La couleur du Monde.

Sujet: La couleur du Monde. Mer 1 Juil 2015 - 13:00

Les couloirs sont silencieux, lumineux mais froids. On croise parfois quelques serviteurs du palais qui n’oublient pas de se ranger sur le côté au passage des deux divinités. La grandeur du Palais est légendaire. On sait depuis les profondeurs de la vallée que le promontoire sur lequel est construit le palais ne démérite pas de l’impression qu’il donne : puissant et massif, à l’image des légendes dont il est à l’origine. Au détour d’un couloir, on peut apercevoir d’impressionnants patios ou la végétation étrange tend les bras au ciel et a ses aurores boréales. Fleurs mystérieuses, fragrances puissantes, nul ne saurait ignorer les jardins du palais dont on raconte qu’ils virent les plus belles histoires d’amour éclore.

Dans un autre couloir, on peut voir les lumières artificielles mener dans une salle de très grande ampleur. Une odeur de parchemin et de livre ancien peut parvenir à tous ceux qui seront assez attentifs. Ici se trouve l’accès à la bibliothèque d’Asgard, renommée dans le royaume entier et dont la réputation a traversé ses frontières. Des cristaux provenant sans doute de la forêt de Delta sont là, émettant une lueur soutenue. Aucune flamme ne semble être tolérée ici et c’est bien normal. Le savoir à une grande importance.

Puis vient la salle du Trône. Les deux loups s’y engouffrent. Aucune trace des restes de gigot qu’ils se disputaient il y a peu encore. Chacun vient se placer de part et d’autre du Trône et attendent. Le père d’Asgard ne s’y dirige pas. Au contraire, il préfère aller vers l’un des côtés de la salle. Tout autour de cette dernière, hormis les colonnes que l’on peut y voir, il y a de grandes fresques. Des batailles, des faits, des événements qui ont rythmé la vie d’Asgard depuis des siècles.

- Ici se trouve notre histoire. Les livres de la bibliothèque racontent cela avec bien plus de détails, c’est indéniable mais notre histoire est aussi écrite de cette façon, de la même manière que le fronton de vos temples. Vous pourrez y voir nos batailles mais aussi nos origines… Et enfin, de l’autre coté, notre fin. Car il y a bien une fin, nul ne sait exactement lorsqu’elle se présentera mais des événements annonciateurs peuvent nous mettre sur la voie. Que votre Altesse ne s’alarme pas trop vite. Nous avons eu un hiver des plus rigoureux et les périodes précédant le Ragnarok en prophétisent 3 qui se suivront d’affilée, comme indiqué ici. Cependant, jamais il n’est dit que le dévoreur viendra sur nos terres selon les termes dans lesquels nous l’avons vu il y a peu. Et si il faut 3 hivers, alors nous devrons être vigilants au prochain lorsque le moment sera venu.

Tout en parlant, le père d’Asgard se déplaçait le long de la fresque. Il montrait les batailles, les événements, les choses importantes de l’histoire du royaume. Il y avait l’annonciation des hivers rigoureux, il y avait aussi l’apparition des enfants de Loki. Tout cela dans un but : répondre à ses questions.

Sujet: Re: La couleur du Monde. Sam 4 Juil 2015 - 18:19

Le trajet n'est pas long, mais suffisamment pour discuter un petit peu, et expliquer plus en détails certaines choses. Mais alors que les pavés résonne de notre progression, accompagnée de moins en moins de personnes, Odin n'avaient pas pressés le pas, mais son rythme léger et assuré nous permettent d'arriver rapidement à plusieurs destinations. Le lieu de vie du seigneur d'Asgard est assurément varié et baigné d'une atmosphère si singulière qu'il me faudrait des heures entières pour détailler d'un regard curieux cette vie sauvage, et les nombreuses ouvrages administrer dans cette imposante bibliothèque. Silencieuse et profondément perdue dans mes pensées, je me laisse pas à pas guider et c'est d'une voix intentionnellement basse que je m'adresse au père des dieux d'Asgard.

Je me réjouis que vous souhaitiez parlementer avec moi, ô grand Odin. Car il est triste qu'une magie capable de tels miracles puisse aussi être exploitée à des desseins bien plus chaotiques. Mais il me faut entendre pour apprendre, entendre ce que vous avais appris.

Avouant une faiblesse de ma part, en effet, mais après tout c'est là un moyen de montrer que j'ai besoin d'aide et que je considère Odin digne de confiance pour lui faire part de mes points faibles. Me laissant donc aller à cette requête, je poursuis mes pas en-direction d'Odin. Non sans adresser au préalable, une légère révérence aux quelques humains que nous croisons. Je me refrène sur mon annonce, reprenant par ce biais, une distance avec Odin. Je le laisse évoquer ce qu'il juge à cet instant, prompt à évoquer. Attentive, je l'écoute avec une attention réelle pendant qu'en parallèle, je jauge d'un regard pieux les fresques tout autour de nous. Par le biais de mes propres connaissances, acquises par des ouvrages et autres rencontres, plusieurs faits me sont familiers, à des degrés plus ou moins prononcés. D'autres sont bien entendu inexistant, et c'est pour cela que je reste attentive à ce qui m'entoure. Faisant ensuite le choix de poursuivre mes pas au gré de mes lectures et de mes souvenirs. Me dirigeant ainsi vers un rayon, et saisir un manuscrit protégé par une couverture en cuir de couleur pourpre, décoré par des entrelacs écarlates. Les coins sont de cuivre, bien que ces derniers ne soient pas oxydés malgré l'ancienneté apparente de l'ouvrage. Caressant ladite couverture, pour me tourner finalement vers Odin. Je lève mon visage après m'avoir saisi du titre de couverture.

Le Fimbulvetr est en effet le prélude au Ragnarök ! Mais avec les quelques informations en ma possession, les récents évènements nourrissent l'hypothèse que la défaite de mon oncle Poséidon à apporter vengeance et colère sur la surface du monde. Quant à l'hiver que vous venaient d'évoquer, je n'en connais pas la raison, malgré les souvenirs de mon réceptacle à ce sujet, ces souvenirs sont bien limités pour que j'en puisse sous tirer des hypothèses viables. Mais ce dont je suis certaine, c'est que la colère des mers et cet hiver rugueux sont deux évènements distincts qui n'ont pas à leurs sources, les mêmes tenants et aboutissants.

Tout en répondant à Odin, comme-ci je venais d'évoquer à haute voie mes pensées, je m'avance vers l'un des bureaux pour y apposer l'ouvrage. Après une première et brève lecture. Chaque page est succinctement ouverte avec précaution, comme une caresse. Je m’égare le temps de quelques minutes, puis, restant à ma place, je regard Odin tout en apostrophant d'une voix tempérée.

Je ne m'alarme pas, sachant que ma petite sœur a autrefois conclu un pacte avec vous, ô grand Odin. La protectrice des hommes s’engagea à protéger Asgard dans le cas où celle-ci serait en danger en votre absence. Athéna donnant sa parole sans émettre de condition, l’accord fut scellé. Mais au gré de mes lectures, le Ragnarök causera irrémédiablement votre chute seigneur Odin. Nous n'avons pas de pareil dans nos propres récits, et Apollon est le dieu de la divination et celui des oracles. Le passé et l’avenir sont connus de lui, et il les fait connaître aux hommes.

Terminant mon énoncée d'une voix forte et autoritaire, je m'avance à un rythme lent, mais à la marche gracille vers la petite bibliothèque, ou plus tôt, j'avais subtilisé le petit ouvrage. L'entreposant à son emplacement d'origine. Me rendant alors compte que je suis en train de me confier plus que d'ordinaire, je m'entoure d'une bulle de silence, qui se brise lorsque en aiguillant la conversation sur d'autres aspects, pas totalement étranger au début de notre échange.

Préférait vous attendre vos deux subalternes pour reprendre notre discussion, ou souhaitez-vous que l'on parle sans entrave ?

Sujet: Re: La couleur du Monde. Lun 6 Juil 2015 - 10:15

Le débat peut ainsi commencer. Certes, Artémis est ici pour demander quelque chose, pour s’informer d’une situation qui n’a montré que ses prémisses. Le calme plat est retombé mais combien de temps cette paix entre deux guerres va-t-elle durer ? Car c’est bien ainsi que sont faites les choses. Les guerres se succèdent, les temps de paix s’intercalent et tous sont voués à agir et réagir au gré de leur succession. Mais il semblerait qu’Odin, dans ses desseins, veuille réagir à l’ordonnancement des choses. Après tout, le père d’Asgard est un dieu et si les dieux ne peuvent réagir à la trame du destin, que peuvent-ils alors ?

Elle avait évoqué le simple fait que l’hiver et Poséidon n’étaient pas liés. C’était simple à penser, l’un résultait du retour d’un sombre dieu sur la terre, suite à la destruction de sa prison, l’autre d’un accrochage entre divinités du panthéon grec dégénérant en vengeance sur les terres de Poséidon. Arès ne souhaitait pas laisser un affront impuni. Odin prit la parole.

- Effectivement, tous ses événements n’ont pas un lien entre eux. Cependant, ils témoignent d’un état propice au retour d’anciennes menaces. Voyez-vous, chaque dieu du Panthéon Grec est libre de faire la guerre à son oncle, son frère, son cousin. Mais est-il sage d’ordonner une guerre sainte lorsque le monde peine à penser ses blessures ? L’hiver est certainement un cas isolé, des entraves se seront brisées avec le temps et auront libéré une entité ancienne. Mais Arès fomente une vengeance contre Poséidon, puis Hadès lance une guerre Sainte contre Arès. Si demain devait surgir une menace encore plus importante, qui serait en mesure d’agir ?

L’instant est précieux lorsqu’Odin termine sa phrase. Il se rapproche de son trône pour s’y asseoir, en profite pour caresser ses deux loups tour à tout. Ce n’est qu’enfin lorsqu’il est assis qu’il reprend ce qu’il a à dire. Les oracles, les augures, les aruspices, nul ne peut aller à l’encontre de ce qui est inéluctable. Car s’il est bien une chose dont parle aussi Artémis, c’est du Ragnarok, après que le père de tout l’ait évoqué, mais aussi de l’alliance avec Athéna, celle qui était en place il y a quelques années.

- Nul ne pourra rien faire contre le Ragnarok, qu’il s’agisse d’une alliance avec votre sœur ou encore de tous les royaumes sous une même bannière. Ce qui présage de la fin des temps n’est pas simplement de notre condition mais de la condition du cosmos tout entier. La déesse Athéna à par le passé donné son soutien total et indéfectible à notre bannière. Sachez qu’à présent, c’est nous qui nous sommes tournés vers le Sanctuaire afin de fonder une alliance mutuelle et profitable.

Ce n’était un secret pour personne, cette information allait de toute façon être connue à terme. Et il est souvent plus simple de décider du terme. Là, il s’agissait d’Artémis, la sœur d’Athéna.

- Ici, nous pouvons parler en toute quiétude, ma prêtresse et la gardienne du savoir viendront dès qu’elles en auront terminé de leur côté. Je pourrai même faire venir mes guerriers qui, sur certains points en savent plus que moi à l’heure actuelle. Vous avez déjà rencontré Ashram, n’est-ce pas ?

C’était évident, c’était lui qui avait mené Artémis jusqu’au père d’Asgard. Il serait toujours temps de le faire revenir au cas où de trop grosses zones d’ombres subsisteraient. Mais Odin souhaitait avancer dans le débat avant toute chose. Et plus important encore, connaitre les réelles motivations de la venue d’Artémis ici.

- Ainsi, vous vous souciez de ce que le monde à bien pu traverser depuis ces quelques mois. C’est tout à votre honneur. Je suis disposé à parler des événements mais avant cela, je souhaiterai connaitre les motivations qui vous ont amené aux portes d’Asgard. N’importe quel dieu aurait pu vous répondre.

Sujet: Re: La couleur du Monde. Mar 7 Juil 2015 - 10:46

En tout et pour tout, il ne s'écoule guère plus d'une poignée de secondes entre l'innocente tentative de sous-entendu d'Odin et sa dernière réponse qui y fut donnée par une formulation plus directe, et franche. Pourtant, aussi éphémères peut-elle sembler, chacune de ces secondes paraît s'étirer de longues heures durant tant l'atmosphère qui règne autour de nous, devient plus lourde. Après une plus mûre réflexion, c'est une occasion idéale de demander quelque chose sous couvert de ma récente ignorance au sujet des récents évènements. Lentement, plus calmement que je l'aurais espéré l'être, j'inspire une profonde goulée d'air que je laisse refluer en un soupir songeur. Puis, fermant mes paupières l'espace d'un court instant, ma voix fait écho sur la totalité du temple d'Odin.

Et si une menace plus grande encore ébranle le monde de demain, que ferait vous Odin ? Je ne reproche rien, mais vous me semblais isolé, sans l'appui de vos propres enfants, frères et épouse ! Si une menace suffisante ébranle le monde, vous n'avez que votre armée pour contrer tout danger frappant à vos portes.

Mes doigts s'étaient refermés sur mes avant-bras tout le long de ma tirade. Mais ceux-ci vinrent libérer mes bras de leurs étreintes lorsque ma dernière syllabe vint s’effiler au travers de mes lèvres. Et ayant testé un peu indirectement la patience, et sa vivacité d'esprit, il avait bien le droit après tout à un peu plus de franchise après tout. Et puis ce n'est pas comme si c'était vraiment compliqué ce que demandait. Mais ce que j'espère et que mes dires puisse paraître comme le plus vrai possible. En réalité, je me comporte envers Odin, comme de la manière que je me comporterais face à une personne que j'apprécie. Mais avec une petite arrière pensée en plus, une certaine méfiance pour tout dire. Alors, silencieuse quant à me remémorer les dires d'Odin, je me redresse, droite face au seigneur d'Asgard. Croisant mes bras sur ma poitrine que je mets légèrement plus en valeur, je rétorque d'une voix profonde mais aiguë.

Malgré les différents entre mes nombreux frères, sœur et autres affiliations. Vous vous tournais, une fois encore vers ma petite sœur. Mais pourquoi ne vous êtes vous pas tourner vers mon paternel ? Il serait pourtant satisfait d'échanger quelques joutes verbales avec un immortel qui porte un regard sensiblement similaire que le sien. Mais nous avons tous un point de vue qui diffère sur certains aspects, alors quelles raisons vous refrène tant à rencontrer mon paternel ?

Examinant les possibilités qui défilent dans mon esprit, l’occasion pour Odin de souhaiter un entretien avec Zeus ne me semble pas inopportun sur l'instant, et peut-être profiterait-il de ma venue pour la souhaiter. Bien sûr, s'il s’engouffre dans cette ouverture, mais c'est à moi de m’immiscer dans celle qu'Odin vient de m'ouvrir.

Mais, comme vous m'offrais la possibilité de vous énoncer la raison de ma visite. Permettez-moi de l'évoquer avec franchise.

Répliquant d'une voix forte, mais non autoritaire, je surenchéris rapidement après avoir délibérément laissé un silence planer.

Contrairement à mon oncle Poséidon et à d'autres immortels à la tête d'un sanctuaire, je n'ai jamais levé d'armée pour étendre mon influence et où défendre une cause qui est importante à mes yeux. Cependant, j'attache une importance à la vie sauvage dont la civilisation humaine n'a pas encore atteint. Mais je ne dois pas fermer les yeux sur ce que vous venaient de m'évoquer, et sur ce que votre guerrier m'a partagé quelques heures plus tôt.

La suite est interrompue par de nouvelles pensées, comme pour m'assurer de mes dires à venir. J'espère néanmoins avoir été convaincante, tout comme dans ce que je m'apprête à dire. De toute manière ma voix n'a pas vacillé, j'ai toujours semblé l'air d'être franche et sincère. Alors pourquoi ne me croirait-il pas ?

Par ce fait, je ne cherche pas d'alliance, avec vous, ou qui que ce soit. Pour autant, je ne dois pas m'extraire à mon rang. Alors, par ce fait, il est probable que je quémande à terme, une audience en Olympe pour que tous et toutes soient conviés à discuter sur les derniers évènements. Vous y seriez bien entendu conviez Odin, mais je dois encore parcourir le monde pour m'assurer de certains faits.

J'avais parlé d'un ton parfaitement neutre, et quant à ma future proposition, le son de ma voix se veut subtilement plus tempérée et calme, plus douce peut-être.

Si telle réunion est ouverte, il faudra un émissaire pour que vous soyez convié. À moins que vous ne préfériez pas vous joindre à ce genre de réunion ?

Sujet: Re: La couleur du Monde. Mar 7 Juil 2015 - 13:14

La phrase avait fait mouche. L’interrogation directe d’Odin avait eu une réponse. Qu’elle soit l’envoyée de l’Olympe ou une résidente de l’Olympe, tout cela était la même chose pour le Père d’Asgard. Il avait déjà pensé à quelque chose lors de son entretien avec le Grand Pope, quelque chose qui permettrait de faire entendre sa voix un peu plus fort que d’habitude. Et la venue d’Artémis ici, sur les terres d’Asgard lui permettait d’avancer encore d’un pas.

La déesse est clairement consciente que le monde est en danger, que les signes avant-coureurs promettent des temps difficiles. Nul ne sait vraiment ce qu’est la menace du Destructeur tant qu’il n’a pas croisé sa route une fois. Et où sont les guerriers d’Asgard ? Où sont les forces vives de ce pays ? A cela, Artémis n’a pas tord, Asgard a toujours été isolé. Les guerriers peinent à s’éveiller et les plans d’Odin pourraient en souffrir.

- Vous n’avez pas vu foule de guerriers du nord dans vos déambulations au travers de notre royaume. Certains sont en mission, d’autres en train de s’entrainer, et pour ce qui est de mes semblables, mon fils marche sur cette terre. Et si une menace frappe à nos portes, je n’ai pas qu’une armée pour l’intercepter. Votre présence ici est plus importante pour moi que vous ne croyez.

Il laisse le temps à la déesse de reprendre la parole, ce à quoi elle ajoutera sans attendre les raisons de ses constatations. L’armée d’Odin n’est pas si effective que cela même si la puissance de certains de ces guerriers n’est plus à démontrer. En cas d’attaque, il ne fait aucun doute que tous défendront la terre d’Asgard du mieux qu’ils le pourront mais en cas de surnombre, il faudra bien plus que de l’expertise au combat pour remporter la victoire. Ainsi voilà que pour justifier ses propos elle demande au Père d’Asgard s’il n’a pas envisagé de se tourner vers Zeus, son père. La réponse d’Odin risque de la surprendre.

- Le compte rencontrer votre père et votre venue ici peut me simplifier les choses.

Un silence avant de reprendre.

- Comprenez-moi bien très chère Artémis, il y a des choses dont je souhaiterai m’entretenir avec votre père. L’ordonnancement des guerres saintes en ce moment est plus que préoccupant car elles mettent en péril l’équilibre du monde. Pire, elles affaiblissent toutes les forces armées qui pourraient s’avérer très utiles en cas de problème d’envergure. D’autant que selon mes informations, ces guerres sont issues de vieilles rancunes. Alors puisque vous me proposez si directement d’aller rencontrer votre père, je ne peux m’y soustraire puisqu’il s’agit de quelque chose que je souhaite faire à très court terme.

Ainsi, il se lève, s’avance vers Artémis et pointe la main dans la direction de la fresque ou l’on peut voir le Ragnarok. Scène des plus terribles s’il en est puisque la fin des temps ne laissera aucun survivant de ce monde ou d’un autre.

- Nous ne pourrons rien lorsque le Ragnarok débutera, nous combattrons. Cependant, il n’a jamais été dit que nous ne pourrons pas retarder son commencement. Et c’est en cela qu’il est important d’être attentifs aux prochains événements que le monde connaitra : pour agir. En cela, votre réunion, votre concile pourrait être des plus précieux pour avertir si jamais menace il y avait. Pensez-vous vraiment que je ne sois pas intéressé ? Mais il y a plus important encore. Nul n’a encore pu raconter ce qui avait été combattu dans la prison de glace lors du grand hiver et il me faut cette information. Ici, à Asgard, nous avons la bibliothèque contenant la plus grande quantité de savoirs au monde. Et nous devons confronter ce que nous savons au savoir ancien.

Il y avait encore beaucoup à dire. La réunion entre Odin et Artémis semblait prendre un nouveau souffle. Tant mieux en un sens. Il était aussi intéressant de voir à quel point chacun pouvait être sur la même longueur d’ondes concernant ce qu’il convenait de faire. Odin voulait dans un premier temps convoquer un tribunal mais les choses auraient été trop compliquées, surtout que ce genre d’événement n’est organisé qu’autour d’un coupable ou d’une raison condamnable.

- Alors comprenez qu’une rencontre avec votre père serait des plus judicieuses, il me semble.

Sujet: Re: La couleur du Monde. Jeu 9 Juil 2015 - 23:50

Jusque-là en retrait, je reste songeuse aux nombreux propos d'Odin. Car il est évident qu'Odin a attendu quelque chose venant de moi, et qu'il attend certainement autre chose. Ce besoin de se tourner vers les Olympiens dénote quelque spécificité que je ne parviens pas tout à fait à percevoir. Le maitre d'Asgard énonce pour autant des faits, et des vérités que je ne peux ignorer, mais il y a autre chose qu'Odin garde précieusement. La quête de la sagesse comme tout ceux qui aiment philosopher ne peuvent prétendre l'avoir trouvé. Au final qu'est-ce que la sagesse si ce n'est un mélange d'expérience, de réflexion, et de logique ? Bien d'autres choses oui, mais beaucoup s'essaient à paraître sage en surface ... Et puis au final la vie est un long apprentissage à ce sujet-ci. Se déclarer sage c'est dire que cet apprentissage est terminé, et cela est d'une grande présomption, et idiotie. Mais cette notion peut sembler différente pour les immortels, qu'importe le panthéon d'où nous sommes issues. Alors, écouter l'autre avec toute la justesse requise, et en soi, une forme de sagesse.

Le monde est en vérité empli de périls, et il y a en lui maints lieux sombres ; mais il y en a encore beaucoup de beaux. Mais là ou la volonté du mal se tapit, rappelons-nous qu'un traître peut se trahir lui-même et faire un bien qu'il n'avait pas en vue.

Ne donnant pas l'impression d'être stupide et buté, je fais preuve d'une ouverture d'esprit, qui est d'ailleurs une des qualités essentielles à une réflexion sage, et aussi pour apprendre. Alors, lorsque Odin narre une nouvelle fois le Ragnarok. Je me tais, devenant silencieuse et observatrice de ses nouvelles paroles. Attentive et concentrée, mes pupilles deviennent glaciales, à l’effigie de mon visage d'une parfaite neutralité. Suite à quoi, ma voix s'étripe de mes lèvres, comme un murmure.

La cohésion est cruciale lorsqu'un événement supplante nos précédents efforts de paix ! Et les évènements du Ragnarok soulignent cette cohésion de votre panthéon, malgré la chute intrinsèque de beaucoup de divins. Alors, lorsque vous évoquez de vieilles rancunes qui ont nourri des guerres saintes entre Hadès et Arès, ou Arès et Poséidon. Il y a aussi eu par le passé, des luttes acharnées pour subtiliser l'influence des uns et des autres sur un royaume tout entier. L'orgueil des uns est parfois aussi disproportionné que les raisons qui les ont intimé à combattre.

Nous n'aurions que trop peu de temps pour philosopher sur cette thématique, mais assez pour partager quelques précieuses joutes verbales, si Odin est bien sûr, réceptif à mes paroles, qui n'est nul autre qu'une accroche, sans réelle philosophie.

Vous souhaitez lier le savoir acquis par vous-même et vos guerriers, par le biais de votre bibliothèque. Mais, pourquoi vous limitez vous à ses recherches ? Le partage du savoir est idéal si vous souhaitez éclaircir vos doutes Odin. Athéna serait ravie de vous recevoir, et vous énumérer des connaissances hors de votre portée.

Répliquant d'une voix forte, mais non autoritaire, je surenchéris rapidement après avoir délibérément laissé un silence planer.

Car une rencontre avec Zeus devra se faire avec des certitudes, et non des spéculations Odin. Et si il y a des ombrages à éclaircir, je vous suis toute ouïe.

Ne faisant pas de commentaires par rapport aux autres commentaires et idées d'Odin, mais les gardant dans un coin de ma tête. Je prends direction vers l'une des chaines pour m'y asseoir lentement. En attendant, je reste silencieuse, passive et murer dans mes pensées, jusqu'à ce que ma voix refasse écho à travers le palais d'Odin.

Montrez-moi donc les ouvrages qui vous semblent propices à obtenir de franches réponses. Et en retour, je peux tenter de puiser dans les souvenirs de mon hôte. Car mon réceptacle est issu du peuple des druides, et d'une noble et puissante lignée. La connaissance, autre que la mienne, coule abondement dans les veines de mon hôte.

Sujet: Re: La couleur du Monde. Dim 12 Juil 2015 - 11:31

Nul ne sait combien de temps pourrait durer une rencontrer pareille. Toujours est-il que les débats se suivaient avec au centre des préoccupations les raisons qui poussaient les royaumes à s’affronter. On peut parler du Ragnarok, nul ne sait quelles certitudes on peut nourrir à son sujet, du moins il n’y a pas de dates bien précises qui permettent de le situer dans un avenir proche ou lointain. Certes, il reste le sujet actuel et il reste à se renseigner sur celui qui était enfermé avant que l’hiver ne vienne. Certes, il y avait aussi les querelles entre les royaumes de la Guerre, des Morts et des Océans. Ca faisait un peu trop d’un seul coup. Artémis avait compris où voulait en venir le Père d’Asgard. Un monde qui s’affronte constamment peut basculer dans le vide d’un instant à l’autre.

- Il reste bien des lieux hors des menaces que les royaumes belligérants font planer. Nous savons avec exactitude le déroulement et les causes de ses agressions. On parle aussi de Guerre Sainte. Si vous me permettez d’insister très chère Artémis, ce n’est pas l’avènement du Ragnarok qui pose un problème au sens premier. S’il survient, je vous ai déjà dit qu’il serait trop tard. Non, ce qui me préoccupe, c’est la succession de querelles et de combats fratricides pour la plupart et qui nous affaiblissent coute que coute pendant que la menace ne cesse de grandir. Une menace qui je pense est bien réelle et sur laquelle nous ne savons que peu de choses. Les raisons de la guerre, d’une guerre, sont toujours liée à un orgueil disproportionné d’un côté ou de l’autre de la fine barrière qui sépare les belligérants.

Le père d’Asgard savait très bien dans quelle direction aller mais il devait être plus clair encore dans ses propos. Ainsi, lorsqu’Artémis vint à proposer une rencontre avec Athéna mais aussi à aller dans une démarche de partage du savoir, Odin n’hésita pas une seule seconde sur la réponse à adopter.

- Il est déjà prévu que je rencontre Athéna sous peu. Nous devons y aborder la marche à suivre pour les mois à venir. Son représentant, le grand Pope était présent ici il y a peu encore. Nous avons pu nous accorder sur de nombreux sujets et il sera bientôt temps que tout ce que nous avons dit soit gravé dans la pierre pour de bon. Je n’ai aucune raison de vous cacher les mobiles les plus évidents d’une alliance avec votre sœur ; Et je peux tout aussi bien vous proposer de rejoindre notre cause. Cependant, lorsque vous évoquez la possibilité de mettre à disposition le savoir que nous avons en nos murs, je ne puis être aussi catégorique sur la portée universelle de notre partage. Il y a des choses qui ne doivent rester accessibles que de manière contrôlée, rapport à une sécurité qu’il faut préserver au-delà du droit au savoir.

Les propos étaient clairs. Odin pouvait reconnaitre le bien-fondé de la conservation des histoires et des récits, de certaines sciences, il était très catégorique sur certains choses dormantes dans les livres.

- Il y a des tas d’histoires qui mettent en garde contre le partage du savoir à outrance. Prométhée a volé le savoir aux dieux et termine enchainé aux enfers, les pommes d’or du jardin des Hespérides ne sont pas des plus simples à trouver… Et les exemples ne manquent pas. En revanche, ce que nous savons sur les événements récents sera donné sans contrepartie. Je suis conscient que votre sœur sera d’une grande aide tout comme vous le saurez tout autant.

Il se lève, s’avance que quelques pas comme pour suspendre ce qu’il dit.

- Je suis bien conscient que nul ne peut déranger Zeus sans de bonnes raisons. Mais faisant le résumé de ce que mon fils m’a révélé mais aussi de ce que le Grand Pope a dit de son côté, je puis vous assurer que je n’ai que des certitudes sur les mobiles des uns et des autres dans les événements qui ont ravagé les royaumes dernièrement. Pouvons-nous œuvrer avec votre père dans l’intérêt de tous et appeler au calme et à la concorde ? Nous tenir prêt face à la menace qui aura trouvé un intérêt dans le déchirement du monde Grec ? Voilà les raisons qui me poussent à rencontrer votre père. Et mes certitudes sont claires.

Fermant les yeux un court instant, il semble diriger ses pensées vers les portes de la salle du trône. Un simple message à Ashram pour l’inviter à revenir ici. Il aura beaucoup à dire et son récit n’est pas encore dans les livres de la bibliothèque. Artémis aimerait voir les ouvrages, les récits, les livres et les légendes. Cela sera fait en temps et en heure mais pour l’instant, c’est un autre récit qui sera donné.

- Preuve de ma bonne foi, très chère Artémis, et point de livre pour l’instant, je souhaite que vous puissiez entendre ce que Ashram a à raconter de ses périples divers et variés. S’il y a bien un ouvrage que j’affectionne plus que tout c’est un guerrier Divin qui raconte son périple comme un livre ouvert. Et pour ma part, je ne connais que les grandes lignes de son histoire.

Sujet: Re: La couleur du Monde. Dim 12 Juil 2015 - 18:36

Laissant mon regard intrigué se reposer sur la conclusion et le silence d'Odin. Son attitude me laisse perplexe et dans un état de réflexion où nulle réponse valable ne semble pas vouloir s'imposer à moi comme un postulat. Je n'ai que des pistes, des chemins sinueux sur lesquels il serait prématuré de s'aventurer. Pour autant, j'ai écouté avec calme et patience les explications du maitre d'Asgard, et je suis resté de tous les instants, de marbre, en ne laissant pas paraître mon désabusement lorsque je l'entendis jouer sur les mots. En attendant, plutôt que de me lamenter sur mon sort, je conserve en mémoire les réponses émises par Odin. Il est évident qu'il est pleinement dévoué à sa cause, et pour cela, il sera intraitable sur la réussite de sa mission.

Les nouvelles ne sont guère bonnes à vrai dire. Mais tellement prévisible. Les premières guerres saintes se sont engrangé il y a des millénaires, et se répète dans un cycle perpétuelle et cyclique. Et la clé de voute repose exclusivement sur les mortels, cette race autrefois primitive qui à présent, est présente sur toute la surface du monde. L'évolution des humains est exponentielle et est parfois démesurée, même au regard des Olympiens. Alors, quelle menace est suffisamment grande pour qu'Odin s'ouvre et ouvre son royaume aux Olympiens ? Il a invoqué ses raisons, certes. Mais il y a autre chose. Réfléchissant posément, l’arrivée prochaine du guerrier d'Odin donnera plus de valeurs aux échanges.

N’ayez crainte Odin, je ne vous demanderais jamais de me transmettre vos plus précieux savoirs. Mes visées allaient plutôt dans le sens d'un échange équivalent. Mais au vu de votre inquiétude, suite à la visite diplomatique du grand pope. J'ose prétendre que la menace ne se limite pas aux incessantes guerres saintes qui plongent ma famille dans des querelles aussi anciennes que l'humanité, et même plus en amont.

Marquant une pause, à laquelle je me replonge dans mes réflexions. Je glisse ma main gauche dans ma chevelure, pour y emmêler mes doigts. Ainsi, Odin et lui aussi à m'écouter avec le plus grand calme. Quoi qu'il en soit, je détache ma main de ma chevelure pour faire reposer mon bras le long de ma poitrine. Croisant ainsi mes bras, je fronce légèrement le regard sur Odin, pour l’apostropher d'une voix discrète.

Comme je l'ai évoqué, je n'ai jamais dirigé d'armée pour gouverner un royaume, où pour prendre les armes contre tel ou tel divin. Mon statut d'Olympienne a toujours suffi à me sortir de situations, parfois étrange. Et à l'image de mon paternel, j'ai toujours fais preuve d'une certaine neutralité, préférant l'observation à l’empressement. Alors, si vous souhaitez me voir allié à votre croisade, il faudra me narrer avec exactitude cette menace qui plane dans l'ombre.

Me faisait-il confiance ? Oui, mais mieux vaut rappeler cette confiance pour les énoncés qui s'apprêtent à être dites.

Mais si vous préférez vous taire au silence, n'oubliez pas mes attributs. L'idée d'appât me semble intéressante pour faire sortir de l'ombre cet ou ses ennemies qui semble étendre leurs influences par-delà la raison.

L’œil nimbé d'une certaine curiosité, je souris timidement, avant de tourner légèrement ma tête en-direction des portes de la salle du trône.

Sujet: Re: La couleur du Monde. Mar 14 Juil 2015 - 10:35

Le guerrier d’Epsilon tardait à venir et les propos d’Odin n’avaient pas été clairs lors de ses précédentes tirades. Il était important de clarifier la situation. L’alliance et la concorde étaient sans doute les choses que le père d’Asgard désirait par-dessus tout,

- Je suis tout à fait disposé à un échange équivalent, même au-delà de l’équivalence. Et peu importe que vous ayez ou non des choses à m’apprendre. Vous parliez de ce que nous savons de toute cette affaire. Pour ma part, je vous parlais de ce que pourraient renfermer certains de nos ouvrages. Comprenez bien que notre bibliothèque est accessible à qui en fait la demande, et sous certaines conditions, mais pas pour tout.

Il marqua une pause

- Pour l’instant, il ne me semble pas que nos ouvrages puissent grand-chose aux guerres entres vos oncles et vos frères.

Ainsi avait parlé Odin pour clarifier ses propos. Il était disposé à échanger et donner ce qu’il savait sans retenue, pourvu que le contenu puisse aider autant que possible. Il fit un signe à l’un de ses loups et celui-ci se leva sans attendre. Allait-il chercher le frère d’Epsilon quelque part dans la cour ? Probablement. D’un trot léger il s’engouffra à l’extérieur.

- En ce qui concerne la menace qui plane dans l’ombre, je ne puis en revanche affirmer quoi que ce soit sans avoir plus d’informations. Les mois à venir seront décisifs et déterminants de la suite des opérations à mener. S’il y a un nouvel hiver aussi rude que le précédent, nous aurons nos certitudes, mais en attendant, il faut que les peuples protecteurs de notre Cosme s’unissent. Au moins s’ils ne font pas face ensemble, pourront-ils gouter à un semblant de paix. Je ne suis pas Zeus et je ne puis parler et être entendu de tous dans votre monde. Lui seul le peut.

Les raisons d’une rencontre paraissaient évidentes et claires. Œuvrer de concert, calmer les esprits, connaitre les raisons qui ont poussé les royaumes à s’affronter, les exprimer et espérer que tous tournent la page, ou du moins, qu’ils calment pour un temps leurs désirs d’en découdre.

- Cependant, très chère, je ne comprends pas l’idée d’avoir un appât pour débusquer qui que ce soit. Avez-vous une idée en tête ?

Son visage devint subitement posé et il plongea son regard dans celui d'Artémis. Il allait sans doute révéler quelque chose d'important, quelque chose que personne ne savait vraiment encore. Alors, lorsque père d'Asgard ouvrit la parole ce fut pour que ses paroles révèlent un futur insoupçonné, quelque chose qui présageait....

- Vous savez que j'ai déjà discuté et scellé une alliance avec Athéna. Mais savez-vous que je projette d'envoyer Ashram négocier une entrevue personnelle avec Arès pour les mêmes raisons ?

Sujet: Re: La couleur du Monde. Dim 19 Juil 2015 - 22:55

J’avais fait un rapide détour par une salle de réserve. Une cape bleue du plus bel effet devait améliorer ma prestance et ma détermination. Après les durs combats en Angleterre, j’avais presque recouvré mes forces mais mon esprit restait affecté. J’avais eu la joie de pouvoir parler avec ma sœur et mon cœur était revigoré. C’était aussi un ‘’je-ne-sais-quoi’’ d’incertitude sur l’avenir qui me faisait peut-être basculer ainsi, avec une assurance sans failles et sans bornes… En étais-je certain ? Il fallait que je revois la Berserker, que je la revois simplement. Je ne sais pas ce que j’aurai à lui dire mais ma promesse…

J’ai un pas assuré lorsque j’entre dans la salle du trône. Odin est ici, père de toute chose en Asgard et il y a aussi Artémis, la déesse de la chasse. Je me présente sans ralentir, je pose un genou à terre abaissant le visage et témoignant ainsi tout mon respect au Seigneur d’Asgard.

- Votre majesté, me voici.

Puis me redressant, je pose un regard à celle que j’avais amené ici il y a peu. J’abaisse respectueusement la tête dans la direction d’Artémis.

- Majesté, je vous prie d’accepter mes excuses. Je n’ai pas eu le bon gout de vous gratifier de ma présence dans les meilleurs termes qui soient tout à l’heure. J’espère cependant que votre présence en nos murs se passe bien.

Je redressais la tête. Il faut dire que mon retour à Asgard n’avait pas été des plus agréables, que les circonstances n’avaient pas été vraiment favorables pour que je fasse le portier de la meilleur manière qui soit ; même pour une dame du rang d’Artémis. On pouvait lui reconnaitre une très grande beauté et moi, imbécile de mon rang l’avait tout juste amené à bon port. En attendant, c'est vers Odin que mon regard se tournait pour écouter ce qu'il avait à me dire.

- Seigneur, Je suis à vos ordres.

Je n'imaginais pas encore ce que j'allais pouvoir bien faire ici, et je n'avais aucune idée de ce qu'il venait de se dire à mon propos il y a quelques instants encore. la nature était bien faite finalement.

Sujet: Re: La couleur du Monde. Lun 20 Juil 2015 - 1:00

Le moment semblait être amené de manière préméditée afin de tester la véracité de certaines expressions, idées et de points de vue. Car nous en conviendrons, les problèmes n'arrivent jamais seuls ! Mais qu'il est doux d'entendre d'Odin en personne, souhaiter envoyer l'un de ses guerriers, dans le but de négocier à terme, une alliance avec le seigneur de la guerre. D'une nature parfaitement calme, j'écoute patiemment, dans l'unique but d'entendre et de jauger à sa juste mesure, chaque parole émise par le maitre d'Asgard. Je le laissai dire, sans prononcer un seul mot, sans qu'aucun pli de mon visage ne trahisse tous mes émois, toutes mes volatiles pensées. Seule la petite étincelle de mon regard dut s'éteindre sous l'ombre de mes ressentiments enfouis, mais cela était si infime. Une étincelle nourrie par l'idée qu'au père d'Asgard, à négocier une alliance avec Arès. Et le seul signe fit le plissement de mes yeux, réduisant presque à deux fentes opalescentes mes iris si particuliers. Et toujours aussi silencieuse, je guette l'arrivée d'Ashram, le guerrier divin, qui plus tôt, m'avait accueilli. Je le jauge, je l'écoute placidement, même lorsqu'il s'adresse ouvertement à moi. Et sur sa dernière réplique, une voix s'élève, glaciale.

Rien ne sert de m'adresser des excuses Sir Ashram. Vous avais tenu à votre rang, lorsque je suis venu à la frontière de votre royaume. Quant à ma présence en ces murs, l'entrevue avec votre seigneur ouvre la perceptive d'échanges et d'idées intéressantes, mais vous jugerais par vous-même, la suite des discussions Sir Ashram.

Marquant une pause, à laquelle je me replonge dans mes réflexions. Le ton tranchant de ma voix ne le laissait pas penser. Pour autant, je tiens en respect l'humain. Et sous le joug de mes pensées, je reprends d'une voix plus adoucie, à l'égard d'Odin.

Jamais vous conclurais d'alliance avec le seigneur de la guerre ô grand Odin. Voyais vous, Arès est avant d'être un dieu, un fier combattant. Et son point de vue sur les humains et le monde est bien différent au vôtre. Ses deux fils œuvrent dans l'ombre, à la gérance de son armée. Mais le dieu de la guerre conserve l'autorité absolue sur ses guerriers. Alors, envoyé votre guerrier, si d'aventure, l'espoir d'une alliance avec le seigneur des batailles vous anime. Mais vous aurez fort à faire, croyais moi.

Et voilà, tout est dit, ou du moins l'essentiel. Odin aura à sa convenance, le choix de revenir sur ma certitude à sa proposition envers Arès. Mais rien n'est moins sûr quant à mes éventuelles réponses. Ceci étant, Arès est parfois, une divinité aisée à comprendre. Laissant parfois le mystère planer sur ses ambitions, il est de notoriété publique qu'Arès aime le conflit, à la recherche d'adversaire honorable.

Je ne peux vous révéler toute l'étendue de mes pensées Odin. Puisqu'il me faudra à moi aussi, de plus amples informations sur la menace qui plane dans l'ombre, mais peut-être pourriez-vous en évoquer quelques aspects à Arès ...

Mes derniers mots se faufilèrent entre mes lèvres dans un murmure, alors que je m’efforce de me taire. Et tandis que tout mon être irradie soudainement d'un charisme déterminé, d'une volonté aussi acérée que la plus belle arme du plus puissant guerrier. Mes iris se réduise lorsque mon regard toise Odin.

Non pas qu'en mon esprit cela ne soit pas clair et précis, ni que je craigne d'énoncer toutes mes hypothèses. Mais, laissez- moi me rompre au silence, à entendre ce que votre guerrier a à évoquer.

Le sourire délicat qui décore subtilement le coin de ma fine bouche. Fait écho aux propos à venir d'Ashram. J'en profite alors pour me décaler de quelques pas sur ma gauche, afin de me rapprocher du guerrier d'Odin. Faisant alors un arrêt pur et simple, mon regard émeraude le jauge, tandis que mon visage arbore un sentiment pensif.

Sujet: Re: La couleur du Monde. Lun 20 Juil 2015 - 14:51

Il n’y eu que peu de silence. Le guerrier d’Epsilon venait d’entrer avec une mine moins déconfite que précédemment. Comme quoi il n’est pas usurpé de dire que les Valkyries peuvent apaiser les cœurs les plus meurtris et les esprits les plus embrumés. Ainsi Odin rendit son salut à Ashram et après qu’Artémis ait pu répondre, il s’empressa de répondre en premier lieu à la déesse. Ce qu’elle avait dit était une évidence : avoir une entrevue avec Arès pouvait être possible mais de là à acquérir quelque chose de sa part, il y avait du chemin à faire et des complications à surmonter.

- Nous parlons bien d’Arès, le dieu de la guerre, votre frère également. Sa fierté le poussera à refuser mais s’il pouvait juste écouter les quelques phrases que j’aurai à lui dire, ce serait un début. J’ai pu rencontrer un de ses fils ici, en toute courtoisie et malgré les événements liés à nos dépouilles terrestres. Ce n’était pas calculé mais j’espère qu’on me rendra la politesse, au moins pour une entrevue.

Les corbeaux s’envolèrent dans la grande salle du trône pour aller se percher sur quelque statue obscure dans une alcôve un peu lointaine.

- Je n’ai pas persuadé le sanctuaire de s’allier à nous. Nous avons fait ce que nous pensions juste pour faire face au futur. Et je n’ai pas l’intention de supplier qui que ce soit. Même pas Arès dont la férocité de son armée n’a jamais fait l’ombre d’un doute. S’il convient en premier lieu d’écouter, ce sera déjà une chose. Il a entre autres choses vu ce qui était enfermé dans la prison et j’ai besoin d’avoir cette information.

Les choses ne sont pas telles qu’on le croit jusqu’à ce qu’elles se dévoilent. Rien n’était certain, surtout pas avec Arès. Entre agir et faire tel que la réputation le dit, il y a une différence. En cela, Odin souhaitait proposer avant de tirer un trait. Et même si Alliance était un mot trop fort pour Arès, il y avait d’autres propositions probables et d’autres termes sans doute plus appropriées à aborder avec lui.

- Dans tous les cas, et au-delà ce mon désir d’en apprendre plus sur les événements du nord, je pense que vous avez raison : Asgard aura fort à faire pour obtenir une alliance avec Arès. Notre objectif ne pourrait-il se borner à une coalition face aux dangers imminents ? Il reste malgré tout que cette négociation n’est qu’une chose à faire parmi tant d’autres. Et Ashram me parait être le mieux placé pour aller délivrer mon message à son excellence Arès. En personne. Je ne vais pas arrêter de rencontrer les figures de votre Panthéon très chère Artémis, surtout si vous interférez en ma faveur auprès de votre père.

Il tourna le regard vers Ashram qui attendait silencieusement.

- Oui, je compte te demander de te rendre sur le territoire de Sparte. Tu remettras à Arès un message que je te confierai. Nul autre que lui. Mais pour l’heure, je ne t’ai pas fait venir ici pour cela. Pour l’heure, j’aimerai que tu nous racontes tes dernières missions et surtout, que tu me dises enfin ce qu’il s’est passé dans la prison de glace. Tu peux parler librement.

Sujet: Re: La couleur du Monde. Mar 21 Juil 2015 - 9:21

Bon. A priori c’était à moi. J’avais répondu un sourire sincère à la déesse Artémis et puis j’avais écouté ce que tous disaient. Ma promesse à Katharina allait pouvoir être tenue. D’une part j’allais prouver que je n’avais qu’une seule parole, d’autre part peut-être que cette fois-ci j’allais visiter Sparte un peu mieux que la première fois. Mais il ne s’agit pas que d’une visite, il y a gros derrière tout cela. Une alliance semble souhaitée par le seigneur Odin. Je ne sais ce que cela peut vouloir dire, à part un peu plus de guerriers pour une bataille, mais pourquoi pas. En revanche, si la réputation d’Arès est telle que le dit Artémis, alors nous aurons du souci à nous faire. Il semblerait que l’on attende mon récit avec impatience, alors sans plus tarder, je me lance.

- Pardonnez-moi par avance si cela vous parait bien trop long mais je vais essayer de n’oublier aucun détail. Lorsque la vague de froid a commencé, je me souviens que j’étais en compagnie du Chevalier d’Or du Lion qui était venu à Asgard pour savoir ce qu’il se passait, si nous aussi, comme eux, nous étions touchés par la vague de froid. Je n’ai eu que peu de temps pour réaliser la première attaque : déjà je me retrouvais téléporté loin de là dans une circonstance inédite. Emprisonné avec votre fils, sa majesté Thor et je ne me souviens pas de qui d’autre… Nous étions plusieurs… Askhan de la Vierge je crois… Une fois la barrière détruite nous avons erré un court instant et c’est là que je vous ai vu aux prises avec les sbires du dragon, celui que j’ai pu combattre lorsque je suis venu vous chercher…

Hum… Mon récit allait prendre des plombes vu comme cela. Je tentais de tout replacer dans l’ordre mais ce n’était pas évident.

- J’ai été à nouveau victime d’une téléportation et je me suis retrouvé dans une grande plaine avec pour compagnons Alistair du Taureau et Angèle du Sagittaire. Nous avions 2 adversaires que je pourrai facilement qualifier de gardiens alors que loin derrière eux se trouvait une tour massive entièrement faite de glace. Je vous passe les détails du combat ; nous avons vaincu et c’est là qu’Angèle a disparu, probablement téléportée. Nous avons avancé avec Alistair pour nous retrouver au pied de la tour, essayant de trouver une entrée mais il n’y en avait aucune. Le moindre de nos coups ne faisait rien à sa surface.

Je me souviens particulièrement mes échanges avec le chevalier d’Or du Taureau. J’aurai bien aimé le revoir depuis… Je lui devais une mandale d’ailleurs. J’allais pouvoir amorcer la suite du récit, le plus intéressant en somme…

- J’ai été happé à l’intérieur de la tour sans vraiment avoir fait quelque chose pour cela. C’était la volonté d’autre chose. Etrange. J’ai eu l’impression par la suite que… qu’elle nous voulait à l’intérieur pour de sombres et noirs desseins. Il m’a semblé entendre quelque chose dans les couloirs sombres et froids de la Tour. Je me suis donc dirigé vers l’origine de ses bruits et c’est là que j’ai rencontré Athéna… et que nous avons eu à combattre un rejeton de la chose qui était enfermé dans la prison. C’était une bestiole ailée munie de griffes, d’un bec cannelé comme s’il s’agissait de dents. Une vraie saloperie, si vous me permettez l’expression, Altesses.

Bon, comment est-ce que je vais pouvoir aborder le reste… Les choses promettent de devenir palpitantes mais je dois avouer que je ne récite pas mon récit comme une légende… Je n’en ai pas le temps ni les moyens. Ah, il est certain que je n’avais pas raconté la même chose à Katharina… avec plus de formes de style on va dire…

- Nous avons combattu en faisant front mais la créature n’était pas vraiment un faible rejeton ; pourrions-nous parler d’un lieutenant ? Je ne le sais. En tout cas, elle était douée de parole. Nous avons commencé à avoir des difficultés et c’est là que le seigneur Arès est arrivé. Ne me demandez pas comment, je l’ignore, hélas. Il fut un renfort très conséquent dans la bataille mais pour ma part, mes forces s’épuisaient. Et en plus, Athéna fut victime de quelque chose d’inattendu, comme si une malédiction venait de la toucher. Elle fut affectée subitement par une très grande fatigue et se retrouva incapable de bouger. Pendant qu’Arès combattait, je me suis alors efforcé de la protéger autant que je le pouvais. Je ne regrette pas ce choix mais il m’a couté un aller simple aux Enfers.

Il était temps de tempérer un peu, de poser le monologue dont j’étais à l’origine sur ordre. Ce qui allait venir restait le plus important et il me fallait être le plus précis possible. Ce que j’allais dire n’était connu que de peu de monde. Je regardais Artémis avant de me lancer, elle allait savoir rapidement pourquoi…

- Je n’ai pas trainé dans la demeure du Juge. Je me suis extirpé des Enfers aussi vite que possible… et je me suis rendu sur le seuil de l’Olympe pour prévenir Zeus. Ma défaite ne m’avait laissé qu’un goût amer et j’avais remarqué qu’Arès, seul, ne pourrait pas protéger sa sœur et mener le combat. Et puis il me semble que le sort du monde était en jeu. Alors j’ai fait ce que j’ai cru bon. Au seuil de l’Olympe, là où nul humain n’est toléré. Ça tombait bien, je n’en étais pas un… Ce qu’il s’est passé ensuite ? Je l’ignore. J’ai vu le roi de l’Olympe disparaitre dans un grondement de tonnerre suite à ce que je lui ai dit. J’imagine qu’il a pu prendre en main les choses car l’hiver s’est arrêté peu de temps après…

Je n’avais plus rien à dire…

Sujet: Re: La couleur du Monde. Jeu 23 Juil 2015 - 0:12

Le sens de répartie d'Odin me tire un sourire amusé. Qu'il s’essaie à rallier Arès à sa cause, et il ne récoltera nul autre que l'échec. Arès est une divinité orgueilleuse, et imbue de sa propre personne. Rejetant toutes formes d'alliances, sans autre forme de procès. Il dispose d'une intelligence remarquable, lui permettant de prendre le dessus lors de la plupart de ses combats. Mais même si le seigneur des conflits n'est pas un fin diplomate, il serait malavisé de sous-estimer la repartie d'Arès. Par ailleurs, la férocité et réputation de ses guerriers ont dépassé les frontières de leur royaume. Alors, lorsque le seigneur d'Asgard transmet l'ordre à son guerrier, de rencontrer Arès en personne, pour lui transmettre un message. Mon sourire s’éclipse, laissant transparaitre un visage neutre, mais teinté d'un regard agacé. Odin a agi avec sagesse sur le fait de vouloir contacter Arès, mais de là à ne pas prendre en compte les probables accrocs liés à la mission d'ashram, c'est frôler au-delà du raisonnable les frontières du déraisonnable. Seulement, je ne suis pas là pour proposer des solutions, ce n'est après tout pas mon domaine que celui de la stratégie, mais surtout pour prendre des décisions. Et mon avis ne changera en rien, la demande d'Odin à son guerrier, mais je me dois malgré tout, d'émettre un avis, sans arrière-pensée.

Vous n'êtes pas sans avoir que les Berzekers ont soif de conquêtes et de combats. Alors, envoyé votre guerrier dans leur royaume pourrait être l’occasion pour un des combattants d'Arès, de provoquer en duel Ashram. Compromettant dès lors, la nature même de sa mission.

Mes propos étaient sincères et ma voix n’avait pas sonné amère ou méchante, seulement lasse. Laissant le silence s’installer momentanément, je finis par poursuivre d'une voix lente et sans enthousiasme.

Néanmoins, j'encourage votre initiative, on n'obtient rien sans effort. Mais je vous encourage à agir de prudence lorsque le seigneur des batailles aura vent de votre alliance avec ma petite sœur.

Je ne suis pas connue pour ma compassion, mais au moins, je ne suis pas hypocrite. Surtout avec la suite de mes énonciations, nimbée d'une voix glaciale.

Il y a des siècles, Arès s'est engagé dans une guerre ouverte contre Athéna, ce fût l'un des plus terribles conflits pour ma petite sœur. Et grâce à ses chevaliers, elle remporta cet âpre duel. Ce qu’il advint alors n’est pas certain, mais Hadès était l'une des rares personnes qui comprenait la nature brutale d'Arès. En effet, les gens tués au cours des guerres menées de part et d'autre par Arès venaient accroître la population des Enfers dirigés par Hadès. Une fois encore, il semblerait qu'Hadès ait tiré les ficelles de cette guerre entre Athéna et Arès ...

Mes derniers mots se faufilèrent entre mes lèvres dans un murmure, alors que je m’efforce de me taire. Mes paupières se ferment et se rouvrent, dirigeait vers Ashram dont le récit débute sur ses récents voyages. Me laissant guider par son élocution, je ne fais à aucun instant de commentaires par rapport aux propos d'Ashram, mais je conserve dans un coin de mon esprit chaque passage dicté par le guerrier d'Odin. Patientant que le mortel ponctue son récit, mes paupières se replacent très vite sur Odin, cherchant sur son visage, ou sur son comportement, une impression préalable à sa réponse. Les informations venaient d'être transmises en grand nombre et nous pourrions repartir sur de longs échanges, à moins que ....

Vous ni moi somes présentement aptes à trouver certaines réponses au récit de votre guerrier, mais je me dois de rencontrer mon paternel, pour y éclaircir certains passages. Une entité primordiale pourrait être derrière cet hiver. Car je ne crois pas que la créature qui a combattu Arès et ma petite sœur ait pût maudire Athéna. Mais trop de questions resteront sans franches réponses.

Pensive, mes yeux pétillent de nouveau, mi-compréhensifs et mi-curieux. Le récit d'ashram, bien qu'intéressant, laisse planer l’énigme sur l'entité derrière cet hiver. Nul doute que Zeus saura me transmettre certaines réponses des plus sincères. Mais il va me falloir en amont, avoir l'avis d'Odin à tout cela.

Sujet: Re: La couleur du Monde. Ven 24 Juil 2015 - 8:53

Le gardien d’Epsilon avait terminé une partie de son récit et il avait sans doute encore fort à dire. Il avait tempéré ses propos pour permettre à l’assemblée de réagir et c’était tant mieux en un sens. Artémis fut la première à parler. Elle n’avait pas tout à fait terminé d’évoquer ce qui lui tenait à cœur avant que Ashram ne prenne la parole et ne s’exprime. Car Odin avait bel et bien parlé d’envoyer son guerrier négocier quelque chose avec le seigneur de Sparte. Artémis y voyait un risque, une très grande prise de risque.

- Je n’ai pas l’intention d’envoyer un guerrier novice aux portes de Sparte. Phobos, lors de sa visite en nos murs a été très clair à ce sujet. Quiconque vient sur leurs terres doit affronter un des leurs. En même temps Ashram n’est plus vraiment le même depuis qu’il est incarné. Et Sparte qui vient de subir une guerre sainte pourrait vouloir écouter. Je ne me fais pas de soucis pour Ashram.

Une alliance était nécessaire avec les forces de la Grèce antique. Déjà les forces d’Athéna avaient répondu présent. Pourquoi Odin désirait-il agrandir cette zone d’influence ? Rien n’était encore très clair dans ses propos.

- Je vous l’ai dit. Si ce n’est pas une alliance, ce pourra être autre chose. La guerre a frappé durement leur royaume. S’ils pansent leurs plaies actuellement, ils ne seront peut-être pas enclins à approuver mais tant qu’ils lisent le message qu’Ashram leur fera parvenir, ça me suffira dans un premier temps.

Peut-être qu’en vérité il fallait réunir une coalition pour se préserver d’un danger plus grand encore. Quelque chose de présent parmi les forces vives du Cosmos et que tout le monde connaissait. Les propos du Grand Pope avaient été très clairs au sujet des deux plus puissants suivants d’Hadès. Etait-il possible que le plus grand péril puisse être déjà éveillé ?

- Il y a eu une ancienne guerre avec Athéna, c’est vrai. Mais si les dieux de Grèce ne s’allient pas, c’est peine perdue. Je ne peux pas rester assis à attendre ou à me résigner selon la réputation des uns ou des autres. Une entité primordiale pourrait être le prélude à d’autres menaces du même genre. De façon empirique, nous pourrions être secoués par les conséquences directes du réveil de cette entité. Trop des questions resteront sans réponses si jamais nous ne les posons pas.

Il y avait des choses à faire, des personnes à rencontrer, des Dieux à réunir probablement dans les mois à venir. Pouvait-on laisser les choses se passer sans émettre le moindre doute sur ce que certains pourraient faire ? Le monde venait de se déchirer entrainant la destruction du sanctuaire de Poséidon, le saccage de Sparte… Quelle autre calamité pouvait bien menacer le monde ? Ainsi, appeler à l’accalmie est un devoir souverain lorsque tous se battent sans retenue.

- Il est temps d’agir, vous ne pensez pas ? Imaginez que je puisse rencontrer Zeus, Arès et Athéna pour suggérer de veiller ensemble, pour nous tenir prêts. Pensez-vous que nul ne prendra garde ? Et autant vous le dire, je préfère encore me tenir prêt que me faire surprendre. Un Concile divin semblerait le plus approprié en vérité. Nous n’aurions qu’à nous déplacer tous au même endroit.

Il tourna son regard vers Ashram qui écoutait patiemment.

- Peut-être que tu as un avis à donner à propos de tout ce que nous venons de dire, Ashram. Tu as vécu quelque chose en Angleterre qui a pu te tourmenter, je l’ai vu à ton regard dès l’instant où tu as posé le pied dans cette salle tout à l’heure. Veux-tu nous raconter ton périple au sud ?

Sujet: Re: La couleur du Monde. Sam 25 Juil 2015 - 22:25

Tout était bien ciselé finalement. Ma présence ici avait visiblement renvoyé des sujets de conversation. J’étais doué pour ça visiblement, en toute circonstance. Là, c’était une occurrence de plus, un instant suspendu entre deux états, un moment au cœur d’Asgard et au plus près de mon souverain. Je devrais lui demander, lui poser des questions sur certains détails que j’ai pu voir dans mon rêve… ma vision avec Cyn. Que pourrait-il me dire ? Je l’ignore. Là en tout cas, c’est Artémis qui évoque ma position au cœur de ce maelstrom étrange… et qui semble se demander si je ferai de vieux os chez Arès. Comment douter de ma position face à une rencontre avec le monarque de la guerre ? Si ça se trouve, mes actions chez Zeus ont fait bien plus que ce que je pensais et il sera toujours temps de demander à la Guerre ce qu’il s’est passé et dont j’ignore tout.

- Altesses, je n’ose présumer de mes forces car le peuple d’Arès mérite un respect et une attention des plus justes. Surtout si ma présence là-bas tombe mal. Mais permettez-moi de vous rassurer sur un point : j’ai protégé Athéna, sa Sœur, j’ai parlé à son Père, Zeus, je pense qu’en dépit de tout ce qu’on pourra dire, il me recevra. Et si je dois périr, alors nous aurons une certitude.

Est-ce que j’avais pu rassurer mon auditoire ? Je l’ignorais en vérité. Ils étaient des dieux et en dépit de ma force surhumaine et de ma nature surnaturelle, je n’avais fait que dire ce que je ressentais par rapport à un vécu qui était mien. C’est vrai, si Zeus a fait quelque chose, alors il est important qu’Arès sache ce qu’il s’est passé après ma fin dans la prison de glace. C’est fou mais je pense que ceci est très important et doit être éclairci. Ce que je pensais de tout cela était peu de choses en vérité. Au moment ou Odin me demande d’exprimer le fond de ma pensée, je songe à tout ce que j’ai pu traverser avant toute chose et puis…

- Cet hiver, rien ne dit qu’il soit un préambule mais il me semble que rien ne dit qu’il n’en soit pas un non plus. Rester à ne rien faire serait une erreur. Au contraire, il faut mettre sur table tout ce que nous savons. J’ai pu entendre parler d’une réunion, j’imagine que si tout le monde pouvait parler avec autant de franchise et de contenu que vos deux excellences réunies, nous en saurions plus sur la menace qui a pesé. Je pense en plus que… Que tout cela à déjà profité à quelque engeance obscure et qu’il ne lui faudra pas longtemps pour se dévoiler. Si nous ne sommes pas prêts…

J’étais devenu aussi confirmé en blabla diplomatique en si peu de temps ? Je l’ignorais mais j’avais pu balancer les moyens au niveau de ce que je pouvais penser de toute cette trame.

- Qui plus est, j’ai vu cette structure, j’ai ressenti cette aura de haine qui transpirait… Il y a quelque chose qui n’a pas été dit ou qui n’a pas été trouvé… pour le reste, mon périple en Angleterre…

Il fallait bien que j’y passe, raconter ce que j’avais pu faire et commettre dans ce village portuaire… Et repenser à Angèle… Suis-je certain que mes pas iront en premier lieu à Sparte et non ailleurs ? Suis-je certain que celle qui a voulu s’enflammer pour moi soit toujours à m’attendre depuis ces semaines… ? Bon, ce n’est ni le moment, ni le sujet… Il faut que je parle sans détours…

-Altesses, mon périple.

J’inspirais profondément.

- Lorsque je suis arrivé sur la crique de ce petit village, je n’étais pas le seul. Il y eu en premier lieu des Saints du Sanctuaire : Angèle du Sagittaire, Arion du Pégase… et le chevalier d’Argent du Triangle. Il y avait aussi un Titan si je me souviens bien mais il n’a pas été présent bien longtemps. Nous avons tous cherché des traces de la créature après avoir partagé nos informations. Des rumeurs affirmaient qu’un Kraken était proche de la zone dans laquelle nous nous trouvions. De fait, il y avait aussi un truc étrange. Angèle avait récupéré un petit poisson qui semblait magique, contenu dans une sorte de bulle de flotte… enfin, quelque chose de spécial. Et sur ces entrefaites, le Kraken est arrivé.

C’est là que les choses vont peut-être s’aggraver pour mon matricule, selon l’importance de mes actes et la gravité de mes actions… Déicide, ce n’est pas donné à tout le monde il me semble.

- Une chose qui était certaine c’est qu’il était pas seul, monté par une déesse, une des filles de Poséidon du nom de Benthésicymé. Elle a déferlé sans prévenir, hurlant à qui voulait l’entendre que son père était mort assassiné et que nous allions tous payer pour ce crime. Je vous laisse imaginer notre stupéfaction… et puis le combat s’est engagé. Chacun a pu donner, recevoir, prendre, je vous passerai les détails de cet assaut. Les jeunes chevaliers se battaient bien et la Sainte du Sagittaire comme une… Lionne ?

Je ne comprenais pas moi-même mes propos et pourquoi le simple fait de l’évoquer me posait un souci de concentration mais il était certain que le combat m’avait marqué.

- J’ai essayé de la raisonner, de la convaincre d’arrêter, je me suis même proposé de l’aider, de partir comme caution avec elle… rien ne l’a fait changer d’avis. Et bien évidemment elle a fini par succomber, avec les chevaliers de bronze. Ce que je n’ai pas précisé c’est qu’a un moment donné, le petit poisson s’est transformé en vieillard et nous a préservé d’une attaque des plus meurtrières. Un dénommé Proté que nous avons par-ailleurs sauvé et qui a pu repartir consoler les océans… lorsque la dépouille de la déesse ne pouvais rien faire d’autre que s’enfoncer dans le sable de la plage…
Ensuite, je suis allé aider les gens du village qui avait été dévasté par le Kraken…

J’avais posé un genou à terre, je n’avais plus rien à dire…

Sujet: Re: La couleur du Monde. Lun 27 Juil 2015 - 17:37

Parlementer avec Odin et son guerrier n'est décidément pas une tâche excessivement complexe. Bien au contraire, la discussion est aussi brève qu'efficace. Au moins, nous ne nous perdons pas en discussion inutile. Mais au final malgré tout cela je garde une certaine touche de méfiance envers les paroles d'Odin. La diplomate s'avère parfois complexe, et obtenir une alliance avec Arès sera une tâche ardue pour le seigneur d'Asgard. Mais à cette évidence, je laisse aux bons soins d'Ashram de se confronter aux Berzekers d'Arès et à Odin de s'armer de patience à l'égard du seigneur des conflits. Mais les batailles d'hier et d'aujourd'hui doivent être une leçon pour tous, y compris pour Odin dont l'idée de s'allier avec quelqu’un des Olympiens et une première. Et à cette question, j'eusse un léger froncement de sourcil sous le coup de la réflexion avant que le guerrier d'Odin énonce la suite de ses récents voyages.

Sa voix s'était teinté d'une légère assurance, confiante, mais surtout d'une teinte de mélancolie durant l'ensemble de ses paroles. Il avait, au cours de son action, évoquer des actes concrets, des identités clairement établies. Des chevaliers d'Athéna, un titan, mais aussi le Kraken et l'une des filles de Poséidon. Tout se regroupe fatalement dans mon esprit, avide de connaissances. Mais alors que mon visage redevient sérieux durant mes réflexions. Il y a une affaire à traiter. Lentement, je fais un pas en arrière pour m’assoir. Ayant un léger froncement de sourcil sous le coup de la réflexion, je me mets à répondre d'une façon générale.

Il semble que les choses soient plus compliquées. Un mot et une action plus fort que l'autre, et les réactions peuvent parfois êtres similaires. Je ne cautionne évidemment pas la vendetta de Benthésicymé. Et elle eût le sort qu'elle mérite.

Marquant une pause pour reprendre ma respiration. Je croise les mains tout en me penchant très légèrement en avant. Je garde toujours cette attitude réfléchie, mais mes traits se feintent d'une certaine inflexibilité, et solidité. Ce n'est pas pour paraître hostile, mais nous sommes là à cause d'actions et réactions aussi funeste qu'hostile envers le monde des hommes et de la vie sauvage. Et à cet égard, il faut agir.

J'espère que vous pardonnerez mes propos, toutefois ma réponse étant légitime, je m'offre le droit de vous la poser.

Le ton de ma voix n'est pas dérangeant, mais neutre. Et moi qui a l’habitude de déceler la vraie nature des mortels par mon instinct et mes capacités d’observatrice, je n'ai donc aucune difficulté à comprendre ou souhaite me mener Odin. Ô combien les paroles d'Ashram sont intenses dans ses retranscriptions.

Une vérité ou une rumeur ne naît jamais sans un cœur certain. Les hommes parlent et parlent encore, font des déductions à partir de ce fait, élaborent des théories depuis les suppositions de pairs. Les conclusions sont transmises, déformées qui sait, agrémentées, s'imprègnent de la subjectivité que quelques croyances. Alors, nous pouvons supputer les actions des uns et des autres sur les récents évènements. Mais si vous vous autorisez à chercher une alliance avec d'autres divins. Je crains de devoir vous répondre par un non en ce qui me concerne.

Dis-je en fixant Odin dans les yeux comme si j'essayais de lire dans ses yeux pour savoir ses pensées, bien que je ne le puisse pas.

J'ai besoin de confronter chaque évènement énoncé par votre guerrier et par vous-même Odin, avec les autres divins, éveillés par-delà la surface. Certains éléments peuvent encore m'être transmis, me permettant ainsi d'évaluer avec toute la profondeur et la justesse requise, l'aide que je pourrais apporter, aux uns, ou aux autres. Alors, à moins que vous m’apportiez d'autres éléments, je crains de devoir reporter mon soutien à votre projet, à plus tard.

Sujet: Re: La couleur du Monde. Jeu 30 Juil 2015 - 18:38

Un couperet était tombé. La déesse qui avait écouté et confronté ses opinions depuis le début avait annoncé son souhait de mettre en attente son soutien. Qu’est ce qui n’était pas clair au fond ? Etait-ce l’idée qu’il faille nourrir des suppositions pour avancer ? Ou bien l’idée que parler sans preuves n’est pas un fait qui mérite une attention des plus poussées ? A moins que ce ne soit parce qu’il s’agit d’une idée propre à faire intervenir les dieux dans leur ensemble. Mais que peut-elle en savoir ? Odin n’a jamais précisé qu’il ferait marcher qui que ce soit de son bord vers Hadès ou Cronos.

- Lorsque nous attendons tous après les preuves irréfutables, dans quelque affaire que ce soit, c’est comme cela que ce qui est tapis dans l’ombre se dévoile et passe à l’action. Les menaces n’attendent pas que nous soyons prêts. Mais peu importe, nous avons déjà dit tout cela. Je ne peux que m’incliner face à votre décision car je n’aurai rien d’autre à formuler ici qui n’éclaire plus nos propos. En revanche, j’espère qu’il vous sera possible de m’obtenir une entrevue avec votre père, si cela tient toujours.

Il aurait bien eu à dire pourtant. Il y avait le contenu de la discussion avec le Grand Pope qui aurait pu être partagé ici mais ce ne fut pas le cas. Odin ne parlerait pas de choses internes à l’ordre des divinités Hellénistes et puis si péril il y avait, les choses se présenteraient d’elles-mêmes. Le plus important était d’avoir l’appui et le soutien mutuel de nombre de royaumes dans l’attente de quelque chose de plus important. Les querelles intérieures seraient réglées au moment le plus opportun sans doute dans l’élan des négociations à venir ou plus tard probablement.

- Loin de moi l’idée de me servir de vous comme d’un messager. Un de mes guerriers peut vous accompagner et peut se charger de me rapporter la réponse. S’il vous faut arpenter le monde à la rechercher de vérités, j’espère que vous trouverez une voie qui vous fera voir les meilleurs choix possibles. Et s’il est possible d’aller sur le seuil de l’Olympe sans votre présence, alors un des guerriers divins se chargera de cela.

Il n’allait pas faire attendre plus la déesse de la chasse. D’autres choses à l’ordre du jour allaient sans doute se présenter, il devait régler encore une ou deux choses avec Ashram, et à moins qu’Artémis n’ait autre chose à ajouter, ou qu’elle puisse préciser de qu’il convenait de faire, il n’y avait rien d’autre à dire ; pour le moment.

- J’imagine qu’il n’y a pas qu’une seule marche à suivre.

Le père d'Asgard se tourna alors vers Ashram.

Sujet: Re: La couleur du Monde. Jeu 30 Juil 2015 - 22:30

Le moins que l’on puisse dire c’est que j’avais pris le train en marche et qu’en l’état… je ne comprenais pas tout ce qui se disait ; du moins les tenants et les aboutissants. Bon, une alliance par-ci, une alliance par-là, nul n’était à l’abri d’une guerre ou d’un événement fâcheux. En tout état de cause, c’était mieux de se tenir prêts face à l’adversité. Si vic pacem parabellum ? Un truc du genre oui. En tout cas, j’avais une réelle admiration pour Artémis : venir ici, se farcir un instant aussi solennel et puis finalement dire qu’elle ne prendra pas la carte de membre… J’avais souri intérieurement. Parler, débattre, je savais faire mais persuader c’était une autre paire de manches… J’avais un charisme terrestre et mortel qui faisait la différence. Je pouvais du coup comprendre ce qu’un dieu pouvait éprouver avec toute l’éternité devant lui…

Odin a parlé et je ne sais pas ce que je vais pouvoir dire. Ni faire d’ailleurs. Retourner voir Zeus ? C’est une chose à laquelle je n’aurai pas pensé. Disons que le chemin n’est pas des plus praticables et qu’en prime… on manque de s’y faire expulser si on n’est pas divin. Je suis certes Guerrier Divin mais je ne suis pas certain d’être dans les petits papiers de ses majestés. Bref, encore un tour à vide. Lorsqu’Odin pose son regard sur moi comme pour me laisser répondre, dire un truc ou donner un avis, je ne sais pas vraiment si je dois user du droit qu’il me cède. Et puis finalement, au lieu de ne parler pour rien dire…

- Je ne sais si son Altesse veut régler cela rapidement mais avant de partir, il y a d’autres détails et d’autres sujets que je souhaiterai aborder. Ma récente entrevue avec Cyn, mes inquiétudes personnelles… Mais s’il faut que ma présence soit sur les contreforts de l’Olympe, alors je parlerai de cela à mon retour.

Que dire de plus si ce n’est cela ? En vérité, j’avais l’envie soudaine d’accomplir ce que Odin m’avait demandé il y a peu, aller vers Sparte, courir aussi vite que je peux… et puis lancer une pièce à la croisée des chemins et me fier au résultat… décider par hasard de celle vers qui je dirigerai mes pas… A vrai dire ce n’était pas très sérieux de parler de la sorte. Dans le meilleur des cas j’allais partir simplement à Sparte mais qui sait si je reverrai la belle incendiaire ? … A moins qu’autre chose ne se passe…

- Altesse, votre verbe est mon ordre.

Je n’avais plus rien à dire.

Sujet: Re: La couleur du Monde. Ven 31 Juil 2015 - 23:38

Nous faisons ce que nous devons dans les circonstances actuelles Odin. Vous êtes dans une démarche que je comprends, mais la mienne est ailleurs. Or, je ne peux vous concéder dès aujourd'hui mon soutien, sans avoir préalablement obtenu des réponses.

Mes paroles sonnent là comme une sincérité qui se suinte à travers mes lèvres, et ma voix n’avait pas sonné amère ou méchante, seulement froide et distante à l'égard des paroles d'Odin, et uniquement le seigneur d'Asgard. Car le ton de ma voix vient de fermement rompre le bref silence et les propos d'Ashram. Je ne suis pas connue pour ma compassion, mais au moins, je ne suis pas hypocrite. Je dis juste ce que je pense, mais je ne suis pas assez stupide pour me mettre dans une fâcheuse position avec le seigneur d'Asgard, surtout que je note avec un certain ravissement les quelques détails que cet entretien m'apporte. Mais perdus dans mes pensées nombreuses, mes sourcils s'arquent face à certains ombrages dans les récits d'Odin. Car s'il y a une chose que je ne tolère pas, c'est bien le mensonge à mon encontre. Mais il me paraît vite évident que certaines vérités connues d'Odin n'ont pas étaient énoncées. Peut-être par légitimité, et parce que la finalité de cet entretien n'apporte pas la confiance absolue à Odin, de me confier certaines parts de ces vérités. Mais j'ai l'immortalité qui m’octroie ce privilège d'avoir tout le temps d'apprendre ce qui est à présent, hors de m'a portée.

Il vous sera possible d'avoir un entretien avec Zeus ! Mais ce sera à mon seul paternel de juger recevable cette demande, même si, une telle rencontre serait profitable de part et d'autre.

Soutenant mon regard sur Odin, sans ciller, parfaitement calme. Il pourrait bien essayer de me convaincre autant de fois qu'il le désire, mais ma voix avait été ferme. Je ne changerais pas d’avis facilement et de toute façon, je suis persuadée que j'aurais gain de cause sur certaines spécificités. D'ailleurs, une leur s'allume dans mon regard, pendant que mes pensées se tempèrent dans mon esprit.

Je suis certaine que vous aviez déjà tout prévue si j’acceptais votre demande. Mais votre alliance avec ma petite sœur sous-entend que vous aviez déjà une idée de ce qui se tapit dans l'ombre. À cela, si Zeus accepte de vous rencontrer, je souhaiterais être présente à cet entretien, pour entendre de votre part. D'autres informations qui, à juste titre, vous venais de me taire.

M'interrompant, j'observe Odin et son guerrier d'un regard distant. Je souris afin de dénaturé la conversation un peu lourde et froid venant de mes propos. Et retenant un soupir, je regretterai presque d'avoir parler ainsi, mais il n'en est rien, jusqu'à ce que ma voix s'effile à travers mes lèvres.

J'aurais souhaitée m'entretenir rapidement avec mon oncle Hadès. Mais je ne peux fermer les yeux trop longtemps sur certaines vérités et zones d'ombre de notre entrevue. Alors, si vous souhaitez que l'un de vos guerriers m'escorte, je peux aller à la rencontre de Zeus, pour lui transmettre votre demande Odin.

Je suis persuadée de certains faits, et calmement, je laisse un moment de silence s’installer afin qu'Odin et Ashram puissent réfléchir à mes paroles, et surtout, à ma proposition.

Il y a-t-il autre chose dont vous désireriez m’entretenir avant mon départ, Odin ?

Sujet: Re: La couleur du Monde. Jeu 6 Aoû 2015 - 9:06

Il y aurait donc un entretien avec Zeus, quoi qu’on en dise. C’était parfait et ça allait dans le sens d’une rencontre aux intérêts plus qu’importants. Les responsables de deux panthéons distincts allaient se revoir après que bien des années se soient passées. Preuve en est que les temps changent et nécessitent des décisions. Est-ce qu’Artémis avait saisi que toute l’importance d’alliances, ce dont il était question dans leurs propos depuis un moment déjà, était justement une volonté d’accomplir quelque chose en évitant d’attendre que les événements se passent ?

- Je vous remercie par avance d’interférer en ma faveur auprès de votre père. Nul doute que nos échanges seront des plus profitables. Quant à votre demande, je ne vois pas pour quelle raison vous ne pourriez pas assister à quelque entrevue que ce soit. Si votre père vous y autorise, je n’y ai aucune objection.

Le père d’Asgard ne cherchait pas à convaincre la déesse avec des mots et encore des mots. C’était inutile. Rien n’aurait pu la faire changer d’avis en l’absence de choses plus importantes encore. Il fallait espérer que tous disposent d’un peu de temps à présent pour arriver à se rencontrer avant que ne basculent les époques et les épreuves une nouvelle fois. C’est ça que le seigneur des glaces éternelles redoutait. Le manque de temps.

- Mon alliance avec votre sœur n’est que le reflet de nos idéaux qui sont similaires. Dans tous les cas, si j’avais une idée de ce qui se tapit dans l’ombre, je vous l’aurai nommé sans hésiter. Hors, je n’ai que des suppositions à ce niveau-là. La seule certitude que j’ai est que tout ne tardera pas à se précipiter et que nous avons peu de temps pour réagir. Certes, il y a bien des choses qui n’ont pas été dites ici ; et il n’y a pas lieu de le faire. Nous parlons d’un péril qui surviendrait depuis l’extérieur des royaumes que nous représentons. Il y a d’autres périls qui pourraient bien survenir depuis l’intérieur. Et renforcer les liens s’avère capital en des époques de grand trouble et de grand doute.

Les informations qui venaient d’être passées sous silence, Odin n’avait nul désir ou besoin de les exprimer pour l’instant. Tout juste avait-il été plus volubile pour attiser la curiosité de la déesse et calmer son ardeur à penser que le père d’Asgard lui cachait des choses par malveillance ou manque de confiance. Le calcul était de ne surtout pas mélanger les sujets. Tout serait évoqué en présence de Zeus, en temps et en heure. Il avait souligné l’extrême nécessité de resserrer les rangs tant qu’il était temps. Et lutter contre les menaces au-delà. Encore une fois, c’était ce qui semblait lui importer le plus.

- Sachez pour finir que je n’ai pas l’intention d’entrainer qui que ce soit dans d’autres projets ou d’autres guerres. Les croisades sont un idéal mais entrainent la désolation. Et ce qu’il faut à ce monde est un peu de concorde. Mais le chemin se crée un posant une pierre à la fois.

Il tourna son regard vers Ashram pour lui laisser la main. Pouvait-il accompagner Artémis ? Sans doute serait-il désireux de le faire.

- Ashram. Souhaites-tu accompagner Artémis aux portes de l’Olympe et être le dépositaire du message de Zeus ?

Sujet: Re: La couleur du Monde. Ven 7 Aoû 2015 - 8:29

La théorie, c’est une chose. La pratique, c’est l’inverse. Pas sorcier de comprendre les tenants et les aboutissants de la situation dans laquelle je me trouvais. Les discussions allaient bon train. Rien de farfelu. Des plans dans les plans, des idées, des volontés, bref, chacun y va de sa façon de voir le monde.
Pour ma part, je me suis relevé et lorsque finalement Odin m’aura demandé ce que je comptais faire, je n’aurai pas cherché des heures une réponse ou un sens à mes prochaines missions. Juste un bémol qui me fait dire que j’aurai souhaité une réelle entrevue privée avec Odin. Enfin, ce n’est pas comme s’il allait s’envoler dans un sens. Le plus important est fait, j’avais raconté mes périples.

- Seigneur, je peux accompagner sa majesté Artémis aux portes de l’Olympe. Ainsi, je pourrai rapporter la divine parole le cas échéant.

Quoi dire de plus ? Ah oui, d’autres rencontres à venir oui.

- D’autant que dans l’élan, je puis me rendre à Sparte pour remettre le message à Arès, dans la mesure du possible. Le voyage ne sera pas des plus compliqués.

Voyager allait être mon occupation pendant un bon bout de temps. Ce n’était pas pour me déplaire mais il y avait quelque chose qui me chiffonnais. Si quelque danger pointait le bout de son nez à Asgard, qui dont serait aux premières loges pour l’intercepter ? Ok, il restait sans doute assez de guerriers sur place pour s’occuper à la tache mais la récente visite du dévoreur m’avait laissé un méchant goût dans la bouche. Je n’avais pas été là pour contribuer à ma façon on va dire.

- Cependant, vous redoutez tant que le monde bascule que je crains d’être ailleurs si le péril pointe son noir manteau aux portes d’Asgard.

Et un peu de poésie par-dessus le marché… !

- Et il faut que je m’entretienne avec vous d’une chose importante. Je ne peux omettre des détails dans la balance qui pour moi sont des plus importants. Et peu importe que sa majesté Artémis entende ce que j’ai à dire. Ce ne sont que des choses qui me concernent et vous savez que je n’ai rien à cacher, altesse.

J’attendais un signe d’approbation, ou pas, mais dans l’attente, je n’avais plus rien à dire.

Sujet: Re: La couleur du Monde. Ven 7 Aoû 2015 - 18:49

Ce que me raconte Odin est tout de même assez troublant en soi et il serait certainement une excellente idée d'y réfléchir plus lorsque le temps serait venue. Car étant une gardienne de la vie sauvage, je ne laisserais pas sombrer ce monde. Et puis au final, il est évident que ma place n'est pas vraiment autre part. Je suis bien trop attaché à cette terre pour envisager de la quitter. Alors, lorsque ce murmure dans mes pensées, les dangers que m'évoque le seigneur d'Asgard, il survient un souffle de vérités, voilées à travers un nuage d'incertitude. Le potentiel danger d'en dehors des royaumes reste évidemment énigmatique, à la vue du peu d'information émise par le seigneur des glaces, mais ce péril pouvant surgir depuis l’intérieur. Qui est-il ? Est-ce un lien avec la visite du représentant d'Athéna ? Tant d'ennemies se sont autrefois fourvoyé à renverser Athéna, et si aucun trouble possible peut émerger des différents royaumes d'Arès, Hadès et d'autres délités. Une seule entité peut suffire à semer le trouble et la discorde parmi ses congénères, Loki et Éris sont à eux seuls, apte à perpétuer le désordre, même parmi les immortels. Alors, les échanges avec le représentant d'Athéna ne me semblent pas totalement innocents à cette mise en garde d'Odin.

Les menaces les plus persistantes pour ma petite sœur ont toujours été dans notre propre famille, Poséidon, Hadès et Arès. À chaque éveil, son lot de conflits ressurgit. Mais pour que le représentant d'Athéna ait conclu une alliance avec vous, induit que les menaces soient tapis dans l'ombre de leurs maitres. Et pour avoir accepté cette entente, j'en déduis que cette menace à l'intérieur des royaumes est une puissante menace. Poséidon étant défait depuis peu et aux vues de votre souhait à vous rapprocher d'Arès, mes pensées se dirigent sur l'armée d'Hadès.

Jouer avec les mots, avec les personnes, avec les situations, voilà bien une chose qui m'a toujours plus. Mais cet interlude avec Odin est important, elle révèle des vérités à peine dévoilée et d'autres à venir. User de ses expressions pour se jouer de lui, rien de mieux pour s'attirer l'animosité de mon interlocuteur. Mais Odin n'est évidemment pas cette personne à s'offusquer de la sorte, mais ma remarque est et sera amplement suffisante pour sortir le lapin de son terrier. Et restant à ma place, je fixe Odin après avoir prononcé ma tirade d'une voix mielleuse. Et lorsque survient la réponse de son guerrier, je croise mes mains et survient ma réponse, d'un ton monocorde.

Je crains que vos actions envers Arès et Athéna aient dévoilé une infime parcelle de vos pensées Odin. Bien que vous manier les mots avec élégance, êtes vos inquiet de la menace que représente Hadès ... Où celles de ses suppôts ? Est-ce de son royaume que vous avaient à l'instant, émis qu'une menace plane dans l'ombre ? On a tous nos petits secrets, et ce qui a été dit entre vous, et le grand pope ne me regarde pas. Mais ... Je crains fort de devoir revoir mes plans si mes suggestions corroborent vos prochaines actions.

Soutenant mon regard sur Odin, sans ciller, parfaitement calme. Dans tous les cas, je vais être comblée, c'est quasiment certain ! Quoiqu'il puisse se dire, on ne trompe pas la maitresse de la chasse. Chaque action entraine une réaction, à chaque cause, son effet. Restant ainsi à ma place, je fixe alors le guerrier divin avec un visage amusé.

Si je peux suggérer, je suis disposée à vous accompagner Sir Ashram dans votre visite chez mon frère, Arès. Nul doute qu'avec moi à vos côtés, ses Berzekers se freineront dans leurs compulsifs désirs de combattre, et vous combattre si tels étaient leurs souhaits.

Dis-je calmement avec un sourire, car si cela se passe autrement, ce serait avec une issue bien funeste. Mais je ne dois pas oublier mon éventuelle rencontre avec Zeus, si d’aventure, mon paternel est disposé à m'accueillir prochainement.

Sujet: Re: La couleur du Monde. Dim 9 Aoû 2015 - 22:00

D’un pouvoir de déduction certain, Artémis n’a pas besoin de beaucoup de temps pour comprendre de quel intérieur il peut bien s’agir. Encore que pour l’occasion, ce que sait le père d’Asgard ne se mesure qu’aux propos du Grand Pope et qu’il faudra les analyser avec autant de respect que la déesse Artémis n’en a à l’égard des propos d’Odin. Il n’aura pas dit un mot à l’énoncé du verdict de la déesse. Elle reste juste dans ses suppositions et ses conclusions. Finalement le seigneur des glaces se lève, le regard grave. Il pose un œil sur l’extérieur, l’arrière salle qui mène à la statue et puis prend la parole.

- Nul doute qu’il est encore très tôt pour mener des plans sur cela. C’est quelque chose que nous ne devons pas négliger. C’est la seule chose qui m’importe pour le moment.

Tournant son regard vers Ashram, il lui fait un signe de tête puis, d’un geste de la main, trace un symbole dans les airs qui auréolé d’étincelles bleutées se fige soudainement pour prendre la forme d’un parchemin.

- Tu mèneras cette missive à Arès. Fais en sorte qu’elle soit arrivée avant la prochaine Lune. Jusque-là, tu peux mener les investigations que tu souhaites à propos de ton passé, fils d’Asgard. Il est de la responsabilité de Cyn de garder le fil du temps qui est le tien et qu’elle a commencé à dérouler. Tout ce que je peux te dire c’est que tes doutes s’en trouveront apaisés.

Il marque une pause alors que le parchemin se déplace en lévitation vers le gardien d’Epsilon.

- Pour le reste, tu as déjà prouvé que je pouvais avoir une grande confiance en toi, en tes choix. Ils ont été justes par le passé. Je ne doute pas de ta faculté à continuer ainsi. Prends cette bague, elle appartient à Phobos. Elle devrait te permettre de remettre le message sans avoir à te battre.

Il lança l’objet divin avec habileté et tourna son regard vers Artémis. Il ne marqua pas vraiment de pause dans son élocution. C’était comme s’il allait écourter les débats et les discussions. A vrai dire, il venait de se passer quelque chose, un événement particulier et singulier : le déchirement et la disparition d’un cosmos au sein d’Asgard. Personne ne pouvait l’ignorer. Ainsi, et pour conclure sans doute, il fit les quelques pas qui le séparaient d’Artémis.

- Je préfère que vous puissiez enlever le doute qui est le vôtre. Et j’espère en même temps que ce que je redoute ne sera pas prompt à frapper. Revenez lorsque vous serez rassurée ou certaine de ce que vous souhaitez faire. S’il est possible de voir Zeus, faites ce que vous pouvez. Je préfère qu’Ashram se rende à Sparte seul, pour accomplir ce qui me semble encore possible… Et qui surtout ne me parait pas sujet au moindre doute. Merci de votre visite. Espérons qu’elle soit reconduite en des temps meilleurs.

Il s’incline respectueusement puis commence à prendre la direction de la statue d’Odin, les extérieurs du Palais, derrière la salle du Trône avant d’ajouter :

- J’aimerai que vous ayez raison, que tout ceci ne soit que du bruit… mais vous connaissez l’envie et la convoitise de certains autant que moi.

Et de disparaitre dans un flot de brumes étranges pour on ne sait quelle direction et jusqu’à on ne sait quand.

Vers la Statue d’Odin.

Sujet: Re: La couleur du Monde. Jeu 13 Aoû 2015 - 9:50

Odin venait de disparaître derrière les colonnes de la salle du trône, vers le lieu même où il avait fait son apparition il y a quelques mois. Ce n’était pas de bon augure. Je m’étais saisi du parchemin et de la bague, j’avais mes ordres. Silencieusement, je me redresse pour finalement me tourner en direction d’Artémis. Il y aurait bien sur fort à dire mais je préfère garder le silence et ce que je pense pour d’autres occasions. Chacun est libre de penser ce qu’il veut, d’appréhender le monde tel qu’il le pense, de l’éprouver aussi. Et je n’ai pas envie de parler de ça de toute façon. Plus le temps passe et plus je trouve notre monde isolé des autres et dans un sens je me demande si ce n’est pas la meilleure chose qui puisse nous arriver.

- Discussion construite, c'est un fait. A présent, j’imagine que vous savez quoi faire ?

Pas d’animosité dans mes paroles, juste un ton invitant à la réflexion. En même temps, que pouvais-je bien dire ? J’avais ressenti la disparition de l’étoile de Zeta et je ne savais pas non plus quoi en penser. Quelques mots vinrent à mon esprit pourtant, des mots tels que ‘’merde’’, ‘’bon sang’’, ‘’mais ?’’. Pas de quoi s’émouvoir non plus mais le rang de Guerrier Divin devenait quelque chose de tellement rare par chez nous que bientôt il faudrait peu de temps à des adversaires pour franchir les domaines les uns après les autres.

- Les mots ne suffiraient pas à exprimer ce que je ressens, il faut m’excuser. Mais je peux vous raccompagner toutefois. Auriez-vous besoin de quelque chose avant de partir Altesse ?

C’était convenu, certes, mais d’autres n’y auraient pas pensé. Autant faire en sorte que son séjour se termine convenablement.

- J’espère que vous aurez toutefois loisir à revenir si vous trouvez les réponses qu’il vous faut. Le monde est vaste, vous devriez en avoir pour un certain temps toutefois.

Je regardais d’un rapide coup d’œil la salle du trône, j’aurai aimé aller à la suite d’Odin mais quelque chose me disais de ne pas le faire ; un brin de devoir mais aussi une pensée pour le fardeau que portaient les dirigeants de tous bords.

Je ne sais pas si elle avait quelque chose à en dire.

Sujet: Re: La couleur du Monde.

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