GhostSaintSeiyaAnthologie

Un éclair déchire le ciel, illumine la maison devant laquelle tu te tiens. Mal entretenu, un volet claque sous l’effet du vent. Avant de tomber. Le bois pourri tient à peine debout. Le vent souffle, et chuchote à tes oreilles une longue plainte lugubre. Le froid mord ta peau et tes cheveux fouette ton visage.

Tu prends ton pistolets à protons dans les mains, il est temps d’aller chercher l’entité qui hante cet endroit. Tu te trouves vers la Caddilac.



«   bon vous vous bougez le cul, les gars? »


Quelle est cette étrange musique qui s’élève dans les airs?

Il y avait des jours, ou plutôt des soirs comme ça. Tu es tranquillement en train de manger un morceau quand quelqu'un t'appelle pour te signaler quelque chose d'étrange dans une maison et hop, tu es bon pour sortir sous l'orage, avec un vent à faire s'envoler les toits et un froid à te transformer en bloc de glace.

Le coté positif, c'est que les routes sont désertes. Personnes n'a envie de rouler par ce temps et en une dizaine de minutes, la caddilac est sur place. Alfrid regardait par la fenêtre de la voiture la maison. Il s'attendait presque a voir des chauves-souris sortir depuis la cheminée, des tombes dans le jardin de devant et un éclair tomber sur le paratonnerre, s'il y en avait eu un. Une vraie maison de film d'horreur.

Il sorti de ses pensées en entendant la voix de sa camarade râler dehors, l'arme à la main.

- Elle s'est levée du pied gauche ou quoi? murmura-t-il en secouant la tête avant de lui faire un signe de la main.

Sans attendre, il était sorti de la voiture, prit son arme en réajustant bien les lanières du pack qui se trouvait dans son dos avant de venir près de la jeune femme.

- Tu as eu des infos sur l'entité? Ou c'est comme d'habitude? C'est a dire on se débrouille sur le terrain? Il regardait la maison avant de frissonner de part le froid mais aussi de l'ambiance général de cette endroit. Bon ben en route pour la chasse aux fantômes.

Avançant jusqu'à la terrasse de la maison, il ne fut pas surprit quand il entendit ses pas faire grincer les planches. Il eut presque un sourire avant de regarder Angèle.

- Veux-tu passer la première? Après tout, on dit les dames d'abord non? Il lui avait déjà fait plus d'une fois la blague mais ça l'amusait toujours de le faire.

Du coin de l'oeil, il regardait la vieille porte qui semblait plus ronger par l'humidité qu'autre chose. Cette endroit était vraiment en lien avec cette météo des plus horrible. Comme pour souligner la pensée d'Alfrid, un éclair zébra le ciel.

Cette soirée allait vraiment être incroyable, il en était sur.

En allant sur les lieux de leur mission, Alfrid avait été étonné de voir Aria endormit sur le siège arrière. Il ne se souvenait même pas l'avoir vu monter à bord de la voiture. Mais bon, il faut dire qu'elle avait la capacité incroyable de se cacher dans des endroits assez inattendus. Il préféra la laisser dormir un peu, sinon elle allait être grognon.

Arrivant devant la maison qu'ils devaient exorciser, il soupira en voyant le décors. Encore une belle soirée à  se salir, littéralement, les mains. Alors qu'Angèle se préparait, semblant râler, il demanda à haute voix si elle ne s'était pas levé du pied gauche ce matin. Puis il réalisa que la seule personne qui pouvait l'entendre était en train de sortir doucement de son sommeil. Il haussa donc les épaules pour sortir à son tour.

Encore une fois, pas d'informations précises sur ce qu'ils devaient chasser. A l'aveugle, comme disait Angèle. Et il le sentait, ça allait leur jouer des tours, ça finissait toujours par leur jouer des tours de ne pas savoir ce qu'ils chassaient.

Il entendit Aria râler que personne ne l'avait prévenu de cette mission. Il leva les yeux au ciel, ne préférant rien dire, sinon ça allait encore partir en dispute devant les clients, qui n'était d'ailleurs pas là. Bizarre ça aussi. Cette histoire était peu commune. Voyant que la plus jeune des deux femmes qui l'accompagnait ne portait pas sa tenue et ses chaussures, il eut presque envie de rire mais savait que s'il faisait ça, ça n'allait encore pas arranger leur histoire.

Quand ils furent devant la porte, il s'inclina en demandant si Angèle voulait passer la première. Cette dernière le bouscula, ce qui l'amusa plus qu'autre chose. A force, c'était presque  devenu un rituel entre eux. Mais pourtant, ce ne fut pas Angèle qui pénétra dans la maison en première mais bien Aria, qui défonça la porte pour finalement se retrouver par terre.

Alfrid allait se mettre la main dans la figure, se demandant si elle l'avait fait exprès quand il remarqua qu'elle était couverte d 'une substance spectrale, du slim. Il ouvrit grand les yeux, essayant de garder son sérieux devant la scène quand Angèle déclara qu'Aria était dégoutante. Alfrid fut prit de petit soubresaut, en ce retenant de rire, pour aider Aria à se relever.

- Autant, tout à l'heure je pouvais dire que non, tu ne sentais pas mauvais mais maintenant, je dois dire que la donne à changer ma chère Aria, lui lança-t-il en rigolant un peu.  

Il retrouva son sérieux quand il vit Angèle sortir le détecteur et après un rapide scan de la zone, elle avança vers l'escalier. Il lui emboita le pas, espérant ne pas faire trop de bruit mais après la fracassante entrée d'Aria, c'était les marches qui grinçaient sous leurs pas. La discrétion ne serait pas leur point fort, surtout avec le matériel lourd sur leur dos.

Alors qu'il réfléchissait à la situation, une masse verdâtre apparu et en quelques secondes, Angèle, Aria et lui furent recouvert de slim. Il devrait en avoir l'habitude mais ça le dégoutait toujours un peu d'être dans cette état là. Il se frotta les yeux pour voir leur fantôme de compagnie voler autour d'eux.

Angèle le menaça qu'un jour, il finirait dans leur boite. Il ne pouvait qu'être d'accord avec elle, surtout à ce moment précis.

- Je ne comprends toujours pas pourquoi on ne le fait pas en faite... maugréa-t-il en essuyant ses yeux pleins de slim vert. On va être bon pour passer nos uniformes plusieurs fois à la machine et plusieurs heures pour bien décrasser nos armes. Il se tourna vers Aria pour regarder sa tenue. Je crois que tu peux dire adieu à tes vêtements, sans vouloir être méchant.

Ce fantôme était une plaie ou une ancienne malédiction qui avait prit vie, il ne pouvait en être autrement. Mais pour l'heure, il suivait toujours Angèle qui montait les marches. En arrivant en haut, c'était un long couloir dans deux directions. Et juste  devant eux, un tableau avec un homme l'air assez sévère, en vieux costume.

- On m'explique pourquoi il y a toujours des tableaux de ce genre dans les maisons hantés? Ca fais partie d'un cahier des charges en Enfers ? Il regarda ses deux amies avant de se dire que sa blague allait peut-être tombé à plat vu comme ça.

Heureusement pour son égo, ce n'était pas la première blague à tomber à plat donc à force, ça ne le touchait pas, pas comme la main d'Aria qui était sur son bras droit. Il allait faire une remarque quand il trouva soudainement cela bizarre que la main d'Aria soit à droite, alors qu'elle était à gauche. Alfrid dévisagea sa camarade, avant de regarder Angèle qui  se trouvait devant lui et de tourner la tête vers la droite.

Rien, même pas une toile d'araignée. Il regarda de nouveau Angèle en penchant la tête, les yeux grand ouvert. Il espérait que son amie comprendrait son signal.