Arrivée en Asgard du Sethni ! La Montagne de Gamma !

Le sol laiteux et blanc crissait sous des pieds ornés d’or qui se mouvaient avec une certaine nonchalance dans la neige froide et commune du nord du monde : Asgard. Il faisait froid ce qui contrastait avec la douce chaleur de la Grèce que Milan avait connu tout au long de sa vie. Cependant, ce n’était pas le premier grand froid qu’il rencontrait. En effet, Orion du Bélier, son maitre l’avait déjà emmené dans sa contrée natale : la Sibérie. Le froid y était tout aussi prononcé et la région tout aussi inhospitalière. Bien évidemment, le chevalier d’or du Capricorne était loin d’éprouver la même aisance avec le froid que son ancien maitre ou les habitants du coin mais il s’y faisait depuis qu’il avait mis les pieds aux frontières de ce royaume du nord dirigé par le dieu nordique Odin. Les indigènes locaux devaient sans aucun doute avoir la vie plus rude que celle des paysans grec, à n’en pas douter. La terre ici semblait aride et la nature y était aussi rare qu’une trace d’humour dans les propos d’Orion du Bélier. Les guerriers d’ici devaient être sans aucun doute aussi rudes que leur hiver éternel. Le Sethni se mit à imaginer ce qu’aurait pu être sa vie en naissant et en grandissant dans le coin. Aurait-il lui aussi été repéré par les envoyés d’Odin ? Serait-il devenu un guerrier divin lui aussi ? Aurait-il lui aussi servit la cause d’Odin, lui vouant son temps, son âme et ses poings ou la grâce d’Athéna l’aurait tout de même touché ? Difficile de savoir. D’autant plus que le Sethni avait appris qu’un ancien Gold Saint faisait à présent partie de l’armée d’Asgard. Enfin, il n’était pas venu pour châtier ce qu’il considérait comme une trahison mais dans un but beaucoup plus pacifique. En effet, si l’adolescent déambulait dans l’étendue de neige actuellement ce n’était pas pour faire du tourisme mais pour remplir une mission que le Grand Pope, Biscione, lui avait confié au Sanctuaire. Il devait impérativement rencontré Séléné la prêtresse d’Odin pour présenter des excuses mais aussi lui demander de l’aide.

Sortant de ses pensées, le Chevalier d’or vetu de son armure, jeta un coup d’œil devant lui. Quel ne fut pas sa joie de découvrir l’étendue glacière qui se tenait non loin. Se dressant fièrement, véritable phénomène géologique, la Montagne de Gamma était le premier lieu qui signifiait l’arrivée sur les terres guerrière d’Asgard. Une sorte de maison du Bélier pour guerrier divin sauf qu’au lieu de posséder un bâtiment comme Orion, le protecteur des lieux régnait sur une portion de territoire nettement plus sauvage. Plus difficile d’y siéger mais plus facile pour le combat. Un mal pour un bien en somme. Un léger grondement se fit entendre et le guerrier d’Athéna se rendit compte que l’origine de ce bruit n’était autre que son estomac. Il chercha quelques minutes une aspérité suffisamment grande pour l’accueillir et lui laisser une liberté de mouvement. Une fois trouvée, il s’y installa et dévora le reste de son pain presque rassit et un bout de feta histoire de se remplir l’estomac. Il aurait bien gouté à la cuisine Asgardienne mais ne sachant pas trop à quoi il devait s’attendre, il avait préféré prendre quelques provisions pour le chemin. Tout au long de sa mastication, il laissa échapper des bribes de cosmos pour signaler sa présence aux Guerriers divins. Une fois son repas terminé, il sortit de sa cachette protectrice, attendant qu’une âme daigne se montrer. Les Ases allaient bien finir par montrer le bout de leur nez.

Salle d'audience d'Odin

Un simple vent glacial annonça l'arrivée du Tigre de Zeta. Il ne tenait pas à manquer de respect au visiteur étranger en tentant de se dissimuler. Et puis, cela ne faisait que peu de temps que les deux homme s'était croisés sur le devant de la maison du Bélier. Maintenant qu'il avait l'occasion de dévisager le chevalier d'or du capricorne, Arbhaal lui trouva des traits familiers. Où avait-il bien pu croiser ce jeune homme ? Etrange, étrange... Une fois parvenu à sa hauteur, le Tigre de Zeta ôta son casque et se permit un sourire accueillant.

- Milan du Capricorne, si je ne m'abuses ? Soit le bienvenu en Asgard. Je pense deviner le motif de ta visite mais éclaires moi donc. Je suppose que les serviteurs d'Arès en sont la raison. En y regardant bien, tu peux surement encore voir ici même les stigmates des combats menés par Orion du Bélier. Il a tuer deux des miens avant de rejoindre ses... "compagnons".

Non loin, de larges crevasses témoignaient de la puissance du chevalier d'or du bélier qui n'avait laisser aucune chance à Ragna de Merak et à Ayame. Du haut du domaine d'Eta, Arbhaal avait senti la violence des affrontements sans pouvoir intervenir. Il semblait évident qu'après Asgard et les Enfers, le Sanctuaire d'Athéna serait une cible privilégié des renégats à la solde d'Arès. Quel était leur but ? Pourquoi de tels guerriers avaient trahis leurs dieux respectifs ? Toute cette histoire semblait bien plus complexe qu'elle n'y paraissait au premier abord.

- Je n'étais pas présent lors des combats livrés par le chevalier d'or du Bélier mais j'ai eu l'occasion de le croiser ainsi que Shiyo du Verseau. Peut être suis je trop optimiste mais je suis persuadé qu'ils agissaient contre leur gré. Toi qui les connais bien mieux que moi, qu'en penses tu ?

Vaincre les élus d'Arès était une chose mais les comprendre pouvait peut être aider. Et puis... Arbhaal était désormais certain d'avoir déjà croiser ce jeune saint. Mais le souvenir lui restait inaccessible. Il avait connu l'ancien possesseur de l'armure du capricorne et il n'avait pas eu de disciple à proprement parler. Peut être un novice du sanctuaire du temps où le tigre viking était encore chevalier d'or des Gémeaux ?

Taratatam résonnez tambour, jouez hautbois ! Voici une nouvelle entrée glaciale réalisée par le Mister Freeze du coin. Quoi que tout bien réfléchisse, ils devaient tous avoir des dispositions avec le froid et la glace dans le coin. La brume froide qui venait d’envahir les lieux signifiait qu’un homme faisait son entrée. Le voilà qui se rapprochait de plus en plus. Il retira même son casque découvrant le visage de ce héros d’enfance devenu un félon, celui qu’on connaissait à présent sous le nom d’Arbhaal, Guerrier Divin de Zeta. Comment avait il put se parjurer ainsi et quitter le service de la déesse de la justice et de la paix, Athéna pour le dieu du nord Odin ? L’avidité ? Le pouvoir ? L’amour ? Peut-être quelque chose de moins évident, allé savoir. Il ne fallait pas s’attarder là-dessus car le témoignage du guerrier divin était plus éloquent et démontrait le danger que représentaient ces maudits combattant servant Arès. Orion avait tué deux Asgardiens ! Voilà qui était fâcheux, surtout lorsqu’on venait réclamer de l’aide aux Ases. Pas simple lorsque son maitre à achever deux des leurs. Que pouvait bien traverser l’esprit de ce satané Bélier. Lui qui s’était toujours évertué à jouer les donneurs de leçons et les Monsieur La Vertue. Pourquoi se mettre à servir un dieu diamétralement opposé à Athéna et pourquoi commencé à se comporter comme le dernier des tueurs. Le lieu témoignait de la puissance du combat. Quelle folie et quelle ignominie avait-il osé commettre ? Milan avait toujours été le plus fou et le plus impulsif du duo mais là cela dépassait l’entendement. L’ancien chevalier d’or des gémeaux demanda l’avis du Sethni sur les agissements de Shiyo et Orion. Voilà une excellente question qui méritait certes une réponse mais le Capricorne ne pouvait certifier qu’elle était exacte. Il allait simplement répondre avec son ressentit pour donner une idée à son interlocuteur. Elle serait plus que franche mais il ne fallait pas qu’ils prennent l’une de ses phrases pour une attaque. Il n’était pas venu pour discuter de cela.

- Oui, il s’agit bien là de mon nom. Je ne connais pas personnellement le chevalier du Verseau. Par contre Orion qui a été mon maitre, est plus un élément que je connais. Ces agissements ne lui ressemblent guère. Aucun chevalier d’or ne devrait s’abaisser à de telles bassesses, même aucun Saint d’ailleurs. Je pencherai aussi du même côté que vous. Je pense qu’ils agissent contre leurs grés ou du moins qu’ils sont forcés par un quelconque moyen. Après, il est toujours possible que leur allégeance ait changée. Après tout, il se tient devant moi un parfait exemple en votre personne.

La tirade était terminée. Le Saint retira lui aussi son heaume. Peut-être était-ce une tradition du nord, il n’en savait rien. Mieux valait se plier aux us et coutumes du lieu. Il ne voulait pas vexer le guerrier de Zeta. Bien ! Il fallait maintenant passé aux choses sérieuses et expliquer la raison de sa venue en terre du nord. D'une voix calme et posée il exposa sa demande à l'ancien gémeaux.

- Je suis ici en mission pour le Sanctuaire. Je dois rencontrer votre prêtresse Séléné au plus vite. Pourriez vous m'amener à elle ? J'ai un message du Grand Pope à lui délivrer de toute urgence. Cela concerne les chevaliers d'Arès comme vous vous en doutez.

Le tigre d'Asgard parvint enfin à se souvenir du moment où il avait rencontrer ce chevalier d'or. Pour un peu, Arbhaal en serait rester les bras ballants. Il se remémorait très bien sa visite dans un petit village grec au sein duquel il avait mis fin à une attaque de bandits et à l'assaut de spectres sous les yeux d'un gosse survolté mais attachant. Cet enfant avait sacrément grandi ! Le premier réflexe du guerrier divin fut de sourire de nostalgie et de fierté devant ce qu'était devenu cet enfant mais l'attitude de Milan lui glaça les sangs. Il ne fallait pas être un génie de l'empathie pour comprendre à quel point le chevalier d'or du capricorne méprisait le tigre d'Asgard pour ce qu'il prenait pour une simple trahison. L'adulte n'avait donc pas perdu l'impulsivité de l'enfant borné. Le fait que Milan puisse envisager un changement d'allégeance de la part de son maitre, Orion du bélier, étonna Arbhaal. Soit le premier gardien du Sanctuaire était un individu peu fiable et à la réputation douteuse soit son disciple ne lui faisait que peu confiance.

- L'impulsivité de la jeunesse... Je sens bien ton aversion pour moi et ce que tu considères comme une vulgaire trahison. Tu es l'enfant que j'ai sauver du juge du griffon jadis, n'est ce pas ? Tu vivais avec ta mère dans un petit village de Grèce ? Si c'est bien le cas, je tiens à te dire que je suis très fier de voir quel niveau tu as pu atteindre. Déjà à l'époque, ton caractère borné et ta volonté étaient tes armes les plus redoutables.

Arbhaal enroba ses paroles d'un sourire sincère et chaleureux. Il ne tenait pas à froisser l'égo du jeune homme encore immature.

- Je me ferais un plaisir de te conter mon histoire s'il te plait d'en prendre connaissance. Parfois, les apparences sont bien trompeuses et tu découvrira bien assez tôt que la vie n'est pas simple t que certains choix nous sont imposés, même si au final ils demeurent positifs. Je ne connais pas ton maître mais tu devrais peut être lui faire confiance et tacher de le comprendre le moment venu. Shiyo du verseau est mon ami et j'ai su déceler autre chose que la trahison dans son comportement.

Par signe d'apaisement et de respect, Arbhaal s'écarta de quelques pas du chemin qui menait plus avant et lança à Milan d'une voix calme et bienveillante.

- Nous pouvons poursuivre cette conversation si tu le souhaite ou nous rendre directement dans la salle d'audience du seigneur Odin. La situation est urgente mais je serais ravi de retisser un lien d'amitié avec toi. Peut être dans les combats à venir, tu seras heureux de compter un "renégat" tel que moi dans tes amis.

Le félon se souvenait lui aussi de leur première rencontre même s’il mit lui plus de temps pour s’en rappeler ce qui était tout à fait normal. Le guerrier divin n’avait quasi pas changé physiquement alors que le Sethni lui avait poussé comme une mauvaise herbe. Le plus amusant dans tout cela, enfin amusant façon de parler, était que lors de leur précédente rencontre, l’ancien gémeaux avait sauvé le petit garçon du juge du Griffon. Il était assez ironique de constater que plusieurs années plus tard, le chevalier d’or du Capricorne ait vaincu le même surplis. Outre ce fait, Arbhaal tirait les mêmes conclusions qu’Orion sur l’attitude de Milan. A croire que les changements de camps trahissaient aussi les mêmes jugements. Sans plus attendre, il s’empressa de répondre au guerrier divin de Zeta pour ne pas lui laisser un vent monumental mais aussi parer à tous déversements de paroles par flot qui seraient assez inutiles.

- Oui, il s’agit bien de moi. De l’eau a coulé sous les ponts depuis ce jour. Je ne suis plus ce jeune garçon que vous avez sauvé. Du moins physiquement si j’en crois vos dires. J’ai moi-même été confronté assez récemment au porteur du surplis du Griffon. Je m’en suis sorti et je l’ai vaincu mais il s’en fallu de peu pour l’issue du combat m’envoie croupir en enfer.

Cependant la tentative de barrage ne réussit pas et le flot de paroles du nord continua à se déverser gaiement. Où sont les castors quand on en a besoin ? Je vous le demande ! Au moins cela avait le mérite d’être un peu moins ennuyant que les dires pompeux de certaines personnes croisées par le Capricorne au cours de sa courte existence. Par contre, il n’était pas venu ici pour entendre son histoire, du moins pas pour le moment. Cela ne le dérangerait pas d’en parler une fois le danger des cavaliers écartés mais pour le moment il y avait beaucoup plus important à faire. Milan fut un peu vexé de voir que le guerrier divin pensait fermement que le saint n’avait aucune confiance en son maitre. Ce n’était pas tout à fait exact. A vrai dire, il préférait n’écarter aucune théorie pour ne pas se voir frapper par une déception insultante et blessante dans le pire des cas. Simple mesure de précaution, il ne fallait pas que lui non plus sous le coup de la douleur se mette à perdre les pédales. Il ne fallait pas que le Sanctuaire prenne le risque de perdre un autre Gold. Déforcé son armée mêmes en temps de paix n’était pas une idée très juteuse.

- J'ai plus confiance en mon maitre que vous le suggérez. Je préfère juste n'écartez aucune piste possible. Je n'aimerai pas me faire berner au dernier moment. Autant mettre toutes les chances de mon coté dés le départ. Je serai plus utile au Sanctuaire mort que vif non ? Je vous propose de faire les deux. Rendons nous auprès de votre prêtresse et racontez moi votre histoire en même temps. Autant joindre l'utile et l'agréable. Nous ne savons pas de quoi demain est fait alors autant profiter de l'instant présent un maximum. A moins que vous n'y voyez quelques inconvénients à cela, guerrier divin ?

Autant essayer d’être un minimum sympathique avec lui. Après tout leur camp était allié et ils allaient surement être forcés de collaborer sous peu puisque les guerriers d’Arès étaient une menace pour plusieurs camps. Les heures sombres approchaient et ils valaient mieux être unis face aux forces hostiles.

Malgré la courtoisie de façade, Arbhaal sentait une tension palpable entre le jeune chevalier d'or et lui. Cela le peina mais il l'accepta. Le Capricorne ne devait voir en lui qu'un vulgaire traitre et tant qu'il aurait cette idée en tête, les choses ne pourraient pas s'améliorer. C'est avec joie et surprise que le guerrier divin appris que Milan était parvenu à vaincre l'actuel porteur du surplis du griffon. C'était une situation bien ironique mais fort plaisante. Un spectre de moins ne pouvait que faire du bien aux mortels et aux innocents.

- J'ai bien peur que tu restes longtemps le jeune garçon que j'ai connu à mes yeux. C'est là la faiblesse de ceux qui prennent de l'âge comparé aux jeunes loups. Ce n'est pas un mince exploit de vaincre un juge d'Hadès. Je te félicite non seulement en tant que guerrier mais aussi en tant qu'ancien porteur de l'armure d'or des gémeaux. La nouvelle génération est prometteuse.

Le guerrier divin adressa un sourire sincère à son interlocuteur pour tenter d'apaiser son ire et ses préjugés. Autant repartir sur de bonnes bases. Malheureusement, Arbhaal fit une grimace en réalisant que ses paroles envers Orion du Bélier avait de nouveau froisser Milan. ce jeune homme était bien susceptible mais vu la situation, le tigre de Zeta ne pouvait lui reprocher. Il tenta donc de nouveau de calmer les humeurs de Milan bien que ce dernier soit parvenu à demeurer relativement impassible.

- Rester prudent est une marque de sagesse en effet. Mais si on ne peut croire en son mentor, en qui peut-on faire confiance en ce bas monde ? Je suis peut être naïf mais le mien était un homme honorable et il me manque beaucoup. En de telles circonstances, je n'aurais même pas imaginer sa trahison. Peut être que cela aurait causer ma perte... Mais je ne pense pas.

Arbhaal se détourna et s'avança de quelques pas vers le palais d'Odin que l'ont pouvait distinguer dans le lointain.

- C'est une sage proposition. Mettons nous en route dès à présent, Milan du Capricorne. J'espère que les élus d'Arès n'ont pas encore mis à mal le Sanctuaire. Faisons vite.

Palais d'Odin

Prometteuse, la nouvelle génération l’était à n’en pas douter. Même si elle contenait son lot de pommes pourries et d’incompréhensions comme l’était le cas d’Orion du Bélier et celui de Shiyo du Verseau. Rien ne laissait présager les tristes évènements auxquelles étaient liées ces deux énergumènes. L’avenir était aussi sombre que les desseins d’Arès et seuls l’alliance des nombreux camps divins parviendraient à venir à bout de la menace. A moins bien sûr que le reste de l’Olympe se mette à soutenir leur frère divin. Là ce serait un sacré hic pour tout le monde. Lutter contre un dieu et ses sbires n’était pas chose aisée, luttez contre plusieurs dieux et leurs sbires paraissaient bien plus insurmontables que les douze travaux d’Héraclès. Un sourire léger, à peine perceptible, orna le visage du Sethni pendant quelqu’un instant en réponse aux félicitations adressées par le guerrier Divin. Il avait toujours, en bouche, le gout amer de la mort du chevalier d’argent du Centaure. Le nombre avait eu raison de lui et les regrets du Saints s’apaisaient beaucoup plus que par le passé. Peut-être que la blessure commençait à cicatriser. A vrai dire, elle n’était plus toute fraiche. De toute manière, le Capricorne se devait de chasser ses pensées. Il perdrait surement encore de nombreux compagnons avant sa mort. Il devait s’y faire comme d’autres s’y étaient déjà accoutumés. Le pire n’arriverait peut-être pas sous cette forme. La plus perfide des tristesses viendrait plutôt du fait de devoir passer par la lame des amis, des êtres chers. Une épreuve bien plus difficile et sans aucun doute lourde de regrets. Milan comprenait cependant le point de vue d’Arbhaal et son attachement vis-à-vis de son maitre. C’était une chose naturelle. Lui aussi appréciait Orion malgré ses reproches et ses plaisanteries à son sujet. Il daignait également espéré que cela était réciproque. Cependant pour le moment son maitre commettait crime sur crime et il n’était pas bon de se montrer faible.

- Ma déesse m’enverra un signe en temps voulu. Je saurai à ce moment ce qu’il en est. Pour l’instant je ne souhaite juste pas tomber dans les extrêmes. Pour le moment je préfère simplement n’omettre aucune piste. A trop faire confiance, on se fait facilement trahir. A ne pas faire confiance, nous sombrons dans la paranoïa. Autant trouver un juste milieu pour éviter cela. Voici simplement mon avis et je peux sans aucun doute me tromper. Après tout comme vous le rappelez, je ne suis encore qu’un jeune loup, à cornes, certes mais jeune loup tout de même.

L’homme sembla sincère quand il souhaita au Sanctuaire de ne pas avoir encore subit la colère des chevaliers de l’Apocalypse. Le temps jouait contre eux et le peu d’informations dont ils disposaient ne pouvaient donner un jour précis d’attaque. Il fallait presser le pas et se mettre en route immédiatement. Le palais d’Odin semblait être le bâtiment qu’il apercevait au loin. Assez majestueux. Etonnant d’ailleurs de trouver pareil construction en un lieu aussi aride. Les ouvriers ayant œuvrés à sa construction devaient s’être gelé jusqu’aux os. A moins bien sûr que son origine soit divine. Il n’avait pas vraiment eut le temps de consulter les livres traitant de la région à la bibliothèque du Sanctuaire avant de partir.

- Je l’espère aussi. C’est à mon grand regret que je dois me hâter. Découvrir la région plus en détail ne m’aurait pas déplu.

Palais d'Odin

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