Invités de marque, hôte incongrue [Titans & Saints]

La journée ne se passe décidément pas du tout comme elle le devrait ! Peste intérieurement un koala pas plus grand qu'une petite marmotte, alors que ses courtes pattes arpentent la salle d'audience du Grand Pope de long en large.

Il faut dire que tout part complètement en carafe de jus de soja aujourd'hui ! Toboe qui s'amuse avec une guerrière, manque de détruire le temple d'Athéna et de lui griller la couenne au passage, et maintenant voilà que les Titans débarquent au grand complet !
Et vous pensez que tigrou serait venu lui filer un coup de patte ? Vous rêvez ! Il est déjà reparti roupiller pépère !

Agitant ses pattes de droite et de gauche en un véritable ballet de poils gris et blancs, de nombreuses prêtresses d'Athéna s'agitent dans toute la salle à l'unisson avec l'animal. Déposant des fleurs fraîches ici, des fauteuils aux coussins moelleux par là, installant eau, jus de fruit et gâteaux sucrés. Il est difficile de savoir si l'animal et les humaines sont réellement sur la même longueur d'ondes, si ce qui ressemble à des ordres venant d'un koala sont clairement perçus par les prêtresses ou si tout ceci n'est juste que le fruit du hasard... toujours est-il que tout le monde s'agite de la cave jusqu'au grenier dans ce palais !

Manquant de se faire écraser plusieurs fois, le petit koala finit par décider que l'opération est un peu trop risquée et qu'une seule tentative de décès par jour, cela suffit.
C'est donc dans un soupir qu'elle se dirige en dodelinant vers le large trône dévolu à Athéna. Manquant de se casser la figure en escaladant les marches qui y mènent (et qui sont décidément trop hautes !) la petite créature finit tant bien que mal par se hisser sur le haut siège.

S'affalant comme si elle venait d'affronter l'armée d'Hadès à elle toute seule, Nao pousse un nouveau soupir, de soulagement cette fois, et ne met pas plus d'une minute avant de se mettre à ronfler comme un sonneur.

Invités de marque, hôte incongrue [Titans & Saints] Daique

Temple du Bélier

Posté près de la sortie du premier Temple, j'attendis patiemment qu'Alistair choisisse les meilleures démarches à suivre, me soumettant à ses décisions. Cronos, semblait également prêt à coopérer et suivre sans faire d'histoire. Soit, tout ne pouvait que se passer pour le mieux dans ce cas. En attendant que le Taureau doré ne fasse finalement un choix, je lançai un dernier regard sur chacun des membres de l'assemblée ici présents. Les Titans étaient au nombre de quatre. Quatre personnes pour n'en escorter qu'une seule principalement, je voulais bien croire qu'ils souhaitaient s'assurer qu'il n'arrive rien à leur meneur sur notre territoire mais tout de même. J'espérais qu'ils comprenaient par conséquent nos soupçons à leur égard. En tout cas, c'était quatre personnes sur qui je devais garder un oeil - pour la sécurité du Sanctuaire et ce - tout au long de la montée jusqu'à finalement parvenir au Temple du Grand Pope.

Enfin, le Gold reprit la parole - après les quelques instants durant lesquelles il paraissait s'être emmuré dans le silence pour mieux réfléchir. Les instructions étaient données. Je lui répondit d'un petit hochement de tête, impassible, avant de m'adresser à nos mystérieux invités :

'' Veuillez me suivre je vous prie.''

Puis, je commençais peu à peu à partir à reculons pour veiller à ce que ces derniers me suivent bien et que je ne commence pas déjà à en perdre un, l'ascension à peine commencée. Faisant volte-face, je soupirais en prévision à la longue montée qui s'annonçait. ''Allez, c'est reparti !'' pensais-je pour me donner du courage. Comme je savais qu'il valait mieux ne pas nous précipiter trop vite si c'était pour en fin de compte nous retrouver à bout de souffle à peine à la moitié du trajet, j'adoptai une allure régulière. C'est donc ainsi que nous traversâmes, un à un les temples qui nous séparaient de notre destination...

Nous fîmes cependant halte à mi-chemin, aux abords de la demeure de la Balance pour que je puisse reprendre mon souffle. J'ignorais si les divinités archaïques avaient aussi besoin de souffler de temps en temps, mais en tout cas moi, je n'en pouvais déjà plus. C'est donc, à bout de force et avec d'importants efforts de ma part que nous reprîmes la route. La deuxième partie du trajet s'avéra extrêmement longue. Je me demandais même si je m'habituerais à faire toute cette montée un jour.

Enfin, lorsque le Palais, fut à portée de vue, un sourire de soulagement apparu sur mes lèvres. J'aurais voulu ralentir la cadence - si ce n'est même - m'arrêter sur le champs mais je tins bon jusqu'au bout. A l'entrée du Temple en revanche, je m'effondrai littéralement sur le sol à bout de souffle. Tant pis si je devais me conduire de cette façon là avec des invités, mais c'était plus que justifié et j'espérais que Cronos et les siens excuseraient mon attitude. Cependant, même si j'avais l'impression de ne plus vraiment pouvoir poser un pied devant l'autre, je finis néanmoins par me relever. Il ne fallait pas non plus exagérer. Et à présent que nous étions arrivés à destination, j'imaginais qu'il ne manquait plus que le feu vert d'Athéna.

'' Je... je... je vous prie de m'excuser mais à présent, je vais devoir vous demander d'attendre à nouveau, afin que la déesse puisse vous recevoir lorsqu'elle le pourra...''

Du parvis du temple sacré où sont pour l'heure rassemblés les Titans et le jeune chevalier de bronze, un boucan de tous les diables retentit à l'intérieur du Palais du Grand-Pope. Comme si un mur entier venait de s'effondrer et que le bâtiment allait suivre le même chemin.
Pourtant il en est tout autre et après qu'un léger nuage de poussière soit parvenu des profondeurs du temple jusqu'à eux, le silence reprend ses droits sur ce lieu d'ordinaire paisible.

¤ A l'intérieur du palais ¤

Quoi ?! Que ?! On nous attaque ?!!! Hein ??? Euh... Ahina ?

Emplissant ses poumons d'autant d'air qu'ils en peuvent contenir, la poitrine d'Ahina se soulève par saccades, comme si elle venait d'accomplir un effort qui l'aurait essoufflée.
Et pour cause... revenant à peine d'une guerre menée contre l'hiver lui même et n'ayant pas eu plus de quelques heures pour se reposer, le visage diaphane présente encore de nombreuses contusions et hématomes. Alors exploser un mur de la salle d'audience... vous pensez bien que cela l'aura un peu fatiguée.
Car en place du mur qui jouxte normalement les appartements du Grand-Pope... un trou béant y trône désormais.

Mais mais mais ! Pourquoi t'as cassé le mur ?

Nao... s'il te plaît... ce n'est vraiment pas le moment.

Le petit koala dévisage son amie comme si elle tombait de la lune, dans un premier temps, ses yeux en forme de soucoupes noires s'écarquillant presque jusqu'à ce qu'ils sortent de leurs orbites. Puis le regard s'affaisse et elle se met à pleurer.
Regrettant immédiatement de lui avoir fait de la peine et sachant pourtant pertinemment qu'il n'y a pas plus sensible que ce petit être, Ahina s'assoit sur le large trône qui lui est dévolu en prenant la créature dans ses bras.

Pardonnes moi Nao. Je ne voulais pas être méchante.

Entre deux reniflements un "dis ça au mur" s'extirpe de la gorge de l'animal qui ne se prive pour autant pas de se rouler dans le tissu de la robe diaphane de la divinité comme si elle avait déjà oublié la raison de ses pleurs.

Ahina jette un regard vers le mur qu'elle contemple quelques secondes.
Une table de bois disposée pour l'audience a subit les frais de sa colère, elle aussi. D'un léger mouvement de poignet la table lévite quelques secondes avant de se retrouver dans une position plus adéquate. Ca sera toujours ça...
Les amples sièges de velours et les tables de victuailles disposées pour leurs invités n'ont pas été touchés, mais il est certain que le trou de la taille d'un éléphant qui orne le mur et tous les gravas qui l'encombrent, ne font pas très bon effet. Orion... Milan qui l'abandonne à son tour... trop.

Comment expliquer ça... enfin peu importe, elle trouvera bien quelque chose à raconter aux Titans. Par contre pour Orion ça ne sera pas la même paire de manches... Les mots seront sans doute inutiles. Mais en ce cas... ne se fera-t-il pas de fausses idées ?

Fermant les yeux, Ahina attend quelque secondes dans le silence le plus absolu. Une inspiration, puis deux. Il est temps...

* Sur le parvis *

Une voix s'extirpe des profondeurs du Palais. Si elle semble un peu lasse, à moins que ce ne soit de la fatigue, Kurayami reconnaîtra sans mal le timbre de la divinité venant de la salle d'audience. Elle engage le jeune homme à inviter les Titans à la rejoindre.

Premier temple

Athéna avait enfin autorisé ses Saints à laisser les Titans monter jusqu'à son temple, et c'était donc celui qui les avaient accueilli aux marches du Premier Temple qui avait la charge de les emmener jusqu'en haut. Cronos s'arrêta au temple du Capricorne pour aller l'ancien roi des océans qui n'avait pas bougé depuis.

"Je me demande ce qu'il faisait dans ce temple."

Elle aurait sans doute pût s'arrêter avec Cronos, mais préféra continuer sa route. Elle n'avait accordé qu'un brève sourire en réponse à la question de Mnémosyne lorsque celle-ci était arrivée. Elle restait sa sœur et donc l'une des membres de sa famille, mais elle les avaient trahit pour Zeus. Et cela d'un certain côté, elle avait du mal à le lui pardonner.

"Je me demande pourquoi elle est revenue. Il faudrait que j'ai une discussion avec elle une fois que nous serons arrivés.."

La troupe arriva enfin au temple d'Athéna et le louveteau leur expliqua à en bégayant qu'ils allaient une nouvelle fois attendre l'autorisation de la déesse. Celle-ci semblait vraisemblablement aimer se faire attendre de ses visiteurs.

-Eh bien nous patienteront une nouvelle fois. Répondit-elle.

Elle n'eut pas le temps de rajouter un mot de plus que sa respiration se coupa et elle eut du mal à respirer. Il s'en fallu de peu pour que son cosmos ne s'élève pour signaler sa détresse à tout le monde. Ses genoux flanchèrent tandis qu'elle prenait peu à peu conscience du fait qu'une catastrophe venait de se produire.

"Poséidon, pourquoi n'as-tu rien fait pour empêcher cela? Où étais-tu alors que le royaume que nous t'avions confiés tombait?"

Elle fini par se reprendre, bien que la douleur continuait à se faire sentir dans son être. Ce n'était ni l'endroit ni le moment de s’appesantir sur la destruction du royaume des Mers. Son regard alla en contrebas. Océanos avait-il aussi ressenti cette destruction?

Dernière édition par Cronos le Sam 18 Oct 2014 - 21:07, édité 1 fois

Je montais derrière Océanos à pas rapide mais mesuré. Je faisais en sorte de prendre soin de lui et de prévenir toute forme de malaise ou d’insouciance physique et mentale. Je savais ce qui s’était déroulé : après tout, et même si je me refuse d’être considéré ainsi, Poséidon était mon fils : la fin de son règne, la destruction de son domaine est un déséquilibre pour ce monde. Il n’y a rien de critique car rien d’apocalyptique est en préparation. Cependant, Téthys et Océanos devront maintenir les Flots et calmer ce désordre avant que cela ne devienne problématique. Nous rejoignîmes le temple d’Athéna le temps de voir ma sœur ressentir une sorte de malaise, symptôme de la destruction du Domaine de mon Fils ? Elle semblait aller un peu mieux que mon frère, je saluais le reste de ma fratrie, lançant un regard entendu sur Mnémosyne. J’aurais le temps de m’entretenir sérieusement avec elle après cette rencontre ô combien essentielle pour l’histoire de ce monde. Je laissais mon frère prendre soin de sa femme et attendit patiemment qu’elle se sente mieux. Je lui lançais un regard tendre et compréhensif puis caressais tendrement ses cheveux comme un petit frère pourrait faire avec sa sœur. Il était temps d’aller à la rencontre avec Athéna. Néanmoins, avant d’entrer, j’envoyais un message télépathique à l’encontre d’Océanos et de Téthys par le biais d’une voix calme et rassurante.

Je sais ce qui s’est passé. Après cet entretien avec Athéna, je ne verrais aucun inconvénient à ce que vous ayez la charge de calmer les Flots si tel devait être votre désir. Ne vous inquiétez pas, je suis avec vous… Je serais toujours avec vous…

Nous suivîmes donc le Chevalier du Loup qui nous conduisirent jusqu’au parvis où se trouvait Athéna. Je restais immobile et silencieux alors que j’observais la scène. Une table était dressée en notre honneur. De beaux sièges en velours encerclaient une invitation délicate à un repas dans une atmosphère saine et paisible. Pourtant, des gravats, précédant un trou béant, fit son apparition au regard d’un Cronos serein et imperturbable. À l’évidence, sa petite fille ne se sentait pas très bien. Pourtant, rien ne se lisait dans mon attitude : la neutralité parfaite et bienvenue qui dissimulait les sentiments que je pouvais avoir de cette scène. Lentement, je m’avançais vers Athéna et lui fis face. Je l’observais calmement, elle et son koala. Il n’y avait rien d’agressif. Je dégageais une aura de plénitude, de placidité et de sagesse. Puis, j’offris un sourire réconfortant alors que je me relevais calmement. Une attitude incroyablement paternaliste pour un être ancien qui n’avait jamais connu ses enfants et qui avait plutôt attenté à leurs vies : je me dirigeais calmement vers le mur détruit et posais ma main gauche devant le trou béant. Laissant échapper une partie de mon cosmos, symbolisé par une sérénité à toute épreuve, une lumière paisible naquit de la paume de ma main tandis que les gravats s’élevèrent pour reprendre leur place, faisant disparaître ce trou béant, symbole du dépit de sa petite fille. Puis, je me dirigeais vers Athéna et me mis calmement à la hauteur de son visage, étrangement comme un Père attentif et aimant pourrait être envers sa fille qu’il aime plus que tout. Troublant ? Si elle savait… Mais, elle saura… Je chuchotais à l’adresse du Koala et d’Athéna d’une voix douce et affectueuse.

Ce qui a été détruit sera toujours reconstruit. Les cendres de la lamentation seront toujours amenées à devenir l’humus de l’espoir. Crois en mon expérience ma petite fille. Nous attendrons sagement que tu sois en de meilleures dispositions pour nous recevoir. Prends le temps qu‘il te faudra mon enfant…

Je me redressais calmement, caressais la tête du Koala puis tapotais l’épaule d’Athéna en une somme de geste chaleureuse et réconfortante. Je me dirigeais vers ma famille et restais sciemment debout au beau milieu de celle-ci, attendant qu’Athéna nous invite à nous asseoir en sa compagnie. Je laissais Athéna s’accommoder de la situation avec son Guerrier. Ce n’était pas à moi de prendre une quelconque décision ou de donner un conseil au Chevalier du Loup : c’était à Athéna de trouver la force sereine en elle de régler ce détail. Quoiqu’il ait pu lui arriver, je pouvais deviner certaines choses mais demeurais silencieux malgré tout. Je n’étais pas le Dieu le Plus proche des Hommes pour rien : par la force des choses, j’ai dû le devenir et jamais, je ne le regretterais…

Silencieusement, Orion pénétra dans la salle d’audience et se figea en apercevant la silhouette d’Ahina postée sur le trône d’or. Les premiers émissaires ne tarderaient pas à entrer dans la place. Il était donc vain d’entamer un semblant de discussion, ou une vaine tentative d’apaisement. Pour être franc, le Grand Pope s’en sentait incapable. A quoi bon ? Sans un mot, Orion vint se placer à la droite de la déesse et attendit, les bras le long du corps que les envoyés des Titans arrivent. Son casque ne laissait apercevoir que sa bouche fine et quelques mèches de cheveux, un camouflage idéal pour éviter de montrer la rougeur de ses yeux. Son regard dévia plusieurs fois sur Ahina, sans qu’il ne parvienne à s’en empêcher. Leurs mains étaient à la fois proches l’une de l’autre, et pourtant si éloignées par une distance morale, sentimentale qu’Orion ne se sentait pas la force de combler. La jeune femme avait clairement fait son choix, et dorénavant, son ancien aimé n’avait plus qu’une chose à faire : tenir son rang. L’injustice, la colère, la tristesse, l’incompréhension se disputaient l’espace dans le cœur troublé d’Orion. Puis ce fut fini. Tous ces sentiments négatifs s’évaporèrent en un éclair lorsque le Grand Pope leva le regard pour distinguer les traits d’Ahina. La seule vue du visage de la déesse le plongea dans un émoi teinté de fatalisme. Orion aimait cette femme. Plus que tout au monde. C’était une évidence et il ne pourrait rien y changer. Mais elle venait de le rejeter devant Irène, et le jeune homme ne pouvait qu’accepter ce choix. Aimer n’est pas posséder, c’est accepter ce que l’autre peut offrir. Un sourire triste flotta sur les lèvres d’Orion lorsque la réalité le percuta de plein fouet. S’il aimait vraiment Ahina, sincèrement, non pas égoïsme mais pas réel souci de sa personne, Orion se devait de respecter son choix et de la soutenir de son mieux, même si cela impliquait une distance ô combien douloureuse. Quand le Grand Pope remarqua enfin le trou béant dans le mur, sa gorge se serra. C’était la première fois qu’il voyait son aimée faire preuve d’autant de violence. Elle, si douce d’habitude… L’ouverture des larges portes en or détourna Orion de ses pensées mélancoliques. Le Grand Pope avisa immédiatement la haute stature d’une entité qu’il avait déjà croisée voilà fort longtemps. Le Grand Cronos s’avança dans la salle d’audience pour s’approcher d’Athéna. Involontairement, Orion se crispa lorsque l’aïeul des Olympiens posa la main sur l’épaule de la déesse aux yeux pers. Le geste se voulait paternaliste et bienveillant, mais fort étrange vu les relations entre Cronos et sa progéniture. Or, Ahina ne devait pas être d’humeur à tolérer de telles libertés. Soucieux de respecter son rôle, Orion attendit que Cronos retourne près des siens pour lancer d’une voix claire.

Seigneur Cronos, nobles Titans, soyez le bienvenu au Sanctuaire sacré.

Attentif au protocole, le Grand Pope se tut en attendant que la déesse décide du degré de confort offert aux invités. Selon l’humeur et les aspirations d’Ahina, cet entretien pouvait demeurer extrêmement formel ou se présentait sous un aspect plus convivial.

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Enfin il y était. Il avait du monter et descendre une quantité innombrable de marches, et patienter durant un temps particulièrement long, combien de temps exactement, il n'aurait su le dire, mais il y était enfin. Devant lui se tenait le palais du grand pope, où les attendait Athéna, la déesse de la guerre, avec qui ils avaient solicité un entretien. Une telle réunion avait une importance capitale, et influerait le cours de l'histoire. Les deux partis en étaient conscients. Téthys se trouvait déjà là. Elle aussi semblait avoir souffert du contrecoup. Le titan l'aida à se relever, en lui demandant du regard si elle allait bien. Cronos aussi était arrivé, ainsi qu'une jeune fille qu'il ne reconnaissait que par le cosmos. Sa jeune soeur, Mnémosyne. Oui, il ne pourrait certainement pas oublier la trahison de la titanide, et ce qui s'était ensuivi. Le titan des océans lança un regard méfiant vers la titanide de la mémoire avant de se détourner. Cronos tenta de les rassurer lui et Téthys par la pensée. Oui, il ne doutait pas qu'il se préoccupait d'eux. Et il leur faudrait calmer les flots déchainés. Peut être allaient t'ils devoir remonter sur le trône des océans maintenant que le sanctuaire sous marin avait été détruit? Piètre trône d'un royaume désormais effondré, mais les océans ne pouvaient rester ainsi. Ils étaient l'un des éléments majeurs de ce monde, et si les choses restaient ainsi trop durablement, le chaos finirait par s'installer, car l'équilibre de ce monde restait si précaire.. Il faudrait qu'il en parle avec sa femme, afin de déterminer ce qu'ils devaient faire, et sans doute devraient ils s'entretenir avec Amphytryte, du moins si elle était encore incarnée. Mais cela devrait attendre. Le titan pénétra à pas lents dans le palais. Un peu plus loin se tenait Athéna, accompagnée d'un koala, ainsi que Kurayami et un homme masqué qui devait être le grand pope. Le grand pope parla, et leur souhaita la bienvenue. La voix du grand pope rappella un instant quelqu'un à Océanos, mais il ne pouvait dire qui, car la voix devait être déformée par le masque. Le titan s'avança et s'inclina légèrement devant Athéna, adoptant un sourire bienveillant envers celle qui était sa petite fille.

Athéna. Je suis heureux que nous puissions enfin nous rencontrer à nouveau. Comme je te l'ai promis autrefois, tu ne seras plus seule. Nous, les titans, sommes venus jusqu'ici afin de nous pencher sur les relations entre nos deux camps. Je prie pour que cette entrevue ce passe bien, et n'ayez crainte, car nos paroles ne contiennent nul mensonge, et nous ne vous souhaitons que du bien.

=> temple du Bélier

Comme Mnémosyne pouvait s'y attendre, les autres Titans ne l'avaient pas franchement accueillie avec joie. Elle avait facilement pu percevoir la méfiance sur leurs visages, ainsi que l'absence de réponses, leur attitude particulièrement mutique à son égard.
Intérieurement, la Titanide s'en félicitait. Cela signifiait que, malgré tout le temps qui s'était écoulé depuis sa trahison, elle n'avait pas été pardonnée. Elle leur avait donc causé suffisamment de mal pour ne pas que ses frères et sœurs n’acceptent trop vite de passer l'éponge. Cela lui causerait par là même autant de difficultés pour les persuader qu'elle se repentait.
Extérieurement, Mnémosyne laissait paraître tous les sentiments qui tempêtaient sous le crâne de l'humaine qui lui servait d'hôte: l'admiration, l'étonnement, la curiosité et la béatitude. Cela lui permettait d'arborer une expression de visage qui camouflait ses pensées intérieures.
Cependant, elle n'avait pas pu se faire dire clairement la raison de leur venue. Elle n'avait pu comprendre qu'à demi-mot en écoutant les paroles échangées.

En même temps qu'elle ressentit la disparition du Royaume sous-Marin, la Titanide vit sa sœur ployer sous le coup de la catastrophe. Aodé lui conseilla d'aller voir si elle pouvait l'aider, mais Mnémosyne rétorqua un ricanant que faire preuve sitôt de sollicitude paraîtrait étrange. Par ailleurs, la destruction du domaine de Poséidon ne l'affectait pas tellement. C'était une perte, aussi déplorable que toute autre, qui provoquerait un déséquilibre comme il y avait pu en avoir d'autres.
Ils furent rejoints ensuite par Océanos. Mnémosyne perçut très bien son regard, qui ne brillait pas par l'amitié fraternelle, mais aucune parole ne fut échangée entre eux. Enfin, ils arrivèrent aux abords du temple du Grand Pope. Conformément à son statut de dernière arrivée presque intruse et de suspect numéro un, la Titanide resta en retrait par rapport à ses frères et sœurs, et ferma la marche. Par dessus leurs épaules, entre une table et plusieurs fauteuils, et un mur fracassé, Mnémosyne vit une jeune femme avec un koala sur les genoux, et un homme dont il était impossible de deviner l'identité. Mais elle ne pouvait pas douter; il s'agissait d'Athéna et du Grand Pope.
Après avoir réparé le mur en miettes, sans doute comme premier gage de bonne foi, Cronos prit la parole, bientôt suivi d'Océanos. Effectivement, cela ressemblait bien à une venue pacifique pour une future alliance. Après un instant de réflexion, Mnémosyne décida qu'elle ne viendrait pas encore se mêler à cette histoire, et que pour l'instant elle aller laisser les choses suivre absolument leur cours, sans les influencer par dessous la table.

Je reprenais calmement mon souffle lorsque je constatai que Thétys - si je ne me trompais pas -, celle qui arriva juste derrière moi fut également prise de malaises alors qu'elle était en train de signaler qu'elle était en accord avec l'attente annoncée. Seraient-ce les contrecoups de cette longue montée qui lui faisaient ça ou bien était-ce tout autre chose ? En tout cas, je vis ses genoux flancher sous son poids. Pris au dépourvu et respirant moi aussi à grand peine, je ne sus pas quoi faire. C'est donc surpris, que j'assistais à l'arrivée d'Océanos qui l'aida à se relever - Cronos sur ses talons. Les Titans réunis, ce fut ce moment là que choisit Athéna pour me demander de les inciter à la rejoindre. D'un gracieux geste de la main en direction de l'entrée du Palais, ma voix s'élève alors dans l'air.

''Si vous voulez bien vous en donner la peine, la déesse est prête à vous recevoir.''

Restant à l'écart tandis que la troupe s'avance pour rejoindre la divine, j'allai me placer à bonne distance de cette dernière tout en gardant un oeil sur chacun d'entre eux. S'il devait y avoir un danger, c'était maintenant que cela devait arriver. Face à plusieurs divinités archaïques notre égérie se retrouverait sans nulle doute vulnérable, submergée par le nombre et ne disposant pour se protéger que du grand pope et s'il le fallait, un ou deux autres gardes de moindre importance dont moi y compris. Pour l'heure il fallait que je remplisse ma tâche jusqu'au bout. Je m'agenouillai et m'adressai aux personnes déjà présentes dans la pièce.

''Déesse Athéna, vos invités sont arrivés. Voici donc Cronos et les siens.''

Les convives annoncés, je me relevai promptement afin de retrouver une meilleure vue d'ensemble. J'observai attentivement le roi des Titans fureter ici et là, découvrant ou redécouvrant la salle de réception et la table dressée en leur honneur, allant même à l'aide de son cosmos jusqu'à reboucher un trou béant dans le mur voire s'approcher dangereusement de sa petite fille. Ils avaient beaux avoir un lien de parenté, les voir aussi près m'interloquait. C'était tout de même des dieux, je ne pouvais pas rester de marbre face à cela. D'autant plus que le souvenir des retrouvailles du père avec son fils Zeus - lors de l'attaque des Cavaliers d'Arès - réduisant en poussière le Temple du Bélier, était profondément gravé dans mon esprit. Espérons que la même chose ne se reproduise pas cette fois-ci justement avec la fille de ce dernier.

En tout cas, à présent que ma mission était achevée et que j'avais escorté nos convives jusqu'ici, je me demandais ce que j'allais bien pouvoir faire de plus ? Je n'étais qu'un simple Bronze Saint, les sujets qui allaient être abordés lors de cette entrevue ne devaient sûrement pas tomber dans l'oreille de tout le monde et assurément pas dans celle d'un petit subalterne comme moi. A moins que ma présence ne soit requise pour continuer à surveiller, j'imagine que je devais à présent faire route vers Asgard, accomplir une autre des tâches qui m'incombaient. Toutefois, je ne dis mot, laissant la décision revenir à mes supérieurs hiérarchiques...

Orion pénètre dans la vaste salle quelques secondes à peine avant que Kurayami ne guide leurs visiteurs vers l'intérieur. Elle n'ose le regarder que de biais, sans réellement tourner le visage vers lui. Mais cela sera suffisant pour qu'elle n'aperçoive le casque qu'il a revêtit. Il a souvent été de coutume que l'identité du Grand-Pope reste un mystère pour les non initiés du Sanctuaire Sacré. Il semble qu'Orion ne souhaite pas déroger à cette règle, et cela l'arrange-t-il sans doute à cet instant. Car la jeune femme ne peut qu'imaginer ses traits figés en deçà de cette épaisse protection.

Elle comprend, ne comprend que trop bien la honte et la peine qu'elle lui a infligées devant l'une des leurs. Mais en prononçant les mots qu'il aurait du taire, devant Irène, s'était-il exposé inutilement, les avait-il exposés inutilement. Il n'aurait pas du... non, il n'aurait pas du. Finalement elle est en colère et terriblement malheureuse à la fois.

Mais rien de tout ceci ne sera palpable. Rien de tout ceci ne sera perceptible. Car souffrir en silence est l'apanage d'Athéna, et celui d'Ahina. Elles savent sourire lorsque la seule chose qui les soulagerait serait de pleurer. Elles savent continuer d'avancer quant tout les force à rebrousser chemin. Elles savent faire tout cela, et sans doute mieux que personne.

Doucement elle se lève de son trône, Nao dans ses bras et balaye l'assemblée qui pénètre la vaste salle d'un regard aimable.
Son regard pers suit Cronos des yeux sans émettre la moindre objection. Au moins n'aura-t-elle plus à se préoccuper de ce mur dans l'avenir. Elle ne bronche pas d'avantage lorsque la main du divin se pose sur elle. Cependant elle imagine facilement ce qui doit tourner dans l'esprit de Kurayami tout autant, en pire probablement, que dans celui d'Orion. Contre toute attente, l'objection viendra de nul autre que de la peluche grise qui trône dans les bras de la divinité des hommes.

Hey ! Dieu ou pas dieu, t'as pas le droit de toucher ! Enlève tes pattes !

Esquissant un bref sourire amusé, Athéna tapote la tête du koala sans pour autant la reprendre ou émettre la moindre objection à sa remarque.
Passant près de Cronos sans répondre à ses mots dans un premier temps, Ahina se dirige vers Kurayami. Un guerrier de grande valeur, au coeur intouchable et aux actes courageux. L'un des chevaliers dont elle est assurément la plus fière.
Mais ce même chevalier est en proie au doute. Chuchotant à son encontre dans un souffle, elle glisse Nao dans ses bras.

Je résous pour toi le problème du choix, mon cher Kurayami. Emmènes Nao ailleurs, veux-tu ?

Elle pose brièvement la paume sur l'épaule de son guerrier en un nouveau sourire, engageant celui-ci. Ne sois pas inquiet, semble-t-il lui dire alors que, déjà, Nao se met à ronfler comme un sonneur. A croire que cet animal a la faculté de s'endormir en trois secondes n'importe où. Or il en est tout autre. Nao ne ronfle que lorsqu'elle se sent en sécurité.

Se tournant vers Cronos qu'elle dévisage quelques secondes en silence, la douce voix de la mère de l'humanité s'élève en un timbre mélodieux.

Il y a fort longtemps, Cronos...
Je ne rencontre aucun problème de dispositions, merci de t'en inquiéter mais sois rassuré. Et pour ce qui est de ce mur... je te remercie, mais nous devrons tout de même nous pencher sur son cas afin d'éviter que ces murs ne finissent par blesser quelqu'un. Ce temple aurait besoin d'un petit coup de jeune. N'est-ce pas, Grand-Pope ?

Si Orion ne venait pas tout juste de la quitter, il n'aurait sans doute jamais pu imaginer les épreuves qu'Ahina venait de traverser à en juger par son attitude présente. Mais... Il sait. Mieux que quiconque.

Passant près de Cronos qu'elle engage à prendre place sur l'un des sièges disposés à cet effet d'un geste de la main, la divinité s'adresse aux Titans rassemblés.

Soyez les bienvenus au Sanctuaire Sacré. Mnémosyne, Thalès, Prométhée

Dit-elle d'une voix douce à ceux qu'elle n'avait pas encore salués, avant qu'elle ne se dirige vers Océanos et Téthys. Prenant leurs mains entre les siennes, la divinité les toise d'un regard empli d'empathie.

Mes relations avec Poséidon n'ont jamais été d'une tendresse excessive, cependant sachez que je suis désolée pour vous deux. J'imagine que ces évènements doivent vous toucher au plus profond de vos êtres. Et si je ne peux sans doute rien faire pour apaiser cela, je vous soutiendrai si jamais mon aide pouvait vous être d'un quelconque secours.

Puis s'adressant plus particulièrement à Océanos, Athéna se demande ce que peuvent bien recéler ses paroles. Les Titans seraient-ils ici dans le but de nouer une alliance ?

Cela est un plaisir pour moi aussi, Océanos. je te l'ai dis, tu seras toujours le bienvenu ici.

Relâchant doucement les mains du couple pour lequel elle a toujours eu beaucoup d'amitié et de compassion, la déesse tourne les talons en revenant vers le trône qui surplombe l'assemblée. Esquissant un bref sourire contrit vers Orion avant de se tourner de nouveau, la divine s'assoit puis balaye l'assemblée du regard.

Vous souhaitiez nous voir et je constate que vous êtes venus très nombreux, ce qui n'est pas pour rassurer mes chevaliers. Alors afin de détendre l'atmosphère d'inquiétude qui plane sur le Sanctuaire, je vous serais grée de nous dévoiler sans attendre les raisons de votre présence ici.

Le choc avait été si brutal que Téthys avait mis un certain temps avant de reprendre contenance totalement. Elle pensait que les Berzekers ne règleraient leur compte qu'avec Poséidon seul ou, de dépit,qu'ils s'en prendraient à ce qu'il restait des Marinas. Pas qu'ils iraient jusqu'à anéantir le royaume, menaçant ainsi la stabilité même des océans. Mais après tout, même en faisant des efforts, ils restaient des serviteurs de la Guerre et des Carnages. Provoquez leur colère, et ils ravageront tout. Elle sourît à l'arrivée de Cronos et Océanos qui ne lui reprochèrent pas la faiblesse dont elle venait de faire preuve.

"Ça devrait aller, ne vous inquiétez pas. je suis bien obligée de m'en remettre" leur transmit-elle par télépathie.

Ce n'était malheureusement pas le moment de se préoccuper de l'avenir des Océans qui allaient devoir la fin de l'entrevue pour que les deux titans des mers se préoccupent de leur sort. Ils arrivèrent dans la salle du trône où se tenaient déjà Athéna, le Grand Pope et un étrange animal qui n'était pas prévu au départ.

-Salutation déesse Athéna et grand Pope du Sanctuaire. Fit-elle succinctement à son arrivée.

Le temple de la déesse semblait avoir un peu souffert, mais cela ne les regardaient pas. Athéna prit le temps de remettre sa "peluche" au Saint qui les avait accompagnés jusqu'ici. Puis l'entretient débuta.

-Je te remercie pour ta sollicitude à notre égard Athéna. Je saurais me souvenir de tes paroles en temps voulu. Répondit-elle d'une voix douce.

Après quelques paroles, Athéna leur annonça que leur arrivée avait eut le désavantage d'inquiéter ses chevaliers. Ce qui était normal après tout, ce n'était pas comme s'ils étaient arrivés à 6 dans un territoire qui, à défaut de ne pas être ennemi, n'était pas particulièrement allié. A bien y réfléchir, les protecteurs d'Athéna s'étaient montré bien accueillant pour ce qu'ils auraient aisément pût voir comme une tentative d'invasion.

-Il est bien normal que tes Saints se soient inquiétés de notre arrivée en nombre assez conséquent. Mais rassure-les, quelque soit l'issue de l'entretien, nous n'avons pas l'intention de lever la main contre qui que se soit ici. Nous aimerions juste établir des relations d'alliance entre nos deux camps.

La proposition de Cronos ne risquait pas d'être accueillie d'un œil particulièrement bienveillant, mais la titanide marine tenait à rappeler qu'ils ne cherchaient en aucun cas la bagarre ici.

-Il vaut peut-être mieux que ce soit Cronos qui vous explique la raison de notre présence dans ton temple.

Dernière édition par Cronos le Dim 26 Oct 2014 - 9:44, édité 1 fois

Je demeurais silencieux. Mon regard se porta vers le Grand Pope et je le saluais calmement d’un hochement de la tête. Encore une fois, et volontairement, aucune parole ne sortait de ma bouche lorsque je regardais cet humain, se poser à côté d’Athéna. Je me contentais d’observer la situation le plus impassiblement possible. En fait, libéré de ma malédiction, je reprenais progressivement, et plus ou moins vite, certains aspects de ma personnalité que j’avais autrefois et notamment cette faculté à observer, analyser et comprendre tout ce qui m’environnait… En gardant tout pour moi. Ce Grand Pope ne m’était pas si inconnu que cela, je respectais son secret. Je sentais une sorte de tension qui ne me concernait pas d’ailleurs. Quoique si d’ailleurs. Ce que j’avais a révélé n’était pas des paroles à la portée de toutes et de tous. Il fallait être solide, avoir une certaine prise de distance par rapport aux évènements et surtout pouvoir prendre les bonnes décisions qui s’imposaient. Car, ni plus ni moins, l’avenir de ce monde se jouait ici. Et peut-être le présent aussi. J’ai attendu si longtemps ce moment : j’ai combattu, j’ai souffert pour cet instant. Ma famille ne se trompe point dans sa globalité : nous sommes venus pour faire une alliance et surtout Athéna ne sera plus jamais seul. Ses chevaliers ne seront plus jamais seuls. Il conviendra de lever beaucoup de doutes et surtout il conviendra d’accepter des vérités qui seront très dures à accepter. Car, même moi, je commence tout juste à les accepter, à les comprendre, à les analyser : les solutions, qui s’imposent, ne sont guère aisées. Et, cela sera la même chose aussi bien pour notre famille que pour le sanctuaire. Une relation de confiance doit s’installer dans la plus parfaite honnêteté et la plus grande transparence. Le Koala parvient tout de même à arracher un sourire au Roi des Titans qui incline la tête en prenant un air contrit. Un peu de bonne humeur est la bienvenue dans ce monde quelque peu sinistre. Qu’importe puisque le Roi des Titans reprend son attitude neutre mais, pourtant bien affable. Immobile, attendant sagement qu’Athéna nous invite à discuter, je la laissais gérer ses affaires. Quand elle m’indiqua qu’elle se portait bien, je ne fis qu’hocher silencieusement de la tête en souriant paisiblement. Il n’était pas dans les intentions de révéler ce que je pensais être justifié et cela n’était point le moment. Elle se montra désolée pour le Sanctuaire de son Fils : cela serait un problème qu’il faudra régler le cas échéant mais pas tout de suite. Les protocoles d’usages flottaient autour de moi comme un océan auquel j’étais légèrement attentif. Il y avait autre chose de bien plus urgent à accomplir. Je pensais que nous avions le temps : finalement, nous avions un peu moins de temps que prévu… Je m’exécutais lentement et m’assis tout en notant ce sentiment penaud en direction du Grand Pope. Encore une fois, je ne dis rien, demeurant profondément silencieux. Il était temps de révéler ce que je savais : la face du monde allait-elles e changer ici et maintenant ? En tout cas, ce qui était sûr, c’est que la Révolution de notre Famille serait en marche après cet épisode qui serait mémorable. Pour autant, je posais mon premier regard sur Athéna tout en le déviant, par la suite, sur le Grand Pope.

Tu as choisi cet humain pour te seconder, c’est donc que tu as une profonde confiance en lui. Il est donc acté qu’il sera à même d’entendre les Révélations Divines qui seront prononcées. Et, il est entendu qu’il sera le seul et unique humain de cette ère à connaître la vérité. Ô Grand Jamais, il ne devra répéter ce qui suivra à n’importe quel autre homme et femme de cette génération et de leurs descendances. Je dis ceci dans son intérêt… Même si… Grand Pope, t’engages-tu sur ton honneur, celui de tes compagnons et sur ta Déesse à faire vœu de silence et de discrétion sur tout ce qui suivra dans le présent et le futur ?

Puis, je posais mon regard calme et pacifique sur Athéna. Par pure politesse, je respectais à la lettre la bienséance qui s’impose en ne me servant point de la nourriture ni de la boisson à moins que l’on ne m’y autorise. Même si l’heure était solennelle, toute mon attitude invitait véritablement à une parfaite sérénité que je faisais partager avec tout le monde bien volontiers. D’ailleurs, je ne montrais ni excessivement proche d’Athéna et encore moins distant envers elle, j’étais en parfaite osmose avec proximité et éloignement, histoire qu’elle se sente le plus à l’aise possible. Ma voix était à la fois chaleureuse mais sérieuse.

Nous partageons le même idéal Athéna. Nous avons les mêmes rêves et nos désirs sont similaires. Le monde de paix, que tu souhaites tant ardemment, nous l’avons bien connu autrefois, nous Titans. Ce que tu considères comme une Utopie était une réalité pour nous… Mais, avant que nous entamions une éventuelle alliance avec les tiens et toi, tu dois connaître notre véritable histoire. Et, tu dois savoir précisément pourquoi, ce n’est qu’aujourd’hui que je te rencontre à nouveau officiellement…

Je fermais les yeux un court instant alors que je répétais l’idée et le sentiment général de notre famille.

Nul mensonge ne sera déclaré… Toute la vérité te sera dévoilée…

Lorsque j’ouvris les yeux, cette imperturbabilité se fragilisa quelques instants, à mesure qu’involontairement mes remords et mes regrets apparurent. Ma tristesse aussi, symbolisée par cette éternelle mélancolie que je porterais toujours au fond de moi. Pourtant, tous ses sentiments disparaissent rapidement pour céder la place à neutralité absolue.

Nous sommes les Enfants d’Ouranos et de Gaïa et nous sommes des Damnés. Nous avons été condamnés au Châtiment Suprême, nous et notre descendance, à cause d’une vengeance née d’une querelle entre Tartare et notre Père, entraînant une Malédiction connue sous le nom « Malédiction de Théogonia. » Notre Père était condamné à tuer ses enfants lorsque ceux-ci seraient en âge de régner à sa place. De même, celui ou celle d’entre nous, qui régnerait en ce monde à sa suite, serait condamné à tuer sa propre descendance. Lorsque notre Père, victime de cette malédiction, s’en prit à notre Mère, nous prîmes les armes, offerts par notre Mère, mais l’initiative de plonger mon Père dans les profondeurs de l’Abîme ne vint uniquement que de moi. Lorsque mes frères, mes sœurs et ma mère me confièrent le titre de « Roi », sans le savoir, ils précipitèrent mon destin sur un chemin bien apocalyptique. En vérité, je savais tout ça : en prenant le titre de Roi des Titans, je savais pertinemment que cette malédiction allait s’abattre sur moi et qu’un jour, je devrais en payer le prix absolu. Mais j’ai fait le choix d’accepter et de subir plutôt que ça soit uns de mes frères ou une de mes sœurs. Je savais que nous étions toutes et tous maudits mais je décidais d’endosser le pire des châtiments. Puis…

Je croisais les bras, posais une jambe sur l’autre et demeurais profondément silencieux. Auparavant, évoquer tout ceci me mettait mal à l’aise. J’ai toujours accepté froidement mon passé et assumé toutes mes responsabilités. Néanmoins, cela ne m’empêchait pas de ressentir une certaine forme de malaise.

Lorsque j’aurais des enfants, la malédiction s’abattrait sur moi et je deviendrais alors un Monstre. Auparavant, nous eûmes le privilège de connaître un véritable monde de paix. C’était un temps d'innocence, de justice, d'abondance et de bonheur. La Terre jouissait d'un printemps perpétuel, les champs produisaient sans culture, les hommes vivaient presque éternellement et mourraient sans souffrance, s'endormant pour toujours. En l’absence de tout justicier, spontanément, sans loi, la bonne foi et l’honnêteté y étaient pratiquées. La Terre elle-même, aussi, libre de toute contrainte, épargnée par la dent du hoyau, ignorant la blessure du soc, donnait sans être sollicitée tous ses fruits. On ne connaissait ni la colère, ni les armées, ni la guerre ; l'art funeste d'un cruel forgeron n'avait pas inventé le glaive. Il n’y avait nulle colère, nulle les armées et pas de guerre. Jusqu’au jour où j’eus des enfants de ma femme Rhéa… La suite, vous la connaissez… Du moins, c’est ce que je croyais jusqu’à ma dernière rencontre avec ma Mère qui eut lieu après ma mort, suite à l’affront que nous ont fait les Enfers…

Une pause fort salvatrice alors que je me remémorais les paroles exactes de ma Mère. Le reste ne concernait que moi et je ne le divulguerais jamais à personne. Néanmoins, pour ce que j’avais à dire, cela ne concernait pas que ma seule et unique personne. Cette vérité devait être dite : non seulement elle concernait d’abord ma famille mais aussi Athéna.

Très longtemps, nous avons vécu dans un terrible mensonge. Nous avions cru que cette malédiction était le fruit des primordiaux. La vérité est bien plus tragique que cela. Voici, mots pour mots, les paroles de ma Mère : « Cronos. Si je devais refaire ce que j'ai fait par le passé, malgré toutes les souffrances que vous avez eu à affronter, malgré tout le mal que cela a pu provoquer, saches que je referais tout sans la moindre hésitation. J'ai créé ce monde. J'ai enfanté Ouranos. Je t'ai enfanté, mon fils. Tu penses que je ne me suis pas élevée contre ton père. Tu penses que la Terre s'est inclinée face au Ciel. Tu te trompes. Comme tu te trompes. Ta rébellion est venue de moi, sans même que tu ne t'en rendes compte. Et pourquoi l'ai-je fait ? Pourquoi ai-je puni Ouranos de la sorte. Pourquoi vous ai-je puni vous, mes propres enfants, de la sorte. Parce que moi aussi je poursuis un idéal mon fils. Moi aussi j'aspire à ce que ce monde ait un véritable souverain. Une divinité hors du commun, quelqu'un qui sache, qui puisse, qui en prenne le plus grand soin. J'ai cru un temps qu'Ouranos le pourrait. J'ai eu tort. J'ai cru un temps que tu le pourrais. Là aussi j'ai eu tort. Il en va de même pour Zeus. Alors je vous ai punis. Les uns après les autres le destin s'est abattu sur vous. Tu trouves cela injuste ? Peut-être bien. Mais ainsi est la Terre Mère. Elle reprend ce qu'elle a donné si l'on ne s'en montre pas digne. Et pour l'heure mon enfant, aucun de vous n'est digne d'être le Roi incontesté de ce monde. » C’est notre propre mère qui nous a châtié et qui nous a condamné. Comme je m’en doutais, mon Fils, Zeus, est sous l’influence de cette Damnation….

Jamais un tel bonheur ne s’était construit sur une telle tragédie. J’y ai longtemps réfléchi malgré tout et j’en étais arrivé à cette conclusion. Enfin libéré des chaînes des tourments pour découvrir que ma mère m’a »tué » si l’on peut dire. Je laissais un profond silence s’installer. Et, malgré tout, je demeurais imperturbable. Je me demandais comment ma famille prendrait cette vérité et je me demandais comment réagirais Athéna.

Deux longs millénaires de folie et de destruction à petits feux faites de certitudes, contrebalancés d’incertitudes. Je pensais bien agir alors que ce n’était pas le cas. Tout n’était qu’un terrible et subtil mélange d’ignorance et de savoir… Savoir qu’on plonge, regarder le sol de son destin s’approcher à grande vitesse et ne pouvoir rien faire… Dans le plus profond silence, j’ai combattu seul cette malédiction, assuré que je triompherais, je ne voulais pas déranger ma famille, ils avaient bien trop d’ennui, je voulais les protéger de toute mon âme mais le pouvais-je ? J’aurais dû me confier, j’aurais dû leur parler, j’aurais dû évoquer avec eux mes doutes et mes craintes mais j’avais peur de leurs réactions : à cause de la Titanomachie, ils devaient me haïr et je pouvais comprendre. Aujourd’hui, grâce à Mère, de nombreux autres évènements et par ma seule et unique volonté enfin retrouvée, je me suis libéré de l’Emprise de la Malédiction de Mère. Une éternité de souffrance s’achève… Mais cela n’est point terminé : au contraire, c’est le début de tout…

Puis, soudain, je reportais mon regard sur Athéna, mes yeux l’observant avec une profonde attention. Il était temps de lui révéler concrètement ce que j’attendais d’elle. Au début, je pensais que cela n’était rien de plus qu’un pari, un espoir. Maintenant, cela devenait une obligation, une nécessité.

Zeus est condamné. Il ne peut plus diriger ce monde. Je l’ai prévenu, il ne m’a pas cru. Pendant notre dernier combat, que je regrette humblement, j’ai vu l’avenir de ce monde en utilisant un art que je n’aurais jamais dû employer. Le futur, Athéna, est dramatique et sans espoir. Cela arrivera si nous n’agissons pas maintenant. Nous, Titans, avons l’obligation morale d’offrir à ce monde ce qu’il a perdu : l’Âge d’or, le Paradis, l’Eden, nous devons absolument l’offrir aux humains. C’est notre rôle, notre devoir, notre responsabilité, ça l’a toujours été Athéna ! J’ai, longtemps, réfléchi aux paroles de Mère et je pense savoir ce qu’elle souhaite. Elle ne veut pas d’une terre paradisiaque où Elle donne sans recevoir. Pas plus qu’elle veut un monde où les guerres saintes se succèdent pour des causes et des idéaux diverses et variées. J’avais la réponse en moi depuis fort longtemps mais je l’ai ignoré : « Le Principe de l’Échange Équivalent » Donner et Recevoir en un échange égal et idéal. Ce que nous n’avons su faire avant, ce que Zeus ne peut faire aujourd’hui… Toi… Tu le pourras… Aujourd’hui, Athéna, voilà pourquoi, je suis venu te voir en compagnie de ma famille et voilà pourquoi, toi et moi, main dans la main, nous devons nous unir. Tu dois être la Nouvelle reine qui gouvernera ce monde, qui rendra la paix sur la terre et qui satisfera Mère. Ceci est ta destinée depuis que tu es née… Tu ne seras plus jamais seule… Ton rêve, celui des hommes et des femmes qui ont combattu avec le passé pour toi, qui sont morts pour toi… Le souhait de tes Chevaliers d’aujourd’hui… Tu peux enfin le réaliser… Athéna, ce monde a besoin de toi, nous avons besoin de toi, les idéaux des hommes bons et généreux, rêvant d’un monde libre, de paix et d’amour ont besoin de toi !

Je continuais de poser mon regard sur Athéna quand elle put voir que mon impassibilité s’effrita quelques peu. Je plaçais tous mes espoirs en cette jeune déesse. Elle, seule, pouvait accomplir ce que je n’avais su faire. Ce n’était plus à moi de diriger ce monde, mon Fils ne devait plus le gouverner, seule Athéna était capable de le faire. J’implorais silencieusement tout ce que je pouvais prier pour qu’elle nous comprenne et qu’elle accepte de prendre ce rôle en notre compagnie. Je n’ai jamais été père, je n’ai pas été un bon mari mais mon long voyage sur la terre des Hommes, en tant qu’Observateur Attentif de ce Monde, avait pu me permette de découvrir d’innombrables trésors dont je ne soupçonnais pas encore l’existence. S’il m’est permis de guider Athéna… S’il m’est permis d’être un Père pour Athéna même si je ne suis que son Grand Père… S’il m’est permis d’offrir à ce monde ce qui a été volé… Alors, tous les sacrifices, que j’ai connus, auront peut être servi à quelque chose. C’est aujourd’hui, et plus que jamais, que je vois en Athéna l’objet de ma rédemption… C’est en ma famille que je vois l’objet de mon expiation…

Soucieux de la tenue de son rôle, Orion avait mis de coté ses émotions et les affres de son malaise récent pour se concentrer pleinement sur la réunion. L’identité du Grand Pope demeurait un secret bien gardé et nul, Cronos inclus, n’était en mesure d’obtenir une certitude à ce sujet. Le roi des titans se contenta d’une question à demi-cachée, indiquant à Athéna le « privilège » dont bénéficiait le seul humain présent à la table des négociations. Attentif au moindre mot, au moindre geste, Orion se contenta d’une neutralité à toute épreuve. La forme lui importait peu tant le fond demeurait crucial. Toutefois, la demande de promesse imposée par le roi des titans ne manqua pas de faire réagir le Grand Pope. Maladresse ou affront envers Athéna et la confiance qu'elle portait à son premier représentant ?

Seigneur Cronos. De par mon serment, il semble évident que je n'ai pas vocation à répéter les secrets diplomatiques ou militaires que je suis amené à entendre. Ou les plans auquel j'apporte ma contribution...

Orion n'avait pu résister au besoin de faire sentir qu'il n'était pas un simple échanson. Conseiller personnel d'Athéna, le jeune homme trouvait important de s'imposer comme un appui à sa déesse et non comme un vulgaire spectateur passif et stupide. Un étrange pressentiment, peut être dû à la tenue de son rôle pour la première fois, tenaillait étrangement l’ancien bélier d’or. Son intuition fut vite confirmée lorsque Cronos dévoila les détails de sa proposition. Les bras croisés, le Grand Pope se figea en entendant les paroles terrifiantes et lourdes de sens du patriarche des titans. Athéna, souveraine du monde ?! Rien que ça… L’idée séduisante au premier abord, se muait vite en un canevas de dangers et de conséquences irréversibles. L’animosité entre Zeus et son père était légendaire. Le temple du bélier en avait même longtemps gardé les stigmates. Mais de là à proposer à Athéna de renverser le roi de l’Olympe… Incroyable ! Comme si Hadès, Arès, Héra, Aphrodite allaient rester de marbre face à une guerre entre Zeus et Athéna. Sans nul doute, les Olympiens ne manqueraient pas de se dresser face à la déesse aux yeux pers, ou pire encore, pourraient profiter de la détresse de Zeus pour le renverser eux même. Masquant sans mal son sentiment premier, Orion se décida à intervenir afin de laisser assez de temps à Ahina pour qu’elle soit en mesure de le tri dans ses pensées.

Seigneur Cronos. Que ce soit par vos paroles ou votre attitude, nul ici présent ne pourrait mettre en doute la sincérité de vos visées. Vous avez connu un âge d’or qui parait chimère dans l’esprit des mortels, dont je suis seul représentant, comme vous l’avez souligné précédemment. Et le désir de ressusciter cette période faste est tout à votre honneur. Toutefois…

Machinalement, le Grand Pope tourna le regard vers Athéna, pour guetter un éventuel avertissement. Il poursuivit alors son propos, tout en embrassant du regard chaque titan présent.

Je ne dispose pas de votre vision à très long terme. Mais en tant qu’humble mortel, j’entrevois les impacts immédiats d’un projet de cette envergure : le Chaos. Vous nous proposez une nouvelle titanomachie, avec la déesse Athéna en figure de proue. Nous sortirions exsangue de cette guerre. La Terre, l’humanité en souffrirait dans des proportions que nous ne pouvons prédire. Sans parler des réactions des autres divinités. Arès, Hadès, peut être même Odin se lanceraient sans mal dans la bataille, ou attendraient que les deux forces en présence s’épuisent pour achever le vainqueur.

Le Grand Pope stoppa son propos pour bien laisser le temps aux titans présents de mesurer toute l’implication de ses paroles. Après un court silence, Orion reprit d’un ton plus bas, presque un chuchotement.

Seigneur Cronos, nobles titans, veuillez pardonner ma candeur mais je m’interroge. Pour m’être entretenu jadis, bien malgré moi, avec Thanatos, le dieu de la mort, sa vision d’un nouvel âge d’or ne diffère pas tant de la vôtre. Une guerre contre Zeus engendrerait, par dommage collatéral, une épuration d’une bonne part de l’humanité. Hadès ne souhaite rien d’autre. Or, la déesse Athéna a toujours fait en sorte de défendre les hommes et de les protéger, parfois en se sacrifiant elle-même. Comment donc nous lancer dans l’entreprise que vous nous proposez ?

Reculant d’un pas, le Grand Pope haussa les épaules dans un geste d’impuissance volontaire. Athéna avait probablement obtenu un délai suffisant pour trouver les arguments nécessaires à la position qu’elle souhaitait adopté. Le débat ne faisait que commencer.

Hj: Je poste vite fais selon les recommandations d'Ahina :)

Je n'attendis pas bien longtemps la réponse à mes interrogations. Je vis la déesse s'avancer dans ma direction et me glisser quelque chose dans les bras sans me demander ce que j'en pensais, tout en me soufflant de l'emmener ailleurs. Pris au dépourvu j'affichais un sourire embarrassé tout en manquant de peu de faire tomber le petit être. ''Ah ah ! Elle doit vraiment avoir une grande confiance en moi ou être complètement inconsciente de me confier la vie d'un être vivant aussi précieux'' pensais-je en regardant le petit koala blottit dans mes bras qui commençait déjà à ronfler. ''C'est bien ma veine, au moins comme ça j'espère qu'elle ne bougera pas et restera bien sage, il manquerait plus que je la fasse tomber aux yeux de tous''.

Je soupirais. J'observai Athéna d'un regard perplexe semblant lui demander si elle était bien sur de ce qu'elle faisait, et cette dernière me répondit d'un bref tapotement sur l'épaule avant de finalement se tourner vers Cronos, se préparant à prendre la parole. J'ignorais si elle le verrait, mais je lui adressais un hochement de tête à elle, mais aussi aux invités. Je n'osais pas lever la voix pour éviter de déranger. Mon regard dévisagea une dernière fois l'assemblée, en m'attardant davantage sur le grand pope. Si il était Grand Pope, le bras droit de la déesse, c'est qu'il devait être fort j'imaginais, du moins au moins assez pour pouvoir rivaliser avec des Titans j'espérais. Confiant, je fis alors volte face en direction de la sortie du palais. ''Oui, tout devrait bien se passer. Il n'y a pas de raisons pour que cela ne soit pas le cas.'' Arrivé sur le parvis et commençant à descendre les marches en direction du prochain Temple, je regardais la petite dans mes bras avec un grand sourire, tout en veillant à ne pas trop la secouer pour ne pas la réveiller. ''A présent toi et moi petite Nao, nous allons faire une petite promenade ça te dis ?''

Temple des Poissons

Mes relations avec Poséidon n'ont jamais été d'une tendresse excessive, cependant sachez que je suis désolée pour vous deux. J'imagine que ces évènements doivent vous toucher au plus profond de vos êtres. Et si je ne peux sans doute rien faire pour apaiser cela, je vous soutiendrai si jamais mon aide pouvait vous être d'un quelconque secours.

Jamais d'une tendresse excessive, voila qui était un bel euphémisme. La déese de la guerre et le dieu des océans n'avaient jamais été capables de s'entendre, et s'étaient fait la guerre à plusieurs reprises. Athéna était néanmoins miséricordieuse, et leur proposait son aide, à eux, les anciens dirigeants des eaux.

Nous te remercions de ta considération Athéna. Cependant, nous ne somme pas les seuls à être atteints, toutes les divinités des eaux, non, c'est le monde entier qui est atteint par ce phénomène, et il nous faudra régler ce problème. Mais c'est à nous, les divinités des eaux, qu'il revient de calmer la fureur des océans. En revanche, il nous faudra découvrir qui est responsable de cela, et cette personne aura des comptes à rendre.

En prononçant ces paroles, le titan se tourna vers Téthys. Elle s'était rendue il y'a quelques temps dans le sanctuaire sous marin, peut être savait elle quelque chose.

Cela est un plaisir pour moi aussi, Océanos. je te l'ai dis, tu seras toujours le bienvenu ici.

Et il en est de même pour vous, Athéna. Vous serez à jamais la bienvenue dans notre domaine, ainsi que tout les saints d'Athéna, si jamais vous désirez nous rendre visite.

Vous souhaitiez nous voir et je constate que vous êtes venus très nombreux, ce qui n'est pas pour rassurer mes chevaliers. Alors afin de détendre l'atmosphère d'inquiétude qui plane sur le Sanctuaire, je vous serais grée de nous dévoiler sans attendre les raisons de votre présence ici.

Il était vrai qu'ils étaient nombreux. Six titans, voila qui faisait beaucoup. Il n'avait jamais prévu qu'ils seraient aussi nombreux, et cela devait inquéter les saints, car cela ressemblait plus à une invasion de leurs territoires qu'à une visite diplomatique. Mais cela soulignait aussi l'importance qu'il donnait aux relations avec le sanctuaire. Océanos décida de laisser Cronos parler. Il serait toujours temps pour lui de parler ensuite. Cronos annonça vouloir dévoiler toute la vérité, et ce faisant, il se tourna également vers les titans. Quelles allaient être les révélations apportées? Cronos entreprit d'abord de résumer leur règne. Cette précaution n'était que moyennement utile, mais sans doute son frère désirait t'il préparer le terrain, et enlever le moindre doutes sur ce qu'avait été leur règne. De nombreux mensonges courraient sur ce sujet, véhiculées par Zeus. Celui ci préférait faire croire que leur règne avait été une tyrannie, l'empire du chaos. Mais c'était l'inverse, leur règne avait été un age d'or, ou le monde était prospère. Cronos annonça alors avoir rencontré Gaia. Comment? Leur mère à tous s'était manifestée à son frère? Pourquoi? Il lui faudrait poser de nombreuses quetsions à Cronos lorsqu'ils seraient rentrés.

Très longtemps, nous avons vécu dans un terrible mensonge. Nous avions cru que cette malédiction était le fruit des primordiaux. La vérité est bien plus tragique que cela. Voici, mots pour mots, les paroles de ma Mère : « Cronos. Si je devais refaire ce que j'ai fait par le passé, malgré toutes les souffrances que vous avez eu à affronter, malgré tout le mal que cela a pu provoquer, saches que je referais tout sans la moindre hésitation. J'ai créé ce monde. J'ai enfanté Ouranos. Je t'ai enfanté, mon fils. Tu penses que je ne me suis pas élevée contre ton père. Tu penses que la Terre s'est inclinée face au Ciel. Tu te trompes. Comme tu te trompes. Ta rébellion est venue de moi, sans même que tu ne t'en rendes compte. Et pourquoi l'ai-je fait ? Pourquoi ai-je puni Ouranos de la sorte. Pourquoi vous ai-je puni vous, mes propres enfants, de la sorte. Parce que moi aussi je poursuis un idéal mon fils. Moi aussi j'aspire à ce que ce monde ait un véritable souverain. Une divinité hors du commun, quelqu'un qui sache, qui puisse, qui en prenne le plus grand soin. J'ai cru un temps qu'Ouranos le pourrait. J'ai eu tort. J'ai cru un temps que tu le pourrais. Là aussi j'ai eu tort. Il en va de même pour Zeus. Alors je vous ai punis. Les uns après les autres le destin s'est abattu sur vous. Tu trouves cela injuste ? Peut-être bien. Mais ainsi est la Terre Mère. Elle reprend ce qu'elle a donné si l'on ne s'en montre pas digne. Et pour l'heure mon enfant, aucun de vous n'est digne d'être le Roi incontesté de ce monde. » C’est notre propre mère qui nous a châtié et qui nous a condamné. Comme je m’en doutais, mon Fils, Zeus, est sous l’influence de cette Damnation….

L'annonce laissa un blanc total chez le titan des océans. Il avait toujours cru qu'Ouranos était responsable de leurs malheurs. C'était lui qui avait jeté la malédiction sur les titans, lui qui avait causé leur chute. Et maintenant, voila que Cronos annonça que ce n'était pas le cas. Que c'était Gaia elle même qui était responsable de cette malédiction? Comment cela était t'il possible? Le titan écouta à peine la suite de se que disait Cronos. Cette réalité était trop incroyable pour qu'il puisse l'admettre aussi facilement. Et puis, pourquoi Gaia avait t'elle décidé de ne parler directement qu'à Cronos, qui était son cadet? Certes, il était leur roi, mais cette réalité concernait tout les titans. Tant de choses qu'il fallait éclaircir. Il revint dans la conversation alors que le grand pope exposait ses doutes sur ce qu'avait dit Cronos. Doutes légitimes après tout. Lui même ne pouvait répondre. Ce n'était d'ailleurs pas pour parler de la création d'un nouvel âge d'or qu'il était venu ici, mais pour quelque chose de beaucoup plus proche. Il apartenait à Cronos de défendre ses idéaux, aussi, le titan des océans ne se manifesta t'il pas, préférant patienter avant de faire entendre sa voix.

L'air grave, Athéna acquiesce aux propos tenus par les deux Titans des océans. Il est évident que le monde aura à souffrir de l'absence de Poséidon. Car la divinité, aussi belliqueuse puisse-t-elle être à son égard et à celle des hommes, permet malgré tout que les océans soient réfrénés dans leurs ardeurs. Sans personne pour les contenir, les dégâts qu'ils pourraient occasionner feraient des ravages.
S'il est effectivement du devoir de Téthys et Océanos de gérer ce problème latent, la disparition de Poséidon, tout autant que la destruction de son royaume, déclenchent malgré tout un certain nombre d'interrogations... Pourquoi Poséidon s'est-il retiré du monde ainsi, et surtout... qui a bien pu déchaîner sa colère contre le Sanctuaire sous marin...

Jetant un bref coup d'oeil vers Kurayami qui semble ne pas trop savoir que faire de la boule de poils qu'elle vient de lui confier, la divine lui adresse un sourire rassurant alors qu'il quitte la salle d'audience du palais du Grand Pope.

Reportant son attention sur le roi des Titans, un bref froncement de sourcils froisse les traits lisses d'Athéna. Les premiers mots du Titan sont pour le moins étonnants, car remettant directement en cause le bien fondé de la présence d'Orion. Déjà... le roi des Titans se met en devoir de remettre en question ses décisions. Espérons que la suite de la réunion ne prenne pas le même chemin.

Pour appuyer les dires de celui qui ne se trouve pas à sa droite par un hasard du sort, la douce voix d'Athéna résonne dans la salle quelques secondes à peine après qu'Orion eut répondu à Cronos.

Il semble évident que le Grand Pope a toute ma confiance. Il n'est pas un simple humain, tout comme il n'est pas ici pour n'être qu'une décoration. Il est celui que j'ai choisi pour me représenter en ce monde et en cette ère. Dans ces conditions et si je lui confie jusqu'à ma propre voix, il me semble que ton inquiétude est inappropriée, Cronos.

S'il s'agissait d'une autre divinité, Athéna aurait pu entendre son inquiétude. Cependant pas ici et pas les concernant. Car chacun sait ou devrait savoir, que s'il existe une terre de confiance en ce monde, c'est bien le Sanctuaire.

La suite sera longue, les mots s'écoulant des lèvres du père des Titans ne semblant jamais atteindre la conclusion attendue par tous.
Patiemment et sans l'interrompre un seul instant, Athéna écoute le long discours de Cronos. Elle ne voit pas très bien où il veut en venir, retraçant ainsi l'existence des Titans, leur malédiction... puis la révélation de l'auteur véritable de cette même malédiction. Si Athéna semble surprise par cette annonce, n'imaginant pas que la mère terre lèverait la main sur ses enfants en une sentence si cruelle, cela ne l'étonne que dans un premier temps.
Mais cela n'explique cependant pas pourquoi le roi des Titans s'étend sur un passé depuis longtemps révolu. Certes que Gaïa soit l'instigatrice de leur déchéance doit être un coup dur pour la communauté titanesque, cependant cela ne concerne en rien les hommes ou la terre. Cela est une simple... histoire de famille, aussi dure puisse-t-elle être et aussi difficile soit-elle à affronter.
Son regard dérive quelques brèves secondes vers Océanos que la nouvelle semble choquer. Cronos le leur apprendrait-il ici et maintenant ? Cette pensée effraie quelque peu la divine qui ne peut qu'imaginer l'impact d'une telle révélation en présence d'autrui comme elle et Orion.

Les paupières d'Athéna s'écarquillent quand la véritable raison de la présence des Titans se matérialise enfin. Presque figée face à cette requête pour le moins incroyable, la divine ne souffle pour autant pas la moindre réponse.
Dans un premier temps Orion prend la parole, lui laissant par ce biais un peu de répit pour analyser correctement tout le terrible que revêt la proposition de Cronos.

Une fois qu'Orion eut achevé d'exprimer son opinion sur l'épineux sujet que le Titan venait de mettre sur la table, Athéna garda le silence encore quelques minutes. De longues minutes au cours desquelles ses prunelles claires passèrent d'un titan à l'autre afin de jauger l'impact des mots de leur souverain sur leurs âmes.

Le Grand Pope a parlé sagement et je ne peux que partager son inquiétude.

Lentement, Athéna se lève de son large trône, comme pour donner une dimension solennelle à ce qu'elle s'apprête à dire.

L'inquiétude qu'a provoqué ta vision est légitime. Cependant... il est fort probable que le futur ait encore changé depuis qu'elle t'est apparue. Rien n'est jamais figé en ce monde, et les évènements qui se sont déroulés depuis ton affrontement contre mon Père, ont sans doute déjà bouleversé le futur que tu y avais vu.
Tu rêves d'un monde où les hommes seraient libres. Or être libre ne peut impliquer qu'un roi ou une reine ne dirige ce même monde, cela est antinomique.
Je suis honorée de la confiance que tu me portes, Cronos. Mais je ne peux accéder à ta requête. Je ne m'élèverai pas contre mon Père, ni contre aucune divinité qui ne souhaite pas de mal à l'humanité, comme c'est le cas d'Odin.
Je ne me dresserai, nous ne nous dresserons que sur la route de ceux qui lui porteront tort et jamais le mal ne viendra de nôtre coeur, ne sera provoqué par notre main.
L'opinion que tu as de Zeus est erronée. Car il y a de cela peu de lunes... il s'est incarné en ce monde pour nous aider à lutter contre les engeances de l'hiver.
Et aussi surprenant cela pourra-t-il paraître, c'est aux côtés d'Arès que je me battais pour annihiler ce fléau. C'est grâce à mon Père et grâce à mon frère, que les hommes peuvent dormir sereinement aujourd'hui.

Dans un léger sourire rompant un peu la sévérité des traits qu'elle arborait jusqu'alors, la divine se rassoit sur le trône diaphane.

Ce que tu demandes ne peut être accompli, car cela provoquerait une guerre sans précédent et ne ferait que semer la violence et le chaos en ce monde.
J'ai un profond respect pour la Mère de la Terre. Gaïa est sage et elle a sans doute des raisons de penser ainsi. Cependant... je ne peux abonder dans ton sens.

le discours de Cronos fut long, très long, mais il eut au moins le mérite d'être instructif sur certains points. Apprendre que Gaïa en personne était responsable de la malédiction qui touchait les Titans la secoua presque autant que l'effondrement du royaume sou-marin. Elle avait toujours pensé que c'était Ouranos qui était responsable de leur malheur... Cronos aurait quand même pût avoir la décence de l'informer de ce "détail" avant leur arrivée ici.

"Gaïa est coupable de tout ceci... Elle nous a punit parce-que nous ne répondions pas à ses attentes... Mais quelles attentes?"

Gaïa ne leur avait jamais parlé de rien et les avaient laissé faire et s’enfoncer dans leurs erreurs. Les choses auraient-elles pût être différentes si leur mère avait joué franc-jeu avec eux dès le début? Cela, Téthys ne pouvait pas le deviner. Et de toute façon, il était trop tard à présent. Ce qui avait été fait ne pouvait être défait.

"Un retour en arrière est-il vraiment la seule solution pour effacer tout ce gâchis?"

Elle resta muette, laissant chacun s'exprimer sur les paroles de Cronos. Ce fût Orion qui prit le premier la parole et les mit en garde contre la folie de leur plan. Cela Téthys ne pouvait le nier, ce plan était extrêmement dangereux. A la limite du suicide. Les Olympiens ne resteraient pas inactifs devant cela.

"C'est peut-être une erreur de leur parler de tout ceci maintenant. Le Sanctuaire doit protéger l'Humanité, jamais Athéna ne prendrait une décision de mettre en péril les humains".

Après tout ce n'était peut-être pas le bon moment de mettre ce plan à exécution. Le retour vers un Age d'Or ne devait peut-être rester qu'un simple idéal. Un rêve irréalisable tant que des Olympiens voudront anéantir la Terre et ses habitants.

"Quoi Zeus et Arès ont..."

Elle se souvenait bien l'annonce de Phobos concernant l'implication de son père lors du Grand Hivers, mais l'entendre affirmer faisait tout de même son petit effet. Et rajouter à cela que le grand Zeus en personne ait daigné descendre de l'Olympe pour protéger la Terre... Faisaient-ils fausse route? Après un bref regard jeté aux titans ne s'étant toujours pas exprimé, elle prit la parole d'une voix calme et posée.

-Athéna, Grand Pope, je comprends vos réticences à déclencher une guerre qui risque fort de compter parmi les plus terribles que ce monde ait connu. Ceci est tout à votre honneur. Mais peut-être pourrions-nous trouver un compromis.

Elle s'interrompit un instant, avant de reprendre.

-Les Titans souhaitent offrir une terre de paix aux Hommes, celle qu'ils ont connus lors de l'Âge d'Or. Quant au Sanctuaire, il désire préserver la paix sur cette planète. Peut-être pourrions-nous nous allier pour offrir cette paix à ceux qui le méritent ou du moins à préparer le terrain pour que cet objectif soit atteint avec le moins de dégâts possibles.Quant à ceux qui ne désirent pas faire de mal aux humains, ils seront les bienvenus dans cette alliance.

Ne pas partir en guerre maintenant, mais préparer le terrain pour que peut-être d'autres puissent un jour faire naitre cet idéal. C'était peut-être la meilleur chose à faire.

Dernière édition par Cronos le Dim 2 Nov 2014 - 19:05, édité 1 fois

J’écoutais attentivement et silencieusement les différentes paroles. Ma volonté était noble et mon désir louable : ce retour à l’Âge d’or devait être une obligation. J’inclinais la tête en guise d’excuse devant le « courroux » d’Athéna et du Grand Pope mais fut soulagé de constater que l’Homme de Confiance de la Déesse Vierge tiendrait sa parole. Ensuite, je pris conscience qu’il se fourvoyait sur ma volonté. L’intervention de Zeus ne m’étonnait guère. Celle d’Arès, que j’avais déjà ressenti auparavant, me rendait fort suspicieux. Pour autant, et comme je l’avais promis à Mère, je laisserais le bénéfice du doute au Dieu de la Guerre : je doutais de sa remise en cause et il me semblait impossible qu’il puisse poser un seul pied sur une terre paisible. Néanmoins, pouvait-on toujours espérer une certaine forme de rédemption de sa part… Mon regard se porta, d’abord sur le Grand Pope.

Dans un premier temps, je tiens à m’excuser si tu t’es senti offensé. Ceci était un simple acte formel car tu es le seul humain à savoir toute la vérité nous concernant. Même mon disciple ne sait point cela. C’est une marque de confiance que je t’offre. Je suis donc rassuré et satisfait. Néanmoins, et depuis mon retour en ce monde, je tiens à préciser que j’ai toujours eu un infini respect pour les Saints d’Athéna. Si je devais confier mon peuple à une caste de guerrier, ma priorité irait aux Saints. Et, si je devais confier mon peuple à une Olympienne, c’est uniquement à Athéna que se dirigerait ma foi. Et, en aucun autre Olympien…

Puis, je reprenais mon attitude neutre et silencieuse avant de reprendre la parole.

Je pense que nous nous sommes mal compris. Tout d’abord, je ne propose pas une nouvelle Titanomachie. En vérité, je souhaite, au contraire, que ce monde ne connaisse jamais un tel évènement. De toute manière, l’Humanité a déjà connu bien assez de Guerres Saintes. Ma volonté, comme celle de ma famille, est de privilégier la Négociation et la Diplomatie. Ensuite, Odin est une vieille connaissance : je ne tiens pas à me brouiller avec lui. Bien au contraire, nous avons un terrain d’entente que je compte bien privilégier. Pour le reste, n’étant pas un être belliqueux sauf si on s’en prend à un membre de ma famille, je souhaite que ce changement se concrétise doucement mais sûrement… Et surtout, le plus paisiblement possible…

J’installais un nouveau moment de silence afin que l’olympienne et son représentant puisse réfléchir à mes premières paroles.

Contrairement à ce que vous pensez et à ce que Zeus songe, je n’ai aucun sentiment particulier le concernant. Je n’éprouve ni cordialité, ni animosité à son égard. Zeus demeure simplement mon fils et le Roi de ce Monde. Crois-moi bien que s’il m’est offert de le libérer de cette Malédiction, je n’hésiterais pas à un seul instant à tout mettre en œuvre pour l’affranchir de cette Damnation. D’ailleurs, je te certifie, qu’au moment même où je te parle, je suis en train d’explorer toutes les solutions possibles pour aider Zeus. Car après tout, il demeure mon fils et je suis son père. Néanmoins, je suis très bien placé pour t’affirmer que régner sur un monde lorsqu’on est condamné est nocif et dangereux. Je l’ai vécu moi-même, je ne tiens pas à ce que mon Fils commette les même erreurs que moi ou ne connaissent le même destin que moi…

Car, on s’était toujours leurré sur ma relation avec mon Fils: je m’interdisais toute forme d’amour envers mes enfants et je les considérais comme des Divinités accomplis et donc responsables. C’est pour cette raison que je me montrais fort patient envers eux. Sinon, cela aurait fait bien longtemps que je les aurais exterminé et que je serais passé en force. Néanmoins, telle n’a jamais été ma volonté : je les ai très longtemps observé, et dans l’ombre, ce que j’avais prédit, s’était réalisé.

L’avenir ne peut être changé. Rien ne peut être modifié. Le Flot suit son cours. Je t’en apporterais la preuve concrète si tel est ton désir. Pour le reste, je rejoins totalement ma sœur qui a fort bien exprimé ma volonté. J’ajouterai que si nous pouvons éviter toute forme de violence, cela serait profitable. Mais, si nous n’avons vraiment plus le choix, si un être demeure sourd à nos demandes et menace ce monde, il n’est pas absurde de penser à prendre les armes. Concernant Zeus, je sais son implication en ce monde. Pour Arès, j’ai ressenti son comportement : et même si je doute du bien-fondé de cette action, je lui laisse le bénéfice du doute et continuerais à l’observer. Après tout, peut-on espérer une forme de rédemption de sa part…

Il était temps de proposer concrètement ce que je souhaitais. Je laissais un dernier moment de silence s’installer avant de reprendre la parole pour faire mon offre de proposition.

Ce monde n’a point besoin de dieux pour le gouverner mais de Guides Sages et Responsables. Les Humains ne cherchent point de Roi mais des êtres qui peuvent les aider, les accompagner et les conseiller. Ils veulent des êtres qui soient auprès d’eux et qui puissent les écouter au quotidien. Ils ne désirent point de divinités distantes. Je ne te demande pas de t’élever contre ton Père, d’ailleurs, jamais je ne le permettrais. Et tu es la seule olympienne la plus à même de répondre à ces critères. Tes Saints ont toute légitimité pour accomplir cet acte. Ce qui te paraît utopique peut se réaliser. Athéna… Grand Pope… Je souhaite une alliance totale entre nos deux clans respectifs. Nous avons tout à y gagner car nos deux volontés se rejoignent. Acceptes et nous pourrons commencer les négociations. Et si vous avez des interrogations, n’hésitez pas à me les poser, je vous y répondrais en toute franchise…

Mais qu’elle ne refuse pas l’offre que je lui propose car je mise tout sur elle. Malgré ma neutralité et mon sérieux affiché, volontairement, je leur faisais sentir que je n’étais pas un ennemi pour eux et que j’étais digne de confiance. Nous devions marcher main dans la main car c’était le seul espoir pour ce monde.

Citation :: HRP = N'oubliez pas que tant qu'Orion porte ce casque, personne ne connait son identité hormis Athéna

Cronos énonçait ses arguments, paré de son lyrisme habituel. Appuyé par ses titans, l’ancien roi d’un âge d’or révolu semblait plus déterminé que jamais à obtenir une alliance avec le Sanctuaire. Un souhait à priori louable. Toutefois, le Grand Pope n’avait pas été choisi pour faire montre de légèreté ou d’une naïveté coupable. Bien qu’un cœur pur se dissimulait sous le casque d’or, son détenteur se devait de décortiquer chaque parole, chaque inflexion de voix pour saisir la situation dans son ensemble. Seul humain de l’assemblée, Orion ne possédait pas cette vision à si long terme, propre aux divinités éternelles. Et c’était là son avantage. Attentif à l’excès et silencieux, le Grand Pope se décida à entretenir son rôle d’avocat du diable, tant l’argumentaire de Cronos, pourtant délicieusement riche en rhétorique de haut vol, mettait sciemment de coté des aspects plus terre à terre.

Seigneur Cronos, nobles titans. Vous avez exposé votre point de vue avec talent et clarté. Je ne doute pas un instant de la franchise de vos désirs concernant le retour de ce fameux âge d’or. Néanmoins, vous semblez exclure les conséquences immédiates d’une alliance « totale » entre nos deux factions. La seule question que je me pose en ce moment même est : Quel est le prix de cette union ?

Et c’était là le réel nœud du problème. « Qui veut la paix, se prépare à la guerre ». Bien qu’Orion n’ait jamais gouté à l’amertume de cet adage, il ne pouvait qu’en reconnaitre le réalisme.

Le Sanctuaire garde encore aujourd’hui les stigmates de votre combat face à Zeus, seigneur Cronos. Que ce soit par les récits mythologiques ou les faits récents, tout porte à croire que Poséidon, Hadès et Zeus vous portent rancune de vos actes passés. Je n’aurais pas la prétention de prétendre détenir des dons de voyance, mais voilà comment j’entrevois les réactions à une éventuelle alliance affichée entre votre famille et notre armée... Si la fille chérie de Zeus décide de rallier la cause de Cronos, le père honni, les réactions seraient unanimes. Nous serions seuls contre tous. Je serais direct, et j’ose croire que vous n’en prendrez pas ombrage. Mais vous souffrez de votre réputation, seigneur Cronos.

La sentence était précise, directe, sans l’ombre d’une hésitation. Le Grand Pope ne comptait pas être pris en faute par excès d’angélisme. Les enjeux demeuraient trop importants.

Tant que vos relations ne seront pas apaisées auprès de l’Olympe, une alliance restera prématurée. Comme vous le savez sans nul doute, la déesse Athéna représente le symbole de la guerre défensive. Nous protégeons, et ne livrons bataille que lorsque la situation l’exige. Nous lier avec vous, pourrait devenir le déclencheur d’une réaction en chaine incontrôlable et un motif de rassemblement pour nos ennemis actuels.

Orion savait pertinemment que, malgré la justesse de ses arguments, Cronos aurait bien du mal à admettre les conséquences directes et réelles de sa proposition. C’est pourquoi le lieur de vie enchaina d’un ton apaisant, voire compréhensif.

Dans un premier temps, une réflexion sur un pacte de non-agression pourrait être envisagée. Au final, cette perspective ne serait que la confirmation par écrit d’une attitude que, vous comme nous, exerçons déjà. Mais de là à parler d’une alliance totale… Cela reste grandement prématuré. A ce propos, quel projet nourrissez-vous à court terme ? Une guerre, peut-être ? Certes, vous avez clairement affiché vos objectifs et votre désir concernant la résurrection de l’âge d’or de ce monde, mais je n’ose croire que votre offre généreuse n’aura pas un prix de sang dans les temps à venir.

Malgré les pressions exercées par Cronos, mettre en péril l’équilibre du Sanctuaire et sa sécurité n’était pas envisageable. Le Père des Dieux ne pouvait poser un voile sur ses errements passés et la vindicte de sa propre progéniture. En aucun cas, Athéna ne devait être suspectée d’être complice d’un éventuel coup de force pour renverser son Père, ou pour remettre en cause l’autorité de l’Olympe au nom d’un âge d’or hypothétique. De plus, Orion avait une autre carte à jouer.

Pardonnez une fois encore ma franchise, mais je souhaiterais vous poser une question directe, Seigneur Cronos. Vous en conviendrez, connaitre ses amis demeure un objectif nécessaire à toute entente de longue durée. Sommes-nous la seule faction avec laquelle vous avez pris contact ? Où étiez-vous lié avec d’autres divinités ? Si nous désirons nouer des relations étroites avec votre famille, il devient nécessaire de savoir quel dieu sera un appui, par le jeu des alliances. Ou notre ennemi…

Ce que tu demandes ne peut être accompli, car cela provoquerait une guerre sans précédent et ne ferait que semer la violence et le chaos en ce monde.
J'ai un profond respect pour la Mère de la Terre. Gaïa est sage et elle a sans doute des raisons de penser ainsi. Cependant... je ne peux abonder dans ton sens.

Voila, il s'y attendais. Il se doutais bien qu'Athéna n'adhérerait pas à la vision de Cronos, du moins pas totalement. Son frère avait été trop direct, trop empressé sans doute, à révéler la vérité à Athéna. Il aurait probablement du progresser échellons par échellons, afin de bien faire assimiler son raisonnement, bien qu'il ait déjà beaucoup parlé. D'un autre côté, c'était Athéna qui avait empressé Cronos de révéler les raisons de sa venue. Mais la restauration d'un âge d'or était un projet ambitieux, tro peut être, et il restait de nombreuses choses à clarifier. Téthys parla à sa place, afin de défendre ce pour quoi ils étaient venus.

Athéna, Grand Pope, je comprends vos réticences à déclencher une guerre qui risque fort de compter parmi les plus terribles que ce monde ait connu. Ceci est tout à votre honneur. Mais peut-être pourrions-nous trouver un compromis.
Les Titans souhaitent offrir une terre de paix aux Hommes, celle qu'ils ont connus lors de l'Âge d'Or. Quant au Sanctuaire, il désire préserver la paix sur cette planète. Peut-être pourrions-nous nous allier pour offrir cette paix à ceux qui le méritent ou du moins à préparer le terrain pour que cet objectif soit atteint avec le moins de dégâts possibles.Quant à ceux qui ne désirent pas faire de mal aux humains, ils seront les bienvenus dans cette alliance.

Mais malheureusement, cela comportait aussi des inconvénients. Inconvénients que le grand pope ne manqua pas de répérer et de souligner face à eux. Et il avait raison, une aliance totale n'était pas envisageable pour le moment, cela était trop rapide. Cronos souffrait de sa réputataion, et de nombreuses méfiances planaient autours des titans, bien qu'une bonne partie ait été véhiculées par Zeus afin de les discréditer, et éviter qu'ils ne trouvent du soutien auprès d'autres factions. Un adversaire seul était toujours plus facile à détruire. Le titan des océans se décida à intervenir. Il s'avança de sortes que tous puissent le voir.

Grand pope, vos inquétudes sont légitimes. Je penses moi aussi qu'une alliance totale avec Athéna ne peut être envisagé, du moins pas pour le moment. Cela serait trop rapide. Mais je vais tacher de soulager vos inquétudes.

Concernant ce qui s'est passé en ces lieux lors du combat entre Cronos et Zeus, cela reste à éclaircir. Ce sera à mon frère d'expliquer quelles circonstances l'ont amenées à affronter à nouveau son fils, cependant, je ne penses pas qu'il désirait réelement causer du tort. Vous dites que mon frère souffre de sa réputation, l'affaire est complexe, et le pardon est long à venir en ce monde. Vous craignez de vous battre seuls contre tous, cependant, sachez qu'Athéna se dresse déjà seule contre toutes les divinités. Elle même me l'a avoué autrefois. Aussi, considérez que nous ne venons que vous faire profitez de notre soutien. Je ne penses pas qu'une alliance puisse nous affaiblir.

Vous dites qu'Athéna incarne la guerre défensive, et vous vous inquétez des ennemis que cette alliance pourrait vous faire. Mais sachez que les titans ne désirent pas la guerre. Au contraire, nous ne désirons que la paix, mais nous combattrons si cela est nécessaire, afin de protéger notre peuple et notre famille. Je vous le dit, si le sang doit être versé à la suite d'une alliance entre nos deux camps, cela sera parce que d'autres l'auront cherché.

Je penses en effet que nous devrions nous en tenir à un pacte de non agression pour le moment. Cependant, je me permettrais de suggérer quelques nuances à cela, afin de préparer le terrain pour une éventuelle alliance future. Tout d'abord, je suggère l'oubli de tout les désaccords qui ont pu exister entre nos deux camps, tous, sans exceptions. Nous ne pouvons espérer nous entendre si nous gardons des rancunes entre nous, même personnelles. Ensuite, je propose de régler le principal problème qu'il existe entre nos deux camps selon moi, c'est à dire la compréhension. Les titans ont du mal à comprendre les saints, car ils sont des divinités, et ils ont été retirés du monde pendant des millénaires. De même, les saints ont du mal à nous comprendre, car ils sont des humains, et de plus, ils gardent comme image de nous celle de divinité cruelle et avides de vengeance, image véhiculée par Zeus. Pour régler ce problème de compréhension, je suggère que nous procédions à un échange. Un titan demeurera au sanctuaire, tandis qu'un saint repartira avec nous au labyrinthe. Nous cotoyer de cette manière faciliteras la compréhension, et, de plus, cela peut comporter d'autres avantages. Je vous laisse juger de mon idée.

Voila, l'idée était lancée. Il ne restait plus qu'à voir quelle allait être la réaction à ses propos. Que penseraient Athéna et le grand pope de cette suggestion. Sans parler des titans, car il n'avait parlé de cela à personne. Les dés étaient maintenant jetés.

Maison du Sagittaire

On avance et on avance ! On monte les marches à son rythme. Il y en avait des centaines et des centaines. Milan avait déjà parcouru se chemin un nombre incalculable de fois. Une fois de plus n'allait pas le tuer même s'il devait se coltiner Arion tout du long, il comptait bien arriver jusqu'au bout. Aucune raison de s'arrêter pour une pause pipi ou un truc du genre. Le Pégase de Bronze devait être confronté aux autorités afin de répondre de sa conduite. Manque de respect, combat contre un supérieur, refus d'obéir aux ordres, insultes, imprudences : le Sethni pouvait continuer comme cela toute la soirée. La liste était longue comme le bras mais le Capricorne en ferait un résumé succint. Le Capricorne ne prononça donc aucun mot pour ne pas être déranger. Ainsi il pouvait parcourir son propre esprit dans une sorte de méditation rapide pour essayer de se remémorer l'expérience inhabituelle qu'il avait vécu. Sa tentative ne fut pas couronnée de succès alors il se décida d'analyser les forces en présence au loin. Il sentait le cosmos de la déesse Athéna, doux, sensuel, presque maternel et apaisant.

Le Grand Pope était aussi présent. L'ancien maître de Milan ne semblait rien avoir perdu de sa superbe guerrière même s'il était maintenant plus un leader charismatique qu'un soldat. Le club des titans était aussi de la partie fatalement. Le vieux Cronos dont le cosmos puant se reniflait à des centaines de mètres. Plusieurs titans inconnus et le dernier du lot devait être Océanos des courants. Entrant triomphalement dans le Palais du Pope comme s'il était chez lui le Sethni fit signe au Pégase de se taire afin d'écouter les derniers échanges tout en débarquant comme un cheveux sur la soupe. Cela parlait d'échange de guerriers. Milan n'aimait pas cela dans le sens où la personne qui restait faisait un peu office d'otage. Une pratique très moyenâgeuse qui lui plaisait moyen mais il n'était pas ici pour faire de la politique. Son cosmos se concentra alors et un Capricorne de lumière émergea de son aura. Il couru jusqu'au pied de la déesse Athéna pour annoncer son arrivée, avant de disparaître d'un coup. Le Sethni fit donc son entrée en dévisageant un peu tous le beau monde titanesque et il faillit avaler sa propre langue en reconnaissant Mélina, une fille qu'il avait aidée par le passé. Le Capricorne avait même faillit la ramener au Sanctuaire. Dans un sens, il avait peut-être friser indirectement l'incident diplomatique.

- Excusez moi, pardon. Faites comme si je n'étais pas là. Continuez, continuez. Attention, pardon. Je ne fais que passer. Excusez moi, madame

Le Capricorne en profita pour passer à proximité de Mélina et s’apercevoir qu'il ne s'était pas trompé. Il s'agissait bien de la même personne. Peut-être pas de la même âme à en juger par son potentiel cosmique. Allant se poster près du Grand Pope et d'Athéna comme si de rien n'était, il se passa une main dans les cheveux attendant simplement la suite des événements. Arion s'était laissé quelque peu distancé et il risquait d'arriver. Il espérait de tout son cœur que le Pégase ne ferait rien d'idiot et ne jetterait pas à nouveau l'opprobre sur le Sanctuaire par son comportement infantile et impulsif. S'il avait une idée en tête, il ne l'avait pas ailleurs. C'était le genre de gars qui était capable de défier Cronos parce qu'il l'avait regarde de travers en plein milieu du palais du Grand Pope. Il était temps qu'il réponde de ses actes. Cela serait peut-être dérangeant de le faire devant les titans mais ça marquerait peut-être le coup et l'impressionnerait peut-être. Avec ce môme, le Chevalier d'or ne savait sur quel pied danser. D'ailleurs il était étrange qu'aucun Chevalier d'Or ne soit présent. Plutôt bizarre ? D'habitude, il y en avait toujours un ou deux pour traîner et papoter lors des échanges diplomatiques. Le Scorpion, Biscione, ancien Grand Pope ne semblait pas être de la partie comme la dernière fois. Bon ben, il se sentait un peu de trop mais être un indésirable ne le dérangeait pas spécialement. Le seul truc qu'il manquait pour lui, c'était un buffet dans lequel il pourrait taper gratuitement. Les disparitions l'air de rien ça creusait l'estomac de façon sévère.

Crios arriva bien tard au palais du grand pope et il semblerait que les négociation avait déja commencé. Il y avait beaucoup de monde dans ce seul palais bien que celui ci avait une taille conséquente. Le titan des astres ignorait probablement beaucoup de chose sur ce nouveau monde dans lequel il s'était réveiller. Mais il y avait une personne qui intéressait le titan , une déesse qui avait décidé de ce dédier à l'humanité. Il y avait une certaine tension dans la piece, surement dû au négociation. Mais cela intéressait guère le détenteur de l'Aster Blade , ce qu'il voulait était des réponse à ces interrogations; Ceci dit , si cela pouvait redorer le blason des titans au yeux des humain alors Crios soutiendrait cette initiative. Il avança vers son frère , son ancien roi pour se tenir à ces coté . Il augmenta son cosmos juste assez pour qu'Athéna et ces chevaliers présent sache qu'il était bien un titan et pas un éventuel envahisseur. Il fixa la déesse de la guerre et dans son crâne apparaissait mille question . Néanmoins il n'embarrasserait pas tout le monde avec cela car ci les négociations aboutissait à un accord , il pourrait poser toute les question qu'il voudrait.
Il portait toujours la momie de la sœur de Thalès sur son dos et gardait à l'esprit la promesse qu'il avait fait à son hôte. Avant cela il allait s'assurer que tout ce passe bien.

_ Athéna , permet moi de me présenter , je suis le titan des galaxies Crios et je suis dans l'hôte d'un humain nommer Thalès . J'ignore ce que mon petit frère t'as dit jusqu’à présent mais sache que les titans sont sincères. Il est sans doute temps pour les titans de prendre une nouvelle route et de connaitre une certaine rédemption. J'étais dans le Tartare mais j'ai quand même entendue tes exploits sur cette terre. Tu as l'air d'une déesse intelligente , tu es celle qui à pris le parti des mortels contre la fureur des autres divinités. D'un point de vu personnel , je souhaiterais partager ton idéal de paix mais malheureusement , le mal seras toujours présent et est bel et bien présent mon hôte en est un témoins vivant. Après je comprends ta réticence apparente à nous faire confiance , nous sommes des divinité oublié de tous mais sache tout de même que nous reconnaissons nos erreur , la Titanomachie fut un terrible péché et nous en assumons pleinement les tords. Tu as entre tes mains le pouvoirs de changer les mentalités et je suis d'accord avec ce que Okéanos à proposé : ils nous faut ramener une certaine compréhension entre les titans et les mortels que tu sembles représenter.

Voilà Crios avait fini son discours et fit un clin d’œil à Cronos. De ce qu'il avait écouté de Okeanos lorsqu'il était arrivé , il était d'accord , il fallait que les saint comprennent les titans et vice-versa . Et le titan des galaxies avait une hâte non dissimuler d'en arriver là. Ensuite il décida de se diriger vers l'une des colonnes du temple afin d'appuyer son dos sur l'une d'elle . Il était fatigué psychiquement de maintenir son emprise sur ce corps bien que cette fois Thales lui laissait le champ libre . Le pauvre garçon semblait avoir mis son esprit en veille afin de permettre au titan d'avoir une plus grande liberté d'action.

La Salle d'Or !

Notre identité, c'est notre façon de voir et de rencontrer le monde. Notre capacité ou notre incapacité de le comprendre, de l'aimer, de l'affronter et de le changer. Et il arrive qu'on ressente de la haine lorsqu'on est blessé. Et, inversement, qu'on soit tourmenté par le sentiment de culpabilité lorsqu'on blesse quelqu'un. Mais c'est justement parce que l'on connaît ses différents sentiments qu'on peut se montrer bon envers autrui. Et repousser violemment par la lionne, je me suis assurément montré naïf sur ses éventuelles réactions, mais je voulais y croire. Je voulais y croire, mais la conclusion de tout ceci change mon regard, mon état d'esprit sur la position d'Irène sur ces vérités. Et s'il m'est arrivé de faillir dans mon rôle de chevalier. Celui de père est assurément bien pire. Car, incapable de retrouvé un enfant perdue, mes énoncées font office de légère excuse à peine recevable pour la sainte.

Avec l'esprit hagard, je me relève péniblement en dépoussiérant ma tenue, immaculée d'une pellicule de poussière. Et reclus dans mes pensées, je me remémore la discussion avec Irène. Cherchant à savoir si certains mots auraient pût-être évités. Mais, les mots ont très vite été mis au second plan par mes propres actes. Ils ont tout simplement témoigné de mes faiblesses et c'est cela qu'Irène retient et retiendra pour les jours et semaines à venir. Et tandis que les secondes s'effilent, puis les minutes. Mon regard scrute la voute céleste sans pour autant détailler le moindre aspect. Alors, mon dos épouse l'un des pans de mur encore debout et je m'enferme dans mes souvenirs. Plusieurs fugaces chimères du passé paralyse mes décisions à rejoindre plus loin, Athéna et les Titans.

Finalement, une décision limbe mon esprit, comme une conclusion à mon mutisme. Tandis qu'un sourire timide se dessine sur mon visage, j'abaisse mon regard pour scruter en direction des invités et de ceux qui les accueillent. Je les distingue pour autant pas, mais une si grande délégation ne passe pas inaperçue. Ma présence aux côtés des miens n'est assurément pas dispensable, puisque je risque d'alourdir la teneur des échanges. Ma tâche n'est assurément pas d'être spectateur, surtout si le but de la visite des Titans m'est inconnu. Non. J'ai besoin de retracer ma voie, retrouver de la lumière dans mes choix. Puisque cet entretien avec Irène s'est conclu par un passé revenu de plein fouet dans ma vie. Et je vais devoir à présent, être plus responsable !

Et pour cela, j'ai besoin d'apaiser mes remords. Retrouver de la clairvoyance dans mes choix du passé, présent et ceux à venir. Indécis sur la méthodologie à entreprendre, je décide finalement de faire machine arrière en intégrant une fois encore, la salle d'or. Et vêtu de ma longue tenue blanchâtre et dissimulée, au beau milieu d'un étroit passage qui m'a permis d'être dissimulé tout ce temps d'un regard trop curieux. J'avance à pas lent vers l'intérieur de la salle, habituellement convié pour des réunions exceptionnelles.

La Salle d'Or !

hrp : Désolé, je ne fais que passer ^^. J'ai pris la liberté d'être masquer visuellement, au mieux, vous aurais entendu le vacarme occasionné par mon apparition. Destruction d'un pan de mur qui ma fait venir vers vous.

Attentive, la divinité des hommes écoute les mots formulés par chacun en un silence respectueux mais surtout réfléchi. Car il convient de ne prendre aucune décision hâtive en une telle situation.
Le passif des Saints et de Cronos est bien nébuleux. Qu'ils souhaitent faire table rase du passé est louable, mais parfaitement impossible. Car celui qui a fauté peut demander l'oubli, mais celui qui a subit la faute ne peut oublier si facilement. Elle ne peut pas oublier sa rencontre avec Tabris, alors jeune prêtre de Cronos qu'elle extirpa des enfers quelques temps après sa visite. Il craignait vraiment pour son dieu à l'époque. Sa bienveillance et son angoisse étaient si palpables... que si Cronos semble avoir calmé ses ardeurs, le passé aussi proche que lointain engage pour l'heure à la prudence.

Un léger sourire étire ses lèvres à l'évocation d'Arès par le Roi des Titans. D'un mouvement léger elle lève le bras vers Cronos en balayant l'environnement qui l'entoure.

Il n'est ici pas question de faire acte de rédemption. Cronos... tu ne dois pas oublier que nous avons chacun des attributs qui nous sont propres. Ma guerre sera toujours raisonnée. Celle de mon frère sera toujours violente et destructrice. Nous avons tous un rôle à jouer en ce monde, et celui de mon frère est ainsi.
Tu ne le changeras pas, tout comme personne ne le changera jamais car l'on fait mention ici de ce qui constitue son essence propre.
Tu n'empêcheras jamais Aphrodite de répandre l'amour sur la terre, tout comme tu ne pourras jamais retirer son esprit taquin à Hermès. Tu ne pourras pas non plus raisonner Thanatos dont l'essence est la Mort. Il la provoquera et la recherchera toujours.
Nous sommes tous faits d'une essence particulière et tu dois accepter que cet ensemble d'essence forme ce monde.

Elle laisse Orion s'exprimer tout son soûl sans l'interrompre. Le Grand Pope donne un avis qu'elle partage en tous points, comme cela était prévisible.
Pendant qu'il exprime son point de vue, le regard de la divinité se voile quelques brèves secondes, comme si elle avait quitté les lieux quant son enveloppe charnelle y résidait toujours.
Milan... est de retour. Sur le moment sa gorge se noue. Elle n'avait pas compris sa soudaine disparition, mais son retour empli son coeur d'une réelle joie sincère et affectueuse. Mais il n'est pas le seul qui provoque cette courte absence. Les deux cosmos qui se dégagent aux portes du Sanctuaire présagent de nouveaux visiteurs, encore. Et elle qui pensait pouvoir rassembler ses chevaliers de bronze et d'argent.... il semble qu'ils vont devoir attendre encore un peu.

Son attention revient sur la situation présente alors que c'est au tour d'Océanos de prendre la parole. Un délicat sourire amical se dessine sur ses lèvres. L'échange, houleux au départ, puis plus serein qu'ils avaient eu il y a de cela des siècles, était resté profondément gravé dans l'esprit du Titan. Et cela, elle ne peut que s'en féliciter.
Océanos est bon, elle le lui a toujours dit et il en montre encore toute l'étendue aujourd'hui.

Une expression de surprise pare discrètement ses traits à l'entrée de Milan et d'un jeune bronze qui le suit de près. N'étant pas sans savoir la façon dont le Capricorne d'or considère Cronos, un sourire amusé se dessine sur lèvres alors qu'elle soupçonne son chevalier de faire irruption de la sorte exprès.
Elle lui adresse un regard bienveillant, ne faisant montre d'aucune remarque quant à sa présence, signifiant par ce silence qu'il a sa place ici et que personne ne devrait remettre ce principe en cause si elle même ne le fait pas.

Tu es le bienvenu au Sanctuaire, Crios, comme chacun de tes frères et soeurs ici présents. J'entends tes paroles et comprends qu'elle est votre ambition en cette heure. La rédemption n'est jamais facile, mais nous ferons oeuvre de bienveillance à votre égard.
Ainsi...

La déesse laisse ses mots quelques instants en suspens alors qu'elle se lève pour promulguer sa décision.
Mais c'est un bruit de tous les diables et un nouveau trou dans le mur qui l'empêche de poursuivre comme elle le souhaitait. Ses sourcils se froncent une brève seconde alors qu'elle aperçoit les pourtours cosmiques de la constellation du Taureau. Une présence qu'elle sera sans doute la seule à percevoir du fait qu'elle dirige chaque constellation du zodiaque.
Un pâle sourire se dessine sur ses lèvres en imaginant ce qu'il a bien pu se passer pour que le vaillant Taureau se prenne... un mur...
Tournant les yeux vers les Titans auxquels elle adresse un sourire, elle fait une brève aparté avant de poursuivre.

Quand je disais que ce temple aurait besoin d'être consolidé... tu comprends désormais à quoi je faisais allusion, Cronos. Veuillez excuser ce désordre, certains chevaliers s'entraînent dans une salle annexe et il semble que leur enthousiasme n'ait eu raison de ces vieilles pierres.

Le salut du Taureau étant sauf et la situation expliquée d'une manière que personne ne pourrait remettre en cause, la divine poursuit l'annonce qu'elle s'apprêtait à faire.

Nous avons entendu vos paroles et n'y resterons pas sourds. Cependant, comme vous l'a expliqué le Grand Pope, la situation passé fait que nous ne pouvons pas sceller une alliance totale comme vous le demandez.
Cependant nous sommes réceptifs à vos efforts et tentatives de rédemption.
Ainsi nous accordons un pacte de non agression entre le Sanctuaire des hommes et les Titans jusqu'à ce que chacun soit convaincu du bienfondé des actes et paroles de l'autre.

A peine a-t-elle achevé ces mots que ses pensées filent rapidement vers la première maison du zodiaque. Une douce voix qu'il connait parfaitement pénètre l'esprit d'Altia alors qu'elle fait en sorte qu'Orion mais également Milan puissent eux aussi saisir ses pensées.
Altia, je te prie de conduire Deimos jusqu'au temple du Grand Pope où Orion le recevra. Quant au jeune bronze qui t'accompagne, indique lui comment parvenir jusqu'à mon temple, qu'il conduise jusqu'à moi le guerrier qui demande à me voir.

Faisant quelques pas vers les Titans, Athéna leur adresse un sourire alors que sa voix s'élève de nouveau pour chacun dans cette salle.

Cet entretien doit prendre fin, veuillez m'en excuser mais vous n'êtes visiblement pas les seuls avec qui je doive m'entretenir aujourd'hui.
Nous sommes amenés à nous revoir très vite, alors d'ici là que chacun d'entre vous se porte bien.

Détournant les yeux après avoir légèrement incliné le visage à l'adresse de chacun d'entre eux, la déesse passe devant Milan à qui elle adresse un sourire, l'engageant à la suivre, lui et le jeune bronze qui l'accompagne s'il le souhaite. Sinon peut être préfèrera-t-il raccompagner les Titans afin de s'assurer qu'ils retournent bien aux portes du Sanctuaire, à moins qu'il ne préfère assister Orion dans son entretien avec Deimos.

-> Temple d'Athéna

Dernière édition par Cronos le Dim 9 Nov 2014 - 13:06, édité 1 fois

Le prix de cette union n’est rien d’autre que la paix que l’humanité désire et est en droit d’attendre. Ces hommes, femmes et enfants doivent avoir le droit de vivre dans l’harmonie paisible d’un monde lavé de toute colère et de toute haine. La Guerre ne doit jamais exister et les Dieux ne doivent plus se considérer comme des Monarques mais comme des Guides accompagnant les Hommes sur le chemin de la vertu. Concernant ce qui s’est passé au Sanctuaire pendant la Guerre contre Arès, je vous invite à rencontrer Irène du Lion. Elle est déjà venue me voir pour demander des explications et je lui ai remis des documents officiels retraçant toutes mes actions durant cette période.

J’écoutais la suite des paroles d’Orion puis entreprit de lui répondre le plus calmement possible.

Je n'ai pas erré en ce monde pendant deux mille ans pour rien. J'ai été très proche avec les humains mais j'ai aussi longtemps observé les Olympiens. Athéna est déjà seule contre les autres divinités. D’ailleurs, elle l’a toujours été depuis le début : Poséidon, Hadès, Arès ont toujours combattu contre elle. Ses véritables soutiens sont rares, pour ne pas dire inexistants. Les seuls moments où une alliance a pu être possible furent lorsque le monde était menacé par une puissance encore plus grande. Et, ensuite, elle se retrouvait encore seule, avec pour seule et unique compagnie ses valeureux guerriers qui ont toujours cru en elle. Grand Pope, interroges-toi à ton tour : Athéna et sa valeureuse chevalerie ne méritent-elle pas un renfort de poids ? En vérité, aussi bien la Fille de Zeus que les grands guerriers qui l’accompagnent, vous ne méritez plus d’être seule… Le monde pourra s’allier contre vous, les Titans répondront toujours présents et vous soutiendront à jamais ! Ceci est une certitude absolue dont Athéna et toi ne devrons jamais douter !

J’écoutais le reste des inquiétudes du Grand Pope avec intérêt, lui faisant bien comprendre que j’étais attentif à toutes ses interrogations.

Auparavant, nous étions alliés avec Hadès. Ils ont cassés le pacte et nous considère aujourd’hui comme des êtres inutiles. Cette alliance fut une terrible et regrettable erreur. Pour preuve, Kazuki Silfrid et Thanatos ont tué Prométhée sous mes yeux et ont ravagé le temple de Mnémosyne et de Crios. Nous possédons un très ancien pacte de mutuelle assistance avec le peuple d’Asgard dans le cas où Arès et les Berserkers chercheraient à attaquer leurs domaines. Ce traité a été mis en place par ma sœur Phoebe tandis que j’étais emprisonné au Tartare. J’ai validé ce pacte et me tiens à disposition du peuple d’Odin pour assistance. Au jour d’aujourd’hui, libéré du joug de la Damnation de Gaïa, vous êtes les premiers à qui je propose une alliance totale. Je n’envisage pas une telle autre alliance qu’avec ma petite Fille et son peuple. Pourtant…

Je demeurais silencieux puis repris la parole.

J’entends revoir Odin et renforcer mon amitié avec lui. On a coutume de dire que la paix se bâtit sur les larmes et le sang. Pour autant, cela fait bien longtemps que je nage dans un océan de sang dont je ne verrais jamais le bout. Ainsi va cette ère, tissée par les liens de la Fatalité : c’est une ère de guerre éternelle bien injuste auquel j’entends bien y mettre un terme définitif par n’importe quel moyen. Néanmoins, et sauf cas très exceptionnel, j’utiliserais tous les moyens disponibles pour ne jamais faire usage de la violence. Pour te répondre à ta question, j’entends me lier avec Asgard et le Sanctuaire pour créer une puissance dissuasive qui, je l’espère, annihilera toute volonté guerrière. En même temps, je souhaite que nous bâtissions cet idéal ensemble. Je crois en Athéna et je sais que Odin est une divinité sage et intelligente qui saura parfaitement où sera son intérêt.

Je demeurais silencieux, écoutant tout le monde, notant la pertinence de la proposition d’Océanos, ainsi que les paroles rassurantes de Crios et le verdict d’Athéna. J’observais le plus impassiblement possible l’entrée du Capricorne et du Taureau. Puis, enfin, je me levais également tout en regardant Athéna d’un air paisible et rassurant.

C’est un début. Néanmoins, je t’enjoins à prendre en considération la sage proposition de mon frère Océanos. Quand l’Étoile de Sirius brillera par une belle nuit étoilée, je reviendrais te voir Athéna. Mais, cette fois seul et sans ma famille. J’espère que, à ton tour, tu me recevras seule aussi. Avec ta permission, je t’emmènerai dans un endroit que tu ne dois pas connaître. Alors, nous achèverons cette discussion entamée. Ma chère Petite Fille, il y a encore beaucoup de chose que je voudrais te dire. À ce moment-là, j’aurais l’occasion de m’exprimer bien davantage sur certaines choses et de te prouver définitivement que toi et les tiens, vous pouvez avoir confiance en ma famille et en moi. Sur ce, je te laisse vaquer à tes occupations. À très bientôt ma chère petite fille bien aimée.

Je hochais la tête en guise de salutation en direction du Grand Pope et inclinais, également, le visage en direction d’Athéna en souriant paisiblement et gentiment. J’avais d’autres choses à faire. D’un simple regard, j’encourageais ma famille à quitter ce lieu. Ceci était un premier débat et il y en aurait d’autres. Je n’abandonnerais pas ma volonté d’être avec Athéna car je croyais en elle.

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