FB Ahina-Océanos: L'arrivée d'un assassin, la Guerre face aux Courants

Le sanctuaire sacré. Une terre sacrée dirigée par la déesse Athéna d'où elle menait ses innombrables guerres face aux autres divinités. Une ombre se tenait près d'une des portes du sanctuaire. Alors le voila donc ce fameux sanctuaire. Cette terre sacrée crée par les saints pour défendre la paix en ce monde. Sottises! Une terre sacrée crée par les humains ne peut être qu'un lieu souillé par le péché. Ils paieront très lourdement ce blasphème. L'ombre s'avança et ses contours se dessinèrent un peu mieux. Une grande sihouette vêtue d'un grand manteau noir, visage dissimulé.L'ombrel se dirigea vers la porte. Les gardes le stoppèrent.

Halte! Nul n'a le droit de fouler sans y être autorisé les terres du sanctuaire. Qui êtes vous et que venez vous faire?
L'ombre ne répondit pas et fixa les gardes d'un air hautain. Il n'avait pas à justifier sa présence à ces larves. Ces insectes n'étaient même pas dignes de connaitre son identité.
Suffit! Vous refusez d'obéir? Emmenez le!
Les gardes l'encerclèrent et se préparèrent à l'attaquer.
Pauvres fous. Croyez vous vraiment pouvoir m'impressionner? S'attaquer à moi reviens à s'attirer la colère divine. Je vais vous montrer votre impuissance devant moi. Thalassa deluge!
Une vague gigantesque balaya les gardes et les bâtiments aux alentours. Quand elle cessa, tout les environs avaient été inondés. Ce n'était cependant que le commencement.
Il est temps que ces méprisables saints découvrent la puissance des dieux et qu'ils s'agenouillent devant leur puissance Stream planetes!
Une planète bleutée apparut dans le ciel. De nouvelles vagues se déchainèrent alors dans le sanctuaire. Les hurlements résonnaient dans tout le sanctuaire. Impossible qu'Athéna n'ait rien remarqué. Pendant ce temps, l'ombre se glissa dans le sanctuaire inondé. Il atteint sans difficulté les maisons du zodiaque. L'ultime rempart d'Athéna. L'ombre se joua de la vigilance des saints d'or et trompa même la surveillance pourtant attentive du grand pope. Il finit par arriver devant le temple d'Athéna. Il avait traversé le sanctuaire en moins d'une heure. C'était trop facile. Comment les saints pouvaient ils avoir la prétention de protéger leur déesse? Athéna se tenait là, probablement en train de prier pour soutenir ses saints tandis qu'ils luttaient contre l'inondation. Elle lui tournait le dos. L'ombre s'avança sans que la déesse de la guerre ne le remarque. Arrivé à un mètre, il dégaina un poignard plus noir que la nuit. Athéna n'avait toujours rien remarqué. Avait elle réellement hérité de l'intelligence de Métis. De sa fille. A cette pensée, l'ombre trembla un peu mais ce repris rapidement. Même si Athéna était sa petite fille, cela ne devait pas retenir son bras. La déesse de la guerre devais disparaitre. L'ombre leva le bras tenant le poignard. Je suis venu prendre ta vie, Athéna. L'ombre parla. Juste avant de poignarder la déesse.

1743 ~ Temple d'Athéna

Une agitation confuse, un bruit étouffé. Toboe et Kyo se redressent d'un bon tandis que Nao roupille comme un sonneur sur un large coussin moelleux installé dans un coin de la chambre de la Divinité. Allongée, Ahina fixe le plafond d'un air absent. Une ombre vient de se glisser au Sanctuaire. Une ombre dont elle ignore l'identité mais devine la nature.
Un terrible grondement résonne au coeur du Sanctuaire Sacré. Les dépendances des prêtresses sont balayées comme des fétus de paille alors que l'eau s'infiltre jusque dans la chambre de la déesse.
La pierre s'écroule, les tissus sont arrachés, le sang baigne les pieds nus de la divinité qui fixe l'étendu aquatique d'un regard terriblement triste.

Qu'est-ce encore que tout ceci. Quelle âme sombre et violente se permet de répandre ainsi le sang dans son propre sanctuaire, de détruire ses temples, de tuer sa population, ses guerriers...
Assise à même la stèle de pierre qui lui permet parfois de prendre un peu de repos, Athéna la sent. Elle s'infiltre, elle se fond dans l'obscurité. Elle est là, proche, près d'elle.
D'un mouvement léger de l'index, la divine ordonne à ses tigres de ne pas bouger d'un centimètre. Aussi étonnant que cela puisse paraître, le petit koala au pelage gris est toujours profondément endormi sur son coussin. Comme quoi certaines créatures ont vraiment le sommeil très lourd...
Lâchant un grognement de contrarié à demi étouffé, les fines paupières du tigre orangé s'écarquillent à la vue du poignard. Il s'élève dans les airs alors que le regard autoritaire de la divinité est toujours concentré sur ses tigres pour qu'ils ne s'enhardissent pas d'intervenir.

Il semblerait, Océanos

Ces simples mots sont prononcés d'une voix pâle alors que le cosmos de la divine pare son corps d'une lumière dorée au moment où le poignard atteint sa cible.

Ploc... Ploc.. Ploc...

Le sang tombe en perle rougeâtre sur le sol. Baignée de l'hémoglobine qui ferait sortir le sage Shion de ses gonds en une fraction de seconde s'il était présent, la robe diaphane d'Athéna se tache peu à peu, de l'épaule jusqu'à ses chevilles. Sa paume se referme sur le poignard qui s'est enfoncé à mi lame dans son omoplate. Doucement elle se tourne vers le Titan et lui tend le poignard qu'elle tient par la lame.

Reprends ce qui t'appartient, Océanos

Impossible pour les deux tigres sacrés de rester plus longtemps sans rien faire. Malgré l'ordre et bien qu'ils ne sachent pas où Ahina veut en venir, ils bondissent sèchement en se plaçant de chaque côté de la Divine. Le regard d'émeraude de la déesse ne quitte pas le Titan alors qu'elle finit par briser le lourd silence instauré sans porter plus d'attention que cela à la plaie qui trône dans son dos et dont le sang ne semble pas se tarir.

Puis-je connaître les raisons de ta colère

Le poignard traversa l'épaule d'Athéna. La déesse n'opposa aucune résistance. La déesse de la guerre était elle donc aussi stupide et faible que cela? Laisser des humains assurer sa protection et ne pas se défendre face à un coup mortel. C'était une preuve claire que cette déesse n'avait plus sa place en ce monde. Cependant, la déesse de la guerre se retourna et lui tendit le poignard, lui disant de reprendre ce qui lui appartenait. C'était impressionnant pour deux raison. De un, la déesse avait survécu à un coup mortel. De deux, elle lui rendait son arme se qui était idiot. Deux tigres s'avancèrent devant la déesse pour la protéger. De mieux en mieux. Maintenant c'était des animaux qui se dressaient sur son passage, croyant pouvoir l'arrêter. Une vague cosmique balaya le temple. Les deux tigres s'effondrèrent, endormis. Athéna lui demanda les raisons de sa colère. L'ombre qui n'avait toujours pas découvert son visage remua légèrement. Les raisons de ma colère sont pourtant évidentes, Athéna. Du moins tu aurais du saisir l'une d'entre elles, puisque tu es la déesse de la sagesse. Tu t'oppose aux dieux depuis les temps mythologiques, les empêchant d'accomplir leurs projets. Les dieux ont décidé de détruire ce monde, car c'est la meilleure chose qui puisse être faite. Tu n'as pas à t'opposer à cette décision. Tu aurais du comprendre que cela ne serait pas accepter. C'était la raison la plus évidente. Mais il y en a d'autres. Tout d'abord, tu as livré une guerre face à mon neveu et héritier, Poséidon, qui poursuivait le noble et juste but de purifier ce monde. Et tu l'as enfermé après l'avoir vaincu. Pense tu que je puisse accepter cela? Tu t'es trop attachée à ce monde et à ces misérables humains. Tu leur à donne rune puissance leur permettant de se dresser devant les dieux et de contrecarrer leurs projets. Cela n'aurait jamais du être. Tu as trop longtemps côtoyer les humains et tu as commencer à leur ressembler. A l'heure actuelle, imprégnée que tu es d'humanité, tu ne peux être considérée comme une véritable déesse. C'est pour te préserver de la décadence inéluctable vers laquelle tu t'entraine que je suis ici. Je désire préserver ma petite fille d'un sort pire que le tartare en la retirant à l'engeance humaine et en la purifiant. En te retirant de ce monde, ton âme se purifiera et redeviendras celle d'une déesse noble et fière. Quand à la dernière raison, elle est propre aux titans et à leurs objectifs et tu n'as pas à la connaitre. Le titan disait vrai. Athéna n'avait pas besoin de savoir pourquoi les titans voulaient la voir disparaitre de ce monde. Et même si elle le savait, cette connaissance ne lui serait d'aucune utilité. Puisqu'elle ne pouvait rien faire pour s'y opposer. Le titan leva à nouveau ses poignards. C'est pour te préserver de la souffrance et de la déchéance que je suis ici. Prend cela pour un acte de compassion divine de la part de ton grand père. Tu ne mourra pas. Ton âme disparaitra simplement de ce monde pour se rend dans un autre le temps qu'elle soit lavée de toutes les impuretés que les humains ont laissées sur toi. Et lorsque je te ferais revenir ici, tu découvriras un monde magnifique de beauté et de pureté, crée par les titans et rempli de créatures parfaites par nos soin après que les humains aient étés massacrés jusqu'au dernier! Le titan abaissa de nouveau sa lame sur la déesse de la guerre.

Les sourcils de la divine se froissent alors qu'elle dévisage celui qui tente de l'assassiner d'un regard assez indéfinissable. Entre contrariété et incompréhension, elle écoute pourtant ses mots avec attention. Des paroles qui démontrent une fois encore que sa tâche est loin d'être vaine. Car si toutes les divinités de ce monde ne sont pas dans cet état d'esprit, elles sont encore trop nombreuses à vouloir s'emparer de la terre.

Pourquoi crois-tu que le puissant Zeus m'ait confié la terre, Océanos...
Pour la protéger de ceux qui la menacent, comme c'est ton cas aujourd'hui.

Le regard de la déesse ne vacille pas un instant alors que les mots acerbes qu'il déverse sur elle sont d'une méchanceté et d'une injustice parfaitement incroyables. Il se trompe complètement... comment peut-il envisager sérieusement les choses sous cet angle.
Un pâle sourire se dessine sur ses lèvres quand il mentionne la purification souhaitée il y a de cela tant de millénaires par Poséidon. Ainsi son oncle aurait-il réussi à retourner l'esprit d'Océanos...? C'est une possibilité qui bien qu'elle ne soit pas encore certaine, est fort probable.

Poséidon est seul responsable de ce qu'il lui est arrivé.
Il a causé beaucoup de souffrances et a provoqué sa propre chute.

Les iris d'émeraude se voilent alors que la main du Titan s'élève de nouveau dans les airs pour s'abattre encore sur elle. Au moment où le poignard se rapproche du corps de la divine, un puissant rayon de lumière aveuglante pare le corps fin d'Athéna. Repoussant celui qui l'agresse ainsi, le poignard tombe sur le sol. Le légendaire sceptre d'Athéna apparait dans sa main alors qu'elle toise Océanos d'un regard brûlant. Seule preuve qu'elle espère encore lui faire entendre raison : l'absence d'armure divine la recouvrant.

Tu aurais tort d'oublier que la Sagesse n'est pas mon seul attribut, Océanos.
Je n'ai aucune envie de me battre contre toi, je crois l'avoir déjà prouvé il y a quelques secondes à peine. Mais je ne te laisserai pas toucher aux êtres de ce monde. Tu n'en as aucunement le droit.
Tu n'es pas là pour les juger ou abattre ton courroux sur eux, ni toi ni les autres Titans.
La terre ne t'appartient pas, entends le Océanos !

Les paupières d'Athéna s'affaissent brièvement alors que ses lèvres se pincent.

Comment peux-tu être aussi égoïste Océanos...
Ta mémoire est-elle courte au point d'oublier le sort qui fut imposé aux Titans il y a de cela si longtemps...
Je ne peux pas croire que tu aies oublié. Et est-ce vraiment cela que tu souhaites... replonger tes frères et soeurs au coeur d'un enfer sans fin...
Tu n'es pas un imbécile. Tu sais tout cela. Si tu arrives à tes fins, c'est une guerre entre les Titans et les Olympiens que tu déclencheras. Personne n'en ressortira indemne, non personne.
Est-ce réellement ce à quoi tu aspires...

Car sans être présomptueuse, si vraiment il arrivait à lui causer de profonds dommages, il est certain que la colère de Zeus ne saurait s’en tenir à un simple haussement de la voix.

Athéna fronça les sourcils. Visiblement, ce qu'il disait n'était pas du gout de la déesse de la sagesse.

Pourquoi crois-tu que le puissant Zeus m'ait confié la terre, Océanos...
Pour la protéger de ceux qui la menacent, comme c'est ton cas aujourd'hui.

Effectivement. Comment pourrait je oublier cela? Le roitelet de l'Olympe t'a confié la défense de cette terre avant de la quitter. Il est donc logique que tu te dévoue pour ta mission. Mais je te corrige sur un point. Je ne menace pas la terre. Comment pourrais je menacer ma propre mère, Gaia? No, je cherche au contraire à la purifier de la vermine qui l'infecte.

La mention de purification fit sourire Athéna. Il était vrai qu'elle devait souvent entendre parler de cela avec les dieux auxquels elle s'opposait.

Poséidon est seul responsable de ce qu'il lui est arrivé.
Il a causé beaucoup de souffrances et a provoqué sa propre chute.

Il est vrai que mon neveu a pu commettre quelques actions irréfléchies. E son enfermement lui permettra de méditer sur les raisons de son échec. Afin d'être mieux préparé la prochaine fois. En somme, l'échec n'est pas forcement une mauvaise chose, puisqu'il permet de s'améliorer.

Le coup de poignard fusa. Alors que l'arme allait atteindre la déesse, elle fut bloquée par une barrière lumineuse. Un spectre apparut dans les mains d'Athéna tandis que la déesse lui jetait un regard brulant. Il nota néanmoins que la déesse ne portait pas son armure. Elle espérait donc encore le convaincre? Elle était vraiment obstinée, s'était flagrant.

Tu aurais tort d'oublier que la Sagesse n'est pas mon seul attribut, Océanos.
Je n'ai aucune envie de me battre contre toi, je crois l'avoir déjà prouvé il y a quelques secondes à peine. Mais je ne te laisserai pas toucher aux êtres de ce monde. Tu n'en as aucunement le droit.
Tu n'es pas là pour les juger ou abattre ton courroux sur eux, ni toi ni les autres Titans.
La terre ne t'appartient pas, entends le Océanos !

Effectivement, tu es aussi la déesse de la guerre. Mais je préfère retenir sagesse puisque c'est la qualité que tu partage avec ma défunte fille, Métis. Tu as reçu mon coup pour me dire que tu ne désirais pas te battre? J'aurais préférer prendre cela comme une acceptation de ton sort prochain mais à ta guise. Je ne suis pas la pour abattre mon courroux, pourtant justifié sur les humains? Le crois tu vraiment. Je suis celui qui apporte le changement perpétuel. Je radie des espèces dont la disparition est préférable pour laisser la place à d'autres. Tel est mon rôle millénaire et je compte bien le poursuivre. En effet la terre ne m'appartiens pas. Et je n'ai jamais désiré la posséder. Je désire simplement éliminé ceux qui la souillent.

Comment peux-tu être aussi égoïste Océanos...
Ta mémoire est-elle courte au point d'oublier le sort qui fut imposé aux Titans il y a de cela si longtemps...
Je ne peux pas croire que tu aies oublié. Et est-ce vraiment cela que tu souhaites... replonger tes frères et sœurs au cœur d'un enfer sans fin...
Tu n'es pas un imbécile. Tu sais tout cela. Si tu arrives à tes fins, c'est une guerre entre les Titans et les Olympiens que tu déclencheras. Personne n'en ressortira indemne, non personne.
Est-ce réellement ce à quoi tu aspires...

Et toi? Crois tu que les titans aient pu oublier le sort qui leur à été infligé par les Olympiens? Nous avons été condamné aux souffrances éternelles dans le tartare par la haine d'une seule personne: Zeus. J'ai néanmoins fini par quitter le tartare. Et sais tu ce que j'ai vu? Les titans avaient été entièrement oubliés. Nul ne se souvenait de la rude bataille qui avait du être menée par les Olympiens pour nous défaire. Nul ne se souvenait de notre grandeur passée. Dans l'esprit collectif, nous n'étions que des perdants. Et le seul responsable, c'est Zeus! C'est lui qui a agit de manière à faire de nous des éternels perdants! J'ai rencontré diverses divinités. Dans leur esprit, notre seule présence en ce monde est intolérable. Selon eux, notre seule option est de rester bien sagement au tartare. Je refuse de me soumettre. Le seul responsable de cette situation est Zeus. Qu'il ai la prétention d'avoir défait à jamais les titans est risible! C'est par une titanomachie que nous avons été chassés du monde! Et bien c'est par une nouvelle titanomachie que nous regagnerons notre place! Nous verrons bien si Zeus rira autant lorsque ce sera à son tour d'être précipité dans le tartare! Mais ce n'est pas terminé. Il y aura d'autres châtiés. Tout les Olympiens, sauf certains élus seront précipité avec leur roi dans le tartare. Quand aux humains qui vivent sans se soucié de notre peuple qui a été châtié en même temps que nous, ils suivront Zeus dans les souffrances tandis que le peuple des titans qui nous est resté fidèle reprendra possession de ce monde sous notre regard attentif et bienveillant!

Océanos prononçait ces paroles d'un air fanatique. Poséidon n'était strictement pour rien dans ses projets. Il leva le doigt vers le ciel. Des vagues d'une vingtaine de mètres de haut encerclèrent le sanctuaire. Le titan observa Athéna d'un air presque cruel. Son aura était devenue de plus en plus ténébreuse, emplie de haine.

Athéna! Je vais te laisser une dernière chance! Tu semble avoir un attachement particulier envers ces larves d'humains. Explique moi ce que ces insectes ont de si attrayant pour que toi, une divinité se soit entichée d'eux à ce point. Répond moi et tache de me convaincre! Car si ta réponse ne me parait pas satisfaisante, je noierais tout le sanctuaire et tu verras périr ces humains que tu aimes tant.

Un pâle sourire se dessine sur le visage de la déité dont le regard pers reste fixé sur le Titan des Océans. Gaïa. La puissante mère de la terre, celle par qui tant de choses peuvent exister aujourd'hui. Que dirait-elle de tout ceci... Athéna n'en a pas la moindre idée à vrai dire. Gaïa est une entité secrète, cachée, qui ne se dévoile pour ainsi dire jamais aux yeux de quiconque, qu'il soit mortel ou éternel.
Il serait présomptueux de l'imaginer réagir d'une manière ou d'une autre, elle qui ne se mêle jamais de ce qui agite la surface de son monde.

Sans interrompre son invité parfaitement impromptu, la déesse ne peut s'empêcher de relâcher un bref soupir. Si les dieux apprenaient de leurs échecs, cela se saurait depuis fort longtemps. Or ils ne démontrent que trop peu souvent cette capacité. Est-ce, là aussi, la puissante différence qui les oppose aux humains. Car si les hommes sont faillibles à bien des égards, ils ont le potentiel pour apprendre de leurs erreurs. Que Poséidon apprenne des siennes lui parait très incertain à cette minute.
Il ne sera pas la première divinité à chuter de son piédestal, tout comme il est possible d'imaginer qu'il se relèvera armé d'une rage qui s'abattra une fois encore sur ce monde.
Mais soit, en espérant qu'Océanos ait effectivement raison, ce qui reste cependant à démontrer.

Il parle, elle fait un pas dans sa direction. Un second, puis un troisième. Ils sont désormais nez à nez. La verve et la colère se dispersent autour d'Océanos comme une marée nauséabonde. La haine qui se dessine dans son regard, les mots puissants qui s'extirpent de sa gorge. Tout en lui respire de sentiments. Il vit, il aime, il déteste. Il veut se venger. Il est bien peu éloigné de l'humanité qu'il exècre tant.
Alors qu'elle se trouve à sa hauteur, le sceptre de la divine disparait dans un pâle halo de lumière d'or. Ses mains se posent sur celle d'Océanos. Et alors qu'elle les enserre doucement, telle la gentillesse d'une soeur envers un frère dont le coeur est meurtri par les maux incessants qui se sont abattus sur lui, le regard qu'elle pose sur lui est alors empreint de douceur.

Tu parles de dieux, d'éternels, de vengeance.
Océanos... Les humains ne sont pas la cible de ton courroux, ils ne sont qu'un moyen d'atteindre ceux vers qui ta colère est dirigée. Ils ne sont pour rien dans tout ceci. Ni l'enfermement des tiens au tartare, ni la colère de Zeus contre tes pairs. Ils ont été placés sur cette terre et font ce qu'ils peuvent pour y vivre aussi décemment que possible.
Nous ne sommes pas si différents tu sais.

A ses mots la pièce est balayée par un voile de fumée blanchâtre alors que le décor disparait sous leurs yeux. Plusieurs images se dessinent sous les prunelles du Titan, le visage d'Athéna se tournant tantôt vers une scène, tantôt vers une autre, indiquant clairement qu'elle aussi participe à la vision qu'elle est en train de lui montrer.

Des scènes de la vie. Des évènements tout simples, des moments qui se retrouvent autant du côté des humains que du côté des divinités de ce monde. Les images se succèdent telle les souvenirs qu'ils pourront évoquer en lui. Athéna jouant, fraîche et candide, sur les hauteurs de l'Olympe avec le précieux Pégase. Une petite fille batifolant dans les hautes herbes en compagnie de son chiot. Les propres frères et soeurs d'Océanos s'esclaffant à loisir autour d'une table couverte de victuailles précèdent de peu deux hommes se jetant un regard empli de complicité.
Les souvenirs se succèdent doucement les uns aux autres, mettant en scène dieux et humains sur un pied d'égalité.

Quand la vision s'estompe et que la chambre d'Athéna reprend ses droits sur l'illusion, la divine fixe longuement le Titan sans briser le silence instauré. Elle lui laisse le temps de réaliser pleinement la signification de tout cela.

Nous ne sommes pas si différents... Nous faisons des erreurs dont les répercussions prennent des proportions bien plus effrayantes que celles des humains.
Nous fautons, oui. Nous avons, chacun d'entre nous, toi, moi, commis des erreurs et les conséquences ont été terribles, je ne le sais que trop bien... sois en certain...
Cependant... Ces hommes, ces femmes, ces enfants... ne sont pour rien dans nos erreurs. Ils n'auraient rien pu faire, que se soit pour vous Titans, ou pour votre peuple. Tu sais que j'ai raison...
Il serait terriblement injuste d'abattre ton courroux sur eux. Tu devrais pourtant en avoir conscience... toi dont la vengeance est stimulée par des actes que tu estimes parfaitement injustes.

Convaincre le titan des océans que l'humanité méritait d'être preservée, sous peine devoir le sanctuaire ravagé par les eaux. Tel était l'édit qu'imposait Océanos à Athéna. Comment la déesse de la guerre allait elle réagir à l'ultimatum qui lui avait été posé? Comment allait elle pouvoir convaincre le titan des eaux de renoncer à son projet de purification du monde, lui qui avait anéanti tant d'autres espèces et semblait décidé à détruire les humains? Athéna était certes la déesse de la sagesse, mais le titan voyait mal comment elle pourrait le faire changer d'avis. Son édit était absolu: les humains mourraient, et aucun discours ne pourrait infléchir sa volonté. La surprise saisi le titan lorsqu'Athéna saisit ses mains. Il tenta de les retirer mais la déesse de la guerre les maintenait fermement. Athéna commença alors à parler, pour tenter vainement de le convaincre. Elle pouvait jouer sur la corde sentimentale autant qu'elle le voulait, en ce moment, il n'était qu'un bloc de haine, un être décidé à détruire tout ce qui le dérangerait ou oserait ce mettre sur son chemin. Il ne ressentait rien envers les humains, sinon de la répulsion, du dégout, et du mépris. Athéna échouerait, et l'humanité serait détruite.

Tu parles de dieux, d'éternels, de vengeance.
Océanos... Les humains ne sont pas la cible de ton courroux, ils ne sont qu'un moyen d'atteindre ceux vers qui ta colère est dirigée. Ils ne sont pour rien dans tout ceci. Ni l'enfermement des tiens au tartare, ni la colère de Zeus contre tes pairs. Ils ont été placés sur cette terre et font ce qu'ils peuvent pour y vivre aussi décemment que possible.
Nous ne sommes pas si différents tu sais.

La colère envahi le titan. Certes les humains n'étaient pour rien dans l'enfermement de sa famille, bien qu'ils aient oublié le peuple des titans. Cependant, ils souillaient Gaia par leur présence et s'opposaient aux dieux. De tels actes étaient impardonnables. Cependant, lorsqu'Athéna annonça que dieux et humains n'étaient pas si différents, le titan fut envahi par la rage. Il commença à parler, d'une voix si rauque qu'on aurait cru un grondement.

Athéna. Comment oses tu parler ainsi? Tu dois êtres tombée bien bas pour prétendre que les dieux et les humains ne sont pas différents. Cette comparaison ne peut même pas être envisagée! Dieux et humains sont situés dans deux plans totalements différents! Et...

A ce moment, la voix d'Océanos s'éteignit. Le décor était en train de changer. Une fumée blanche envahissait les lieux, tandis que des images commençaient à ce dessiner sous les yeux du titan. Des scènes mettant en parallèle dieux et humains commencèrent à défiler.

Assez! Comment oses tu me faire cela à moi. Cesse immédiatement cette horeur, déesse de la sagesse! Je refuse de croire une chose pareille. ASSEZ!

La vois avait parlé d'une voix tremblante, comme une supplique. Le titan ne supportait pas la vue de ces images. Mais celles ci continuaient à défiler. Et le titan, incapable de fermer les yeux, continuaient d'assister à cet étalage de rapprochements entre humains et divinités. Enfin, la scène se dissipa et le décor redevint normal. Le titan avait le regard fou, comme halluciné. Les dieux, similaires aux humains? C'était parfaitement absurde. Mais alors comment ces images pouvaient elles autant ce ressembler? Une telle chose était inenvisageable et pourtant...

Nous ne sommes pas si différents... Nous faisons des erreurs dont les répercussions prennent des proportions bien plus effrayantes que celles des humains.
Nous fautons, oui. Nous avons, chacun d'entre nous, toi, moi, commis des erreurs et les conséquences ont été terribles, je ne le sais que trop bien... sois en certain...
Cependant... Ces hommes, ces femmes, ces enfants... ne sont pour rien dans nos erreurs. Ils n'auraient rien pu faire, que se soit pour vous Titans, ou pour votre peuple. Tu sais que j'ai raison...
Il serait terriblement injuste d'abattre ton courroux sur eux. Tu devrais pourtant en avoir conscience... toi dont la vengeance est stimulée par des actes que tu estimes parfaitement injustes.

Les dieux, similaires aux humains? C'est absurde! Une telle chose ne peut être! Quand aux actes que j'ai cités, bien sur qu'ils sont injustes! Il est injuste que les titans aient à souffrir à cause d'une seule personne. Il est injuste que notre peuple souffre avec nous. Il est injuste que les humains souillent ainsi Gaia. Et tout cela est inacceptable! Cependant dis moi Athéna, toi non plus tu n'es pas totalement dénuée de reproches envers les humains.

Le titan pris un sourire cruel, qui déformait de manière atroce son visage dans un rictus de sarcasme et de moquerie. Athéna s'attendait elle à un tel assaut? Il ne pensait pas.

Athéna, tu te présente comme la protectrice de l'humanité. Cependant, permet moi d'en douter. Ne me dis pas que tu as oublié Arachnée? Cette jeune fille à qui tu avais prodigué ton enseignement. Qui avait ensuite prétendu pouvoir te surpasser. Que tu avais affronté dans un concour de tissage. Et que tu as tranformé en araignée après ta victoire, comme chatiment pour avoir prétendu surpasser les dieux. Tu n'as pas pu, Athéna. De plus, si tu es bien cette sainte protectrice de l'humanité, tu aurais du venir secourir notre peuple, qui croupissait au tartare. Le sortir de cet enfer et l'aider à s'insérer à nouveau en ce monde. L'as tu fait? Non. Tu vois donc bien que tu n'es pas la protectrice éternelle de l'humanité que tu déclare être! De plus, tu dénonce l'égoisme et l'orgueil des dieux. Mais toi même tu es orgueilleuse. Après tout, n'as tu pas soutenu les grecs face à Troie uniquement par rancoeur face au fait qu Paris ait désigné Aphrodite et non toi comme la plus belle? Tu vois bien que tu n'es pas diffrénte des autres divinités! Cependant soit, j'accepte d'épargne les humains, ainsi que toi et tout tes chevaliers, quels qu'ils soient.

A ce moment, les vagues qui cernaient le sanctuaire disparurent, seule restant l'eau qui couvrait désormais tout les environs du sanctuaire. Cependant ce n'était pas fini. L'eau se mit à bouillonner. Puis des silhouetttes apparurent. Très vite, les silhouettes prirent une forme concrète. Des soldats. Des centaines de milliers de soldats aqueux en armes, indestructibles, encerclaient le sanctuaire. Le titan partit dans un grand éclat de rire démoniaque.

Athéna, je te laisse une chance de sauver le sanctuaire ainsi que le reste de l'humanité. Joins toi à nous. Met toi, ainsi que tout tes chevaliers et l'ensemble de l'humanité, au service de Cronos, et soutenez nous lors de la nouvelle titanomachie. Alors à ce moment, j'accepterais d'épargner les humains. Tous, sans exception. Cependant, sache que si tu refuse, mon armée marchera sur le sanctuaire. Et n'espère pas que tes chevaliers remportent la victoire! Ces soldats sont composés d'eau, donc totalement indestructibles. Te joindre aux titans, ou laisser détruirele sanctuaire puis l'humanité toute entière. Maintenant fait un choix, Athéna!

Borné, le Titan de Cronos n'entendra rien. Ainsi ne trouve-t-elle pas utile de répondre à ses mots. Calme, patiente, elle tente d'ouvrir les paupières de cet enfant millénaire ô combien dans l'erreur.
Et si elle s'attendait, ou du moins espérait, que le Titan réagirait aux images qui défilaient sous ses prunelles, Athéna n'aurait jamais pensé qu'il y répondrait d'une manière aussi violente.

Car était-ce bien la scène qui s'offrait à elle à cet instant : Océanos était pour ainsi dire fou de rage. La folie se mua rapidement en une complainte qui stupéfia la déesse.
Océanos passait par tous les courants de sentiments possibles et imaginables. N'est-ce pas censé lorsque l'on parle des Océans eux-mêmes. Tempétueux, changeants, imprévisibles, ils sont bien à l'égal de leur créateur.

Oui cela est vrai. Et comme je te l'ai dit... Océanos, il n'appartient qu'à nous de ne pas réitérer les mêmes erreurs.

Tant de colère... habite cette enveloppe charnelle pourtant si haineuse de l'humanité dont elle copie les traits. Comment cela va-t-il se terminer. Océanos peut-il entendre raison ? Parfois elle imagine que oui, mais aussi vite il brise le moindre espoir d'un revers de la main.

Les paupières de la divine s'écarquillent légèrement lorsqu'il mentionne Arachné. Si elle a oublié... bien sûr que non, elle ne pourra jamais oublié ce qui fut l'une des erreurs les plus graves et les plus pitoyables de sa existence. Cependant, à l'instar de l'attitude qu'il affiche depuis son arrivée au Sanctuaire...

...Arachné fait partie d'un passé dont je ne suis effectivement pas fière. Cependant ta version de l'histoire est parfaitement erronée. Cette enfant n'a jamais été mon élève et sa condition d'araignée n'est pas une punition mais un repentir.

Plus Océanos énumère les nombreuses tares qu'il estime avoir à lui lettre sur le dos, plus la fille de Zeus serre les poings. Nul doute que s'il avait été en face d'un autre dieu, Océanos aurait déclenché une Guerre catastrophique depuis fort longtemps. cette attitude lui vaudra bien des désagréments dans le futur s'il s'entête dans cette voie.

Le sceptre d'Athéna se mit à rugir de lumière au creux de sa main, inondant toute la pièce jusqu'à ce que les murs pâles en deviennent parfaitement aveuglants.
Et pour la première fois depuis fort longtemps... la voix colérique et imposante de la Déesse de la Guerre tonna comme les éclairs de son père.

Cela suffit Océanos !
Cela fait des millénaires que je me bats seule, entends-tu ? SEULE contre vous tous !
Pas une divinité ne me soutiens, pas une ne m'aide. Tout au plus certaines d'entre elles restent neutres, mais cela est tout. On m'a confié la terre et depuis des millénaires je me bats contre Hadès, contre Arès, contre Poséidon, contre Cronos et dois-je parfois m'ériger contre Zeus lui-même pour VOUS protéger !
Alors ne viens pas me dire que je ne fais rien, ne viens pas me reprocher de n'avoir pu sauver votre peuple. Car qu'avez-vous fait pour lui ?! A cause de qui a-t-il été précipité dans cet enfer ! Uniquement à cause de vous ! Tu devrais te remettre un peu plus en question Titan !
Tu ne peux imaginer et tu ne pourras jamais savoir combien de gens j'ai perdus, combien d'êtres j'ai vu mourir pour VOTRE sacro sainte guerre des dieux ! Parce que vous avez cet omniprésent besoin de contrôler, de toujours tout contrôler ! Cette terre ne peut pas vivre en paix parce que vous ne lui en laissez JAMAIS la possibilité

De fines larmes dévalent ses joues alors que sa voix résonne dans les moindres recoins du Sanctuaire. Une colère qu'aucun mortel ne lui a jamais vue à ce jour et à laquelle très peu d'immortels a pu assister par le passer.

La menace d'Océanos tomba comme le couperet s'abattant sur une gorge fine. Et pourtant cela n'entacha en rien la détermination de la protectrice des hommes dont le cosmos semblait s'intensifier. Si le Titan avait imaginer que la divine se retirerait derrière le masque de la honte, il s'était lourdement trompé.

Tu peux rire autant que tu veux Océanos. Ma réponse est non et ne changera pas.
Je ne pense pas que Cronos apprécierait ce que tu es en train de faire. Mais cela, tu le règleras avec lui.
Maintenant c'est moi qui te lance un ultimatum. Quitte le Sanctuaire immédiatement sans faire de mal à personne, sinon tu t'exposes à quelque chose dont tu ne mesures pas l'ampleur.
Car tu penses que tes guerriers vaincront parce qu'ils sont fait d'eau. Mais que devient l'eau une fois qu'elle est gelée... à ton avis Océanos ?
Je te le répète donc une dernière fois.
Cesses de t'acharner sur l'humanité et retournes auprès des tiens.

Oui cela est vrai. Et comme je te l'ai dit... Océanos, il n'appartient qu'à nous de ne pas réitérer les mêmes erreurs.

Non, cela ne pouvait pas être vrai. Les dieux ne pouvaient pas être similaires aux humains. Les humains étaient des créatures faibles et imparfaites, alors que les dieux, eux, au contraire, incarnaient la puissance et la perfection. Une telle assimilation ne pouvait pas, ne devait pas, être envisageable. Pourtant, le titan ne répondit rien à la déesse de la guerre. Au fond de lui, ses certitudes étaient en train de s'effondrer. Mais il n'en laissa rien paraitre, et continua à étaler sa haine devant Athéna.

...Arachné fait partie d'un passé dont je ne suis effectivement pas fière. Cependant ta version de l'histoire est parfaitement erronée. Cette enfant n'a jamais été mon élève et sa condition d'araignée n'est pas une punition mais un repentir.

Cela arracha un léger rire moqueur au titan. Ainsi, Athéna se permettait de réecrire la mythologie? De ce point de vue là, elle ne valait pas mieux que Zeus au final. Mais il n'avait pas été présent sur cette terre à cette époque, et les mythes étaient généralement confus. Le titan décida donc de laisser passer, se contenta d'un haussement d'épaule. Il nota néanmoins le fait qu'Athéna n'avait pas réagit à l'évocation de la guerre de Troie. Peut être avait t'elle trop honte? Le titan se complaisait à penser qu'Athéna éprouvait des remords pour ses actes les plus égoistes. Sa haine envers toutes choses existant en ce monde ne cessait de croître, et un cosmos sombre, semblable à des vagues noires, commença à envelopper le sanctuaire. La haine du titan voulait tout détruire jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien, et l'obscurité commençait à engloutir le sanctuaire. L'armée du titan commença à se mettre en marche, prête à détruire tout ce qui se mettrait sur sa route. Brusquement, le sceptre d'Athéna se mit à dégager une lumière impressionnante, tandis que le cosmos de la déesse grondait, semblable à la foudre de Zeus.

Cela suffit Océanos !
Cela fait des millénaires que je me bats seule, entends-tu ? SEULE contre vous tous !
Pas une divinité ne me soutiens, pas une ne m'aide. Tout au plus certaines d'entre elles restent neutres, mais cela est tout. On m'a confié la terre et depuis des millénaires je me bats contre Hadès, contre Arès, contre Poséidon, contre Cronos et dois-je parfois m'ériger contre Zeus lui-même pour VOUS protéger !
Alors ne viens pas me dire que je ne fais rien, ne viens pas me reprocher de n'avoir pu sauver votre peuple. Car qu'avez-vous fait pour lui ?! A cause de qui a-t-il été précipité dans cet enfer ! Uniquement à cause de vous ! Tu devrais te remettre un peu plus en question Titan !
Tu ne peux imaginer et tu ne pourras jamais savoir combien de gens j'ai perdus, combien d'êtres j'ai vu mourir pour VOTRE sacro sainte guerre des dieux ! Parce que vous avez cet omniprésent besoin de contrôler, de toujours tout contrôler ! Cette terre ne peut pas vivre en paix parce que vous ne lui en laissez JAMAIS la possibilité.

Le titan resta stupéfié devant tant de rage. C'était donc là la colère d'Athéna? Le titan était trop étonné, non, trop impressionné pour prononcer le moindre mot, et les soldats d'eau stoppèrent aussitôt tout mouvements, décontenancés, n'étant plus guidés par la volonté de leur créateur, lui même trop déstabilisé pour prêter la moindre attention à ce qui se passait. Comment cela, s'était de leur faute si leur peuple Ils avait été jeté au tartare? Ils avaient décidé volontairement de les suivre, les titans n'avaient forcé personne. Le besoin de contrôler? Cela ne relevait nullement d'un besoin, les dieux existaient pour contrôler toute choses sur cette terre. Ils ne laissaient pas à ce monde la possibilité de vivre en paix? Encore une chose absurde. Les humains s'entredéchiraient très bien entre eux sans leur aide, et sans les interventions divines, ce monde serait aujourd'hui devenu une guerre permanente. Le titan aurait pu répondre par la colère à celle de la déesse de la guerre, mais il était trop étonné pour dire quoi que ce soit. Il était conscient qu'Athéna ne s'était jamais mise en colère à ce point, et qu'il était allé trop loin. Mais Athéna n'avait pas encore terminé.

Tu peux rire autant que tu veux Océanos. Ma réponse est non et ne changera pas.
Je ne pense pas que Cronos apprécierait ce que tu es en train de faire. Mais cela, tu le règleras avec lui.
Maintenant c'est moi qui te lance un ultimatum. Quitte le Sanctuaire immédiatement sans faire de mal à personne, sinon tu t'exposes à quelque chose dont tu ne mesures pas l'ampleur.
Car tu penses que tes guerriers vaincront parce qu'ils sont fait d'eau. Mais que devient l'eau une fois qu'elle est gelée... à ton avis Océanos ?
Je te le répète donc une dernière fois.
Cesses de t'acharner sur l'humanité et retournes auprès des tiens.

Qu'est ce qui se passait? Le titan était venu en ces lieux dans l'intention de convertir Athèna à son désir de vengeance, de l'assassiner et de détruire le sanctuaire si il n'y parvenait pas. Et maintenant, c'était lui qui se trouvait face à l'ultimatum de la déesse de la guerre, incapable de la moindre parole. Quelque chose dont il ne mesurait pas l'ampleur? Elle ne parlait tout de même pas des saints d'Athéna? Des humains ne pourraient lui infliger quelques dommages que ce soit. Il savait parfaitement ce qui arrivait lorsque l'eau était gelée, mais croyait t'elle qu'il n'avait pas aboli sa faiblesse contre la glace depuis longtemps? Il était le titan des océans, géler ses eaux ne menait à rien. Peut importait si, parmis les saints, il s'en trouvaient qui maitrisaient la glace, ils seraient tués comme les autres. Cependant, l'heure n'était plus à la guerre. L'armée aquatique du titan disparut entièrement. La volonté de combat d'Océanos s'était entièrement écroulée, et le cosmos ténébreux qui pesait sur le sanctuaire se dissipait lentement, laissant filtrer peu à peu la lumière du soleil. Le titan était à genoux, ses convictions totalement annéanties. Il parla, d'une voix totalement dépourvue de haine, celle de quelqu'un qui cherche des réponses.

C'est impossible. Les dieux sont des êtres parfaits, nés pour contrôler toute chose. Nous ne pouvons être semblable aux humains. Les humains sont des êtres faibles, imparfaits et éphémères, qui ne peuvent que s'incliner devant notre pouvoir. Si les humains se dressent contre nous, notre simple volonté suffit à les annéantir. Alors pourquoi Athèna? Pourquoi préfères tu les humains aux dieux? Pourquoi leur donnes tu les moyens de nous combattre? Veux tu qu'ils dirigent ce monde et que nous disparaissions? Et pourquoi t'opposer à la vengeance des titans? Notre cause est juste, c'est indéniable. Il est juste que nous reprennions ce qui nous a été volé. Alors pourquoi?

La Lumière se dresse face aux Flots déchaînés. Elle s'y refusera jusqu'à la dernière minute. Jusqu'à la dernière seconde elle espèrera qu'il renonce. Mais elle est pourtant prête. S'il faut aller jusqu'à l'affronter, elle le fera. La Sagesse n'est pas niaise. La Guerre n'est pas peureuse.
Elle aimerait tant ne pas en arriver à cette extrémité, ne pas franchir ce point de non retour. Mais s'il le faut, elle en passera par là.

L'espoir est l'un des principes parmi les plus merveilleux. Parfois il est vain, mais bien souvent il mène vers la clarté. Combien de fois l'humanité le lui a-t-elle prouvé... lui a-t-elle démontré que l'espoir change parfois tout d'une situation qui semblait désespérée.
Et si tout n'est pas encore fini, s'il lui faut le convaincre plus avant, il est certain qu'à cette minute l'espoir renaît dans le coeur de la protectrice des hommes.

Elle ne relâche pas le sceptre qu'elle tient au creux de sa main, mais son aura se fait moins puissante, moins envahissante. Sa colère s'atténue face à l'incompréhension du Titan.
Perdu. Oui. Océanos est perdu au coeur d'un océan pas moins tumultueux que celui qu'il venait d'engendrer sur le Sanctuaire Sacré.

Dans un sourire contrastant avec l'éclat de fureur qu'elle vient de matérialiser sous ses yeux, elle l'engage à le suivre sans un mot. Ils passent une lourde porte cachée derrière un rideau. Un trait de lumière presque aveuglante puis ils se retrouvent sur la vaste terrasse qui surplombe une plaine où s'étendent quelques habitations, puis à l'horizon une mer claire sans qu'aucun nuage ne vienne assombrir sa surface azurée.

Nous sommes loin d'être parfaits, Océanos.
Nos erreurs en sont la preuve flagrante. Un être parfait ne commet pas de fautes, ne se trompe pas dans son jugement, n'est pas injuste.
Or... nous le sommes, tous. Nous avons tous faits des erreurs, comme les humains en font aussi.
Cependant... les erreurs que nous engendrons sont bien plus dévastatrices que celles des êtres qui peuplent ce monde.
Tu dois l'accepter. Tu dois entendre que les dieux, aussi puissants peuvent-ils être, ne sont pas parfaits.
Le jour où tu accepteras cela, ton coeur sera déjà moins lourd, car la pression qui l'enserre s'apaisera.
Tu attends beaucoup de tes pères et tu as été déçu à de trop nombreuses reprises. Acceptes de ne pas être parfait. Acceptes que tes pères ne le soient pas. Ce trop plein d'exigence qui empoisonne ton existence cessera et tu verras les choses d'un regard neuf.

Un délicat sourire se dessine sur son visage. Faisant face à Océanos, elle s'adosse contre les remparts de marbre, tournant le dos à la mer qui s'étend à perte de vue.

J'aime les hommes autant que j'aime les Dieux. Tu te méprends si tu crois que je ne porte pas d'intérêt aux divinités de ce monde. Je ne passerais pas ce temps à te convaincre si tel était le cas.
Simplement... tu ne vois pas les choses comme elles sont.
Car, Océanos... je ne donne pas aux humains le pouvoir de vous combattre, mais celui de se défendre. Cela est bien différent.
Jamais, pas une fois depuis que j'ai vu le jour, je n'ai encouragé mes chevaliers ou quel qu'humain que cela soit, à prendre les armes quand cela n'était pas nécessaire.
Cependant... lorsque Hadès attaque la terre pour la couvrir de ténèbres, lorsque Arès envoie ses guerriers faire couler le sang sans la moindre raison, je m'oppose, nous nous opposons à eux.
Il en sera ainsi pour l'éternité. Car les dieux ont donné vie à l'humanité. Les dieux ont choisi de laisser vivre ces êtres avec leur propre libre arbitre.
Mais certains dieux ont oublié cela. Or nous devons respecter ce que nous avons créé.

Le sceptre de la divine disparait de sa main, preuve de bonne volonté de sa part. Dès lors que la discussion retrouve la place qu'elle aurait du ne jamais quitter, il n'est plus nécessaire de laisser planer une inutile démonstration de force.

La vengeance est parfois fondée, mais elle n'est jamais juste.
Il y aura des dommages collatéraux. Des êtres, quelle que soit leur ascendance, humaine ou divine, souffriront de votre vengeance. La vengeance n'apporte jamais que malheur et souffrance.
Et je te connais Océanos... mieux que tu ne le penses. Tu n'es pas un être mauvais.
Te venger ne te soulagera que sur le moment. Ce qui la suivra de près sera bien plus ravageur que de ne pas l'accomplir.
Tu sais... lorsque les humains se dressent contre les dieux, c'est toujours par vengeance. Parce qu'un dieu a trompé l'un des leurs, parce que les armées d'un dieu ont massacré les leurs. De la colère naît la haine qui entraîne cette soif de vengeance. Mais jamais la vengeance n'apaise les coeurs. Elle les assombrit, les encombre, les pétrifie, mais elle ne les soulage pas.

Nous sommes loin d'être parfaits, Océanos.
Nos erreurs en sont la preuve flagrante. Un être parfait ne commet pas de fautes, ne se trompe pas dans son jugement, n'est pas injuste.
Or... nous le sommes, tous. Nous avons tous faits des erreurs, comme les humains en font aussi.
Cependant... les erreurs que nous engendrons sont bien plus dévastatrices que celles des êtres qui peuplent ce monde.
Tu dois l'accepter. Tu dois entendre que les dieux, aussi puissants peuvent-ils être, ne sont pas parfaits.
Le jour où tu accepteras cela, ton coeur sera déjà moins lourd, car la pression qui l'enserre s'apaisera.
Tu attends beaucoup de tes pères et tu as été déçu à de trop nombreuses reprises. Acceptes de ne pas être parfait. Acceptes que tes pères ne le soient pas. Ce trop plein d'exigence qui empoisonne ton existence cessera et tu verras les choses d'un regard neuf.

Oui, les dieux étaient loins d'être parfaits. En y réfléchissant, c'était l'évidence même. Si Ouranos avait été parfait, il n'aurait pas tourmenté ses propres enfants. Si Cronos avait été parfait, il n'aurait pas dévoré ses enfants, et n'aurait pas ensuite mené la titanomachie contre eux. Si les dieux étaient parfaits, des êtres tels que Tartaros ou Pontos n'aurait pas existé. On disait parfois que la vérité était tellement évidente qu'on ne la voyait pas. Et bien c'était vrai. Chaque de son éternelle vie, il avait eu l'occasion de constater que les dieux n'étaient pas parfaits: querelles de familles, vengeances mesquines, menaces... Et il ne le réalisait que maintenant. L'aura d'Athéna se fit moins menaçante, tandis que les ténèbres qui enveloppaient le sanctuaire se dissipaient peu à peu.

J'aime les hommes autant que j'aime les Dieux. Tu te méprends si tu crois que je ne porte pas d'intérêt aux divinités de ce monde. Je ne passerais pas ce temps à te convaincre si tel était le cas.
Simplement... tu ne vois pas les choses comme elles sont.
Car, Océanos... je ne donne pas aux humains le pouvoir de vous combattre, mais celui de se défendre. Cela est bien différent.
Jamais, pas une fois depuis que j'ai vu le jour, je n'ai encouragé mes chevaliers ou quel qu'humain que cela soit, à prendre les armes quand cela n'était pas nécessaire.
Cependant... lorsque Hadès attaque la terre pour la couvrir de ténèbres, lorsque Arès envoie ses guerriers faire couler le sang sans la moindre raison, je m'oppose, nous nous opposons à eux.
Il en sera ainsi pour l'éternité. Car les dieux ont donné vie à l'humanité. Les dieux ont choisi de laisser vivre ces êtres avec leur propre libre arbitre.
Mais certains dieux ont oublié cela. Or nous devons respecter ce que nous avons créé.

Certes, il voyait le raisonnement d'Athéna. Cependant, il y'avait un problème, quelque chose qu'il ne parvenait pas encore à comprendre. Il parla d'une voix hésitante.

Certes, tu donnes aux humains le pouvoir de se défendre contre les dieux. Cependant, si les dieux s'en prenne aux humains, c'est bien qu'il y'a une raison. Nous devons respecter ce que nous avons crée, mais cela s'applique aussi à nos autres créations. Tu as sans doute du le voir, mais les humains cherchent à dominer la nature, à la plier à leurs désirs, et ils la dévastent. Ils pillent Gaia de ses richesses. Face à de tels événements, ne seraient ils pas justes que nous, les enfants de la Terre mère, intervenions pour la défendre?

La vengeance est parfois fondée, mais elle n'est jamais juste.
Il y aura des dommages collatéraux. Des êtres, quelle que soit leur ascendance, humaine ou divine, souffriront de votre vengeance. La vengeance n'apporte jamais que malheur et souffrance.
Et je te connais Océanos... mieux que tu ne le penses. Tu n'es pas un être mauvais.
Te venger ne te soulagera que sur le moment. Ce qui la suivra de près sera bien plus ravageur que de ne pas l'accomplir.
Tu sais... lorsque les humains se dressent contre les dieux, c'est toujours par vengeance. Parce qu'un dieu a trompé l'un des leurs, parce que les armées d'un dieu ont massacré les leurs. De la colère naît la haine qui entraîne cette soif de vengeance. Mais jamais la vengeance n'apaise les coeurs. Elle les assombrit, les encombre, les pétrifie, mais elle ne les soulage pas.

Ces paroles frappèrent le titan. Elles lui remémorèrent un passé lointain, avant qu'il ne soit plongé dans les ténèbres du Tartare, avant que les ombres de la vengeance n'envahissent son coeur et son esprit. Dans son palais, alors qu'il formait Poseidon pour qu'il soit son apprenti, il avait dit être résigné à son sort, qu'il comprennait que Zeus veuille le jeter dans le tartare bien qu'il n'approuvait pas sa vengeance, que lui même ne chercherait pas à se venger. C'était avant que des millénaires d'emprisonnement et de souffrances dans le tartare ne lui fasses oublier toutes ces paroles, pour les remplacer par les ténèbres. L'obscurité disparut entièrement du sanctuaire et les eaux se retirèrent, tandis que le titan se relevait. Toute obscurité avait disparu de son cosmos.

Je te remercie Athèna. Tu m'as rappellé des choses que des millénaires de souffrances avait fini par me faire oublier. Il semblerait que j'avais tort, et toi raison. Nul n'est parfait, il fat l'admettre. Mais les autres dieux ne le reconnaitront jamais. Tu dis avoir lutté seule jusqu'ici, Athéna. Et bien cela ne sera plus. A présent, je luterrais à tes côtés, Athéna.

La Divinité des hommes conserve quelques longues secondes de silence à la suite de l'interrogation justifiée d'Océanos. C'est une question qu'elle s'est souvent posée, elle doit bien le reconnaitre... Cependant...

Il faut reconnaître que la plupart des Dieux attaque souvent les humains sans qu'aucune raison aussi noble que celle que tu invoques, ne vienne justifier leurs actes.
Cependant je comprends ta frustration. Gaïa est un être absolument fantastique et sa création doit être préservée. Il est vrai que certains humains ne font pas grand cas de ce que la nature leur offre et apporte au quotidien. Et s'ils font beaucoup de bruit, ces humains, bien qu'existants, sont une minorité.
Cela fait aussi partie de nos combats... convaincre ces âmes réticentes que la solution n'est pas dans la voie qu'ils ont choisi. Ce n'est pas toujours évident, c'est vrai.
Néanmoins il faut que tu comprennes qu'il sera plus productif d'essayer de faire changer ceux qui ne considèrent pas Mère nature plutôt que de faire un génocide de masse. Car sur les milliers d'êtres qui seront tués, seule une poignée portera réellement le poids des pêchés que tu leurs reproches.

Cela n'est jamais évident mais c'est essentiel. Un travail de longue haleine qui s'étend sur des siècles et des siècles. Athéna est reconnue pour ne supporter aucune injustice, aussi infime soit-elle. Alors il est évident qu'elle ne peut cautionner une guerre contre des millions d'êtres humains quand seuls quelques êtres sont concernés.

Le Titan accueille ses nouvelles paroles dans un silence profond. La divine l'observe avec attention et bienveillance, sentant que le coeur d'Océanos semble enfin retrouver un peu de paix. Cela est inespéré autant qu'elle s'attendait, espérait parvenir à un tel résultat.
Océanos est millénaire, mais surtout intelligent. Il s'emballe, toutes les divinités sont ainsi, à quelques exceptions près... Mais il sait écouter, même si les mots sont douloureux.

Doucement Athéna s'avance vers le Titan, saisissant ses mains au creux des siennes en un sourire.

Tu n'as pas à me remercier, Océanos. C'est plutôt à moi de le faire. A moi de remercier le ciel de t'avoir créé ouvert d'esprit et enclin à l'écoute.
Une guerre aurait provoqué tant de souffrances... ni toi ni moi, ni tes frères ni les humains, n'en ont besoin. Du soutien, de la tolérance, de l'amour. Voilà ce qui est important.
Je te remercie infiniment pour ces mots Océanos... je souhaite que plus jamais qu'aucune querelle ne nous anime comme cela a été le cas aujourd'hui.
Saches que tu seras toujours le bienvenu ici comme sur la terre des hommes. Notre porte ne te sera jamais fermée.

Il faut reconnaître que la plupart des Dieux attaque souvent les humains sans qu'aucune raison aussi noble que celle que tu invoques, ne vienne justifier leurs actes.
Cependant je comprends ta frustration. Gaïa est un être absolument fantastique et sa création doit être préservée. Il est vrai que certains humains ne font pas grand cas de ce que la nature leur offre et apporte au quotidien. Et s'ils font beaucoup de bruit, ces humains, bien qu'existants, sont une minorité.
Cela fait aussi partie de nos combats... convaincre ces âmes réticentes que la solution n'est pas dans la voie qu'ils ont choisi. Ce n'est pas toujours évident, c'est vrai.
Néanmoins il faut que tu comprennes qu'il sera plus productif d'essayer de faire changer ceux qui ne considèrent pas Mère nature plutôt que de faire un génocide de masse. Car sur les milliers d'êtres qui seront tués, seule une poignée portera réellement le poids des pêchés que tu leurs reproches.

Oui c'était vrai, là encore. La plupart des dieux ne s'attaquaient pas aux humains pour le motif qu'il venait d'invoquer. Hadès ne s'en prennait aux humains que parce qu'il les haissait. Poseidon désirait les tuer pour construire un nouveau monde sous les océans. Son neveu avait émis devant lui, lors de son couronnement, le souhait d'unir la terre et les eaux. Il avait dit qu'il n'employerait pas la guerre pour cela. Mais toute les bonnes résolutions changeaient, et son neveu s'était lancé sur le chemin de la guerre. Quand à Arès, il ne s'en prennait à cette terre que par goût pour le combat. Le fait que les humains sacaggent cette terre était en revanche préoccupant. Certes, seuls certains étaient vraiment responsables, mais tout les humains de cette époque étaient plus ou moins porteur de cette volonté de soumettre la nature. Il y'avait certes eu des peuples respectueux de la nature, mais ils avaient été massacrés, l'histoire le relatait bien, l'implacable avancée de l'industrie sur la nature. Cela finirait par provoquer un drame, il le sentait bien. Gaia ne se laisserait pas soumettre ainsi. Sa mère était lente à la colère, mais une fois que celle ci se déchainait, rien ne pouvait l'arrêter. Il leur faudrait donc faire prendre conscience de leurs torts aux humains avant cela. Mais comment faire?

Tu n'as pas à me remercier, Océanos. C'est plutôt à moi de le faire. A moi de remercier le ciel de t'avoir créé ouvert d'esprit et enclin à l'écoute.
Une guerre aurait provoqué tant de souffrances... ni toi ni moi, ni tes frères ni les humains, n'en ont besoin. Du soutien, de la tolérance, de l'amour. Voilà ce qui est important.
Je te remercie infiniment pour ces mots Océanos... je souhaite que plus jamais qu'aucune querelle ne nous anime comme cela a été le cas aujourd'hui.
Saches que tu seras toujours le bienvenu ici comme sur la terre des hommes. Notre porte ne te sera jamais fermée.

Je reconnais bien là la fille de Métis. La guerre n'est jamais la solution. Je l'ai toujours soutenu autrefois, et je m'en suis à présent souvenu. Cependant, de nombreuses divinités ne pensent pas ainsi. Tu as eu à livrer guerre sainte sur guerre sainte depuis des millénaires. Tes chevaliers sont vaillants, mais ils ne pourront se dresser éternellement seuls devant l'ennemi. Un jour, les dieux qui souhaitent la fin de l'humanité finiront par mettre leurs différents de côté, afin de se dresser ensemble contre toi. Tes actes provoquent la colère unanime des dieux, tu le sais bien. Penses tu que tes chevaliers pourraient se dresser seuls contre l'Olympe tout entier? Mais je t'ai dit que tu ne lutterais plus seule. Je vais retourner dans notre domaine, et je tacherais de rassembler les titans. Un jour, je reviendrais ici, et alors, nous aviserons quand aux relation entre nos deux camps. Titans et saints lutteront côte à côte. Maintenant je vais y aller. Portes toi bien.

Sur ces mots, le titan se dissipa en une nuée de goutelettes d'eau, plus aucune trace ne subsistant de sa présence, si ce n'était un saphir resté sur le sol, comme une promesse.

» Cronos face à la guerre [Cronos Vs Arès]
» Récupération divine Océanos des courants (le monstre)
» IXème tournoi (éliminatoires) Océanos des courants et Cronos vs Kazuki et Thanatos
» L'assassin doré au temple du roi des dieux
» La renaissance des courants