Soumet-toi ou meurs (encore) / PV Rud

Majestueusement assise sur le trône qui lui était dévolu à la droite de celui de son époux. Sa longue robe de neige, s'étendant de part et d'autres, contrastait presque violemment avec le bois d'ébène du trône sur lequel elle avait pris place. Son menton était délicatement appuyé dans le creux de sa paume, le regard maussade perdu dans l'immensité de la salle sombre.

Perséphone venait de quitter son époux, qui s'était dirigé vers le Sanctuaire sous marin afin d'officialiser l'alliance qui avait été conclue en toute hâte pendant la dernière Guerre Sainte. Mettre les choses en règle avec les Marinas était effectivement une priorité et, malgré les derniers étranges évènements qui s'étaient déroulés en Enfers, Hadès n'oubliait pas où était son devoir de Monarque.

Elle devait s'entretenir en urgence avec les Dieux jumeaux, afin que rien de ce qu'il s'était passé dans la salle du trône ne filtre d'aucune manière que ce soit. Hypnos était présent, son énergie clairement perceptible, mais Thanatos n'était pas encore arrivé. Alors la Divinité du Printemps en profita pour se poser quelques instants dans la salle du trône et prendre quelques minutes pour réfléchir à cette étrange histoire.

"

Ma Reine... Pardonnez-moi de vous importuner.

"

Le spectre se figea peut après les lourdes portes d'entrée de la salle du trône, genou en terre et attendant qu'on l'autorise à parler d'avantage.

"

Qu'y a-t-il.

"

Elle lui répondit d'un ton lointain, en quelques mots, sans même lui adresser un regard.

"

Une nouvelle recrue. Elle vient prêter allégeance...

"

Perséphone extirpa un soupire de lassitude. Lorsqu'un nouvelle âme était ramenée à la vie pour intégrer l'armée infernale, il fallait en tout premier lieu qu'elle prête allégeance. Sans quoi elle était condamnée à errer entre deux mondes, ni vraiment morte, ni vraiment vivante et sans pouvoir arborer son surplis qui lui conférerait l'immortalité. C'était le protocole des Enfers contre lequel personne ne pouvait échapper, pas même Hadès ou elle-même. Et il est évident que son époux apprécierait moyennement qu'une recrue se transforme en âme tourmentée et irrécupérable sous prétexte qu'elle n'aurait pas eu l'envie de s'occuper d'elle.
C'est donc en agitant la main avec nonchalance qu'elle répondit au spectre qui attendait patiemment ses consignes.

"

Fais la entrer.

"

(c) Codage par Asmareth pour Never Utopia

Rud avait erré dans le monde des morts pendant de longues années. Il était vêtu d'un long manteau noirâtre et poussiéreux dans un corps des plus chétif. Une âme si frêle, si vulnérable, qu'un coup de vent trop violent l'aurait fait disparaître dans le néant.

Au milieu des enfers Rud fut retrouvé par les légions du dieu souterrain. On lui donna son surplis, sa nouvelle prison éternelle de servitude, et on lui donna pour ordre d'aller renouveler son serment d'allégeance à son maître. Il se mit alors en route pour le palais de son seigneur.

Cependant il était hors de question pour lui de revêtir son surplis. En premier lieu parce qu'il ne savait même pas si il pouvait techniquement l'endosser car seule la bénédiction divine d'Hadès pouvait donner le pouvoir d'immortalité à l'armure infernale. Or sans serment d'allégeance point de bénédiction. L'autre raison réside tout simplement dans le fait que Rud ne se sentait, en aucun cas, digne de le porter. Il alla péniblement dans la prison la plus proche, emprunta des chaînes destinées aux âmes tourmentées et il les attacha à son surplis. Ainsi il se retrouva à tirer par la seule force de ses bras, et de sa médiocre énergie, son surplis, mètre après mètre, pas après pas, dans une longue et lente agonie.

Il mit des mois à atteindre les marches du Palais d'Hadès, certes il ne souffrait pas de la faim, de la soif ou du besoin de repos, mais sa lamentable enveloppe et le cœur de son âme en pâtis sévèrement. Il monta les innombrables marches de l'imposant édifice. Il continuait à tirer son surplis, marche après marche, palier après palier. Il arriva enfin devant les portes massives et marqua une pause. Il leva la tête, son regard suivant le bâtiment de bas en haut au point de ne plus pouvoir lever la tête davantage. Il se sentit alors comme écrasé par le poids de l'incroyable bâtiment. Tandis qu'il avait encore les yeux tournés vers le sombre ciel des enfers il ressentit une vague d'énergie venant de l'intérieur, une énergie divine à la fois violente et douce. Immédiatement, sa tête s'abaissa brusquement, il mit genou à terre et courba le dos. Il resta là, parfaitement immobile, seul, dans le silence le plus complet.

Au bout de plusieurs minutes deux gardes approchèrent et l'un d'eux l'interpella :

« Qui va là ? Qui ose se présenter devant la demeure du Souverain du royaume des enfers ? »

Rud aurait très bien plus se relever ou afficher une certaine supériorité face à ces êtres. Après tout, c'était un des 108 spectres d'Hadès, soldat des légions infernales et il avait face à lui de minables gardes. Et bien non Rud se considérait comme si misérable qu'il resta dans sa position soumise et déclara fébrilement :

« Je suis Rud, Spectre du Go...gobelin de l'étoile terrestre de l’Insignifiance et je... je viens prêter serment d'allégeance à mon maître. »

Le garde entra dans le palais et revint quelques minutes plus tard pour l'escorter dans la salle du trône. Rud continuait de traîner le pesant surplis qui, précision importante, ne faisait aucune marque au sol ou ne détériorait quoi que ce soit. Le spectre bien qu'escorté se sentait si mal à l'aise dans une demeure aussi somptueuse que dans le grand couloir et ceux jusqu'au trône il ne regardait que le sol et rasait littéralement les murs sur la gauche. Tant et si bien qu'il finit par arriver, non pas bien en face des deux trônes divins, mais en décalé sur le côté. Il demeurait visible et malgré tout incliné dans la bonne direction.

Le spectre lâcha alors les chaînes liées à son surplis et s'écrasa avec brutalité sur le sol. Il était là, prosterné et recroquevillé sur lui-même tel le plus pitoyable des cafards. Il était tout tremblotant de peur à en faire craqueler ses friables articulations qui, si on tendait un peu l'oreille pouvait être entendues. Il était exténué par sa condition d'âme perdue entre deux mondes et du périple qu'il avait réalisé, la marque des chaînes encrées profondément dans sa chair. Collé à la froideur du sol, avec qui il ne faisait plus qu'un au niveau atomique, il attendait dans le silence le moindre mot, le moindre murmure, la moindre respiration qui sortirait de la bouche de sa maîtresse. Il ne respirait quasiment plus, il était devenu une pierre de plus de l'édifice...

Les deux battants des larges portes de la salle du trône s'ouvrirent en grand, comme si elles s'apprêtaient à laisser passer, non pas un chétif être humain, mais un dragon aux proportions gargantuesques. Là aussi, tout était question de protocole. C'était la règle. On ouvrait grandes les portes pour l'âme qui venait prêter allégeance. La raison en était tout simplement symbolique. Les Enfers étaient plus codifiés qu'on aurait pu l'imaginer de prime abord. Et si certaines de ces règles paraissaient inutiles et sans réel fondement au regard des Ténèbres, les acceptait-elle parce que... eh bien parce qu'Hadès en avait décidé ainsi, tout simplement.

Elle n'adressa pas plus d'attention à l'âme perdue qui venait dans sa direction, qu'au spectre qui l'avait informée de sa présence. Les portes se refermaient dans un grincement plaintif, alors que Rud s'approchait lentement des trônes infernaux.
Elle fut cependant tirée de sa réflexion par un bruit étrange. Une sorte de frottement sourd, comme quelque chose de très lourd que l'on traîne sur le sol. Le regard violine de la déesse dévia vers la vaste salle du trône, s'attendant à apercevoir l'âme en question avancer vers elle au centre de la pièce. Il n'en fut cependant rien. Tournant légèrement le visage de côté, c'est là qu'elle l'aperçut. Complètement ratatinée, presque recourbée vers le sol, traînant son surplis, apparaissant entre l'ombre de deux des immenses colonnes de pierre qui s'élevaient vers le plafond.

Perséphone fixa cet être qui s'approchait lentement, très lentement d'elle, accroché à son surplis avec l'énergie du désespoir et le traînant derrière lui comme s'il incarnait tout le poids du monde. Un sourcil se haussa face à cette scène improbable. On se serait cru propulsé dans la 3ème prison des Enfers, si ce n'est qu'au lieu de pousser une charge, il la tirait.
Le Printemps observa l'armure qu'il traînait comme les péchés du monde. L'Insignifiance. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'à première vue ce surplis lui allait comme un gant.

C'est à cet instant que la Reine se souvint. Bien sûr... un jeune garçon que la vie n'avait pas épargné malgré tous ses efforts et qui avait fini par mourir de froid du fait de la précarité dans laquelle il vivait. Elle avait été informée que l'esprit d'un mort errait sans fin aux abords du fleuve Achéron, car il n'avait pas été en mesure d'offrir le paiement adéquat pour le traverser. Les âmes humaines ayant eu une vie difficile étant souvent les plus faciles à modeler, Perséphone lui avait offert la chance d'intégrer l'armée infernale.

Ses pensées furent interrompues par le bruit mat d'un corps s'affalant presque de tout son long sur le sol. Elle fixa le futur spectre d'un air perplexe. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle n'aurait pas de potentiels problèmes d'insolence avec celui-ci, contrairement à des caractères tempétueux comme celui de Ryûichi ou de Kazuki.

"

Ne prends pas les attributs de ta nouvelle étoile au pied de la lettre. La déférence est une bonne chose, mais s'écraser de la sorte contre le sol est inutile, relève toi.

"

Perséphone l'observait avec attention pendant qu'il s'exécutait, comme si elle sondait les tréfonds de son âme au plus loin qu'il était possible d'aller. Elle était complètement morcelée et dans un état épouvantable. Normalement, un esprit errant n'arrivait quand même jamais dans un état pareil. Qu'avait-il bien pu arriver à celui-ci... Cela devait faire longtemps qu'il était en Enfers, c'était la seule explication. Et a bien y réfléchir, il lui semblait effectivement que son ordre de le recruter datait de plusieurs années.

"

Tu es ici car on t'a donné une seconde chance. Notre Seigneur tout puissant, Hadès, dans sa grande miséricorde et face au drame qu'a été ta vie terrestre, t'offre le don d'une nouvelle vie. Tu devras t'en montrer digne, sinon tu redeviendras poussière.

"

Perséphone fixait Rud avec attention, son regard oscillant entre lui et son surplis, avant de reprendre.

"

Je suis Perséphone, reine des Enfers et épouse d'Hadès. En son absence c'est devant moi que tu devras prêter ton serment d'allégeance. Sans cela tu ne pourras arborer le surplis qui te confèrera la vie éternelle. Avec lui, jamais plus tu ne souffriras du froid, de la faim ou de la maladie. Et si tu venais à être tué, tu reviendras encore et encore pour accomplir ta mission et servir notre tout Puissant Roi. Acceptes-tu ces conditions.

"

Perséphone s'était exprimé d'une voix forte et claire, comme pour marquer la solennité de cet instant.

(c) Codage par Asmareth pour Never Utopia

Rud était enfin arrivé devant les trônes infernaux et dans sa prosternation il n'avait pas remarqué que son maître n'était point présent. Il faut dire que la distance et l'élévation des augustes sièges voir la présence d'une noble draperie n'aidaient en rien le pauvre spectre. Encore faut-il que Rud ait pris la peine de lever la tête, chose qu'il n'avait pas osé faire.

Il entendit alors la voix féminine de la déesse lui ordonnant de se lever. Aussi il s’exécuta péniblement. Il était ainsi debout, tenant fébrilement sur ses deux jambes, aussi épaisses que des cure-dents. La tête toujours baissée et la main droite sur le cœur.

Il écouta alors avec la plus grande attention la puissante voix de la déesse. Au mot « poussière » un terrible frisson fit trembler sa pitoyable carcasse. La suite du discours était attendue mais une phrase résonna dans sa tête trouvant également écho dans les tréfonds de son âme :

« tu reviendras encore et encore pour accomplir ta mission et servir notre puissant Roi »
« Encore et encore »
« Encore.........et encore.......et encore..... »

Il y a des siècles l'âme primordiale de Rud faisait alors ce même choix, ce même serment, en ces mêmes contrées que sont les enfers. Il était condamné et s'était retrouvé devant un des trois impitoyables juges. Constatant que l'errance ou une quelconque prison seraient une sentence paradisiaque le juge lui avait donné le choix : la servitude éternelle ou l’annihilation. Ce choix ultime se porta évidemment vers l'asservissement au dieu des ténèbres. Un choix qui fut répété siècle après siècle, sous différentes formes, sous différentes existences. Mais à chaque fois Rud, ou quel que soit son nom, demeurait tiraillé par le dilemme.
Car en vérité à défaut d'obtenir l'errance éternelle et paisible à ses yeux, Rud devrait naturellement choisir le repos dans l'anéantissement, dans la poussière, dans le néant absolu. Mais quoi de plus irrationnel que l'Homme ? Quoi de plus terrifiant que le néant ? Au fond le moteur qui guida cette fameuse décision, cette ultime décision, était toujours le même : la peur. L'effroyable perspective de ne plus être. Aussi Rud eut tout le temps de réfléchir à la question lorsqu'il traîna son surplis du Styx au Palais d'Hadès. Ainsi fera-t-il lâchement l'immuable choix de devenir un insignifiant serviteur faute de ne rien devenir du tout.

Rud nourrissait également le faible espoir d'être considéré, l'illusion d'être reconnu, la fantaisie d'être utile à quelque chose. Aussi il leva la tête avec une fierté retrouvée, le poing serré sur son cœur, affichant toute l'énergie cosmique dont il était capable. Il puisa dans son désespoir, dans le Tatare lui même, dans la souffrance des âmes vagabondes des enfers, affichant ainsi une faible mais néanmoins visible aura violacée autour de lui. Il clama alors avec force :

« Moi Rud, de tout mon être, de toute mon âme, je prête serment d'allégeance à mon divin seigneur et maître Hadès et à sa toute-puissante épouse et reine Perséphone. Puisse mon existence vous servir au mieux. »

Le spectre rebaissa alors sa tête et calma ses ardeurs, n'étant toujours pas officiellement dans l'armée d'Hadès, il ne pouvait maintenir pareille énergie plus de quelques secondes et plus d'une fois. Avait-il pu montrer qu'il était digne des légions infernales ?

Perséphone toisait Rud d'un air circonspect. Quelle étrange créature que celle-ci... Il s'était relevé suivant son injonction, mais avec difficulté, comme si le simple concept de droiture lui était étranger ou alors antinomique avec ce que lui permettait son corps, à moins que ce ne soit son esprit.

Lorsqu'il releva le visage, une lueur un peu plus active tressautant au fond de ses prunelles, le Printemps posa délicatement son menton au creux de sa paume, un léger sourire amusé flottant sur ses lèvres. Comme quoi, il était tout de même capable de dégager un peu d'énergie, fusse-t-elle minime.

"De toute mon âme". Ces quelques mots élargirent le sourire de la Divinité. D'âme... il n'en possédait plus aujourd'hui, car elle appartenait entièrement à leur Seigneur et Maître. Il en serait ainsi pour l'éternité.

"

Bien.

"

Dit-elle simplement alors qu'elle se levait de l'imposant trône d'ébène. En quelques pas, elle brisa la distance qui les séparait, pour se retrouver face à lui, qui avait derechef baissé la tête vers le sol.
Elle posa sa paume au sommet de sa tête avant de déclarer d'une voie solennelle.

"

En ma qualité d'épouse du Sombre Monarque et de Reine des Enfers, j'accepte ton serment d'allégeance, Rud de l'étoile Terrestre de l'Insignifiance. La force de notre Souverain t'accompagnera désormais où que tu sois.

"

A ces mots, une énergie terrifiante déferla dans le corps du spectre, électrisant le sommet de son crâne et se répercutant dans chaque terminaisons nerveuses que comptait son corps, des pieds à la tête. Elle aurait pu y aller plus doucement, mais elle avait comme l'impression que celui-ci avait besoin d'un bon coup de fouet.
Comme si quelque chose se débloquait, comme si d'invisibles verrous sautaient les uns après les autres au contact du cosmos divin, la pleine puissance cosmique de l'armure se déverrouilla instantanément. Une aura d'un violet profond entoura immédiatement Rud, alors que la paume de la déesse se détachait de sa tête. Et cette aura n'était plus celle du Printemps, mais bien la sienne propre.

"

Toutes les âmes qui choisissent de rejoindre sa Majesté ne le font pas toujours de gaité de coeur.

"

Commença-t-elle en se détournant de lui, alors qu'elle retournait vers le trône sur lequel elle reprit place.

"

Je ne me souviens plus de notre rencontre, il y a bien trop d'âmes perdues dans ce royaume. Mais tu me sembles faire partie de cette catégorie. Je ne prends pas ton serment à la légère et je gage que c'est également ton cas. Cependant... j'aimerais entendre ton histoire.

"

Et sur ces mots elle agita doucement la main de droite à gauche, pour l'engager à commencer son récit.

(c) Codage par Asmareth pour Never Utopia

Je poste ici avec l'accord de Perséphone et de Rud ^^

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==> Forêt des Suicidés

Je portais désormais le surplis du Lycaon et il n'y avait pas à dire, cet éclat sombre, ses piques, cette bestialité qui s'en échappait... tout cela me rendait fou de joie. Savoir que j'étais de nouveau en vie et surtout, loin de ces arbres maudits, avec ses harpies.

Je me demandais néanmoins ce que j'allais faire. Je n'étais clairement pas en état d'aller prendre la tête de Zéta Prime pour le moment donc ma vengeance personnelle contre elle allait devoir attendre. Mais il y a autre chose que je pouvais faire. Prévenir mes nouveaux maîtres de ce que le Royaume d'Asgard était en train de faire.

C'était une bonne idée mais par où aller? Ou trouver le Sombre Seigneur de ces terres ? Finalement, je décidais de laisser mon surplis me guider. Il devait le savoir lui. Après tout, c'était un peu son domaine ici.

C'est ainsi que je parcourus rapidement les domaines qui composaient le monde des morts, pour arriver devant un immense palais, d'où s'élevait plusieurs puissantes énergies.

- Et bien, ça promet si je fais un pas de travers... je vais battre le record du monde des morts... trois morts rapidement...

Je commençais à monter les marches une à une, ne sachant pas trop comment lancer tout ce que j'avais a annoncer. Entre la venue de cette manipulatrice et le retournement de cerveau de mes anciens frères d'armes, qui m'avait tué au passage, ça faisait beaucoup. Il allait falloir que je sois clair, concis et précis. Ce que je n'étais pas du tout pour le moment.

J'entrais dans le palais après avoir vu des squelettes, du moins je suppose que c'était les soldats de base, vu que c'était eux qui m'avait deux fois tapés dessus quand j'étais venu dans le royaume des morts. Mais là, ils restèrent bien droit, comme si de porter un surplis, les impressionnaient.

- Faudrait que je retourne au tribunal pour éventrer ceux qui m'ont fait chier l'autre fois... et les dévorer un peu. Je souris de façon carnassière. Après tout, je t'ai promis des bains de sang mais je n'ai pas vraiment préciser si ça devait être du sang frais ou de squelettes un peu trop zélé. J'avais dis ça en tapotant mon surplis.

Je continuais ma route jusqu'à arriver devant un tableau qui était pour le moins, surprenant. Une femme aux cheveux noirs de jais se tenait sur un trône avec devant elle, un autre Spectre en surplis, en train de parler. Et rien que d'un coup d'oeil, je pouvais voir que la femme n'était pas n'importe qui. Rien que par l'aura qu'elle dégageait, assise sur son trône, son maintien et la puissance de son cosmos, sans pour autant le libérer, j'en frémissais.

Il allait vraiment falloir que je sois calme moi. J'inspirais profondément avant de venir près d'eux, mettant mon casque à terre, près de mon genoux et baissa la tête.

- Je suis navré de vous déranger, je suis Thomas du Lycaon de l'étoile céleste de la punition, nouvellement arrivé dans les rangs du Seigneur Hadès. Je marquais un temps d'arrêt. J'étais autrefois un berzerker au service du Dieu de la Guerre, Arès, mais nous avons subis une attaque en traitre de la part de certaines personnes qui se voulait être nos amis, ce qui a conduit mon âme a venir ici. Je relevais la tête en regardant la dame aux cheveux noirs de jais. La trahison vient des terres du nord, en la personne de la Guerrière de Zeta Prime et de son Seigneur, le Dieu Odin.

Autant être franc directement. Il serait idiot de ma part d'essayer de dissimuler mon ancienne nature de Berzerker à des gens qui semblaient aussi important qu'eux. A part à me faire tuer, cela ne servirait sans doute à rien.

- Je suis désolé d'arriver aussi promptement mais je pensais qu'il fallait que vous soyez au courant des agissements de ceux du nord.

Je baissais de nouveau la tête, attendant ce que la femme aux cheveux noirs de jais allais dire, tout comme le spectre à mes côtés.

Spoiler:

Perséphone venait à peine de s'adresser à Rud lorsque les larges portes laissèrent passer un nouveau spectre dont elle ignorait l'identité.
Mettant genou en terre, le spectre se présenta et enchaîna bien vite avec les informations qu'il avait à transmettre à sa Reine.

Un berserker ? Qui venait de prêter allégeance au royaume des Enfers ? Après avoir envoyé Thanatos mener sa petite vendetta sur le royaume de son frère, c'était bien une première, incontestablement. Cependant, les informations qu'il lui rapporta par la suite étaient bien plus intéressantes que ce "détail".

Les mâchoires du Printemps se crispèrent instantanément. La perception d'Hadès puis celle qu'elle avait elle même ressentie il y a peu, s'avéraient donc justes. Non seulement Sparte avait été entièrement détruite, mais en plus avec le concours d'un élément extérieur. Le contraire eut été plutôt surprenant, quoi qu'il en soit.

La rage fulminait tant et si bien sur les traits diaphanes de la reine, qu'elle en redessinait le moindre muscle qu'arborait son visage. Personne... non personne... n'était autorisé à détruire son frère. En dehors d'elle, cela allait sans dire.

"

Tu as bien fait. Ces lourdos de Nordiques ont lancé une guerre contre nous il y a peu, il n'est donc pas incongru d'imaginer qu'ils soient allés encore plus loin. Cependant...

"

Cependant ça ne collait pas. Le spectre n'avait mentionné qu'Asgard. Pas le Sanctuaire. Or... Asgard était bien incapable de défaire son frère et de provoquer la destruction totale du royaume à lui tout seul. Sans parler de l'étrange impression et de la terreur inimaginable qui avaient envahi le coeur de tous les divins incarnés -si on en jugeait par le fait que tous les dieux infernaux l'avaient ressenti et que ni Thanatos ni Hypnos n'avaient de lien de parenté avec Arès-.

Quelque chose ne collait pas...

"

Raconte moi tout dans les moindres détails.

"

Lança-t-elle au spectre en le toisant d'un regard sombre.

(c) Codage par Asmareth pour Never Utopia

HRP : je poste ici après avoir attendu le retour de Rud durant 3 jours mais il n'est toujours pas revenu :/

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Les nouvelles que je venais d'apporter à la personne sur le trône noir semblait avoir eu un impacte assez flagrant. Elle avait eu le visage crispé d'une colère sourde, qui ne présageait rien de bon pour moi, si elle était trop violente.

Mon camarade spectre, toujours à genoux ne semblait rien dire. Après tout, que pourrait-il ajouter?

La personne sur le trône semblait réfléchir à tout ce que je venais de lui raconter puis elle intima l'ordre de tout raconter, dans les détails. J'inspirais grandement avant de remettre en état mes propres souvenirs.

- Je venais d'arriver aux portes du Royaume de Sparte, en compagnie de deux autres Berzerkers, Fiburce et Céléstia. Rien que de prononcer le nom de la traitresse, cela me retournais l'estomac mais elle n'était pas réellement responsable de ce qu'il y avait eu. C'est alors qu'une Asgardienne, Amalthia de Zeta Prime arriva avec un grand fût d'alcool venant directement de la part d'Odin, en gage de cadeau pour la déesse Phobos. Je marquais un temps d'arrêt. D'après les dires de l'Asgardienne, il semblait que c'était un cadeau de la part du roi du Nord pour l'aide que lui avait apporté la déesse Phobos lors d'un certain Tribunal Divin. Je repris mon souffle. La guerrière nordique à fortement insisté pour que nous prenions un verre avec elle mais j'ai trouvé que c'était bizarre son comportement, elle faisait mine de connaitre des choses qui vienne du nouveau monde et pas de l'ancien. Je serrais les poings. Elle avait déjà des verres pour qu'on prenne à boire avec elle. J'ai prévenu mes anciens camarades de ne pas boire mais ils ont bu avec elle. J'ai fais semblant de boire, contrairement aux autres. C'était après que tout cela avait dérapé. Mais tout ce qu'il y a eu, est arrivé à peine après le départ de cette guerrière du nord. La déesse Phobos nous convoqua au palais d'Arès. Céléstia et moi sommes partis mais Fiburce est resté avec le tonneau, sans doute pour en donner à boire aux autres Berzerkers qui arrivaient. Mes ancienne blessures se réveillèrent. De là, alors que nous nous trouvions devant Phobos, des Berzerkers qui venaient du premier domaine, se sont mis à nous attaquer. Et même Céléstia qui jusqu'alors était calme, se mit à tout détruire autour d'elle. Un des Berzerkers osa même s'attaquer à Phobos. Une colère monta en moi. Juste après cela, je fus tuer par un Berzerker qui possédait la capacité de se transformer en moi-même. Je tentais de garder ma respiration normale. J'ai été envoyé devant Yade qui, après m'avoir puni pour ma mort, me renvoya chez les mortels. De là, j'ai été comme...affamé et j'ai attaqué un saint d'Athéna qui était présent, de l'autre côté d'une sorte de barrière lumineuse, comme s'il regardait le spectacle qu'il y avait à l'intérieur Je revoyais encore ce type se tenir en observateur derrière la barrière.Et à l'intérieur de cette barrière, il y avait Fiburce près du tonneau d'Asgard qui en servait à d'autres Berzerkers. Je soupirais. Le saint me mit à mort et me voilà à présent.

Je restais à genoux devant la reine. Mes mains tremblaient de colère et une haine en moi augmentait de secondes en secondes.

- Et si je pense que le Seigneur du nord est derrière l'attaque, c'est parce qu'étrangement, toutes les personnes qui ont bu cette boisson se sont mit à nous attaquer. Exactement comme les potions de discord que me racontaient mon grand-père.

J'avais essayé d'être le plus concret possible, n'oubliant aucun détail. A présent, j'attendais la réaction de la personne devant moi.

La déesse se leva de son trône en vint poser son auguste main sur la tête de Rud. Ce dernier se sentit renaître mais au prix d'une douleur viscérale qui impactait chacune de ses terminaisons nerveuses, chacun de ses atomes. Il ne pu s’empêcher un étrange cri de souffrance ressemblant à s'y méprendre à une petite crise d’épilepsie.

Gnèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèè

C’était comme si une énergie cosmique reconnectait son corps en pleine déliquescence. Cette divine énergie finit par s'atténuer sans pour autant disparaître complètement comme les barreaux d'une prison à l'échelle galactique. Désormais sur cette base Rud réveilla son cosmos propre, celui du spectre de l’Étoile Terrestre du Gobelin. Le spectre de l'insignifiance était de retour parmi les légions d'Hadès.

La déesse retourna alors sur son trône et elle demanda à Rud de raconter son vécu. Le spectre n'eut pas le temps de réfléchir que déboula du fin fond du couloir un individu dont Rud ne connaissait pas jusqu'à l'existence. Il commença à raconter tout un tas de trucs sur Arès, sur son passé de Berserker, sur des trahisons au sein des serviteurs du dieu guerrier. Le pauvre spectre de l'insignifiance avec son passé de paysan inculte avait du mal à suivre cette introduction géopolitique brutale si bien qu'il s'effaça dans l'espoir qu'on ne lui poserait pas trop de question. Il avait cependant compris une chose : c'était le ralliement de ce berserker au sein des spectres, une information importante pour éviter de futures bourdes. Ceci dit, ce ne sera pas la première fois qu'un spectre attaque un spectre, les légions infernales ne sont pas connus pour leur haut potentiel tactique ou stratégique.

Suivant timidement le dialogue le pauvre Rud n'osa demander si il pouvait prendre congé ou si sa maîtresse avait une mission particulière à lui confier en dehors de la surveillance de sa prison. Pourvu qu'il n'ai pas de tâche en lien avec cette affaire de berserker....

Plus le Berserker nouvellement Spectre parlait et plus les sourcils de Perséphone se fronçaient, comme inexorablement attirés vers ses paupières. Son discours était... abracadabrant.
Tout d'abord il nommait ses anciens compagnons comme si elle en avait quelque chose à faire, ensuite une Asgardienne transportant un... tonneau de bière ? Et pour finir le tout en beauté, il traitait Phobos de... Déesse ????

"

Je te déconseille fortement de te moquer de moi...

"

La voix d'outre-tombe qui s'extirpa de la gorge de la divinité à cet instant, ne laissait guère de place au doute. Il était en train d'épuiser une patience déjà bien infime de base. Et lorsqu'il reprit, la déesse explosa.

"

Il suffit de qualifier mon neveu de déesse ! Ignores-tu tout de la mythologie de ton ancien royaume ?!

"

Certes, le choix de corps de Phobos était discutable, tout comme celui d'Hypnos par ailleurs. Cependant, ni l'un ni l'autre n'avaient jamais été des entités féminines. Auraient-il choisi le corps d'un poisson rouge qu'ils resteraient des Dieux quoi qu'il en soit.

La suite de son discours fut à peine plus claire, mais au moins en saisit-elle assez d'éléments pour commencer à envisager certaines choses et, surtout, arriver plus ou moins à reconstruire le fil décousu des pensées de cette étrange humain. Les rapports ça n'était clairement pas son domaine de prédilection... ça promettait pour les prochaines missions.

"

Tu veux dire qu'il y avait une barrière qui se dressait tout autour du royaume, c'est bien ce que tu dis ?

"

Demanda-t-elle avant d'enchaîner rapidement avec une autre question

"

De quelle couleur était l'armure du Saint ?

"

Elle avait beaucoup de mal à imaginer que l'épicentre de tout ce bazar provienne du simple contenu d'un tonneau de bière. Elle avait quand même pratiqué Odin et les siens assez d'années, que pour savoir que les méthodes perfides de type empoisonnement, n'étaient pas dans leurs moeurs. On aurait pu éventuellement envisager une coalition entre le Sanctuaire et Asgard. Les nordistes s'occupant de répandre le poison et les Saints empêchant toute retraite en érigeant une barrière.
Mais plus elle y pensait... et plus cela lui paraissait absurde, ce pour plusieurs raisons assez évidentes.

Dans un premier temps, elle connaissait assez sa tendre et molle petite soeur pour imaginer bien volontiers qu'elle ne cautionnerait pas une extermination de masse via des moyens aussi perfides. Le doute pouvait encore se prévaloir pour Asgard, mais pas pour le Sanctuaire... ils n'étaient pas assez pétris de cruauté pour user de telles méthodes, contrairement aux Enfers dont ce serait nettement plus le style... En suivant, attaquer Arès n'avait, là aussi, aucun sens. Il était l'un des rares a avoir pris partie pour Athéna pendant le Tribunal Divin, en la personne de Phobos par ailleurs, si elle en croyait les informations qui lui avaient été rapportées. Si les deux royaumes avaient réussi le coup d'éclat d'une attaque aussi perfide et coordonnée, leur cible aurait été les Enfers, à n'en point douter, et pas Spartes.

Ensuite venait cette histoire de barrière. En admettant que le chevalier rencontré soit un chevalier d'or, il n'aurait jamais pu ériger une barrière aussi puissante sur tout le royaume d'un dieu comme Arès à lui tout seul. C'était hautement improbable.
Enfin... les sensations qui l'avaient envahie bien malgré elle lors de la destruction du royaume de son frère, laissaient clairement supposer que la menace était bien plus importante, bien plus dangereuse, que les sempiternelles guerres de royaumes qui avaient court depuis des siècles entre eux, aussi violentes puissent-elles être parfois.

Après de fort longues minutes d'attente, elle brisa le silence.

"

Je doute fort qu'Asgard et le Sanctuaire soient les commanditaires de cette attaque et de toutes les scènes auxquelles tu as assisté. Et bien que j'adorerai avoir une raison valable de convoquer le Tribunal Divin une nouvelle fois pour qu'il statue sur leur sort, vraiment cette fois et sans clémence, même moi je reconnais que là... la menace me semble être d'une toute autre nature. Les méthodes que tu me décris ne sont pas celles de nos ennemis.

"

Elle ferma brièvement ses paupières, alors que l'on voyait ses orbites s'agiter sous la fine peau d'albâtre qui les recouvrait désormais, comme s'ils recherchaient quelque chose dans les ténèbres. Quelque chose ou plutôt... quelqu'un.

*

Hypnos, attends à la porte veux-tu, je t'envoie deux guerriers t'accompagner dans ton voyage. Et... sois prudent. Extrêmement prudent.

*

Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle balaya rapidement les deux spectres qui se tenaient devant elle.

"

Voici votre première mission en tant que Spectres sous les ordres de sa Majesté. Vous allez vous rendre à la porte des Enfers et accompagner Hypnos qui doit se rendre sur le royaume d'Arès pour enquêter sur cette histoire. Inutile de préciser que s'il lui arrive quoi que se soit... vous en serez tenus pour responsables. Thomas, tu le guideras et lui expliqueras ce qu'il s'est passé. Rud, tu as la charge de protéger le Sommeil au péril de ta non vie, si cela est nécessaire.

"

(c) Codage par Asmareth pour Never Utopia

J'étais toujours à genoux, à côté d'un autre spectre, pendant que la femme sur le trône nous regardait. Je ne savais pas trop ce que je devais faire jusqu'au moment où elle me demanda de raconter tout ce qu'il y avait eu au Royaume d'Arès. Je m'exécutais mais je réussi à mettre la dame noire en colère. Je commençais bien ma carrière chez les Spectres moi... deux morts en moins d'une demi-journée et là, je mets en colère la reine des lieux.

- Je vous prie de m'excuser, ma dame, mais il y a peu de temps que je suis sur ce continent. Je baissais la tête. J'étais autrefois sur le nouveau monde, la terre qui se trouve à l'ouest du monde. Je restais un peu sans bouger avant de relever ma tête. Et le Dieu Phobos s'étant présenté sous une apparence féminine et parlait de lui même en tant que femme, cela m'a induit en erreur. Je rebaissais ma tête. Je vais faire de mon mieux pour ne plus vous importuner par ma méconnaissance votre majesté.

Je continuais mon récit jusqu'à ce que j'arrive au passage avec le Saint d'Athéna qui se trouvais près de l'étrange barrière. La reine des lieux me demanda alors de lui parler un peu plus de la barrière et la couleur de l'armure du Saint qui m'a attaqué.

- Il me semble que oui, votre altesse. Je n'ai pas pu voir si elle faisait toutes les terres d'Arès mais elle bloquait l'accès au premier domaine du Dieu de la Guerre. J'inspirais un peu en me souvenant de mon adversaire à l'entrée du Royaume. Il semblait porter une armure qui brillait d'un éclat d'argent mais ne connaissant pas la hiérarchie chez la déesse Athéna, je ne pourrais vous en dire plus.

Après la fin de mon récit, la Reine des Enfers ne dit rien, avant de déclarer que, d'après elle, ce n'était surement pas une attaque d'Asgard et du Sanctuaire d'Athéna, vu que ça ne ressemblait pas aux méthodes des adversaires du Royaume du sombre Seigneur Hadès. Je serrais le poing en gardant mon visage vers le bas. Cela voudrait dire que Zeta prime se serait trouvé au mauvais moment, au mauvais endroit, par pur hasard?

- Je m'en remets à vos connaissances, ma reine. Dis-je simplement.

A peine tout cela fut-il fini, la dame noire sur son trône nous donna une mission, au Spectre qui se prénommait Rud. On allait devoir retourner au Royaume d'Arès pour voir ce qui se passait. Moi en tant que guide et Rud, en tant que garde du corps d'un certain Hypnos. Surement un dieu du camp car son nom ne m'était pas inconnu. Mais je préférerais être prudent cette fois.

- Cela sera fait ma reine ! Dis-je en me relevant doucement. Il sera fait selon votre volonté.

Après un signe de tête respectueux, je décidais de quitter le temple, en attendant un peu mon nouveau camarade.

==> Là où est Hypnos

Sujet: Re: Soumet-toi ou meurs (encore) / PV Rud

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