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 Strangers in the Night - Flashback Ft Eths

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Damian
Chevalier d'or des Gémeaux
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Damian
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MessageSujet: Strangers in the Night - Flashback Ft Eths   Strangers in the Night - Flashback Ft Eths EmptySam 6 Juil 2019 - 18:15


Il avance dans les ruelles tentaculaires de la cité fortifiée. Un jour, elle deviendra plus grande. Plus resplendissante. Un jour, peut-être, cette ville ne sera plus armée de ces tours, de ces murs. Un jour, peut-être... Mais pour le moment, ce jour n'est pas arrivé. Non, pour l'instant, une lune d'hiver domine le ciel, un léger tapis blanc accompagne les pas erratiques, pressés, de cet homme, blessé et agonisant. Il tient son flanc, une entaille profonde déchirant les vêtements et la chair, le sang souillant les tissu, ainsi que la neige. Il est une vraie proie, poursuivie par un prédateur qui semble ne pas avoir prévu de tuer cette chose rapidement. Non. Il veut ce sentiment de traque. De domination sur cette victime. Mais aussi cette douleur, qu'il ressent...
Comment les choses ont pu aussi mal se finir ? Tout commençait bien. Il travaillait pour un visage influent, un visage qui a des projets. Pour ce pays. Pour sa famille, aussi. Le retrait des Romains de Britannia permet, selon beaucoup d'esprits politiques, beaucoup de choses... Peut-être, certes. Mais dans les rues de ces quelques places fortes, dans les campagnes... et même dans les lieux abandonnés, en ruine... rôdent des choses qu'ils se refusent de regarder. Pour ça, ils envoient des chasseurs et autres forces de l'ordre – leur propre ordre, loi, le plus souvent. Enquêter sur certains crimes, c'était la mission de cet homme. Se faire tuer par l'origine de ces crimes... ?

Le résultat non attendu.

Sincèrement, la paye semblait bien plus intéressante comme option ! Il aurait pu, avec cette somme, avoir un avenir plus doux. Et surtout, plus que l'argent, c'était la confiance de son commanditaire. Le Rossignol est un homme de valeur, qui préfère avoir des gens qu'il a pu tester lui-même autour de lui. Entrer dans son cercle aurait été la sécurité de l'emploi, une certaine immunité...

Pourquoi il a fallu que ça se passe comme ça ? Cette pensée parasite son esprit effrayé, terrorisé et affaibli. Agonisant, il arrive à atteindre un petit préau. Rampant presque vers un coin, il s'y cache, tentant de faire qu'un avec les ombres... et il attend. Il n'a plus la force de faire autre chose que d'espérer. Sa respiration est rapide, elle résonne malgré lui... Il a mal... il retient ses gémissements... Dans un fol espoir de se contenir, il se mord brutalement sa main, contenant ainsi tous les sons qu'il pourrait émettre. Mais cela ne fonctionnera qu'un temps. Le goût de son propre sang se mélange à sa salive... mais il n'a que faire de cela. Le palpitant frappant lourdement dans sa poitrine, il a peur... il a mal... Et son effroi, sa douleur, deviennent plus intenses lorsqu'il entend un pas lent avancer dans la neige. Cette dernière craque sous les bottes d'une silhouette vêtue de noir, une capuche cachant le visage et les cheveux de l'individu. « Pas loin... » La voix résonne, presque en un sifflement... Il est armé d'une lame, fine, légèrement dentelée. Il s'arrête... Restant immobile quelques longues secondes. De longues, très longues secondes. Du moins pour la victime de ce prédateur, qui ressentir, seconde par seconde, le temps ralentir... S'il vous plaît, que tout ça s'arrête ! Disparaît ! Laisse-moi vivre ! Des suppliques qui résonnent dans son esprit, qu'il pourrait tenter de dire...

Mais il sait. Il sait que cela ne servirait à rien.
Car l'homme qui est face à lui est sûrement l'esprit le plus vil qu'il a pu rencontrer. Un fantôme qui n'a que faire des suppliques de ses victimes.

Son cœur semble s'arrêter lorsque le visage de la silhouette tourne dans sa direction. Ce masque blanc, uniformément blanc... Cette expression, à la fois douce et macabre, dans ce visage de porcelaine... L'homme approche, la neige continuant de tomber inlassablement sur la ville, sur cette scène. « Vous avez bien... couru. » Son talon claque dès le premier sous le préau, arrivant bien vite proche de cette personne... Un tremblement vient faire bouger la lame. L'homme semble, constamment, ressentir quelque chose de violent. Quand à sa victime... elle ne remarque rien, rien d'autre que ce masque. La lame recule légèrement... l'acier reflète cette nuit marquée par l'hiver blanc... Puis un cri s'élève, rejoignant la lune. L'agonie, la véritable agonie, commence. Elle est longue. Elle semble sans fin, telle une histoire qu'un auteur rêverait d'écrire.

Elle est sans fin, comme le cri ultime de la victime...
Son âme est meurtrie, son corps est altéré, parfois brûlé, parfois dépecé. Des inscriptions ont été ajouté, par sa propre lame, qu'il avait espéré utiliser pour se défendre...

Méconnaissable ? Non. Il le serait. Pour quelqu'un qui aurait déjà vu son visage. Mais personne ne veut se souvenir du visage d'une victime du Masque Blanc. Laissant la lame tomber sur le sol, le bruit de l'acier contre la pierre résonne. « Quelqu'un... » Il tourne alors la tête. Une demoiselle, vêtue simplement. Des cheveux sombres aux quelques reflets roux se devinent sous sa capuche. Avançant vers cette dernière, il ne prend pas la peine de cacher le corps. « Serena ? Ne t'ai-je pas dit de rester à la maison ? » Il fléchi les genoux, penchant la tête sur le côté en voyant sa fille adoptive regarder le corps au loin. « Désolé. Je ne pouvais pas te laisser sortir. La prochaine fois, tu m'accompagneras. Seulement si tu n'es plus malade. » Il lève un doigt moralisateur avant de le poser sur le nez de la demoiselle, qui rigole doucement, avant de secouer la tête. « C'est pas pour ça. Mais... il y a quelqu'un. » Oh ? Quelqu'un ? « Il y a quelqu'un qui veut te voir. Il pue pas comme le Rossignol. Il sent bon. Oui ! Très bon. Comme Papa. » Haussant un sourcil à cette information, l'homme se redresse alors, avant d'attraper la jeune Serena dans ses bras. Les mots ont un sens. Pour elle. Pour lui. Elle est dotée d'un sens aiguë des choses. Elle ressent les êtres, bien que son cerveau, trop jeune pour assimiler les informations, les transforment en odeur. Des odeurs qui vont la repousser. Des odeurs qu'elle va apprécier. Il n'a jamais su, jamais, quelle odeur elle sentait le concernant... Mais, parfois, elle n'arrive pas à cacher quelques marques de dégoûts. Mais ces moments sont éparses, presque concomitant... avec certaines autres pensées qui parasitent parfois son esprit. « Où ? »

Elle pointe alors un doigt dans une direction. Quelqu'un ? Il y a bien quelqu'un. La déposant alors, il hoche la tête. « Rentre. Et pas de détour. Tu rentre directement à la maison. » Il récupère une lame cachée, avant de lui donner. « Et n'oublie pas ce que je t'ai dis. » Si le Rossignol apparaît, ne tente pas de lui couper les ailes.

Et elle part, après avoir remercié celui qui est devenu son père. Après tout, elle n'aurait pas dû sortir. Et, tout simplement, il ne souhaitait pas plus que cela qu'elle reste là. Risquait-elle quelque chose ? Tout le monde risque quelque chose. La vie réserve de nombreuses surprises... Comme cette rencontre. Avançant alors légèrement, glissant ses mains dans le dos, il garde pour l'instant son masque... « Bonsoir... Alors... Que puis-je pour vous ? » Oui, la vie réserve de nombreuses surprises... Des surprises, parfois, que l'on voit arriver. Ou certaines... plus qu'inattendues.

La vie n'est-elle pas sœur du hasard ?
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Adonaï

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MessageSujet: Re: Strangers in the Night - Flashback Ft Eths   Strangers in the Night - Flashback Ft Eths EmptyMar 9 Juil 2019 - 2:45





Respirer cette odeur... Aahh, quel doux parfum envenimait ses sinus. Un mélange entre les feux de cheminée, dont le doux son craquelant parvenait légèrement aux oreilles de Nahash, et l'odeur d'une neige fraîchement débarquée sur les pavés asymétriques de cette cité. Non pas qu'il raffolait par-dessus tout l'environnement bucolique, mais il était fort appréciable de se promener sur cette île atypique. L'air comme l'eau, l'eau comme la pierre, les oiseaux s'enfuyaient avec le Soleil et les bonnes températures avec. L'air qu'il expirait formait une buée chaleureuse, semblable au meilleur des hammams.


Pourquoi se balader par ici ? Il n'en avait absolument aucune idée. Il aimait voyager, il aimait voir comment les Hommes de toutes les époques se débrouillaient pour survivre aux innombrables guerres et aux sournoises maladies. Le déclin de l'humanité, voilà son credo. Il remarqua en très peu de temps qu'il n'était absolument pas nécessaire d'influer sur le destin de ces sales bestioles : ils étaient assez forts pour provoquer leur propre fin. Comme quoi, Dieu n'était pas si parfait. Ou si, il était parfait. Mais les Hommes n'arrivaient pas à sa cheville, du fait de leur absence de divinité. En y réfléchissant avec un peu plus d'intérêt, c'en était presque triste. Presque, hein.


Ses pas écrasaient la neige récemment tombée du ciel. L'hiver... quelle belle saison. Vivaldi la sublimera de son concerto, quelques siècles plus tard. Comment voyait-il l'hiver ? Certains la voyaient comme la fin de l'année, comme la mort de printemps. Beaucoup la considéraient comme inutile car ne permettant pas de récolter les fruits de la terre. Le Serpent ne s'imaginait pas les choses de cette manière. Il la voyait comme la source d'énergie du printemps. Sans un bon hiver, les fleurs poussaient moins bien. Sans un bon hiver, le vin était plus médiocre. Sans l'hiver, comment apprécier la chaleur ardue d'un été flamboyant ? Capricorne et Verseau se réunissant pour offrir au monde un peu de répit, un repos bien mérité, après trois trimestres à trimer, trop tracassé à traire les très rares trophées de la Terre.


L'hiver, c'était le silence. C'était la bonté de la nature qui remerciait le monde d'avoir fait un énième tour autour de l'étoile, autour du centre de l'univers. Il avait bien fait les choses, Son pouvoir illimité illuminait la vie elle-même. Il était tellement reconnaissant du pouvoir de Son Père, du Père de l'espace-temps. Comment Le remercier, sinon en prêchant sa parole ? Fort heureusement, en cette époque, la religion venait de connaître un nouvel essor, rattrapant tout le temps perdu à cause des persécutions de l'Empire romain. Mais soit, là, nous n'étions pas là pour ça. Du moins... pas officiellement.


Voilà deux ou trois semaines qu'il était là, à la recherche de... de pas grand chose finalement. Il y a encore un mois, il n'était même pas sur cette planète. Il y a encore un mois il vivait sa meilleure vie auprès de ses frères et soeurs, auprès de son Seigneur. Il y a encore un mois, il se prélassait dans les Jardins d'Eden. Pourquoi était-il redescendu ? Plusieurs rumeurs racontaient que son semblable, l'Ange déchu était venu sur Terre pour on ne sait quelle raison, certainement pour une très mauvaise. Concrètement, il n'était pas là pour ça. Il était là parce que ça l'amusait, et il fallait évidemment trouver une bonne excuse à sa venue ici. Autant s'amuser un peu, non ? Il ne venait pas souvent, autant que son voyage serve à quelque chose.


Observer une scène de loin et y trouver un intérêt certain. Un meurtre prémédité ? Un accident ? Une simple vengeance ? De la légitime défense ? Peu importe, au final. Le plus important était de voir que quelqu'un venait de perdre la vie. Arriver au bon endroit, au bon moment, voilà ce que l'émissaire d'Elohim et l'agent du Dieu de la Guerre dirait s'il devait décrire sa manière de fonctionner. Sans mentir, qui plus est. Ah... Visiblement cet homme n'était pas seul. Une jeune enfant l'accompagnait dans ses sombres actions. Ce personnage était plus intéressant qu'il n'en avait l'air. Non pas qu'il avait l'air d'être ennuyeux à mourir, mais aux yeux du Serpent, tous les humains étaient inutiles et de ce fait inintéressants. Se faire accompagner d'une jeune fille, peut-être la sienne, c'était hautement plus... croustillant.


Chouette ! Ce qu'il voulait se réalisa. Comme quoi, avec un peu de patience, tout pouvait fonctionner. La petite l'avait remarqué, et par un simple regard en direction de l'autre, la petite chose "s'empressa" si je puis dire, d'aller informer l'autre protagoniste de sa présence. Parfait. Tout en finesse, tout en douceur. Pas la peine d'écraser l'autre de sa toute puissance, pas la peine de se la jouer et pourtant Dieu sait qu'il aimait ça. Dès que l'autre s'approcha de lui, l'éclairage naturel de la Lune se fit plus tamisé. Non pas qu'elle perdait en éclat, mais sa couleur, elle, changeait. Normalement, la Lune était blanche. Dans de très rares occasions, elle était rosacée, à cause de certaines poussières relâchées dans l'atmosphère. Là, elle s'assombrissait et abordait une couleur plus rougeâtre, comme si un Prince de Sang s'était chargé de la coloniser. Comment expliquer cette couleur de manière tout à fait scientifique ? Un violent incendie de forêt à l'autre bout de l'Europe et le tour est joué. Mais là... Il n'en était rien. Toutefois, vu l'époque, il était impossible qu'un simple humain puisse avoir une explication scientifique. Pour un humain lambda, il ne s'agira ni plus ni moins d'un mauvais présage, d'un message de Dieu. Qui a dit que c'était impossible ? Pas lui, en tout cas.



"Bonsoir, mon fils."


Mon fils ? Pourquoi ? Oh, j'oubliais un léger détail. Le nouvel arrivant était habillé d'une soutane bien sophistiquée pour l'époque. Sophistiquée dans sa conception, rudimentaire dans son tissus et sa qualité. En ce temps, il était fort difficile de trouver des vêtements conçus par de brillants couturiers. Déjà, trouver un couturier... c'était peine perdue. Il fallait s'en remettre à Athéna, la meilleure tisserande du monde. Et il était bien aisé de comprendre qu'Athéna ne portait pas l'envoyé de son frère dans son coeur. Et nous vous parlons d'un temps que les moins de mille ans ne peuvent pas connaître... Lutèce en ce temps-là... Je divague. Vague. Bref, entièrement vêtu de noir, un chapelet pendait le long de sa jambe. Il était habillé comme un missus dominicus, tout en sachant que cet organe d'État n'allait pas être inventé avant au moins 400 ans. Mais que voulez-vous, cela n'empêchait personne de s'habiller.


Que pouvait-il faire pour lui ? Bonne question. Il ne le savait pas lui-même. Il ignorait pourquoi il était là à cet instant précis. Il ne fallait pas trop lui en demander. Il avait choisi une enveloppe corporelle assez semblable à d'habitude. Un homme grand, brun, des yeux rouge sang, des cheveux assez courts pour l'époque, ne tombant qu'au niveau des yeux comme un vulgaire emo. Son nez était fin et sa dentition impeccable. En même temps, pour un corps qui n'avait qu'un mois, il était difficile d'avoir un cimetière à la place de la bouche. Malgré une certaine pénombre qui s'était installée, empêchant le Masqué de discerner correctement les traits de son visage, son regard était énigmatique et surtout brillant. Malgré la nuit, ses yeux brillaient, comme les chats éclairés par des bougies. Miaouw, comme diraient certains.



"N'est-ce pas là un péché lourd à porter que vous venez de commettre ?"


Aucun ton accusateur. Il parlait avec une certaine malice dans la voix, comme s'il voulait jouer à un jeu. Malheureusement pour ses camarades de jeu, il était bien souvent le Maître et gagnait toujours la partie. Un de ses compagnons pouvait détenir un hôtel rue de la Paix, lui, même avec seulement la Gare Montparnasse en poche, pouvait renverser la partie... Grâce à la chance, à la manipulation de la chance, un pouvoir hérité de... Chut, il ne faut pas le dire. Autour de lui, une aura particulière pouvait être ressentie. Même quelqu'un de non éveillé au cosmos, à l'énergie cosmique et toutes ces conneries semblables à la magie, pouvait le ressentir. C'était une atmosphère particulière, une pression particulière, une ambiance particulière. L'éther semblait changer et devenir plus... Nether.


"Oh, j'en oublie les bonnes manières. Je ne suis qu'un simple moine séculier cherchant un refuge pour la nuit. Ayant entendu un peu de bruit, je me suis dit que peut-être... Vous voyez."



Un refuge ou une âme à torturer ? Sois honnête Eths, on ne t'en voudra pas.



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Damian
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MessageSujet: Re: Strangers in the Night - Flashback Ft Eths   Strangers in the Night - Flashback Ft Eths EmptySam 13 Juil 2019 - 12:23


Mon Fils... Un sourire se dessine sur les lèvres du Torturé alors que ces deux mots résonnent. Il est bien le premier homme à prononcer ces paroles dans sa direction. Une situation qui lui arrache un léger rire. « Moi qui pensais que je vivrais sans vous rencontrer... Père. » Oh, il est bien conscient de nature de ces paroles. Le père spirituel, le guide... Le berger. Bon sang, le berger.

Les humains ressemblent-ils à des moutons ? … Bon, peut-être un peu ! Mais là n'est pas le sujet. Observant donc la silhouette, il étudie cette tenue... Il est rare de voir de tels vêtements... Suivant des yeux le mouvement du chapelet contre sa jambe, l'alchimiste remonte ensuite ses yeux dans la direction de l'homme, croisant ce regard de félin. Quel étrange personnage que voilà ? Intrigant. Original, semble t-il... Il y aurait aussi quelques raisons de le tuer. Mais étrangement, très peu. Une réaction instinctive à l'environnement semble effacer toute raison cohérent à l'idée même de tenter de tuer cet homme...
Une réaction bien plus animale et primaire que la simple envie de discuter, bien que celle-ci existe tout de même... Pour les deux protagonistes de cette scène. La voix sombre de l'individu résonne à nouveau sur cette petite place. Un péché ? Il tourne la tête vers le corps sans vie, décoré de symboles, arraché de tout visage... Puis hausse légèrement les épaules...

« J'imagine que tout doit dépendre du dieu auquel nous vouons nos vies et nos actes... Je pourrai vous citer quelques dieux, ou démons, qui apprécieraient que je leur dédie ce que vous décrivez comme commettre un péché. » Une simple discussion, si le ton de son interlocuteur n'est pas accusateur – ou inquisiteur, comme nous aimerons le dire dans quelques siècles –, le sien n'est pas sur la défense, ne semblant chercher aucune excuse. D'ailleurs, il tapote de son index son masque, donnant une sincère impression de réfléchir à sa propre position par rapport à la réflexion qu'il vient d'émettre. Puis, simplement, l'homme laisse ses épaules se lever légèrement pour se tasser de nouveau, avant de commencer à retirer le sang avec un linge blanc de sa lame. « J'ai essayé hein. Mais, je ne pense pas, pour le moment en tout cas, vouer ma vie à une quelconque entité supérieure. » Il inspire légèrement, regardant l'état de sa lame... puis observe de nouveau la silhouette parfois imperceptible de son interlocuteur. « Que cette dernière soit Unique ou non. »

Levant les yeux vers sur la Lune devenue écarlate, il reste un instant silencieux, admirant cette dernière. Oh, il l'avait bien remarqué avant, quand l'homme a commencé à parler. Il se demande bien, un peu, comment elle est apparue...

Puis il se rappelle de ce que faisait Avalon aux Étoiles. Il se rappelle ce qu'il a pu voir... Et tout simplement ce qu'il vit, quotidiennement. Alors, simplement...
Il l'admire. Cette magnifique Lune Écarlate. Se demandant vers quel chemin elle va le guider.

Sa contemplation est bien vite accentuée – et à la fois dérangée – par ce phénomène qui domine l'environnement. Il est sensible à ces choses-là, oui. Sensible à ce que l'on peut percevoir comme le surnaturel. Au changement... La tension qui s'impose au lieu vient lentement écraser sur son corps, accentuant les douleurs qui se faisaient pour le moment douces – du moins, douces pour lui. Son rythme cardiaque s'accélère... il frappe lourdement dans sa poitrine et chaque contraction... Oui... chaque contraction lui arrache une nouvelle douleur. Il ressent les différentes fibrillations de sa paroi cardiaque, qui semblent s'harmoniser avec cet atmosphère inhumaine... Il rigole, un rire qui ne peut contenir les quelques plaintes douloureuses – prendrait-il du plaisir ? Difficile à dire... –, alors qu'il retire à peine son masque, juste pour bien libérer ses lèvres, inspirant profondément... Puis, bien vite, elles s'étirent en un fin sourire, avant de disparaître derrière le visage factice.

« Vous êtes toujours comme ça ? Aussi... Quel est le terme... intense dans vos arrivées ? » Il rigole à nouveau, sa respiration étant parfois saccadée. Une certaine faiblesse apparaît chez lui à cet instant. Une faiblesse bien étrange qu'est une douleur constante. Regardant sa main, il l'ouvre puis la ferme. C'est comme au début. Comme quand il a tué Avalon. Mais cette fois... il peut marcher. Il peut parler. Il peut respirer plus que de raison. Et, plus que tout... il peut garder les yeux ouverts et toujours le regarder. « Ma maison vous est ouverte... Mon Père... si vous voulez bien me suivre. »

Oui. Invitons un étranger chez soi.
Mais bon, s'il s'avère que cette personne lui offre la possibilité de ressentir sa douleur comme au premier jour... il peut bien lui offrir le gîte. Alors, simplement, il montre une rue de sa main légèrement tremblante, laissant entendre d'une voix accueillante. « C'est par ici. Laissons la Lune de Sang guider notre chemin. »
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Adonaï

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MessageSujet: Re: Strangers in the Night - Flashback Ft Eths   Strangers in the Night - Flashback Ft Eths EmptyLun 29 Juil 2019 - 5:18

Into the ever black
From where there's no coming back
Six feet below the earth rotting food for the fetid worms
Into the harrowed grave
Your mortal soul cannot be saved
Into the nether realm
Dead as slate and cold as hell






Une défiance que l'homme masqué osait commettre contre l'esprit malade. Une défiance qui, en temps normal, aurait été sévèrement punie. Mais là, non. Là, il n'y avait nul besoin de devenir violent. Pardonne-lui, Seigneur, il ne sait pas ce qu'il fait. A vouloir être drôle, à vouloir se sentir intouchable, on en finit sans bras, sans chocolat. Un rêve intentionnel d'arriver au-dessus du divin, qui révèle une tromperie moins évidente. Ce sont les menteurs qui sont punis, mais les menteurs disent la vérité. Oublier ? Oublier est très difficile, très ardu. Oublier est un remède. Mais si on oublie, il ne reste plus beaucoup de jours pour dormir, tout en restant méfiant, méfiant face aux armes silencieuses que font les vies humaines. L'autre homme faisait-il preuve de fierté à outrance ? Une fierté telle la libellule libérant ses longues ailes et laissant allumé une vive lumière ?


D'un côté... Pourquoi ne pas laisser son cadavre pour nourrir les vers ? Il irait directement en Enfer et Nahash irait vers lui. Il baiserait son cadavre, le forçant à revivre pour qu'il comprenne la véritable douleur. Que c'était beau. La douleur ultime : ne pas pouvoir mourir. Ne pas devenir insensible. Jouer avec l'enfer de la passion vivante... L'air devenait étouffant. Étrange pour une nuit sombre d'hiver. La pression s'intensifiait, encore. Mais le prêtre ne laissait rien paraître. Cette pression était normale pour lui. D'habitude à un bar, la pression était.. trois ou quatre fois supérieure. C'était un cadeau, un cadeau qu'il offrait à son compagnon de marche. Il est fort dommage qu'il ne puisse connaître son état de faim. Il aurait entouré son visage de ses mains sucrées et aurait réclamé le deuil de sa propre existence. Des intentions exhibitionnistes, à travers une fenêtre taillée dans la peau... Un sacrifice humain, des larmes subtiles d'amour haineux, de collines désespérées... La dépression infernale et la maison de son équilibre mental, bâtie sur des mensonges, sur le mensonge que la vie était un droit, sur le mensonge qu'on est maître de son destin. Nahash ignorait si son interlocuteur pensait ainsi. Mais c'était un homme. Il pensait forcément ça. Pourquoi serait-il différent des autres ?


Il ne fit pas le moindre commentaire, à aucune de ses phrases, si ce n'est garder son sourire carnassier. Non pas qu'il le trouvait ridicule, loin de là, mais le chevelu ne savait pas dans quel engrenage il venait de mettre le doigt. Ou peut-être qu'il le savait pas qu'il ignorait quelle ampleur ça prendrait. Même l'envoyé de Dieu l'ignorait. C'était ça le but, après tout. Ne pas toujours tout prévoir, sinon on s'ennuierait bien trop vite. Il avait l'air intelligent, le bougre. Il était sûrement quelqu'un d'intéressant. Mais il n'était pas là pour être intéressé. Il était là parce qu'il avait choisi quelqu'un, au hasard. Mais le hasard faisait bien les choses. La lune s'assombrissait, partant dans un rouge sang des plus lugubres. Il était difficile regarder sa lumière s'effriter, difficile de regarder ses flammes affaiblir son teint. La Femme de la Terre les regardait. Elle n'avait d'yeux que pour eux. On sentait la distance dans son regard. Peut-être qu'un jour, elle se retournera, peut-être qu'un jour elle repoussera son amante de toujours et effacera son passé. Les oiseaux charognards ajoutaient une pénombre à ce spectacle unique. Le son d'hiboux fonçant sur leurs proies cassait la solitude du silence.



En l'instant, Eths eut l'impression de rejoindre un ancien amant qu'il n'avait pas revu depuis des siècles. Lorsqu'ils se réunirent, leurs hanches étaient comme des insectes. Il commençait lui-même à jaillir. La semence était bonne. Mais, comme la nature était ainsi, le sol n'était pas fertile... Soit, ce n'était que du passé. Là, il s'agissait d'une personne totalement différente, une personne qui allait mourir un jour, elle aussi, tandis qu'Eths... jamais. Eths allait lui offrir quelque chose, allait lui laisser quelque chose, quelque chose de lui. Quelques larmes seraient bien accueillies, avec lesquelles l'Ange se frictionnerait le soir.



Il voyait l'âme de cet individu. Non pas qu'il cherchait à le sonder sinon à le comprendre. Il ne voyait aucune larme couler, il ne voyait même pas de faiblesse dans la seule larme qu'il pouvait avoir. Il fallait lui donner des yeux, lui donner une lumière pour lui soutirer des larmes. Mais était-il seulement capable de souffrance ? Il y a des gens, comme ça, qui n'éprouvent pas la moindre souffrance, ni psychologique, ni physique. A la limite, ils s'amusent avec cette douce douleur. Sombre douleur, oh ma douce souffrance... Pourquoi s'acharner, comme dirait Indila. Les maisons aux alentours d'eux n'exprimaient rien. Comment les décrire ? Fades, inutiles, redondantes. La nuit rendait vraiment tous les mondes bien plus lugubres. La Lune accompagnait cette ode à la douleur que l'esprit du deuxième homme n'allait pas tarder à écouter.




"Je vous retourne la question, mon enfant. Êtes-vous toujours aussi sujet à l'intensité de votre âme ?"



Il faisait presque noir. La Lune rouge dessinait sur la neige fraîchement déposée des inscriptions particulières. Pourtant, il suffisait de mettre la main sur les ombrages pour que les dessins disparaissent. La Lune, elle, n'affichait rien de particulier. Elle était simplement rouge sang. Elle était simplement Terrifiante. Le Prêtre infernal jouait avec la perception de la réalité de son cher interlocuteur. Il était là pour lui apporter une vérité. La vérité ultime de l'univers. Il a été choisi, choisi par Dieu lui-même, choisi par son émissaire. La corruption du coeur de l'Ange n'en était qu'à ses balbutiements. Il agissait encore dans un simple but de purification de l'humanité, comme Dieu le lui avait demandé, pas dans une optique de destruction totale de cette putain de race. Pourtant, n'importe quel idiot pouvait aisément se rendre compte que quelque chose n'allait pas avec cet homme. Le considérer comme un démon ? Non, bien trop prématuré. Le considérer comme un ange ? Non, bien trop naïf. Comment le Masqué allait-il le considérer ? Comme un fou ? Pourquoi pas. Mais qui était le plus fou des deux ? M'est avis que l'Homme au visage blanc avait un esprit bien plus en dehors des clous qu'il pouvait le laisser paraître.


Déjà ce masque. Ni un oeil, ni une expression, même pas une ride. Qui était-il ? Eths n'avait absolument pas besoin de le savoir. Il s'en fichait pas mal, à vrai dire. Tout ce qu'il savait, c'est qu'il laissait transparaître quelque chose, quelque chose d'unique, quelque chose de... violent. Le regard de l'Ange se faisait plus insistant. Vu l'imposante pénombre, seuls les yeux rouges et félins du Serpent étaient visibles par l'autre.





Soudain, par l'intervention du Saint-Esprit, le sol se mit à trembler. Une simple secousse. Magnitude 4 sur l'échelle de Richter. Rien de bien impressionnant, mais assez rare dans la région. Les îles britanniques n'étaient pas réellement sujettes à de tels tremblements de terre. Mais il fallait bien une exception qui confirmerait la règle. Pour n'importe quel esprit étriqué, cette secousse pouvait être le signe de quelque chose. Toute action de la Terre sur elle-même ou du Cosmos sur l'Univers était forcément interprétée par les hommes comme étant un message d'une entité supérieure, bien souvent Dieu. Ce n'était pas toujours le cas. Pas toujours. Des fois, Auriel, Amenadiel, Gabriel, Michel pouvaient s'amuser à provoquer ce genre de chose. S'amuser n'était pas vraiment le mot adéquat. Disons qu'ils n'avaient pas forcément le choix. Leurs arrivées et leurs départs sur Terre pouvaient provoquer ce genre de bouleversement dans la matrice.


Mais là, c'était différent. Le Fantôme a pu sentir une main se poser sur son épaule droite. Comme si son interlocuteur voulait le rassurer. Non pas qu'il estimait qu'il puisse avoir peur, loin de là. Néanmoins, montrer une sorte de compassion lors de la rencontre avec un élément inconnu pouvait s'avérer utile. Ainsi, le meurtrier savait qu'une des mains du prêtre était prise et ne pouvait l'attaquer. Mais qui a besoin d'arme pour annihiler un esprit ? Qui a besoin d'une arme pour tuer ? Les mots seuls peuvent suffire à anéantir l'essence même de la vie. Tel est le principe de la damnation. La Damnation était un jugement porté à une âme, humaine ou non, amenant celle-ci aux tourments éternels. De simples mots pouvaient conduire à la pire peine que l'essence de la vie pouvait connaître.


Un flash très lumineux éblouit les deux protagonistes de cette rencontre fortuite. Un flash capable d'aveugler n'importe qui tant la lumière était puissante, tant elle était inattendue. Et là, tout était différent. A travers des paysages de murmures, sans une seule étoile dans tout le ciel, noir, sans la moindre source lumineuse, l'élu allait pouvoir voguer. Il n'était plus là où il était. Physiquement ou mentalement. En tout cas, il n'était plus ce qu'il était, il n'était plus ce qu'il croyait être, il n'était plus ce qu'il voulait être. Il n'était plus. Il était qu'une image rémanente dans l'esprit pervers d'un monstre biblique. Il n'était pas prisonnier mais il n'était pas libre. La souffrance est là. L'inconnu capable de tuer, sans pour autant parvenir à le faire. Il deviendrait le martyr. Le témoin de la folie angélique. La chaleur était de plus en plus élevée. En plein hiver, c'était étrange. La neige continuait de tomber, mais la pénombre n'existait plus. Le masqué était dans un grand désert extrêmement aride, absolument pas fait de dunes mais plutôt un reg : un désert de pierre, un désert où toutes les poussières les plus fines avaient disparu. Le sol était meuble, oui, extrêmement dur. Casser le sol ne servirait à rien, il était impossible de s'en sortir ainsi.



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Au loin, une grande montagne, de plus d'un kilomètre. A son sommet, pas un nuage, seulement une tête ressemblant à celle d'un bouc. L'image de Satan, l'image des Enfers, l'image de la Mort elle-même. Mais pas une mort paisible, une mort atroce, une mort où la souffrance allait être la plus belle chose qui puisse arriver à celui qui y vivait. Préférer souffrir à vivre ici, c'était quelque chose. Des rivages introuvables, aucune mer, aucune merveilleuse eau. Pas de lumière pouvant guider n'importe qui. Simplement une chaleur étouffante. Trente ou quarante degrés. Mais la neige tombait encore. Le vent était puissant et chaud. Tout n'était que contradiction. C'était désert, mais on jurerait entendre des voix, on jurerait sentir des présences.


Une atmosphère pesante, une chaleur qui montait encore. Cinquante, soixante degrés, si ce n'est plus. Ca ne cessait d'augmenter, et il y avait de fortes chances que ça ne s'arrête jamais. Cet endroit misérablement tordu à l'ombre des plus fous de l'enfer. Habiter dans la chaleur lorsqu'on vient de la pénombre nous donne envie de menacer le Soleil lorsqu'il décroit. Mais là, aucun Soleil. Le masqué pouvait sentir comme des yeux vigilants l'observer. Les voir, non. Les sentir, savoir qu'il y avait une présence, oui. Les créatures de l'Enfer réclamaient du sang couler des veines de ce nouveau personnage. Réclamer sans aucun son, sans aucun cri. Du moins, tant que le masqué ne se daignait écouter, il ne pouvait rien entendre, si ce n'est le vent. On dirait qu'une horrible malédiction a souillé des forêts et qu'elles se sont transformés en un véritable mort-vivant : nuages si épais que la lumière de la probable étoile n'arrivait pas à tout traverser. Un environnement jaunâtre, orangeâtre. C'était une version impie de l'espoir qui transformait la foi des faibles en haine, en souffrance, en volonté d'aller plus loin dans l'horreur de sa propre destruction. Rendus fous par le noir dans leur coeur, par intermittence, toutes les cinq minutes, un cri se faisait entendre. Un cri extrêmement strident, comme celui d'une femme se faisant violer, écorcher, massacrer, violer à nouveau, et que son bébé, encore dans son ventre subissait le même sort. C'était dégueulasse à s'imaginer, mais dites-vous que ça existe vraiment. Pas dans l'esprit malade de l'Ange de la Mort, pas dans la corruption de son âme, mais dans le monde réel. Cette femme était celle qui avait commis ces péchés et son supplice était de vivre à jamais la souffrance octroyée à autrui.


Quel sera le choix de ce jeune homme ? Ne pas bouger, ou aller vers cette montagne ? Cette tête avait l'air creuse et devait sûrement cacher une explication. A coup sûr, ça allait donner des réponses. Mais des réponses qui allaient apporter de nouvelles questions, de nouvelles souffrance. Ah, putain ! Que c'est bon de se remettre au travail. De toute façon, le rital n'avait pas vraiment le choix que de se diriger vers cette tête démoniaque géante. Le sol derrière lui commençait à s'effriter, une espèce de tempête de sable accompagnait cette destruction terrestre. Une tempête sans sable, mais la même poussière, la même intensité.

Le Tueur était-il dans un rêve ? Dans un cauchemar ? Ou dans la réalité ? Nul ne le savait et il y avait fort à parier qu'il ne le saurait jamais.


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Damian
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MessageSujet: Re: Strangers in the Night - Flashback Ft Eths   Strangers in the Night - Flashback Ft Eths EmptySam 10 Aoû 2019 - 16:56


Un frisson. Un frisson est capable de beaucoup. Prenant naissance dans l'échine d'un corps, il remonte, il aguiche, sans forcer, les nerfs. Un petit tremblement. Un petit soupir. Une réaction du palpitant. Voilà tout ce que peut faire un frisson.
Mais il peut faire plus. Et il fait plus. Du moins dans cette carcasse qu'est le corps du fils adoptif d'Avalon. Il n'aguiche plus. Il réveille. Certains nerfs en vont même à se gorger d'une véritable intensité, en réactions aux premiers émois douloureux. Une souffrance qui l'accompagne. Elle se grave dans la colonne vertébrale. Elle se perd dans le cerveau, passant par divers sentiers. Tous brûlent. Tous se consument, sans pour autant finir en cendres. Non, bien sûr que non. Cela serait trop simple. Il ne peut oublier cette douleur. Elle est là. Quand son cœur bat – et le voilà qu'il accélère, de nouveau –, elle est là. Quand l'air passe dans ses poumons, elle vibre aux côtés des particules d'oxygènes. Le simple mouvement de la circulation de son sang, de ses muscles qui nourrissent, ou même, de ses rêves, font naître une symphonie que Bach lui-même, si désespéré, ne pourra reproduire plus tard, malgré ses tourments.

Et il a apprit. À soupirer au contact de cette douleur. Pas à hurler.
Mais un soupir. Le même que l'homme qui ressent sur sa peau la main prohibée de celui ou celle qui désir. Une main qui remonte lentement, qui vient elle-même lui arracher une douleur.
Et il soupir à nouveau. C'est ainsi. Il a apprit à le faire. Il a apprit à ne soupirer qu'à ses côtés, comme un mari apprenant à supporter sa terrible dragonne – ou comme une femme supportant les infidélités honteuses de son avorton d'époux.

Mais ce soir c'est différent. Son amante n'est plus seule. Peut-être d'ailleurs est-elle jalouse. Plus présente, plus vicieuse, elle rampe dans chaque centimètre de son corps. La douleur est toujours difficile à satisfaire. Impossible même. Surtout ce soir. Car, un autre visage, un autre regard, vient attirer le papillon de nuit qu'est l'esprit du Fantôme. Son âme écorchée se plonge dans ce regard, se baignant dans cette couleur. Ce n'est pas rouge. Non. Ce n'est pas le rouge du sang, qui domine le visage – habituellement blafard – de la Reine des Nuits. Le sang, il l'a déjà vu. Tant de fois. On pense que c'est ce qu'il recherche. Ce qu'il a toujours recherché. On dit de lui qui se baigne dans le sang des victimes qu'il saigne. Ce n'est pas le cas. On dit de lui que, tel un serpent, il enfonce ses crocs dans leur gorge. Qu'il trouve un plaisir dans le goût de fer et de rouille qui empli sa bouche, au même rythme que le sang d'une jugulaire percée, fendue. Ce n'est pas le cas – pas toujours, en tout cas. Non, le sang, sa couleur, il la connaît. Elle est belle, certes. Il peut s'y perdre, oui. Mais il ne la recherche pas.

Ce n'est pas cette couleur qu'il recherche. Elle ne l'hypnotise pas. Il l'a déjà tant vue. Bien avant ses meurtres. Bien avant que ses mains ne soient tâchées du sang de Gaspard et d'Avalon. Alors que les yeux de cet homme. Cette lueur, ce phare, unique chose imperceptible dans cette silhouette d'ombre. Ce n'est pas – ou ce n'est plus – le sang qui la colore. Mais Augé et Dysis, oui. Le rose de l'Aurore, doux et frais, vient s’obscurcir d'une touche de Crépuscule. Un mélange... magnifique. Un mélange... impossible. Du moins, pour ceux qui n'ont pas l'imagination. Et Elle lui a apprit à regarder, bien plus loin que les limites de sa propre imagination.
Alors il observe, cette couleur, le mouvement de ces iris. Il s'y perd, sans pour autant oublier sa douleur. Et il aime ça. Il aime suivre des yeux l'imperceptible danse de cet impossible pigment, alors que son cœur continue de battre, de graver sa douleur dans son corps, dans ses nerfs. Son corps brûle.... Et il admire cette couleur.

« L'intensité de mon âme... ? » Est-ce ceci qu'il observe dans cette couleur chimérique ? Un éclat de son âme ? Peut-être... Peut-être est-ce sa propre âme, ou plutôt, les fragments qui composent cette chose, telle une harmonieuse alchimie. « Peut-être est-ce la première fois que je le suis, depuis fort longtemps... » Faux. Il n'est pas si vieux que ça. Mais il est vrai que cela fait au minimum une décennie qu'il n'a plus observé ces fragments... Alors, il continue d'admirer cette couleur, son mouvement. Il admire le mouvement de l'Impossible devenir alors son reflet. Ou, plutôt, le reflet de son masque.

Il admire dans ce reflet l'apparition du visage de celui qu'il a aimé et détesté, Gaspard.
Il admire dans cette apparition le dessin du visage de celle qu'il a aimée et détestée, Avalon.
Et, dans les fines bulles qui apparaissent lors de la destruction de ces visages, il voit Serena. Douce Serena. Baignée dans cette impossible couleur. Mais aussi baignée dans le sang de la Lune. Puis le tout se brise. Encore.

Mais cette fois, la fracture n'est pas fantasmée, elle est réelle – du moins, autant qu'elle peut l'être dans cette situation fort étrange. Son admiration est pleinement dérangée, par un mouvement énergique, un mouvement qui vient autant briser l'admiration du meurtrier …  que sa stabilité. Car le sol bouge. Normalement, la victime d'un tel phénomène – si tant est qu'un tel phénomène peut exister sur les îles de Britannia – observera les environs, avant de répondre instinctivement à l'appel de la survie. Se protéger. Il faut se protéger. Un appel que l'héritier d'Avalon n'arrive pourtant pas à entendre... Car la première chose qu'il ressent dans ce séisme, ce sont les vibrations qui remontent violemment dans ses jambes... Et cette main qui vient se poser sur son épaule, ce geste potentiellement rassurant ne vient finalement qu'accentuer cette impression de pure destruction qui commence à agir dans son corps... Mais il n'essaye pas de se défendre. Son corps tremble, il recule d'un pas, posant sa main sur son masque. Il pourrait hurler.

Mais la seule chose qui résonne est un bruit assourdissant, indicible, qui semble vouloir éclater sa cage thoracique. La douleur n'est plus douleur, elle est devenue bien plus. Par ce simple séisme. Comment peut-il y avoir un tel phénomène ? Est-ce Dieu ? Est-ce celui qui lui fait face.
Dans son délire, il voit toujours cette couleur impossible. Et la douleur devient plus violente. Il tombe, brutalement. Et cette fois, il hurle. Impossible à dire si ce hurlement est réel. Ou s'il se perd dans cette vision qui commence à remplacer les chaumières et les murailles.

Et ses jambes finissent par ne plus trembler.

Il essaye de se redresser... Mais il tombe. Il s'écrase, lamentablement, dans le sol poussiéreux, son masque, se fissurant même contre une pierre incandescente, sans pour autant se briser. Ses mains, elles, tremblent. Ses iris, elles aussi, tremblent. De Peur ? De Terreur ? Faire face à la plus grande limite de l'être humain, une souffrance réelle, insurmontable, est sûrement bien plus efficace que l'un comme l'autre... Car c'est bien l'agonie qui torture chaque centimètre du bas de son corps qui fait réagir son corps... Réussissant à lui arracher quelques plaintes... et quelques joies.

Car, lorsqu'il cherche des yeux ses jambes, il voit le résultat de ce séisme. Ses jambes sont brisées. Ses muscles écrasés accompagnent des os broyés. La matière osseuse, par endroit, transperce la chair, elle-même déchirée en plusieurs endroits... Le sang macule le sol, qui s'abreuve de cette semence vermeille. Ses doigts se perdent dans ce mélange de sable et de souffre... et il ignore ce hurlement au loin, ou même cette montagne... Son corps est brisé.

Il l'a toujours été.
Depuis que la chaîne qu'il tenait fermement a bloqué les voies respiratoires d'Avalon.

Et il a rampé. Pendant tout ce temps. Pour s'habituer à sa carcasse vivante. Mais maintenant, peut-il réellement ramper ? Ses yeux se posent sur le sol qui s'effrite et se soulève derrière lui. La tempête est proche. La fin ? Ses pensées se mêlent aux hurlements qui traversent cette ambiance infernale. La chaleur est insoutenable. L'air est toxique. Puant. Et enfin, ils remarquent ces hurlements. Ceux d'une femme ?
Il veut les entendre. Plus proche encore. Plus proche. Il ne veut pas être seul dans cette douleur infâme. Le plaisir, après tout, se partage. Alors il tire sur son bras gauche et il rampe. Lamentable insecte qui ne peut plus tenir sur ses jambes.

Alors il rampe. Quelques larmes viennent se mélanger à sa sueur, coulant sous le masque. Elles brûlent sa peau. Tout comme la respiration brûlent ses voies respiratoires. Ses humeurs écarlates, elles, se mêlent au sable, créant une boue rougeâtre, indicible. Dans laquelle il s'enfonce, inévitablement. Comme s'il refusait d'avancer plus que cela. Comme s'il voulait continuer de profiter de cet état pitoyable.

Il souffre. Et dans ce monde, dans ce délire... il semble aimer ça.
Quel être stupide ne pourrait refuser l'idée même d'être dominé par le pire ? Surtout lorsque lui-même se présente comme le pire de ceux qu'il domine, qu'il tue.

Il ne rampe plus. Il s'embourbe. Dans cette pensée. Dans ce sang qu'Avalon avait tant voulu. Il lève les yeux. Il la voit. La femme qui hurle. La femme à qui on arrache cet enfant. Il voit cette silhouette, saignée par le visage angélique de sa mère adoptive. « Sang adoré... Sang adoré... » aimait-elle parfois répéter. Il entend cette voix, elle résonne, à la place de ce hurlement féminin. Combien ont fini comme ce nouveau-né ? Beaucoup trop pour les compter...

Un soupir traverse ses lèvres... et le sol fini, totalement, par l'avaler. Il disparaît dans ce sol, échangeant un ultime regard avec la femme. Ou peut-être avec la mère ? Ou alors est-ce avec cette carcasse … ? Il s'enfonce... avant de chuter, bien plus violemment. Car la tempête l'a rattrapé.

Lent. Trop lent !
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