[VIème Tournoi]16ème de finale: Vigo Chevalier d'or du Sagittaire VS Hadès Dieu des Ténèbres

Je m’avance dans l’arène, le pas fendant l’air, vers mon adversaire. Beaucoup de monde, je ne pensais pas voir autant d’initiés au cosmos. Je lève le regard sur ma gauche, considère la foule avec un léger sourire, et revient sur le noiraud, le roi des noirauds, Hadès en personne venu se divertir parmi les hommes en se pliant à leurs règles. J’ai entendu dire que monsieur est une figure du tournoi précédent, il va donc tout donner pour ne pas se faire sortir au premier tour. Je lève ma main gauche, mon sourire s’élargit et mes doigts se rassemblent pour former un poing.

« Salutation, mon armure a les jointures en feu à l’idée de t’affronter. »

Dans l’œil, l’éclat du défit, approche Hadès ! Et il s’exécute, fondant sur moi pour m’expédier un direct à l’estomac que j’encaisse sans broncher. Une déflagration cosmique décoiffe les spectateurs, une large épée se matérialise dans la main du dieu et il l’abat sur moi. Mon aile droite réagit instantanément et vient servir de bouclier à mon flanc, absorbant l’extrême violence du choc en pliant sans rompre. Aussitôt elle se détend en prenant appui sur la lame et me permet de pénétrer la garde de mon adversaire à une vitesse fulgurante, lui décochant de meurtriers coups de poings à bout portant, au visage et au foi. Et puis j’ouvre mes bras et l’enserre fermement. Dans la seconde qui suit, mon cosmos s’embrase, ma cuirasse illuminant l’arène si fortement que je ne suis plus qu’une silhouette incandescente, un être de pure lumière. De ma poitrine saillissent alors mille flèches solaires, tournoyant autour de nous à toute vitesse et se fichant dans l’armure d’Hadès jusqu’à pénétrer ses chairs. Si il ne réagit pas, il sera prit dans un tourbillon d’espontons dont la faim ignorera le rempart que forme son armure. Il finira en lambeaux.

Hadès décide de mettre plus de rythme et répond vivement à mon appel du menton. En moins de rien il est sur moi et sa lame impacte violemment mon plastron, générant des gerbes d’étincelles qui s’élancent à l’assaut des gradins. Je contre-attaque avec un sacré répondant, frappant au poing, encore et encore, tout en force, les phalanges rouges, rassemblées pour défoncer. Et puis la noirceur essentielle, le voile qui couvre la lumière, l’espoir, et la vie, le cosmos d’Hadès à son zénith.

Sans mon armure d’or je ne serais pas capable de rester conscient dans cette sphère de souffrance. Ce que j’éprouve, il n’y a pas de mot pour le décrire, j’ai envie de vomir, j’aspire un instant à la mort, j’ai l’impression d’avoir le foi percé, que mon sang s’est changé en bile, je blanchis et refroidis. Je gueule de douleur, ma voix remonte des confins de mes entrailles, de si loin qu’elle a eu le temps d’accumuler une chaleur suffisante pour m’éveiller. Tout à coup les miasmes qui m’environnent sont sèchement repoussées, mon corps tout entier est délimité par une barrière solaire, et mes énergies n’ont jamais été aussi palpables depuis le début du combat. Mes ailes battent de toute leur envergure, lentement mais puissamment, mon arc céleste se matérialise dans ma main droite, ma flèche cosmique saillit entre mes doigts, j’ajuste, et le rideau noir est déchiré par le trait d’or.

Une poussière scintillante retombe sur l’arène et forme une brume aurifère. Tu as été touché Hadès, mon 7e sens est là pour me le dire. Je reprends mon souffle, ce round m’a vidé.