et je n'ai rien connu d'autres que la vie de soldat ou de guerrier pour défendre mon Royaume... mais c'est un choix que je n'ai jamais regretté.

Quand Brünhild évoqua son mal de mer, cela fit rire Alfrid.

- En effet, prier Niord serait une bonne chose à faire mais évite le sacrifice. Il regarda l'entaille dans la table. Bien qu'avec un coup de couteau comme le tiens, je doute que la proie souffre un seul instant. Il passa son doigt sur la marque en levant les sourcils. C'est dommage de ne pas pouvoir naviguer comme on le voudrait... enfin moi à chaque fois que je voyage seul, je me perds... la dernière fois, je suis arrivé dans un petit village qui faisait du vin, dans le pays de France. Mais je serais incapable de te dire si on est loin ou proche d'ici.

Il se demandait soudain ce qu'il dirait s'il l'amenait en Islande grâce au Bifröst. Elle aurait surement peur. Et même avant qu'il ne puisse l'emmener là-bas, elle le prendrait pour un fou. Quoi que... après tout, ils savaient qu'il existait différentes divinités et que parfois, elles prenaient forme humaine.

- Et tu n'as jamais tenté de faire appel au pouvoir d'Odin pour que le Bifröst te transporte jusque là-bas?

Perséphone ria de bon coeur -en fait non, mais faut ce qu'il faut comme l'on dit- à la remarque d'Alfrid sur sa façon de manier le couteau.

"

Ohla, t'emballes pas... quand il s'agit de le planter dans une table immobile qui n'a rien fait à personne c'est facile. Mais quand il s'agit de me défendre avec... c'est pas la même histoire.

"

Elle leva la main en direction de la serveuse, puis plaçant ses mains en porte voix de chaque côté de sa bouche, lui hurla littéralement de leur ramener deux autres assiettes. Dire que le Printemps allait être vaccinée en mauvaises manières et au bord de la crise de foie après cette escapade, était un doux euphémisme.

"

Des frites, des frites. Hum... aucune idée, jamais mis les pieds ailleurs qu'ici.

"

Perséphone extirpa un sourire qui se voulait amusé, mais au fond d'elle, elle rageait comme pas permis. Il se fichait vraiment... mais vraiment d'elle.
Faisant mine de jeter des œillades à droite et à gauche, elle se pencha par-dessus la table, comme si elle ne voulait pas être entendue par des oreilles indiscrètes. Ce dont elle se contrefichait de base, bien évidemment.

"

Mon père me racontait leurs histoires quand j'étais gamine. Il parait que très au nord des royaumes scandinaves, se trouve un pays du nom d'Asgard, qui n'est pas accessible aux humains. Tu as sans doute déjà entendu les contes mythologiques de nos pays, tu dois donc connaitre au moins ce nom. On dit que c'est la résidence des dieux. Mon père m'a toujours dit qu'elle existait vraiment, et qu'elle était protégée par des chevaliers qu'on appelle guerriers divins.

"

Elle se radossa contre sa chaise, un air de dépit très exagéré trônant sur son visage.

"

Je ne sais pas si cette histoire est vraie... je n'ai jamais rencontré l'ombre d'un guerrier divin et c'est sans doute pas aujourd'hui que ça va arriver, dans ce trou certes joli, mais paumé...

"

Enfin, il lui offrait une porte de sortie. Ou plutôt une opportunité. Cela ne donnerait peut être rien... mais elle aurait essayé.

"

Ouais... l'héritage familial c'est pas toujours la joie. Et d'ailleurs, tu viens de quel royaume exactement ?

"

Elle haussa les épaules lorsqu'il reprit la parole.

"

Bof... tu sais j'ai beau habiter ici, je garde certaines valeurs intrinsèquement liées à nos peuples. Et l'acceptation de son destin en fait partie. Je ne peux pas prendre le bateau, bah tant pis... je fais avec.

"

Et là... ce n'était plus une porte qui s'ouvrait, mais un boulevard qu'il lui déroulait en mode tapis rouge. L'épouse d'Hadès eut toutes les peines du monde à retenir un sourire de satisfaction. Ce n'était clairement pas le moment de devenir bizarre et d'éveiller les soupçons car, enfin, ils y étaient. Si elle manoeuvrait correctement, elle allait peut être enfin avoir le fin mot de l'histoire et, surtout, celle sur son identité.
Alors... au lieu d'afficher un sourire satisfait, est-ce une mine profondément incrédule qui s'afficha sur ses traits.

"

Le Bifrost c'est le truc arc-en-ciel magique là c'est ça je crois non ? Le pont ? Bien sûr que non ! Tu t'imagines... déranger le seigneur Odin pour ça en mode "Hey, j'ai envie de rentrer chez moi, tu passes me prendre ?", ça serait une hérésie absolue. En plus... je doute fort qu'il me réponde...

"

(c) Codage par Asmareth pour Never Utopia

Les discussions avec Brünhild allait de bon train. C'était assez divertissant de discuter avec elle, surtout qu'elle semblait réellement aimer les dieux Asgardiens, même si elle vivait sur une terre qui ne leur était pas consacré. Plusieurs fois elle les évoqua et ça tentait Odin de lui en parler.

Son adresse au couteau était quand même impressionnante, même si elle disait que c'était juste quand il fallait planter la lame dans une table.

- Je peux t'assurer que quand ta vie est en danger, tu n'hésite pas un instant. Ton corps réagit à l'instinct qu'il y a en toi. Je bus une gorgée de cette boisson avant de la regarder. Mais oui, je te comprends, blesser ou mettre à mort une personne est totalement différent que de planter pauvre table innocente. Je passais mon doigt sur la lame qu'il y avait sur la table. Nous pouvons annoncer à sa famille son triste trépas, si tu veux mon avis !

La blague était ridicule mais vu qu'elle ne savait pas qu'il était Odin, il pouvait se laisser aller à s'amuser comme un "simple" mortel, même s'il ne s'était jamais considéré autrement.

La discussion changea un peu de ton quand elle se rapprocha de lui pour lui parler d'une histoire que son père lui racontait avant, au sujet des Guerriers Divins et d'Asgard. Alfrid essayait de rester neutre mais il avait un rire nerveux au fond de lui. C'était assez amusant de voir une personne qui lui parlait de son pays et de son peuple, comme si c'était des légendes. Et encore plus quand elle déclara qu'il n'y avait aucune chance qu'un Asgardien ne vienne ici. Si elle savait qu'il y en avait bien un, qui s'était perdu en utilisant le Bifröst, ça allait la surprendre. Mais pour leur, il devait se retenir de rire.

- Qui sait, peut-être qu'un jour, tu auras la chance d'en rencontrer un ! Il but une gorgée, en mangeant une "frite" quand Brünhild lui demanda de quel royaume il venait. Mon royaume? Et bien... il se trouve très au nord d'ici. Plus loin que les frontières de ce pays je pense, et sans doute encore du suivant. Il ne devait pas donner trop d'indication, sinon ça risquait de devenir louche. Mais qui sait, un jour tu auras peut-être la chance de le visiter.

Odin rebu une gorgée, tout en l'écoutant parler du lien qu'elle gardait avec les croyances de leur terre. Et quand il lui demanda si elle n'avait jamais invoquée Odin pour user du Bifröst, vu qu'elle ne pouvait pas voyager en bateau, elle eu une mine incrédule, ajoutant que ça serait une hérésie de demander une telle chose au Père-de-tout.

- Pourquoi ne pas essayer? lui lança-t-il en souriant. Qui ne tente rien, n'a rien non? Alfrid fini sa bière. Si je te disais que ça pourrait marcher, si on va dehors et que tu fais le demande au Seigneur Odin de t’emmener sur les îles Vestmann, il y a des chances que ça marche !

C'était un peu gros mais après tout, si ça lui permettait de la remercier pour sa gentillesse à son égard, un petit voyage à quelques kilomètres de là, ça devrait aller non? ça serait sympathique.

- Allez, vient ! Il lui tendit la main. Après tout, qu'est-ce que tu as à perdre?

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