Hadees1 Membre d'Or
 |  Sujet: Renzo, Etoile céleste de la Chimère ! [Terminée] Mer 4 Juin 2014 - 13:06 | |
| MaPrésentation
• NOM ET PRÉNOM: Renzo
• CAMP: Spectre
• ARMURE: Surplis de la Chimère
• PERSONNAGE SUR VOTRE AVATAR:
• CARACTÉRISTIQUE: Melancolique
• COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? Par Ahina ^^
• NIVEAU DE RP: A vous de voir. Je remercie le staff pour avoir accepté ce changement
Mon Histoire...
On disait de lui qu’il était un diamant brut. Et le destin capricieux, pour polir ce joyau allait le confier à des fines mains maléfiques.
Rome, une journée pluvieuse.
-« Merci Monsieur ! Que le ciel soit avec vous ! »
Renzo, un jeune garçon orphelin venait d’effectuer un petit tour d’illusionniste, et récolta les pièces que venait de lui donner un vieux passant. Il avait bien besoin de cela, cet argent l’aidait à acheter de quoi manger, mais aussi pour prendre soin d’une ancienne dame qui l’avait élevé depuis tant d’année.
On avait beau insister en lui disant qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre, Renzo ne voulait pas le croire, et continuait à s’en occuper chaque jour, en lui prodiguant le plus de soin possible.
Hélas la prédiction allait s’avérer juste, rentrant dans le petit appartement il alluma une bougie, et au pied de la table en bois, il vit le corps sans vie de Lauretta. Le sang dans les veines du garçon se glaça un moment, des larmes coulaient sur ses joues ; dans son esprits voyageaient des idées sombres, une ode à l’injustice pour cette vie qui venait de partir sans vraiment le mériter au vu de la bonté qu’elle avait pu offrir durant son existence. Pourtant sur le visage de la femme il put y observer un sourire, il s’en approcha doucement, s’agenouilla pour caresser la joue de la défunte, avant de s’occuper des tristes modalités qu’occasionnait ce genre d’événement.
Depuis ce jour, et même si son visage reflétait quelque fois le contraire, son âme était toujours fade, et les stigmates de la tristesse et de la douleur ne trouvaient guère un adversaire à leur hauteur, même le temps ni faisait rien.
Des mois plus tard, Renzo se trouvait dans une petite auberge, un verre à la main, le nez rouge, et à la main des croquis, et des illusions. Il voyageait dans le pays, sans se soucier du reste, il se contentait de s’amuser, et gagner sa vie en offrant des spectacles improvisés. Le bohème se trouvait à Vérone, et profitait de la nuit, comme beaucoup en ce moment même.
Ses tours d’illusionnistes d’inspirait plus vraiment de la gaité, on pouvait désormais ressentir une forme de nostalgie sombre et dépressive. Cela plaisait certains, pour d’autres cela commençait à devenir inquiétant, et pour un groupuscule Renzo n’était qu’un sorcier qu’il fallait tuer, mais pour cela il fallait avoir une preuve. D’ailleurs, cette rumeur ne toucha guère le jeune garçon qui poursuivait ses affaires, et essayait toujours de s’améliorer tout en se plongeant dans cette ambiance sinistre.
-« Renzo, ton numéro était excellent, on aurait vraiment dit que tu t’étais changé en un terrible serpent venimeux. Effrayant, les gens étaient tous inquiets ! » L’enthousiasme de Vicenzo, un ami qu’il avait rencontré lors d’une étape et qui était son associé, même si lui était un musicien excellent. Sa félicitation ne rencontra sur le visage de Renzo qu’une esquisse de sourire forcé, dans ses mains il tenait une épée, celle qu’il avait utilisée pour son tour.
-« Tu es bien bon, il n’y avait rien d’extraordinaire. Mon imagination et mon talent semblent avoir touché leurs limites. Je ne suis qu’une étoile filante dans ce monde, un talent qui brulera avec le temps. »
-« Tu es bien sombre aujourd’hui ! Regarde comme il fait beau, comme la vie est belle ! Une fille t’attend surement ce soir, un verre ou deux aussi. Ton verbe est toujours charmant, tu trouveras toujours ce que tu souhaites, le destin t’a offert un talent unique, tu serais fort idiot de ne pas en profiter. »
Sans un mot de plus qu’un simple remerciement, le bohème s’éloigna, et s’enfonçant dans les rues de Vérone comme une âme en peine, jusqu’à ce qu’il voit une chevelure blonde, des yeux azuréens, et une félicité qu’il avait rarement vu sur un visage. Un petit rictus amer sur le visage Renzo n’appréciait pas cela, alors, il suivit le conseil de son équipier et attrapa une rose. Son regard plein de larmes il envoya valser au loin, dans la fontaine s’indignant de l’action qu’il souhaitait commettre, il se haïssait même, et frappa son crâne avec la paume de sa main.
-« Qu’allais-je faire ? Oh mon dieu, je perds la raison ! Le vice serait-il en train d’habiller de son tissu hideux mon cœur et ma conscience ? »
Le jeune garçon souffrait de ce trouble qui semblait le gagner jour après jour, et n’y voyait aucun remède, néanmoins ça soirée n’allait pas s’arrêter là. En effet, une silhouette vêtu d’une tunique couleur nuit, et une corde pour ceinture, une capuche masquant le visage, la personne lui transmis par surprise un parchemin avant de partir en courant sans un mot. Evidemment Renzo essaya de prendre en chasse ce « facteur » mais très vite il dut abandonner, ne connaissant pas totalement cette ville de Vérone.
L’illusionniste prit quelques minutes de répits, et ouvrit le mystérieux parchemin, il s’agissait d’un rendez-vous urgent, clair et net.
~ Dans une heure au Ponte Pietra ~
Pas de signature, ni de sceaux pouvant l’aider à connaître l’auteur de cette missive.
Le fantaisiste n’avait rien à faire, alors, la démarche lente, le visage livide il prit la direction de ce fameux pont de pierre, qu’il rejoignit très vite. Il posa ses mains sur la bordure froide, et ancienne et observait l’eau, se laissant adoucir par le murmure de son chant qui ne laissait guère de place au silence absolu.
Sa tête tourna vers la droite quand des bruits de pas se firent entendre, l’heure venait de sonner, et cette même silhouette apparue, silencieusement, la personne s’installa juste à coté, et entrepris directement la conversation.
-« Connais-tu la Mandragore ? »
-« Dans le cercle que je fréquente, elle fait office de mod… »
Renzo ne put terminer sa phrase que l’inconnu lui empoigna son avant-bras, un malaise s’installa, et cela se ressentait dans la voix de ce dernier.
-« C’est une sorcière qu’il faut chasser, et brûler ! Tu es encore jeune, en âge d’apprendre, alors les hautes instances de Venise ont cherché une solution. »
-« Parlez-donc ! »
-« Nous cherchons un individu de ta trempe pour notre stratagème, il en va de l’honneur de notre Royaume. Cela fait fort longtemps que nous t’observons, tu es doué, tu es malin, tu portes sur ton visage le masque de ton souhait, tu es même prêt à porter la honte sur tes épaules s’il le fallait… »
Le vagabond écoutait cela avec crainte, dans ses yeux une étrange lueur entre effroi et volonté de devenir un « héros », ne serait-ce que pour essayer d’abattre ce mal de vivre qui hantait son cœur. D’un mouvement vif libéra son bras, et n’osait pas croire ce qu’il venait d’entendre et en particulier le fait que la mandragore était accusé d’occultisme. Pourtant, il n’avait pas la certitude que cela était faux. De plus refusé d’apporter son aide à la plus haute autorité serait sans doute considéré comme un crime, avec la pire des sentences. Pour l’heure il voulait en connaître un plus, et comprendre en quoi son âge était un atout.
-« Je ne suis même pas capable de porter une épée, et je suis incapable de connaître mes réactions en cas de danger. »
-« Nous ne voulons pas que tu te battes. Mais que tu utilises ton génie… Tu dois te rendre à Venise, là-bas tu devras t’approcher de la Mandragore, on dit qu’elle accepterait un apprenti. Tu seras cet élève. La suite est aussi limpide qu’un fleuve tranquille. Plus tu parviendras à gagner sa confiance, plus grande sera la lame que nous pourrons planter dans son cœur. »
Il n’en fallait pas plus pour que le visage de Renzo palisse encore plus, il vacillait même. Il regarda le ciel intensément, et maudissait le sort qui lui offrait sans doute une mort certaine. Pourtant on lui offrait l’opportunité de rencontrer l’idole qui en plus allait donner une représentation au carnaval de Venise, certainement l’occasion idéal pour le dessein qu’on venait de lui confier.
-« Je ne peux garantir ma réussite ; encore plus s’il s’agit réellement d’un être supérieur ! »
-« Une sorcière n’a rien de supérieur, nous comptons sur toi ! Au sujet de la communication pour connaître l’avancement de ton action tu en sauras plus rapidement. Demain tu auras à disposition une monture et tu feras la route en direction de Venise dès l’aube. Adieu, que le ciel t’apporte son aide face à la créature maléfique. »
Le messager fit un geste de la main, et plongea dans l’obscurité de la nuit. Quant à Renzo, il passa une nuit tourmentée par une tornade de mauvais rêves ! Et l’aube venue, il essuya les gouttes de sueurs sur son front, prêt à voyager vers ce soleil pour perdre son honnêteté.
Le cheval portant ce héros illusoire quitta Vérone, sur place ne restait plus que le pauvre Vicenzo !
-« Traitre ! Où vas-tu comme ça, sans même m’avertir ?! »
-« Quand une vie chancelle elle risque toujours de tomber dans les eaux les plus troubles de l’humanité. » Une voix tremblante, une dame âgée marchant avec une canne sans même s’arrêter devant le garçon, le dos courbé. C’était la seule réponse que reçut la colère du désormais artiste solitaire…
La fête, l’allégresse, un nuage où se trouvait exclu les soucis de la vie quotidienne, à l’entrée de la ville, on l’attendait, une petite troupe de gardes lui offrit de quoi se restaurer. L’heure approchait pour Renzo qui abandonna l’établissement pour se mêler à la foule du carnaval. Sachant à la perfection le programme, il ne devait pas louper l’exhibition de la Mandragore.
Pour se mêler à la foule, et mélanger le paraitre à la réalité, Renzo emprunta une Bauta, avec une plume blanche sur le chapeau qui lui donnait une prestance mystérieuse. A portée de main, dissimulé derrière le tissu obscur, un stylet qui devait l’assister dans sa quête.
Le carnaval était toujours un immense succès ; Renzo machinalement s’orienta vers le clocher, il connaissait le programme, et prenait le plus grand soin dans ses initiatives. Au sein de la foule, les bras croisés, le masque cachait un visage admiratif. Silencieux, il ne perdait pas les moindres détails de ce vol de l’ange. Un sourire badin sur le visage, les murmures du public et les accusations à l’encontre de la Mandragore ne le surprenait guère, l’inconnu faisait peur. Fendant le ciel, la colombe ténébreuse poursuivait son chemin, jusqu’à redescendre sur terre. Quand le pied de la Mandragore toucha terre pour replonger dans la « réalité », elle partit brusquement, blessée par les critiques, les accusations. Tranchant la foule, elle s’évapora dans une petite ruelle à l’ombre.
Que devait-il faire ? Se disait Renzo, suivant du regard le chemin de la personne qu’il devait approcher.
A son tour, cette fois-ci la démarche hâtive, il partit à la recherche de la jeune femme, son attitude ne cachait pas une certaine angoisse.
Comme l’ombre suivant le soleil, le jeune garçon se laissa guider vers la petite artère de la ville. Heureusement, il était pour l’instant seul, agenouillé à coté du coin, sa tête se baissa et ses mains se crispaient sur le sol en voyant la « sorcière » déchiqueter la poitrine de son interlocuteur. Renzo était resté immobile, comme s’il avait vu le regard de la Méduse. Les insultes, les craintes, on crachait des mots à l’encontre de la Mandragore, mais lui restait impassible, paralysé par ce qu’il venait de voir. La mort de cet homme, la résurrection du chat ! Comment pouvait-il faire pour se fondre dans la vie de cette femme et apparaître en une seconde pour la détruire ? Ce n’était pas l’arrestation, et le fait qu’elle est succombée à la masse hurlant la pire des sentences qui allait le rassurer. Au moment où il leva son regard vers le ciel, le silence noyé par les cris, il remarqua deux vieillards qui l’espionnaient. Il s’agissait des envoyés qui devaient sans doute suivre l’avancement de sa mission. Bref, le vagabond, monta sur une gondole, l’inquiétude défila dans son esprit ; avec lui dans la gondole, deux jeunes femmes l’accompagnaient, dans une petite ballade de débauche, il oublia ses peines un instant. Une ivresse douce, qu’il chérissait… Elle ne fût interrompue que lorsque l’une des demoiselles qui l’accompagnaient dans la barque pointa du doigt les flammes du bucher. Au dessus des corbeaux, dans le vent des rires de joies.
Renzo ordonna au gondolier de le déposer sur le coté. Précipitamment, il descendit, et couru vers ce bucher, le cœur serré. Sur place, il comprit que tout cela n’était qu’illusion. L’heure de sa fin était là, il pouvait le sentir. Il souffla un grand coup, réajusta son costume, son masque, et son chapeau. Comme une âme errante qui prenait le sentier de la guillotine. La porte du domaine de la Mandragore était ouverte. Ses doigts fins glissèrent le long du mur avant de vérifier s’il n’avait pas égaré le stylet. Les yeux clos, il rêvait sa vie utopique le temps d’un instant.
-« Ma vie n’est qu’un mirage ! Adieu cœur pur ! » Murmura-t-il juste avant d’entrer.
[En gros la fin sera un RP avec la spectre de l'Alraune]
© Never-Utopia
Dernière édition par Kisu le Jeu 5 Juin 2014 - 16:13, édité 1 fois |
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