[Résurrection] Au bord du fleuve, encore de l'eau!

Au bord du fleuve, encore de l'eau!

" la mort n'est qu'une renaissance "

Le chevalier de pégase venait de mourir pour la première de sa vie. Vous allez me dire que cette phrase n'est pas logique, mais pour un chevalier, elle l'est. Arion poussa les grandes portes du royaume infernal et avança jusqu'au fleuve ce faisant appeler le "Styx". Un des cinq fleuves infernales recouvrant les enfers. Les cinq fleuves étaient le Styx, le Phlegeton, le Cocyte, le Léthé et pour finir l'Achéron. Le chevalier pégase était lui au bord du Styx.

Beaucoup d'âmes erraient ici sans pouvoir passer de l'autre côté car ils n'avaient pas la pièce d'or nécessaire à la traversée du Styx. Le passeur réclamait toujours une pièce, sans quoi, il ne laissait pas le malheureux défunt passer, l'abandonnant à son triste sort de errance. Une cruauté sans pareil. Un cosmos d'une grande noirceur animait ces lieux. Arion, sans criait, interpella alors le passeur qui n'était pas encore là.

Passeur, peux-tu venir me prendre? JE suis mort au combat, tué par une déesse et son...disons animal de compagnie qui n'était d'autre que le kraken. J'ai ce qu'il te faut, une magnifique pièce d'or!

Puis Arion attendit un peu que le passeur vienne le prendre.

Ainsi progresse le passeur de l'Achéron au travers du fleuve. Le petit contretemps dont a été victime l'ancestrale, lui a coûté de perdre du temps. En effet, les morts sont légion, et les transporter d'un rivage à un autre et parfois, une perte de temps considérable. Mais, c'est le genre d'imprévu que l'ancestrale s’accommode, au détriment du nombre légion d'âme à contenir sur les rivages de l'Achéron. Ainsi, son regard doit parcourir avec vivacité les alentours, cherchant à tout moment, un signe lui indiquant qu'il n'est plus seul. Et pourtant, il avance, inlassablement, le regard furibond, le visage aussi froid que le royaume dont il prête allégeance depuis une époque, que la mémoire humaine serait bien incapable de quantifier. Lentement, la silhouette de Nefertis se profile sur les abords du fleuve. Sa barque la guide inlassablement jusqu'à parvenir sur la la terre ferme. Son regard ne quitte ni l'humain, ni les alentours. Elle n'a pas senti la présence de personnes, juste cet humain, à peine sorti de l'adolescence.

Je me moque de la façon dont tu as été tuer, humain. Ma tâche consiste à te faire voyager d'une rive à une autre, ni plus, ni moins. Yade sera ton seul juge sur tes actes durant ton vivant.

Le son de sa voix s'éteint. C'est donc en silence qu'il attend, l'observant sans impatience, que l'humain prenne le choix de monter dans sa barque. Mais ce silence fait écho au sien, aussi consent-il à le briser afin de dissiper, du moins d'essayer de dissiper, ces pensées. Y parviendrait-il seulement ? Il ne sait pas, mais décidé, il ne peut simplement l'abandonner aux tourments de ses pensées.

Je t'offre un aller simple, jusqu'à l'autre rive, moyennant une pièce d'or. Que décides-tu, humain ?

Le passage vers l'autre rive

Le chevalier de pégase c'était assis en tailleur, essayant de se concentrer sur son cosmos. Cela s'avéra être assez difficile avec tous ses morts qui s'agitaient. La seule envie d'Arion était de tous les massacrer un par un, ou alors de tout simplement les achever d'une seule attaque, mais en ces lieux son cosmos était faible. *Vivement que le passeur arrive*, se dit le chevalier de pégase. L'eau du Styx commença alors à bouger, on pouvait voir la barque du passeur qui s'avéra en faite être une passeuse. Intéressant, pourtant, dans les mythes, c'était un passeur et non une passeuse. BAh, de toute façon, tant qu'elle pouvait amener Arion jusqu'à l'autre côté du fleuve, cela n'avait que peu d'importance que ce soit une femme ou un homme.

JE m'en doute bien passeuse, que tu te contrefiche de la façon dont je suis mort. Je te plains tellement de devoir faire passer toutes ces âmes agitées de l'autre côté de la rive et cela tout le temps! Mais dis moi, dans les mythes c'est UN passeur et non UNE passeuse, alors pourquoi est-ce une femme qui vient m'accueillir dans le royaume du sombre monarque?

Un moment de calme. Les morts ne s'agitaient plus, aucune voix, aucun son ne se faisait entendre pendant un petit moment. Jusqu'à ce que la passeuse reprenne la parole.

Bien, j'embarque.

Puis, sur ces mots, Arion jeta une pièce d'or à la passeuse et monta sur sa barque.

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