Affrontement aux frontières du nord (Harmonie VS Endymion)

Ice Marionetton (Glace)
Le chevalier d’or du Verseau invoque une copie d’un adversaire déjà combattu, et fera subir à sa proie une réplique de l’attaque la plus redoutable de cette marionnette de gel.

Freezing Blood  (Glace)
Un corps humain se compose en moyenne de 65% d’eau. En projetant une onde glacée, à priori inoffensive, sur son adversaire, Endymion va sournoisement geler progressivement l’eau contenue dans le corps de son opposant, pour ne laisser de lui qu’une statue de glace à l’esthétique parfaite.
Effet : Si subite de plein fouet, votre attaque gagne 10 points d’efficacité.

Darkness Puppet  (Ombre)
Une image sortie d’une carte de tarot que possède le Verseau s’anime pour venir maltraiter sa proie.

Aurora exécution (Glace)
En puisant dans l’intensité de son septième sens, Endymion va être capable d’atteindre le Zéro absolu. Les mains en coupe, le chevalier d’or du Verseau va projeter une onde glacée susceptible de geler non seulement son malheureux adversaire, mais aussi toute vie autour de la zone de combat.
Effet : Votre attaque inflige 10 points de dégâts supplémentaires.

Le cardinal du feu donnait l’impression de se faire posséder par un mal intérieur. En effet, alors que, jusque-là, cet être à la stature titanesque était resté de marbre malgré la succession d’évènements, ce dernier avait de plus en plus de mal à se contenir. Soudain, poussant un cri de rage, le cardinal prit la fuite, suivi très rapidement par Angèle qui, dans un très court instant, adressa un ordre à l’égard de ma personne.

Reste auprès de ton maitre

Gardant un calme plat, je regardais s’éloigner l’ange doré. Mon regard se posa alors sur mon maître qui attendait toujours une réponse à son défi. Pourtant, la dame à la lance semblait de marbre malgré le regard de braise qu’elle lançait à l’égard du chevalier du Verseau. Cependant, je du détourner mon attention vers la seconde demoiselle, celle qui semblait avoir un meilleur contrôle de la situation et de sa personne.

En effet, la jeune femme se dirigea vers moi sans aucune marque de méfiance à mon égard : elle semblait comme se balader au milieu de cette plaine comme on aurait pu le faire au beau milieu d’un parc. Arrivée à ma distance, la fidèle d’Arès se mit à gambader autour de ma personne, presque d’un air amusé. Quant à moi, je la suivais du regard, sans l’once d’une inquiétude, mais prêt à jouer de ma lyre si toute offensive était lancée à mon égard. C’est alors que la demoiselle me déséquilibra d’un coup de hanche. La fixant, peut-être un peu gêné, elle me sembla un bien étrange chevalier…

On va s’amuser tous les deux aussi ! C’est ennuyant l’inactivité !

Si cette proposition de combat n’était pas faite en bonne et due forme, il s’agissait belle et bien d’un défi. Lorsque la demoiselle se mit en position de combat, tout en pointant deux dagues acérées vers moi, plus aucun doute n’était permis. C’est alors, sans que je ne me rendisse compte de rien, que mon maître apparu devant moi, s’interposant entre ce qui était jusque-là mon adversaire.

Navré gente damoiselle, mais ce chevalier ne sera pas en mesure de vous offrir un défi de votre envergure. A choisir ne vaut-il mieux pas sélectionner directement le requin plutôt que la carpe ?

Nullement perturbé par le retournement de situation, la demoiselle aux cheveux ébène répondit au duel du chevalier du Verseau, probablement poussé par son goût du sang. Soit, qu’il en soit ainsi. De toute façon me mesurer à un Dieu aurait pu me porter préjudice. Car il s’agissait bel et bien d’un Dieu : le déploiement de son Cosmos en répondant au duel d’Endymion était en loin d’être celui d’un être humain normal. Par ailleurs, je ne pouvais pas me permettre de m’interposer entre mon maître et son plaisir du combat.

Désolé petite carpe ! Je te mangerai une autre fois !

Rompant ma position de garde suite aux paroles de la demoiselle, je posai mes yeux violets dans les siens avant qu’un léger rictus ne se dessine sur le coin de mes lèvres.

Je l’espère bien. Néanmoins, si je puis me le permettre, il aurait mieux valu pour vous de mener combat contre ma personne que contre mon maître.

Détournant mon regard de la Déesse, je m’éloignais des deux combattants pour aller m’adosser sur un rocher situé suffisamment loin de la zone de combat. J’espère qu’Endymion n’ira pas de main morte. S’il m’avait ôté le plaisir d’un combat, sa manière de combattre était tout autant avantageuse pour ma formation. En effet, avoir combattu contre mon maître m’avait déjà permis d’acquérir diverses tactiques tirées de ses propres faits. Pouvoir l’observer sans avoir le stress du duel n’en saura que d’autant plus enrichissant.

Néanmoins, alors que le combat commençait par un premier enchaînement venant de la servante d’Arès, je pris garde à déployer mes sens afin de repérer le moindre autre ennemi qui pouvait venir perturber ce combat. Alors qu’Endymion regardait arriver la première salve d’attaques aussi calmement que si on lui amenait un plat dans une auberge, mon maître avait une telle maîtrise de la situation qu’il se permit de poser son regard vers moi avant de rompre le silence :

Pas la peine de t'assoir, le combat ne sera pas bien long.
 
Le combat commença véritablement et, bien que les attaques de la Déesse montraient toute la puissance que pouvait avoir un Dieu, Endymion semblait s’en tirer sans trop de mal. Mon maître parvenait même à dire quelques boutades entre ses diverses actions offensives. A côté de cela, j’examinai le moindre des enchaînements, plus particulièrement ceux du chevalier du Verseau : Endymion me révélait de nouvelles attaques qu’il n’avait pas dévoilé lors de notre combat. Les analyser pouvait s’avérer utile. Après tout, je ne serai pas surpris qu’à l’avenir mon maître me demande à nouveau de l’affronter histoire de voir comment j’ai évolué à ses côtés.

Soudain, un terrible dragon apparut devant la Déesse. Ses écailles étincelaient à la lumière du jour tandis que de sa gueule se dégageait une fumée qui montrait déjà toute la puissance de feu que pouvait détenir un tel animal. Le monstre ne tarda pas à poser ses yeux jaunes sur le chevalier du Verseau. L’attaque allait être terrible. Alors que je me redressais de là où je m’étais adossé, mon maître vit également tout le danger qu’allait engendrer l’attaque du dragon, du moins je l’en déduisis lorsqu’il me mit en garde :

Rémiel ! Dégage !

Un dernier grattement de corde et un amas de files cosmiques vinrent me protéger de la déflagration du monstre. Lorsque mon cocon de cordes se dissipa, je posai calmement mon regard sur mon maître. Le corps du chevalier du Verseau était tout fumant et quelques égratignures semblaient se dessiner sur sa personne. Ainsi donc quelqu’un avait réussi à porter atteinte à Endymion. Connaissant mon maître, l’attaque qui allait en suivre allait être tout aussi dévastatrice : à la fois pour honorer l’attaque de la Déesse, et aussi peut être pour montrer que nul individu, tout aussi divin soit-il, ne s’en sort sans blessures lorsqu’on ose défier le chevalier de la onzième maison du zodiaque.

Et de fait, Endymion répondit à la Déesse en lançant son attaque la plus dévastatrice que je ne connaissais que trop bien pour l’avoir moi-même essuyé. La demoiselle était au bout de ses limites, poursuivre le combat n’aurait été que pure folie. D’ailleurs, Endymion s’en était rendu compte et accorda la clémence de la laisser en vie. Etait-ce une décision juste ? Je ne pouvais me permettre de dicter à mon maître ce qui était bon de faire ou non. Pourtant, sur un plan stratégique, sa décision était pour ma part la meilleure à prendre. Après tout, se mettre les Dieux sur le dos n’est jamais bon.

Le combat enfin terminé, je rejoignis mon maître. Ce dernier attendait la réponse de la Déesse tout en restant aussi digne qu’à son habitude. Pourtant, Endymion avait essuyé de terribles attaques et j’étais quelque peu inquiet quant à savoir comment il se portait. Alors que mes pensées vaquaient sur l’état de mon maître, la Déesse elle, se remit à fanfaronner.

Baisse les bras, les menaces ne te siéent guère.

Et je n’ai pas envie d’aller faire un séjour au Tartare. Match nul ?

Match nul ? Cela était quelque peu sous-estimé la situation… Mais soit, sous une dernière révérence, la Déesse s’évanouit dans les airs. Je posa mon regard sur mon maître qui ne semblait présenter aucune faiblesse. Son combat avait été grandiose, et je ne pouvais manquer d’avoir une certaine fierté d’être le disciple d’Endymion. Ne disant mot, je m’éclipsais un court instant. A la vitesse de Mach 5, je récupérai le sac de vivre que j’avais récupéré au Sanctuaire avant de me rendre en ces terres de glace. De retour auprès de mon maître, je lui tendis une gourde d’eau.

Vous êtes très bon au combat maître Endymion, cela est indéniable. Mais vous devriez penser plus souvent à prendre de quoi récupérer des forces après vos victoires.

Trifouillant à nouveau dans le sac de vivres, je repris parole.

Même si je désapprouve, j’ai justement pris quelque chose qui vous remet souvent d’aplomb.

En effet, j’avais pensé à prendre le breuvage au Sanctuaire sachant que mon maître ne carburait qu’à ça. Ainsi, je lui tendis la bouteille de rhum avant de porter mon regard sur l’horizon, là où le chevalier d’or du sagittaire avait disparu.

Que faisons-nous à l’égard de dame Angèle, maître Endymion ? Je ne ressens plus le Cosmos de l’être titanesque. J’en déduis donc que soit ce dernier a fuit, soit sa vie a pris fin. Pourtant, le chevalier d’or du Sagittaire n’est toujours pas revenu.

Par ailleurs, bien que j’ignore quels sont les rapports entre Asgard et le Sanctuaire, nous sommes sur les terres sacrées du dieu Odin. Si Ce Dernier applique des règles similaires à celle du Sanctuaire, notre présence n’est pas autorisé en ces lieux et certains Guerriers d’Odin pourraient appliquer cette loi à la lettre…

Maintenant, l’ordre qui était de ne pas la suivre n’a été prononcé qu’à l’égard de ma personne. Rien n’a été clairement dit en ce qui vous concerne… Dès lors, ce qui s’ensuit ne dépend que de vous maître. Quels sont vos ordres ?

Endymion ne semblait guère apprécié le comportement de la Déesse avant que cette dernière ne s’éclipse dans les airs. Fort heureusement, à la vue de la bouteille de rhum, mon maître semblait presque avoir oublié le dur combat qu’il venait de mener. Ne tardant pas à s’en emparer pour en boire quelques gorgées, il me l’a rendit dans l’optique à ce que j’en bois quelques gouttes à mon tour. Toutefois, plutôt que de porter le goulot à ma bouche, je préférai porter mon attention sur mon maître qui me révéla de précieuses informations.

Lorsque le chevalier d’or du Verseau mit fin à son monologue, il me proposa de prendre une décision sur le chemin à prendre. Avant de répondre, je fus plongé dans une longue réflexion. Mon esprit s’était, pendant un court instant, attardé sur le triangle « amoureux » qui existait entre mon maître, Angèle et ce dénommé Ashram. Leur relation ne m’importait peu, mais si l’absence du chevalier d’or du Sagittaire s’expliquait par une rencontre avec l’enveloppe charnelle du Dieu Thor, il était clair que s’immiscer à leur entretien était en loin d’être la meilleure stratégie pour aboutir à une alliance avec Asgard, encore moins si on y faisait entrer l’amant, comme l’avait souligné mon maître.

Mes pensées se portèrent alors sur un second élément : faire de la diplomatie avec une autre faction ? Cela faisait deux fois que mon maître relevait que le Sanctuaire semblait vouloir trouver des alliés. Il est vrai que j’ignorai totalement quel était la situation diplomatique entre les différents Dieux. Dès lors, prendre un choix devenait difficile. Mon premier choix penchait à vouloir rentrer au Sanctuaire : après tout, telle était la place des chevaliers d’Athéna lorsque des missions ne leur étaient pas confiées. Toutefois, les quelques chevaliers d’or que j’avais pu voir semblaient prendre leur décision par eux-mêmes, comme si notre déesse n’était pas en mesure de nous donner des ordres.

Moi qui pensais que le choix d’Endymion allait être aisé, mon cerveau bouillonnait de questions. Me rendant compte que c’était la première fois que mon maître m’accordait un instant, je comptais bien en tirer profit. Sans le vouloir, je me mis à prendre deux gorgés de rhum, sans doute pour me décontracter un peu. Je tendis alors à nouveau la bouteille afin de poursuivre le partage du breuvage.

Maître Endymion, cela fait deux fois que vous sous-entendez que le Sanctuaire cherche à se faire des alliances. Comme vous le savez, je ne suis chevalier d’Athéna que depuis peu. Ma première rencontre au Sanctuaire a été votre personne, si on omet Charles du Bouvier et le Seigneur Hogo. Si je puis me le permettre, avant de prendre une décision, puis-je vous demander quelle est la situation du Sanctuaire ?

Au départ, je ne me posais pas trop de questions. Après tout, vous m’avez pris comme apprenti et mon devoir premier est de vous servir. Toutefois, la présence de ces guerriers, non loin des terres d’Odin, me conduit à penser que la situation diplomatique est plus tendue que je ne l’imaginais. Qu’en est-il maître Endymion ?

Le silence s’installa tandis que le souffle glacial des terres d’Asgard soufflait sur la plaine dans laquelle nous nous trouvions. J’avais pris parole toujours de mon ton calme et respectueux à l’égard du chevalier d’or que je servais. Par ailleurs, j’appréciai cette discussion qui avait débuté entre mon maître et moi. Rare était les instants, jusqu’à présent, où nous avions pu davantage connaître notre histoire où même nos avis. Ainsi, pouvoir espérer connaître le point de vue de mon maître sur la situation du Sanctuaire me mettait en haleine, d’autant plus que j’allais pouvoir profiter de la vision d’un fin stratège.

Pendant un cours instant, mon maître sembla plongé dans ses songes avant de reprendre ses esprits.

Pour tout t'avouer, je ne sais strictement rien de la situation diplomatique actuelle. Je suis arrivé au Sanctuaire peu de temps avant toi... Mais vu qu'Athéna est absente, la stratégie à adopter est simple. Du temps où je servais une autre cause... dirons-nous... j'avais pour habitude de voyager à travers les pays, les camps sacrés pour ne jamais rompre le dialogue avec nos ennemis potentiels, mais aussi pour tisser des liens amicaux, ou mieux encore pour espionner et évaluer les forces et faiblesses de chacun.

Athéna était donc absente du Sanctuaire. Cela pouvait être fâcheux sur le plan moral d’une « armée » si le chef des troupes n’est pas présent pour assurer un combat imminent. Néanmoins, nous avions les chevaliers d’or, nos dirigeants directs. Si la majorité d’entre eux disposait d’une capacité d’anticipation aussi affinée que celle de mon maître, alors nous n’avions nullement besoin d’un chef de file pour espérer une victoire.

Quant au fait de voyager de contrée en contrée afin de mieux connaître ses ennemis ou pour se faire des alliés, cela avait du sens. Toutefois, le faire sans l’autorisation de son « chef » était à discuté. Les paroles de mon maître me désorientèrent quelque peu… Moi qui avais toujours suivi l’étiquette à la lettre, je ne m’étais jamais posé la question de la remettre en question. Dès lors, était ce juste de quitter son camp pour en apprendre davantage sur le monde ? Probablement. Après tout, il était tout à fait possible de voyager de son propre chef sans pour autant mettre à mal nos frères d’armes.

Un élément des propos d’Endymion me revint alors : Du temps où je servais une autre cause ? Ainsi donc mon maître n’avait pas toujours été un chevalier protecteur d’Athéna. Cela soulevait quelque peu ma curiosité. Cependant, je fus ramené sur terre lorsque le chevalier d’or me posa la question suivante : tu saisis la différence ? Je répondis à mon maître avec un signe de tête approbatif avant de reprendre quelques gouttes du breuvage. Les paroles d’Endymion provoquèrent un certain changement à en ma personne sur la vision des choses.

Vous avez raison, avoir une meilleure connaissance du monde, des peuples, de nos alliés et de nos ennemis ne peut faire de nous que de meilleurs chevaliers et aussi, et surtout, de meilleurs stratèges.

Vous avez mentionné précédemment les Titans de Cronos. Ainsi, par déduction, il semblerait que seul ce camp semble encore demeurer neutre. Dès lors, leur rendre visite peut s’avérer utile. Certes Cronos est un être qui n’a jamais apprécié les divinités de l’Olympe mais le fait que l’on puisse le considérer comme un allié pourrait lui démontrer que nous lui portons tout autant de respect envers sa personne que l’on peut en avoir envers Zeus ou tout autre divinité. Par ailleurs, même si cela conduit à rien, une petite visite nous permettrait au moins de savoir quelles sont les forces des Titans et ainsi, établir une meilleure stratégie.

J’ignorai si mon point de vue était celui vers lequel voulait me diriger mon maître. Néanmoins, je préférais en faire part de manière franche. Posant mon regard sur Endymion, je me remis à penser à son passé. De nombreuses questions avaient émergé envers mon maître. Je les lui poserai peut-être un jour. Où peut être que j’attendrais qu’il m’en fasse part de lui-même. Après tout, je n’aimais guerre questionné les individus sur leur passé. A mes yeux, seuls le présent et l’avenir était important. Ainsi, quoi qu’aurait pu faire Endymion dans le passé, il était avant tout aujourd’hui un chevalier d’Athéna et un excellent moniteur. Peut-être un peu dur… Mais il avait fait émergé en moi une nouvelle vision sur les choses auquel j’adhérai peut être un peu trop.

Buvant une dernière gorgée de rhum, je tendis le fond de la bouteille à mon maître. Me relevant tout en remettant le sac de vivre sur mes épaules, je regardai à nouveau l’horizon vers lequel s’était dirigé le chevalier d’or du Sagittaire.

Vous sentez-vous prêt maître à vous exposer à nouveau au danger ?

A première vue, mon maître semblait suivre mon raisonnement. Mieux, il l’approuva de ses paroles et, une fois ma proposition de rendre visite au serviteur de Cronos prononcé, il se releva afin de revêtir la cape qu’il avait délaissé pour son combat par crainte que cette dernière puisse le gêner au cours de son duel. Enfin prêt, il se mit à rire à l’égard de mes dernières paroles.

Notre vie n'est-elle pas une éternelle mise en danger ? Autant demander au soleil s'il est prêt à briller...

Une tape sur l’épaule et mon maître se mit immédiatement en route, adoptant une cadence rapide mais suffisamment lente pour que je puisse le suivre. Regardant Endymion prendre une légère distance, je me mis à sourire face à la vue de mon maître à peine remis de son combat et pourtant déjà en vadrouille pour vivre de nouvelles aventures. Ce chevalier d’or était décidément plein de surprises. Est-ce qu’un jour je pourrai arriver à sa hauteur pour un jour revêtir l’armure d’or du Bélier.

L’armure du Bélier… L’acquérir avait au départ pour objectif de faire honneur à l’enseignement de Raguel. Mais depuis que j’avais fait la rencontre d’Endymion, je me rendis compte que je souhaitai avant tout atteindre le niveau d’un Gold afin de faire honneur à lui, mon nouveau maître. En plus du respect que j’avais pour lui, je me rendis compte qu’un certain lien d’amitié se tissait envers Endymion. Peut-être un jour aurais-je l’occasion de lui faire part du lourd secret qui pesait sur mes épaules.

Cette pensée me conduisit à penser au chevalier d’or du sagittaire. Je me souvins enfin d’où est ce que j’avais rencontré cette jeune femme aux cheveux argentés pour la première fois. Cette pensée me fit ressentir une certaine amertume. Faire à nouveau la rencontre d’Angèle aurait dû me conduire à la remercier de toute l’aide qu’elle m’avait apporté lors de mon voyage en Asie. Pourtant, une étrange brume dans mes souvenirs m’avait empêché de me rappeler de la jeune femme. D’ailleurs, les évènements en Asie semblaient fort flous lorsque je tentais de m’en rappeler les détails.

Ma réflexion finit par prendre fin lorsque je vis que le chevalier d’or du Verseau avait pris un peu trop de distance. Sans plus tarder, j’entama ma course en direction de la résidence du père des Dieux : Cronos.